Allongez-vous sur le divan, et parlez-moi de votre mère.

Un de vos proches est homo, bi,trans ? Vous êtes homo, bi, trans, et les relations avec votre famille vous posent questions ? Cette section vous est dédiée.
Pinkfish4
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Re: Allongez-vous sur le divan, et parlez-moi de votre mère.

Message par Pinkfish4 »

... :huhu: J'adore cet endroit c'est vraiment comme quand les gens vont chez un psy.
Quoi...? :gn: C'est mon tour? :roll: Ok... (oui je sais que j'en meurt d'envie...)

mmmhhh... Voyons... Maman? ma Maman? ... Oui finalement elle l'est devenue. Ou redevenue je ne sais pas trop. ça à dû être dur pour elle mais... je lui en suis reconnaissante. Et tant qu'elle ne cesse d'en être une pour ma petite soeur je crois que j'ai pardonné et que j'arriverai même à oublier...

Quand j'était toute petite jusqu'à ce que ma soeur arrive en fait, mon frère et moi on pas vraiment eu de présence parentale si je peux appeler ça comme ça...
Mes parents travaillaient comme des fous et nous laissaient soit tous seul soit avec les innombrables amis ou inconnus qu'ils accueillaient pour un jour, une semaine ou des mois (oui mes parents tout juste sortis de leur période dernière vague d'hippy à l'époque)... Je me rappelle pas de m'être jamais sentie "protégée", ou en "sécurité" (bizarrement ce-là m'a encore plus révolté venant de mon père... bin oui quoi c'est à ça qu'il été censé servir nan?)... résultat je crois que l'insécurité est un sentiment auquel je me suis habituée... au point que ça ne me dérange même plus, en fait j'en fais mon quotidien.

Bref... pour en revenir à ma mère (oui c'est d'elle qu'on est censé parler pas de moi :^^: ), après quelque temps, lorsque tout ça c'est calmé, que la maison est devenue un peu plus vide, qu'ils on commencé à travailler un yota de moins, ma petite soeur est arrivée et bon le classique si elle n'avais pas eu de temps pour moi quand elle travaillais et n'avais pas encore de bébé, pourquoi en aurait elle eu lorsqu'elle en aurait un?

Pourtant quand elle n'éssayais pas d'ignorer la crise plutôt précoce proche de la dépréssion que je lui faisais en la menaçant tout les jours de me suicider (depuis la mezanine, au rebord de la fenêtre du 2eme étage jusqu'à la terrasse je me suis réellement accrochée aux rebords), elle réalisa qu'une fille (moi?) était là et pouvait l'écouter et la comprendre (bin ouai c'était moi)... alors bin je crois pas qu'elle ai vraiment réfléchi mais elle à simplement commencé, un peu tout les soir, chaque fois qu'elle pouvait, à me raconter sa vie, à se plaindre de son éxistence, du boulot, de mon père, de comment elle s'inquiétait pour mon frère, du stress qu'elle ressentait, de sa solitude... du blabalbla...

Et moi persuadée que ma mission c'était de trouver une solution à son malheur je réfléchissais à tout ça et en plus de la comprendre et de l'écouter je lui trouvais des possibles solutions. Elle s'y est facilement habituée et moi aussi mais à mes dépends... Même aujourd'hui encore c'est parfois toujours un réflex que j'ai de lui apporter une réponse. Le temps a passé... comme ça. Moi étant la psy de ma mère, ma mère devenant de plus en plus mélancolique 'à moins que ce ne soit ma vision qui ne soit devenue que plus précise et claire). Et moi n'en voyant toujours pas... de psy.

C'est drôle c'est la première fois que je réalise mais... nan, ça ne lui ai jamais venu à l'idée toute seule (avant que ce soit moi qui l'y oblige) de m'emmener voir un psy alors que c'était vraiment GROS que j'allais mal (tentatives de suicides, violence, journaux intimes, comportement en famille, expréssion faciale sur les photos, les vidéos, discours tenus...) et là je parle de moi entre 4 et 13 ans... je vous parle même pas de l'ado classiquement déprimée. Bref un élément de plus me confirmant qu'on ne devrait jamais avoir d'enfant avant d'y avoir vraiment réfléchi et avant d'avoir fait de son mieux pour se sentir suffisamment prêt intellectuellement et matérielement à subvenir aux besoins d'un enfant.

