Je pourrais répondre point par point, mais ça nous emmènerait fort loin du sujet (bien plus long que ce que j'écris là). Je ne dirai que ces deux choses :
E = mc² ne dis rien de ce qu'est l'énergie, sauf à réduire ce qui est à ce qui est mesurable.
Cela ne dit donc rien de ce qu'est la matière. En fait, les sciences physiques n'ont pas besoin de se prononcer sur ce qu'est la matière.
Du coup, "la matière est ce qui existe, tout ce qui existe est matière" est une proposition métaphysique en plusieurs sens :
1. La science physique ne sait pas ce qu'est la matière. Elle ne connaît que des rapports entre grandeurs mesurables. Mais elle ne se prononce pas sur ce que c'est. Il n'y a
aucune équation qui représente la matière (il y a de la masse, de a charge, des flux, tout ce qu'on voudra, mais la matière n'est ni un paramètre, ni une inconnue de quoi que ce soit : ça ne se mesure pas, c'est juste une sorte de substrat mystérieux, qui a des propriétés).
2. "tout" n'est accessible à
aucune science. Il n'y a pas de science du tout, ni de science de tout. On ne connait que des localités, à partir desquelles on effectue des hypothèses généralisatrices (homogénéité, isotropie, etc.). Mais du tout, on ne peut rien dire, sinon par position méta-physique.
3. Ce que tu cites a valeur de principe, mais un principe sur lequel la science ne travaille pas, mais avec lequel elle travaille, pour orienter ses théories et refuser certaines hypothèses. Je ne rentre pas dans les questions fort complexes qui peuvent se poser à propos d'exister, et que Kefka aborde.
Je ne vois pas le problème qu'il y a à clamer métaphysique ce matérialisme, cela dit
Mais il n'est pas contenu
dans la science, même s'il est lié
à la science (physique).
Sauf si bien sûr, on se sert de la science comme d'une idéologie pour clore le bec à toute tentative de discussion de ce matérialisme - de son champ de validité et de ses limites, par exemple. Mais là, intellectuellement, c'est douteux. Non ?