Réflexions autour de La Vie d'Adèle

Petit ou grand écran, plein air ou salle obscure... ce que les pédégouines aiment regarder.
Gil
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Re: Réflexions autour de La Vie d'Adèle

Message par Gil »

Pour celles/ceux que ça intéresse, le regard de Chetcuti sur le film.
Blinded
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Re: Réflexions autour de La Vie d'Adèle

Message par Blinded »

Gil a écrit :Pour celles/ceux que ça intéresse, le regard de Chetcuti sur le film.
Il faut se décrasser le neurone avant de lire ça tiens. Mais intéressant.
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Re: Réflexions autour de La Vie d'Adèle

Message par »

Blinded a écrit :
Gil a écrit :Pour celles/ceux que ça intéresse, le regard de Chetcuti sur le film.
Il faut se décrasser le neurone avant de lire ça tiens. Mais intéressant.
ah je suis rassurée.. je me suis posée la question de savoir si c'était moi qui avait du mal ou si c'était un peu alambiquée dans l'écriture :^^:
Mulholland
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Re: Réflexions autour de La Vie d'Adèle

Message par Mulholland »

J'ai beaucoup aimé le film sur de nombreux points, on retrouve tout le talent de Kechiche dedans selon moi. Tout d'abord, Adèle Exarchopoulos m'a vraiment impressionné alors que j'avais un certain a priori sur elle avant d'aller voir le film. Elle incarne incroyablement bien le personnage, énonce ses dialogues avec une telle spontanéité, un naturel bluffant... J'ai trouvé que tout sonnait vrai et c'est rare de ressentir une telle authenticité dans le jeu des acteurs au cinéma. Certains trouvent qu'il y a des passages inutiles voire trop longs/répétitifs: c'est la signature de Kechiche. Dans beaucoup de ses films il y a ce genre de moments anodins, banals mais qui créent la densité des personnages et des situations, personnellement je ne me suis pas ennuyée un seul instant... Il reprend ce principe né avec la nouvelle vague selon lequel les scènes d'un film ne sont pas seulement là pour être utiles ou faire avancer explicitement l'histoire ... La vie d'Adèle s'inscrit dans la longueur et cela le rend plus intense! Kechiche est une sorte de cinéaste naturaliste: il dépeint la réalité, ses plans sont de longues descriptions... je comprends que ça puisse saouler :)

Et puis j'ai trouvé intéressant qu'il s'attarde sur les rapports entre milieux sociaux différents: très intéressant d'un point de vue sociologique et pas si cliché que ça, j'ai trouvé sa manière de traiter les choses plutôt subtile... La scène de la fête où Adèle a tout organisé pour les amis d'Emma est incroyable, pour moi la meilleure du film. La violence symbolique qui sévit entre Adèle/les amis d'Emma qui discutent d'art etc est parfaitement retransmise via les regards, les gestes... Le décalage est montré sans lourdeurs. On voit Adèle qui danse, on sait ce qui la préoccupe et les images du film Loulou projetées derrière elle décrivent son véritable état d'esprit à cet instant... Bref cette dimension m'a passionné, elle est très chère à Kechiche et décrit une réalité sociale même si je comprend que l'opposition huîtres/pâtes peut sembler caricaturale pour nous montrer les rapports de classe.

Après le seul point qui m'a gêné: les scènes de sexe qui sonnent faux je trouve... contrairement au reste du film, on y croit pas je trouve.
Kahlan
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Re: Réflexions autour de La Vie d'Adèle

Message par Kahlan »

Bonjour,

J'ai vu hier au cinoch ce fameux film dont on parle depuis quelques mois.

Pour commencer je pense que les actrices jouent très bien. Et c'est là pour moi que le film mérite une récompense. On voit dans cette fameuse scène d'homophobie au lycée les rougeurs sur les joues de l'actrice et sa mâchoire qui machônne d’énervement, comme un jeu des regards très bien montré à l'écran. Et l'actrice qui l'attaque, comme la puérilité de se confondre avec le groupe qui me rebutait quand j'étais au lycée est retrouvée avec justesse dans ce jeu. Cette scène est une des seules scènes qui pour moi sonne vraie et est vraiment creusée. Sa façon de parler dans les tons qu'elle prend fait bien lycée aussi. Je pense aussi qu'oser jouer la nudité et le sexe à l'âge de 19 ans comme ça dans un premier film, surtout des scènes comme ça, il faut y aller et personnellement je n'aurai pas pu y aller. Et je trouve qu'Emma à un très beau regard bien représenté dans ces fameux gros plans.