C'est pour ça que je n'en veux pas à mes parents... le seul trucs que je leur reproche c'est de ne pas avoir réfléchi avant. Parce que bon c'est sûr que y a pas de parents parfait , ce sera surement pas moi la première... mais y a des moyens de limiter les dégâts et la vérité c'est que beaucoup de gens font des enfants juste comme ça... parce que ça se fait quoi. Mais ils ne réfléchissent pas vraiment à ce que ça implique. Bien sur tu ne peux jamais savoir ce qu'il va se passer, mais tu vois c'est comme pour un contrôle d'histoire... si t'as écouté en cours et que t'a buché ta leçon, que t'a compris l'idée.... bin t'a moins de chance de te chopper un 4... Bref c'était le cas de mes parents...

En tout cas ils'est passé des choses et un jour je n'ai plus pû avaler un bouchée de plus de ces c*******...
Un jour dans la voiture, 15 ans, moi regardant par la fenêtre, une chanson de Nirvana est jouée par le lecteur (oui pile dans ma période "y en a mare" et "fuck the world"), elle baisse la musique jusqu'à 0 "ça te dérange si je baisse le son, on s'entend plus" moi dans ma tête : bin justement je t'entend plus, c'est le but...
elle : hier fabienne...blablbalblablbal @!çùù%%***££$$$$ blalblalbla@=+++µµµ blalblalba

moi : un ***** de mot de plus, je craque

elle : (soupir) j'espère que ton frère c'est occupé d'entretenir le feu et de préparer à manger parce que sinan ton père va rentrer et il va encore être de mauvaise humeur, en plus il a son...

moi : Tais toi!!! Mais tais toi *****!

elle : ... ... ... :blink:

moi : nan mais là je crois que tu si tu dis un mot de plus je saute de la voiture en marche! Je m'en fou tu vois que papa il soit de bonne humeur ou pas, je m'en fou que fabienne a oublié la compta, ou que je ne sais qui était chiante.... tout ça mais JE M'EN FOUT!
elle : qu'est ce qu'il y a? Qu'est qui t'arrive?
moi : Bin justement! Tu crois pas qu'il serait temps que tu te pose la question?! Depuis le temps que je t'envoie des signes gros comme des montagnes! Je t'écoute, je t'écoute... mais tu crois pas que c'est à ton tour maintenant? Quand j'essaie de te parler, il ya pas UNE seule fois où t'écoutes, t'as TOUJOURS une bonne excuse... c'est drôle nan?
J'arrive même pas à comprendre comment tu fais pour ne pas voir à quel point je vais mal! Qu'est ce qu'il faut que je fasse?! Que je te montre mes.....

Bref c'est alors que ma mère tomba des nues... A partir de ce moment je crois que des tas de choses on changé du tout au tout dans ma famille, ça a été un tournant... pour tout le monde (à part pour mon père qui lui n'est pas pour le changement... résultat il est encore moins en phase avec nous aujourd'hui), surtout pour ma mère.

J'ai dû y revenir plusieurs fois (il n'y a que la drogue que j'ai pas fait ce qui est déjà pas mal je trouve d'avoir évité ça), mais pour elle ça a été des années où elle s'est remise en question sans cesse, à mes yeux ma mère d'aujourd'hui et celle que j'avais jusqu'à mes 14-15 ans elle n'ont rien à voir l'une avec l'autre. Celle d'avant été froide et ne montrait presque pas d'affection, elle ignorait sublimement mes tentatives pour attirer son attention, j'avais le sentiment qu'elle me méprisait, je n'était jamais assez bien...

