moniiique a écrit :parce que je me suis toujours demandé pourquoi tous les enfants de 5 ans n'étaient pas exposés en galerie ou en musée ou riches à millions
moniiique a écrit :"donne moi trois pinceaux et moi aussi je te fais un tableau à 100 000 dollars
Mizc a écrit : "nul" il ne l'est pas au sens où il acquiert une valeur marchande non nulle
Mizc a écrit :"consommateurs"
Je n'avais pas spécialement envie d'en parler plus que ça mais j'ai l'impression que ça obsède. Alors qu'en fait ce n'est pas du tout un phénomène récent. Enfin je veux dire, en remettant à l'échelle, l'art s'est toujours monnayé ainsi et ça n'a jamais choqué. Alors pourquoi maintenant si? C'est quand même surprenant quand on y pense!Mizc a écrit :l'enjeu marchand ne pouvant être dans la numérisation de ces oeuvres
Alors oui c'est vrai, on a envie d'idéaliser la figure de l'artiste romantique, et donc forcément sans le sou. On a aussi intégré assez récemment des valeurs qui n'avaient rien à faire là dans notre appréciation des artistes et de leur production: en gros on les admire moins s'ils gagnent de l'argent. On aime bien tirer un trait entre le marché de l'art et l'histoire de l'art, les acteurs de ce dernier se targuant d'une suffisance exaspérante. Ce soucis d'ailleurs est très européen. Aux Etats-Unis, on a aucun soucis à jongler avec les questions d'argent dans le monde de l'art et ça ne choque personne et il n'y a pas de maîtres de la morale pour nous rappeler que l'artiste se doit d'être pauvre pour être un génie.
On fantasme l'artiste en Europe, on voudrait en faire ce mec maigre et pâlichon qui continue à peindre dans son atelier sous les toits. Mais il faut arrêter à un moment et se décomplexer!
Et sinon, vraiment à l'arrache: l'enjeu de la numérisation touche aussi l'art. L'enjeu de la reproductibilité aussi (ce n'est pas nouveau mais maintenant c'est quelque chose qui a des ramifications très étendues et qui pose de vrais problèmes).
Et la première phrase:
Enlève le "mais", il n'y a pas lieu de faire une opposition. Je suis bien d'accord que ce phénomène n'est pas propre à l'histoire de l'art. Donc ta phrase est une ouverture, pas une oppositionMizc a écrit :C'est intéressant ce que tu écris dans cet article, mais ce phénomène du recyclage conjoncturel des dogmatismes (et ses travers comme la ... réinvention régulière de la roue - ciel, j'ai failli écrire La Roux ... -), lesquels font autant de bien que de mal par leurs penchants normalisateurs qui occultent des pans entiers du paysage (d'où la "redécouverte" de certains passés), n'est sûrement pas limité à l'art contemporain, même aux arts en général (enfin, de leurs prescripteurs). On pourrait sûrement l'étendre à tout ce qui est culturel et qui peut entrer dans le champ de l'Histoire. A l'histoire des sciences et techniques, à l'histoire de la perception du genre, etc
Et je crois que l'art n'est jamais autant sorti des musées que depuis ces dernières décennies. Mais oui, on anticipe, la suite au prochain épisode, arrêtez de vouloir aller trop vite!