2 points sur le sujet :
1. Le végétarisme et le végétalisme ne nuisent pas à la santé (chez l'adulte et le végétarisme chez l'enfant) si ces habitudes alimentaires sont suivies en connaissance de cause, c'est à dire si l'on connaît les carences auxquelles on s'expose (en particulier dans le cas du végétalisme) sur le long terme. Le secret, c'est la variété, c'est comme tout le reste. A noter que l'INPES émet des réserves quant au végétalisme chez l'enfant.
A titre personnel, je considère que le végétalisme chez l'enfant est un non sens. Un non sens principalement et surtout au niveau de sa santé, mais aussi un non sens au niveau de son "éducation" alimentaire
Les carences connues et avérées sont les vitamines B12/D, le calcium, le fer, certains acides aminés essentiels. Vitamines, calcium et fer peuvent être compensés par la prise de compléments alimentaires. Mais là je note une contradiction chez certains végétaliens qui avancent par exemple l'argument de manger sain et "naturel"...
Les acides aminés essentiels peuvent être puisés dans le riz, mais aussi (et surtout) certaines légumineuses comme les haricots et le soja. Pour ce dernier, là aussi, certains végétaliens recherchant le "naturel" et le "sain" m'amusent quand on connaît le taux de pénétration des OGM dans cette famille de plante bien précise...
Les purs et durs du végétalisme connaissent les 3 acides aminés clefs (parmi les 8 essentiels) qui sont le moins présents dans le monde végétal = lysine, tryptophane et méthionine. Selon la règle de l'acide aminé limitant, il suffit d'une carence en un seul des ces 3 pour subir de sévères carences pour les 7 autres.
Il y a cependant des avantages au végétalisme, notamment au niveau des acides gras saturés, et les acides gras tout court que l'on ne retrouve pas (ou moins) dans ce type d'alimentation. On réduit ainsi drastiquement les risques de cholestérol, d'athérome. Les risques d'obésité sont quasiment nuls, cette alimentation réduit donc les risques d'accidents cardio-vasculaires, réduit les risques d'hypertension. Une alimentation riche en fibre diminue les risques de cancer du côlon également.
Mais des études statistiques n'auraient pas montré une différence significative de mortalité entre une population omnivore d'un côté, et une population végétarienne de l'autre. On peut dire qu'on vit/vieillit mieux, mais pas forcément plus longtemps.
2. Je ne pense pas qu'écrire que le végétarisme/lisme va limiter les famines, soit juste. Les principales famines dans le monde sont dues :
- à des guerres ethniques/civiles causant de sérieux déplacements de population. Arrachées de leurs terres, ces populations concentrées dans des camps de réfugiés, deviennent alors incapables de cultiver leur lopin de terre pour assurer leur propre subsistance. Le cas d'école est le Biafra, largement connu chez les plus vieux d'entre nous.
- à l'instabilité/la désorganisation d'un pays, voire même l'incapacité à celui-ci de permettre à sa population de vivre de son labeur. A ce titre, la république populaire de Corée est certainement l'exemple le plus flagrant/tragique/dramatique. Mais aussi les déficits de stockage, le manque de coordination des structures d'aides/sociales à destination de la population.
- à la désorganisation du marché. Je pense par exemple aux effets plus que néfastes des bio-carburants sur le prix mondial et à la disponibilité mondiale du maïs... Mais d'autres céréales sont touchées par rapport à l'engouement des approvisionnements en bio-carburants
- aux dérèglements climatiques qui causent notamment la désertification des régions sub-sahariennes par exemple, mais aussi qui altèrent fortement la disponibilité en eau
- aux effets pervers des OGM sur la forte dépendance qu'ils entrainent vis à vis des agriculteurs et de leurs semences. Je ne parle même pas du coût de ces dernières
On voit apparaître d'autres facteurs de désorganisation de la disponibilité alimentaire :
- la spéculation boursière

O_O sur les stocks de céréales par exemple quand la saison a été médiocre au niveau des rendements culturaux mondiaux...
- le fait que des pays comme la Chine, mais aussi certains états pétroliers viennent cultiver sur des terres achetées à d'autres pays...
Bref, ce n'est pas parce qu'on élève des vaches (si je schématise énormément) qu'il y a des famines. A noter toutefois que cela y contribue du fait du faible rendement de l'élevage animal à produire des denrées destinées à l'alimentation humaine. Mais je pense que l'on peut écrire que c'est marginal à côté de tout ce que j'ai cité précédemment...
Sinon pour répondre à la question initiale

je suis omnivore

Comment ça je suis hors-sujet

et je ne réponds pas à la question ?!?
On pourrait débattre de l'intérêt du végétalisme pour l'environnement - ce dont je doute, l'impact n'étant pas neutre - mais je serais définitivement hors-sujet

désolé pour cette large digression, vous pouvez reprendre une lecture normale du topic