Lorsque j'ai commencé à montrer bien ouvertement ma douleur, je crois qu'elle a eu une tellement grosse et violente prise de conscience qu'elle a "over-réagis". Elle est devenue mère poule, soudainement elle ne me laissait plus respirer, me regardais bizarrement à chaque fois que je sortais des toilettes, m'achetais des tonnes de choses comme si ça allais changer quoi que ce soit, elle insiste pour que je donne des nouvelles tout le temps dès que je m'en vais quelque part à l'étranger, éssaye de contrôler tout ce que je fais... ça en devenait insupportable.
Mais aujourd'hui je n'ai plus le sentiment de ne pas être assez parfaite au goût de ma mère pour mériter son amour, alors je dirais que je le vis plutôt bien :^^:

Ok je sais j'ai déjà écrit un roman comme beaucoup ici, mais je n'ai pas encore finit parce que je ne crois pas avoir fait justice à ma mère... pas encore.
Alors, puisque je connais sa vie si bien...

Ma mère est l'énée de 5 enfants, à 19 ans elle a eu besoin de mettre 900 Km de distance entre ses parents et elle et elle est partie vivre en communauté dans le sud de la France à cause d'un garçon... qui ne l'a jamais aimé comme elle l'a aimé mais ce n'est pas si grave, parce que là-bas il avaient du Hash, des chèvres et free love... Alors elle a rencontré des gens qui sont devenus probablement ses meilleurs amis, elle a rêvé sa vie, elle à rencontré mon père (une autre histoire) entre autre... puis est tombée enceinte. Elle n'avait pas de métier, pas de vrai maison, elle n'avait que le BAC et en plus mon père n'en voulait pas, mais sur le chemin de la clinique pour se faire avorter elle s'est retournée vers mon père et a dit "écoute, nan je peux pas! Je m'en fou tu fais ce que tu veux, si t'en veux pas tant pis, je l'éleverai toute seule, je te demande même pas d'argent, mais moi je le garde."
Alors je suppose que c'est à cet instant précis que "notre" histoire celle de mon frère, de moi et de ma soeur commence.

En effet elle a plus ou moins élevé mon frère toute seule du moins les premières années, même si mon père était là de temps en temps et qu'il travaillait pour lui donner de l'argent.
TOut ça en faisant de études de 4 ans pour devenir sage-femme.

Puis viens le temps où on construit sa maison à deux, on s'installe à deux, on devient de plus en plus fixé... on met en route un deuxième enfant (moi :^^: ), le temps passe, on ne voit rien, elle s'est immergée dans son travail, tout ça(nous) lui échappe mais elle ne le sait pas encore... Elle, à ce moment donné, je crois, j'en suis casi sûre... est plus épanouie qu'elle ne l'a jamais été... et rien que ça c'est beau.

Un beau jour elle a un troisième enfant (ma petite soeur adorée plus si petite :^^: ), et tout ralentit doucement... peu après ma petite soeur, c'est son premier "break down".
Elle est une mère différente pour chacun d'entre nous, je le sais. Peut être bien encore plus absente pour mon frère que pour moi, parce que moi au moins il y avait du dialogue.
Elle est comme beaucoup de parents, elle a apris sur le tas... ou pas.

Malgré toutes les erreurs qu'elle a pu faire ou fait, ce que j'aime le plus à son sujet, c'est que 95% du temps elle sait se remmetre en question et essayer au moins de changer. Ce qui n'est vraiment pas le cas de tout le monde.

Alors aujourd'hui, elle a fait du changement dans sa vie, plutôt énorme (viré mon père? nan désolé c'est toujours pas fait, du reste je doute que celà arrive jamais), et à relancé sa carriére en investissant en quelque chose qui l'inspire et lui correspond plus. Et elle s'en tire plutôt pas mal... je trouve. Même si elle reste l'éternel insatisfaite qui se plaint comme elle respire parce que c'est le seul moyen qu'elle a de gérer son stress.
Mais elle est là, souvent quand j'ai besoin d'elle, et ça je ne peux plus lui enlever. :huhu:
Cérès
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Re: Allongez-vous sur le divan, et parlez-moi de votre mère.