Reste que de mon point de vue le réalisateur les a très mal dirigées.

On passe d'un jeu de regard intense et d'un attrait intellectuel sur Sartre qui n'est pas n'importe qui dans ses textes à des scènes de cul trop peu représentative de leur relation. Ces fameuses scènes de mon point de vue dénotent avec la relation qu'elles semblent avoir en dehors d'un lit. Et puis j'aurai du mal à voir par exemple dans "coup de foudre à notting hill" une scène de levrette direct' après avoir exploité une certaine complicité à l'écran entre les deux personnages. Pour moi le sexe entre deux femmes surtout dans une relation passionnée et surtout avec une des deux femmes qui à l'habitude de dessiner la nudité dans ses cours devrait à mon goût être plus marquées par la sensualité et un certain art de découvrir le corps de l'autre avec moins d'empressement et de claques sur les fesses. J'ai eu du mal à retrouver le goût du détail qu'Emma à pour le dessin, ou la gastronomie dans sa façon de faire l'amour à sa copine. J'ai trouvé Titanic par exemple dans des scènes assez similaires (dessin de nu) beaucoup plus marqué par la sensualité et la passion avec moins de besoin d'en montrer. Il a suffit à Cameron de montrer de la buée sur des vitres avec cette main qui glisse lors de l'extase pour faire monter en chaleur cette scène de sexe. Je suis donc assez déçue qu'en en montrant autant on soit aussi creux dans ce qui est montré.

Il y a peu j'ai participé à un débat sur les psychopathologies en psychiatrie et on parlait de "the human centipede" un film complètement tripé dont le scénario tourne sur sur un ancien chirurgien SS fou qui kidnappe des gens pour constituer à partir de trois personnes une seule personne avec un unique tube digestif en les collant les uns aux autres. Un film assez marquant tant le scénario est de mon point de vue dérangeant. Le médecin psychiatre qui animait le débat disait à ce propos que beaucoup de personnes atteintes de maladies psychiatriques travaillent dans le milieu artistique pour s'autoriser librement leurs dérivent à la folies en ayant le droit de laisser libre cours à leur "folie" sans marginalisation (:dans l'écriture des scénarios par exemple). Aussi j'ai pu constater que les gens victimes de pédophilie que j'ai pu soigner dans mon milieu avaient été abusé(e)s par des gens dont le travail était en lien avec l'enfance et une certaine autorité sur l'enfant. Tout comme il n'est pas si rare de constater que les maltraitants sont en rapport avec le milieu des soins auprès des personnes handicapées ou âgées avec déjà un état de supériorité aisé à mettre en place quand le patient est allongé dans un lit et le soignant debout. Je précise que ce n'est pas toujours le cas non plus et qu'être soignant ou prof ou prêtre ne signifie pas du tout obligatoirement qu'on est soit pédophile, soit maltraitant. J'ai moi-même porté la blouse blanche et n'ai aucun de ces "vices".

Pour moi donc, en suivant ce schéma de réflexion Kéchiche s'est autorisé via ce film "de lesbienne" (qui est sorti à cannes pil poil avant les débats sur la mariage pour tous) à filmer ses fantasmes personnels sur deux femmes lesbiennes de bien jeune âge.

J'ai remarqué que beaucoup de plans en dehors de ces fameuses scènes de sexe se portent sur les fesses de statues de femmes, les fesses de Léa Seydoux qui dort (et la bizarrement un plan moins rapproché se fait alors que le film tourne beaucoup sur les gros plans), ou sur ces scènes de fessées répétitives etc. Pour moi c'est surtout là qu'on ressent le regard masculin qui est très fixé sur ce lieu de pénétration à conquérir, avec une excitation qui monte trop vite en puissance et qui dépose le regard de kéchiche via sa caméra sur ces fesses nombreuses. Pour moi le sexe entre femme sait biensûr être bestial quand il le faut selon les humeurs, mais il y a à mon sens un goût de parcourir le corps d'une femme avec plus de volupté, de gourmandise, de langueur, et de sensualité. Et ma première fois avec mon ex était à mon sens beaucoup marquée par une timidité et un trouille palpable qui a laissé place à beaucoup de douceur, de passion et de sensualité.
J'imagine mal une jeune femme en croiser simplement une autre à l'âge ado et se masturber le soir en pensant à elle direct' comme ça aussi. Il y a là un passage d'acceptation de son homosexualité que je n'ai pas retrouvé et qui est une très rude période qui n'a là aussi pas été traitée dans ce film. Pas de problèmatiques avec la famille aussi.

