Bonsoir,
lulu galipette a écrit :et puis, être légendairement désinvolte par rapport à ce problème est un exploit suffisament remarquable au quotidien pour que l'on puisse le saluer avec respect...
Je ne crois pas que le dépassement de ses capacités physiques, sensorielles ou mentales par une personne handicapée soit une question d'exploit. Elle n'a pas le choix : si elle veut vivre, du plus dignement qu'elle se l'impose à elle-même, cette personne doit trouver des palliatifs et des supplétifs, un peu comme un valide en fait, sauf que l'effort peut sembler plus important au valide, pas à la personne handicapée. Peut-on mesurer l'effort ? Je ne crois pas.
C'était un autre sujet…
Dans le cas qui nous occupe la question est la suivante : comment un moniteur de sport peut-il transmettre son message à visées pédagogiques debout sur le bord du bassin à un nageur malvoyant qui, dans l'eau, ne distingue pas ses mains de ses bras et ne perçoit pas ses gestes en 3D.
Seul un apprentissage conjoint et réciproque entre le moniteur et le malvoyant me semble de nature à permettre cette communication ; un moniteur dans un club, chargé d'une quinzaine de nageurs valides, ne peut matériellement pas assurer ce surcroit de transmission.
Deux possiblités s'ouvrent :
1/ Le malvoyant s'adapte : il trouve le moyen de récupérer de l'information, ce qui suppose qu'il ait au préalable accepté de progresser moins vite que les autres, de perdre son temps, et de se geler le temps de comprendre ce qu'il faut faire.
2/ Il pleure et prends des cours individuels !
La morale de mon histoire c'est que l'on n'a pas tous les jours envie d'en faire plus, valide ou malvoyant !
Ceci dit, demain c'est piscine avec une de mes voisines et samedi, re-cours, individuel donc, en attendant de trouver un club handisport.
Bonne fin de soirée
Cy
NB : dans ma piscine, il y a des portes et même qu'il y en a une qui veut absolument que je la mange !