Message par Cérès »

(NB : j'appellerai ma "mère" Lydie, étant donné qu'elle ne me considère plus comme son enfant depuis mon CO, je ne la considère plus comme ma génitrice)

Le 30 novembre 1986, Lydie a mis au monde une "fille", qui est malheureusement née avec un sexe masculin. Cette femme décida alors de lui donner un prénom masculin (appelons-le Cl.....) et de lui acheter des vêtements et des peluches de couleur bleue.
Puis quelques années plus tard, vers 1993, la "fille" de Lydie commença à exprimer l'envie de jouer à la poupée et à la dinette. La soi-disant "mère" ne réalisera jamais le souhait de Cl....., car elle lui offrit un Action Man et une mitraillette en plastique à la place.
En 1996, Lydie décida d'envoyer sa "fille" chez un pédopsychiatre, après avoir appris qu'elle jouait avec les filles à la marelle et à la corde à sauter (sans compter sa passion pour Sailor Moon), ce médecin révèlera à Lydie que Cl..... est tout simplement une "fille manquée". À la maison, Lydie et son mari décident d'en coller une à Cl..... et d'essayer de l'élever comme un vrai "garçon" comme les autres. Selon Lydie, une fille qui se prend pour un garçon, c'est normal, mais l'inverse relève de la maladie mentale !
Les choses se compliquent en 2009 lorsque Cl...... décida de devenir Cassandra en s'affirmant telle qu'elle est. Lydie se demanda alors ce qu'elle a raté en élevant son enfant, elle lui demanda si elle était attirée par les hommes, Cassandra lui répondra qu'elle n'aime que les personnes de sexe féminin (lesbienne), tout en avouant qu'elle écoute du Heavy Metal (et ses dérivés). Pour Lydie, ce double coming-out est trop dur à supporter, elle décida donc de ne plus parler à Cassandra et de l'ignorer, tout en lui interdisant les comportements, les centres d'intérêts et les vêtements féminins. L'argent de poche a été maintenu de justesse mais sautera un jour ou l'autre.
Le lundi 7 février 2011, Lydie commit l'irréparable en faisant le coming-out à son mari (appelons-le Patrick) à la place de Cassandra, elle est donc "outée". Les conséquences sont lourdes : les relations entre Cassandra et Patrick (déjà tendues) se sont aggravées, ce dernier ne s'adresse à sa fille qu'en lui criant dessus comme du poisson pourri, et se montre plus doux avec ses cochons d'inde qu'avec sa progéniture (car on n'a jamais vu un cochon d'inde homosexuel ou transsexuel).
Aujourd'hui, Lydie menace de mettre Cassandra à la porte avec pertes et fracas, un jour elle le fera, c'est certain.

Suite au prochain épisode (si Cassandra est toujours à la maison).
DirtyDancing
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Inscription : jeu. mai 21, 2009 1:17 pm

Re: Allongez-vous sur le divan, et parlez-moi de votre mère.

Message par DirtyDancing »