J'ai par contre trouvé des problèmatiques de classe sociale type bourgeois-prolétaires traitées sans nécessité quand on voit que la relation homo est si peu creusée. D'un côté ces Bourgeois qui mangent des huitres et boivent du vin en en faisant tout un plat et acceptent l'homosexualité de leur fille, et de l'autre part une famille plus terre à terre qui parle à Emma de l'importance de trouver un "vrai" travail et bouffent des spaghettis à chaque repas avec du rouge qui tâche. Trop cliché tout ça quand on pense qu'on fait référence à Sartre dans ce film Kéchiche aurait pu relire "les mots" et y trouver des rapports entre la sexualité et la littérature ou justement un point de vue sur les classes sociales plus poussé. On montre une Emma sans problèmes de famille quand à sa sexualité et une Adèle dont la relation avec sa famille n'est pas vraiment traitée en dehors de manger des pâtes.
Il y avait de mon point de vue tellement de thèmes à creuser pour 3 heures de film, tellement de potentiel passé à la trappe. Quand on sait qu'un homo a plus de chance de se suicider qu'un hétéro et que le film parle de la vie d'Adèle qui en pleine essor d'adolescence vit un truc comme ça alors que ce genre de vécu peut perturber des gens adultes très âgés, je me pose des questions sur ce titre aussi. On voit beaucoup de références à la tragédie aussi, cette fameuse Antigone qui passe de l'étape de l'enfance à l'étape adulte par un "non" qui la condamne. Encore une intertextualité non traitée avec Adèle quand à ce que le film aurait pu montré à son rapport avec sa famille, son "non" à elle et son affirmation de soit dans son couple dont on a vent à la fin quand elle dit à Emma qu'elle a assumé leur relation...


Bref je suis très controversée car d'un côté j'apprécie la performance des actrices poussée à son apogée mais dans la mauvaise direction. D'un côté j'apprécie la désinvolture à montrer de longues scènes de sexe entre femmes mais qui sonnent faux.
D'un côté on retrouve beaucoup de profondeur dans ces gros plans qui montrent de la morve, des regards magnifiques, des larmes, et un très beau jeu de ces jeunes femmes qui s'épuise malheureusement trop vite dans l'enchaînement des scènes qui contredisent la fragilité que ces personnages montrent juste avant à l'écran avec talent.

Quand à la place de l'homme dans ce film même questionnement car on dirait que c'est autour de la graine de l'homme qu'Emma finit par gravité sans plus aucune passion dans sa vie, quand l'autre se perd dans des relations sexuelles avec eux sans amour. Elles s'annihilent dans l'homme comme dans un complexe, se maltraitent à ce moment la de l'histoire??? Ayant vécu la passion avec mon ex je n'aurai jamais su la laisser partir comme le fait Emma. Tout ceci me semble bien trop irréaliste compte tenu de la nature de leur relation. Il n'y a pas assez de verre brisé, le jeu des actrices y est toujours mais le manque de scénario se ressent encore sur ce sujet encore survolé qu'est cette rupture qui laisse sur sa fin. N'importe qui dans une relation trop platonique peu aisément céder à son ex avec qui on lit toujours un amour refoulé à la fin de façon encore trop impossible.

Je n'aime pas le regard que pose Kekiche sur cet amour, ni sur la femme. Dommage quand on voit jusqu'où il a su poussé les deux jeunes actrices dans la performance et dans la capacité à montrer autant d'intimité devant une caméra. Dommage quand on voit la sensualité de la bouche de Léa Seydoux qui me semblait marquer un choix sensuel qu'on ne retrouve que trop peu dans l'oeil de sa caméra. Le talent de Kéchiche existe certes, mais il manque cruellement de profondeur dans sa façon d'en exposer autant et pourtant si peu.
Mizc
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Re: Réflexions autour de La Vie d'Adèle

Message par Mizc »

Très chouette critique Kahlan, j'y retrouve une partie de mon propre point de vue sur le film.
Merci.
Kahlan
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Re: Réflexions autour de La Vie d'Adèle

Message par Kahlan »

Maintenant pour répondre à tes questions:

"Qu'en avez-vous pensé du point de vue du modèle lesbien qui est donné ? La représentation est-elle si terrible que ça ? Est-ce que ça compte vraiment dans ce film là ? L'homosexualité est-elle le vrai sujet du film ? Aurait-ce été différent s'il avait réalisé par une femme ?"