Puisque je suis en plein "travail" sur le cas "maman", ca peut me faire du bien d'écrire sur le sujet...
Fiel a écrit : Ma mère donc qui a toujours su être la pour moi cherche (et a toujours cherché) à tout savoir de ma vie, je ne peux pas lui en vouloir la majorité des mères sont comme ça, seulement elle n'a jamais compris que je veuilles garder une part d'intimité, je supposes que c'est cela qui a rendu notre relation compliqué.
J'ai beau l'aimer et l'apprécier je lui en veux, c'est elle qui a fichu en l'air mes premières relations amoureuse
J'aurais pu écrire ses mots...et je la reconnais beaucoup à la lecture de ton message.
Ma mère (et mon père - mais puisque le sujet ne le concerne pas, je ne vais pas m'étendre) est ce qu'on peut appeler une mère intrusive.
Elle veut toujours tout savoir de ma vie, ce que je fais, ou avec qui...J'ai l'impression parfois d'avoir 15 ans... :roll: . C'est peut etre pour ça aussi que dans mon esprit, j'ai du mal à concidérer que j'en ai 10 de plus parfois^^ (même si je suis quelqu'un de mature aussi.) Je suis fille unique et ce poids est parfois lourd à porter. Je ne sais pas si ce fait là qui fait qu'elle soit autant (trop) "présente" et je me dis que si j'avais eu des frères et soeurs (elle voulait 3 ou 4 enfants), elle m'aurait lâché plus facilement et se préoccuperait beaucoup moins de mes faits et gestes. Je suis aussi une ancienne grande préma et le contexte de ma naissance a dûe la marquer à vie et elle éprouve surement un besoin de "fusion" qu'elle n'a pas pu avoir quand il était temps pour ca...
Quand je pars en WE ou en vacances sans eux, ils ont toujours besoin que je donne des nouvelles quotidiennes. Avant, c'était carrément les appels, maintenant je réussis à négocier et imposer uniquement les textos, mais alors... Pfff . La dernière fois, je reviens de deux jours en province, j'ai envoyé un texto pour dire que j'étais bien arrivée, un autre au retour pour dire que je n'avais pas loupé mon train et 3 autres au cours du WE. Quand je suis rentrée, mes parents ont fait la "gueule' toute une journée assorti d'un "on te remercie d'avoir donné beaucoup de nouvelles"! Mais merde, j'ai une vie à faire sans leur présence constante!!! Parfois ca en devient invivable...
J'ai le grand bonheur d'avoir une porte vitrée dans ma chambre, ce qui ne laisse aucune intimité, que je sois seule ou pas. Bien pratique pour elle/eux d'avoir constamment un oeil sur moi, vérifier ce que je fais (plus ou moins inconsciemment). J'ai négocié pour mettre un voilage pour cacher l'intérieur de ma chambre, mais comme c'est transparant, ca ne cache que légèrement l'intérieur de ma chambre. Lorsque je m'absente plusieurs jours, ma mère fait le ménage à fond (elle ne peut pas s'en empecher), ce qui implique qu'elle foure son nez partout. Même si soit disant, elle ne fouillerait pas pour autant, si elle tombait sur quelque chose de particulier, je pense qu'elle ne pourrait pas faire comme si de rien n'était et passer son chemin (et puis c'est humain). Dans ce sens, je pense que c'est pour ca aussi, que pour avoir des relations amoureuses, c'est compliqué. Avec mon ex copine, lorsqu'on était au téléphone, je ne pouvais pas parler librement dès qu'on abordait plus les sujets de la vie quotidienne, il fallait qu'on s'appelle à 1h du mat en chuchottant (et comme la conversation durait assez longtemps, le lendemain, j'étais crevée), elle m'a écrit deux lettres, j'ai du les planquer dans une pochette plastique entre deux copies doubles de mes classeurs pour que personne ne tombe dessus, elle m'avait envoyé deux petits cadeaux, j'ai du baratiner... Je n'en pouvais plus de faire gaffe à tout et je pense que c'est ca aussi qui a mené en partie à la rupture.
Bref, le cas "parents" est compliqué... Je les aime mais lâcheeeeez moi !!!
Yuka
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Re: Allongez-vous sur le divan, et parlez-moi de votre mère.

Message par Yuka »

D'où l'intérêt d'être indépendant en habitant dans son propre appart (ou sa propre maison). Peut être même que ça peut aider à améliorer les liens mère fille. M'enfin de mon côté c'pas gagné
agri-égay
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Re: Allongez-vous sur le divan, et parlez-moi de votre mère.

Message par agri-égay »

décédée, il y a 4 ans , en ma présence.
Elle m'a caressé le visage avant de mourir, donc me reconnaissait et me regardait fixement, sans pouvoir parler.
Je savais qu'elle allait partir dans les heures ou les 2 jours qui devaient suivrent, mais pas dans les minutes suivantes. Puis elle a balbutié des "au revoir, au revoir". Il parait que lorsqu'on meurt toute sa vie defile et c'est à tout cela qu'elle disait au revoir.
Sur le coup j'ai cru qu'elle délirait et qu'ensuite elle dormait , je ne m'étais même pas rendu compte qu'elle était déja morte.
LLou
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Re: Allongez-vous sur le divan, et parlez-moi de votre mère.

Message par LLou »

Ma mère est géniale. Elle est gentille, attentionnée, généreuse... Elle est à l'écoute, et elle sait ne pas en faire trop. Même si je la connaissait autrement que comme ma mère je l'adorerait.

Je m'entends bien avec elle, elle me fait confiance et me laisse très libre, elle me comprends très bien sans que je ne lui dise quoi que se soit et elle n'est pas envahissante. Je ne sais pas pourquoi, mais malgrès ça, je n'arrive pas à me confier à elle. Enfin, elle arrive quand même très bien à me connaître puisqu'elle avait deviné que j'étais lesbienne bien avant moi.
En fait, ma mère pourrait être une mère parfaite, le problème c'est que c'est aussi mon plus grand sujet d'inquiétude.

Depuis que je suis toute petite elle est malade, le problème, c'est que quand ça va mieux, il y a toujours un autre truc qui vient. Jusque là, c'était mental, puis ça a "guérit", et depuis quelques années c'est physique...

Mais c'est quand même une mère géniale. :souris:
Yellow
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Re: Allongez-vous sur le divan, et parlez-moi de votre mère.

Message par Yellow »

Ma mère et moi on a pas de très bonnes relations, j'ai fait mon coming-out à mes parents en décembre dernier et ma mère m'a dit que des trucs genre "la bisexualité n'existe pas" "tu te trouves pas encore assez bizarre ?!" (parce que j'ai fait un bac L alors qu'elle voulait que je fasse S) "moi une fille m'aurait dit qu'elle avait des sentiments pour moi, je l'aurais très mal pris !", tout ce genre de trucs. Alors quand tu es déjà rejetée au lycée à cause de ça, c'est vraiment dur (mes parents ne savaient pas pourquoi j'étais rejetée et entretenaient un discours du genre "nous on t'aimera toujours quoiqu'il arrive, blablabla...", ben non en fait.)

Depuis ma mère surveille mon historique internet et trouve choquant à peu près n'importe quel site LGBT (alors je dois aller en navigation privée sur mon propre ordinateur, c'est génial :'D)
Elle a aussi lourdement insisté auprès de mon médecin traitant pour que je prenne la pilule, ou comment écrire en néons géants "tu ne coucheras qu'avec des mecs, ma fille". Autant dire que j'étais vraiment ultra embarrassée.
Elle a aussi largement sous-entendu qu'elle préférait que je sois accidentellement enceinte à 17 ans plutôt que lesbienne. Je dois avouer que je ne savais pas si je devais pleurer ou la gifler.

(Seul) point positif : vu qu'elle pense que toutes les bi/lesbiennes sont le cliché butch négligée, elle m'offre tout le maquillage que je veux, sûrement persuadée que ça me rend hétéro. Qu'elle est naïve... :twisted:
popy
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Inscription : sam. sept. 17, 2005 6:06 am

Re: Allongez-vous sur le divan, et parlez-moi de votre mère.

Message par popy »

Ma mère est devenue gentille avec le temps.
6 enfants. 6 qui se cassent en mauvais terme dont moi le plus tôt à 16 ans.
Restait plus.que 3 enfants.

Elle vient d en rater encore une qui s est barré vivre avec son mec ..
L autre a 17 ans et est au lycée et le dernier, seul mec , collégien.

Donc.Ouaip, elle a compris certains trucs. Pas trop crier. Pas trop faire chier. Plus frapper. Depuis moi, elle a stoppé...

Mais voilà quoi. Elle a un sacré soucie cette mère que jai.
On était des mômes sympas..dociles, gentille, avec.un bon fond.

Jai appris à même pas avoir pitié d elle. Quand je l apelle au tel pour que ma petite soeur vienne sur paris, réviser, je lui dis " maman" car ca lui fait plaisir. Je lui remet un petit billet et je lui parle en cambodgien. Ca l amadoue, ca lui met de la baume au coeur.

Mais ... Je le fais froidement, tout en calcul.