Si je n'avais pas l'attente d'un modèle lesbien, je trouve que kéchiche a joué dessus en sortant son film à ce moment là (polémique sur le mariage pour tous).
Les deux scènes présentées en extrait avant la sortie du film étaient la scène d'homophobie au lycée et la scène de rencontre avec Emma, donc bien axée là dessus. Reste que l’ensemble du film ne traite pas vraiment cette histoire d'amour à mon goût, même sans parler d'homosexualité, je reste sur ma fin sur une question pure d'histoire d'amour.
Le film s'appelant aussi "la vie d'Adèle" de mon point de vue je pense qu'il devrait être marquant dans sa vie de développer plus sa relation avec sa famille. Ça marque une famille (surtout quand il y a rejet) dans une vie. Et j'aurai aimé voir la mise à mort de ce couple venir de façon plus développée, je pense. On a mal autant qu'on a aimé dans un amour passionnel et là il y a des vides étranges.

Je pense que Kéchiche a beaucoup profité de l’effervescence médiatique "gay" et que forcément c'est ça qui déçoit le public concerné. Pour moi ça me semble être un marketing qui ne représente pas ce film. Ce film ne traite pas d'une relation gay et la passion dont on me parle je la ressens de façon mitigée compte tenu de la fin du film qui me semble incohérente. Il y a tellement de choses qui dénotent avec la passion et l'amour. Il y a beaucoup de choses qui me semblent irréalistes dans ce film comme la scène où elles se retrouvent dans le café et ça tranche tellement avec l'authenticité de certaines scènes que j'ai eu le sentiment d'être sur des montagnes russes où j’oscillais entre plaisir du jeu des actrices et une intimité très bien retranscrite à incrédibilité du déroulement de la suite de leur histoire ou des parts de leur amour.

Pour la façon dont à représenté le film pareil on présente deux scènes marquantes axées sur un sujet et on tombe sur trop de sujets multiples dont on parle en survolant sans profondeur. C'est mon avis perso, je ne me range pas dans une identité gay étant d'ailleurs bi moi aussi et trouvant les réactions dont tu as parlé assez excessive et communautarisante. Je pense aussi que le sexe dépend des personnes, d'un côté il n'y a pas à proprement parlé de sexe lesbien, d'un autre ayant eu l'expérience des deux c'est assez différent quand même et je ne me retrouve pas dans la sexualité exposée.


Je suis allée pour ma part voir ce film avec un mon meilleur pote hétéro et il a été aussi assez gêné de ces scènes et de ces montages centrés sur les fesses. Je pense pas que ni lui ni moi ne soient militants en quoi que ce soit, ou effrayés du sexe, mais il y a un ressenti un très fort regard masculin qui l'a déçu quand au sujet traité. Il a dit je cite "c'est une branlette de réalisateur qui dure 3 heures". C'est très fort et je suis plus mitigée que lui. Mais j'ai le sentiment que Kéchiche nous amène à une certaine empathie autour de ses personnages puis se les réapproprie aux moments du paroxysme de l'intimité avec son regard à lui finalement qui dénote avec le lyrisme de ces personnages. C'est là où se trouve mon malaise (et je ne parle pas que des scènes de sexe).
Si je devais comparer ce film à du sexe, c'est comme un gars qui semble sensible, qui semble bon amant et qui en a la réputation, tout commence bien avec quelques préliminaires, tu te crois en phase avec lui, puis hop ça dégénère et ça va trop vite et tu défusionne car il prend son pied tout seul sans plus d’intérêt pour ton plaisir et tes réactions.

J'ai aimé la descente aux enfer du néo nazi dans American History X par exemple et j'ai suivit ce personnage dans ses plus grandes folies, idem pour Dexter le Serial Killer qu'on suit de façon si introspective. Pourquoi suis si mitigée sur le fait de suivre Adèle quand je sais suivre la folies de ces 2 autres personnages?

Je pense pour ma part que ce film serai différent du point de vue d'une femme sans pour autant qu'elle ait besoin d'être gay. Je pense qu'une femme aurait plus su entrer dans autant d'introspection en nous faisant y rester. Qu'une femme se serai plus intéressée du regard des autres pour avoir un regard plus juste et plus profond sur les thèmes qu'on touche en surface avec frustration. Mais je pense aussi que d'autres hommes que Kéchiche pourraient arriver à ça et que peut être une femme pourrait être trop militante en dénotant avec le vrai. Je reste mal à l'aise de cette introspection où je finit par ne me sentir plus à ma place quand ça en vient à sonner faux, car je me sens invitée à quelque chose où tout à coup je n'ai plus ma place, Kéchiche impose sa caméra, et il me semble que les actrices ne sortent pas avec un malaise par hasard.
Kahlan
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Re: Réflexions autour de La Vie d'Adèle

Message par Kahlan »

PS: Merci Mizc
Dernière modification par Kahlan le mer. oct. 30, 2013 5:02 pm, modifié 1 fois.
Ticky
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Re: Réflexions autour de La Vie d'Adèle

Message par Ticky »

Je suis retournée voir La vie d'Adèle (si si..)