Elle m a fait, me voilà ainsi.
Crevett
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Inscription : ven. août 18, 2006 5:32 pm

Re: Allongez-vous sur le divan, et parlez-moi de votre mère.

Message par Crevett »

Ma maman est un amour. Elle a ses sautes d'humeur, elle me met parfois hors de moi mais je remercie le ciel chaque jour de l'avoir, même si je ne la mérite pas toujours... je suis proche d'elle oui, outée auprès d'elle et ça se passe pour le mieux.
Voilà. (elle ne risque pas d'oublier mon anniversaire tellement j'en parle des jours avant :content: )
Je me dis souvent que je ne pourrais pas vivre sans elle et rien que l'idée de la perdre me paralyse. Mais j'essaie de ne pas y penser. Elle est douce, elle est drôle et elle a un accent bien marqué. Elle parle fort au téléphone et quand elle m'appelle je peux poser le téléphone, j'ai l'impression d'être sur haut-parleur. Elle rit quand on se moque gentiment d'elle et je trouve ça cool. C'est une femme forte pleine de blessures et si je le pouvais, je prendrais sa douleur. Elle ne supporte pas de me voir mal en amour, mal tout court et je m'énerve sur elle quand elle se met dans des états pas possible à cause de mes états d'âme.
Ma maman, elle met tout le monde à l'aise, même les gens les plus timides.
Quelle débile, j'ai les larmes aux yeux quand j'écris à son sujet.
Mon papa a été le confort matériel (je l'aime aussi malgré nos nombreux différends évidemment) mais ma maman, c'est ma construction.
Je l'aime si fort ma maman, et je ne sais pas si elle s'en doute.
A quel point je pourrais tuer pour elle, à quel point je tremble de la voir souffrir.
A quel point elle est l'une des rares personnes pour qui je pourrais mourir.
Voilà. :snif:
Nosfell
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Re: Allongez-vous sur le divan, et parlez-moi de votre mère.

Message par Nosfell »

Ma mère..
Je ne saurais dissocier ma mère de mon père, en fait. Ils sont si fusionnels, font tout ensemble. Mais bon, je vais quand même essayer.
J'ai toujours été proche d'elle, je ne lui raconte pas tous mes derniers secrets certes, d'ailleurs mes parents ne sont pas au courant de ma dernière relation, et on n'est plus ensemble, mais je leur en parlerais un jour, oui. Parce qu'elle, elle a été plus importante pour moi que n'importe laquelle avant.
Bref, je suis outé, oui. Quand je leur ai dit, je savais que ça ne poserait aucun problème étant donné qu'ils ont des ami(e)s homo en couple et depuis des années, et je ne voyais pas mes parents dire "chez les autres, oui. mais pas sous mon toit"
En fait, je ne sais pas quoi dire, c'est désespérant de ne pas savoir parler de sa mère, je n'irais pas jusqu'à dire qu'elle est parfaite, quoique.. Mais quand on voit le résultat de ma soeur, mon frère, et moi.. On est quand même pas mal! :)

Elle est ni pot de colle, ni éloignée.. Elle est le juste milieu. J'ai 24 ans, vit à 600 km d'eux depuis 3 mois, alors oui, ma famille me manque (je les vois bientôt d'ailleurs) mais on s'appelle une fois par semaine et on reste bien une heure au téléphone.. Pour parler de tout..

Ils ont connu ma deuxième copine, qui a passé Noël dernier avec nous (chose que je regrette maintenant, mais ce n'est pas le sujet).. Tout s'est passé "normalement".. J'étais un peu fière, c'était la première fois que je ramenais quelqu'un à la maison.. Enfin, tout ça pour dire que ma mère, c'est ma mère.. Je l'aime même si je ne lui pas assez.. Mais elle le sait, et quand je "compare" mes parents à ceux de copines, qui n'ont pas hérité de parents super géniaux, je me dis que j'ai beaucoup de chance!

.. Et elle n'oubliera jamais mon anniversaire.. C'est la seule qui me le souhaite aussi le jour d'après "bon anniversaire plus un jour".. Faut le faire! :)
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