Et là je pousse mon méga coup de gueule. Quelle idée d'y être allée un dimanche !
Pourtant c'est dans mon petit cinéma de quartier, d'art et essaie. Je ne pensais pas qu'il y aurait de "problèmes"
Voilà les scènes de sexes arrivent.. certaines personnes parlent.. rigolent.. soufflent..rigolent et rigolent..
Quelques bisous et ça reprend, les gens soufflent, gigotent et rigolent.. Il est où le respect ? Un mec s'est levé, à crier "Maintenant vous vous taisez. Si ça vous plait pas vous sortez." La salle s'est tu.. Je crois que j'aurais épousé ce mec à ce moment là !

Je l'ai regardé comme si je regardais le film pour la première fois, et j'ai aimé.. J'ai passé encore 3h hors de la réalité. Enfin
on va dire "dans la vie d'Adèle" plutôt !

Dernièrement je lis et entend beaucoup de personnes dirent "il manque un truc, j'ai pas vu les 3h passé mais il manque tellement de choses" c'est dur à y croire. Déjà le film dure 3h mais je les comprend.. Après ce second visionnage je me suis rendue compte que j'en voulais "plus" j'aime pas les ellipses dans ce film (aha). Oui il faut une part d'imagination.. mais c'est vrai que là, j'aurais pas dis non pour une ou deux heures de film en plus. (Non j'suis pas maso..) Ou faire le chapitre un > 3h et le chapitre 2 > 3h... perfect timing lol !

Une fois de plus je suis restée bouche bée devant le jeu d'Adèle. Une fois de plus j'ai apprécié cette proximité que l'on a avec les personnages. Une fois de plus cette histoire m'a bouleversé.

Point positif = certaines personnes ont applaudi à la fin.
Point négatif = les c*ns irrespectueux durant la séance..
Noli
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Re: Réflexions autour de La Vie d'Adèle

Message par Noli »

alors ça y est je l'ai enfin vu ce soir.
Dans une petite salle de 14 places d'un joli cinéma d'art et d'essai aux états-unis. D'aileurs les sous-titres m'ont perturbée..

Bein je sais pas quoi en penser. Quelque chose me gene dans le montage, ça manque de relief je trouve, et surtout, ça manque de musique! Je sais pas, mais à force de filmer toutes les scènes pareil (gros plan et lenteur), je trouve que le rendu est un peu plat dans le sens où les scènes plus importantes se démarquent difficilement des autres (du dodo bouche ouverte, des pates ou du bus quoi).
j'ai trouvé que c'était un peu endormi et trop de gros plans (tuent le gros plan) à mon gout.
Les scènes de cul, surtout la première, m'ont traumatisée (mai ça c'est paske c'est moi). Mais au moins personne n'a rigolé dans la salle (ça a presque rit quand elles ont commencé à se taper sur le cul, en même temps moi aussi ça m'a presque fait marrer). Ils ont rigolé au moment où l'acteur évoque les américains (pask'ils sont américains).
j'ai pleuré lors de la scène d'"agression" à la récré.

bizarement l'histoire d'emma et adèle ne m'a pas vraiment touchée...paske j'ai lu la BD avant? Paske j'avais fait la connerie de regarder des scènes en exclu sur youtube? peut-être. c'est vrai que ça manquait peut-être de dialogue entre elles (genre, à part le cul qu'est-ce qui fondait leur relation? pour être touchée j'avais besoin de voire autre chose que le cul.)
en ce qui concerne le milieu bobo art philo, par contre, j'ai trouvé que c'était bien rendu. ça m'a rappelé moi en soirée avec la fille que j'aimais à l'époque et les autres de la fac, à quel point j'avais l'impression d'être inculte à leur côté.

par contre je comprends pas c'que vous avez tous contre Seydoux, je l'ai trouvé très bien moi. bref, j'ai aimé, je crois, mais j'ai pas été subjuguée et j'ai du mal à croire que la critique ait été unanime à ce point en criant au génie. Je me demande si c'est pas pask'ils ont jamais vu de lesbiennes avant ?
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