Pour ce qui est de savoir de ce dont on parle, c'est assez clair je crois, simplement chacun y contribue à sa façon (il y a bien sûr des rebondissements et des déviations, mais n'est-ce pas là la force même des débats? ) : Donc
la question initiale : creationnisme ou evolutionnisme?
Le lieu commun : le creationnisme est le propre de tout croyant religieux et tout scientifique ne peut être autrement qu'évolutionniste. Mais qu'est-ce que vraiment le creationnisme et n'en existe-t-il qu'une seule forme?
Les thèmes abordés et les thèses avancées :
1)On a parlé de la validité de l'évolutionnisme, on est quasiment tous ici implicitement d'accord pour dire que le creationnisme menaçant est un non sens (ou plus en avant encore dans la prise de position qu'a été la tienne, un « cretinisme epistemique ») pour autant nous n'étions pas tous d'accord sur la validité de l'évolutionnisme. Et nous n'avons pas vraiment débattu sur le sujet, a part tkf qui a lancé le débat avec l'article qu'il nous a donné à lire de Sciences et Vie.
2)Aussi certains d'entre nous ont avancés (ud', kefka et d'autres) que l'interpretation des écritures n'étaient pas univoques et qu'en effet ils ne fallait pas se convaincre que ce sont des ecritures narrant des faits et donc, logiquement, totalement mensonger. La lecture par symbole semblait la seule véritable, même si, comme zae-el-dastan l'a souligné, beaucoup d'hommes ont pris pour argent comptant ce qui était ecrit et qu'on ne peut passer cela sous silence sous le seul pretexte qu'ils auraient mal compris. On en a profité pour faire la différence entre foi et religion. Certains, comme spécimen, ont postulé une equation : la religion = dogme et l'evolutionnisme = une forme de connaissance et que donc il ne fallait pas tenter de résoudre les tensions que les deux semblent provoquer car il ne sont pas sur un même niveau, la tension résultant d'un affrontement illégitime. Le nom de Dawkins est revenu afin d'appuyer l'idée que la religion s'inserent dans les zones d'ombres de la science. A cette position, d'autres ont essayé d'argumenter que l'incomensurabilité des deux n'était pas aussi évidente que cette argument le laissait penser.
3) Enfin le thème de la cause première. Remonter les causes jusqu'à la cause premiere semble être impossible scientifiquement pour l'heure donc nous tombons forcemment dans une dimension non-scientifique que la religion peut exploiter (sensiblement la théorie des zones d'ombres). On est en gros là pour l'instant. On pourrait se demander pour avancer sur cette question qu'est-ce que la spéculation et si la réligion spécule ou « simule » c'est-à-dire prend pour siennes les zones d'indecidabilité sans pour autant en éprouver le recevabilité en termes d'exigences religieuses.
J'ai élidé certains points, à ceux qui estiment qu'ils sont importants de les rapporter.
La problématique de fond, celle qui nous cause luxures du pouce et décollement de rétine :
le creationisme, qui tente de rationnaliser les ecritures, représente un danger pour notre société (consensus général du débat) car cette théorie cherche à fonder sa legitimité sur un prétendu rationnalisme des Ecritures. Or rationaliser les Ecritures, l'Histoire l'a montré, est tout à fait inadéquat aux politiques républicaines et démocratiques qui régulent nos sociétés pour la simple raison que ces écrits se présentent comme des livres de lois (et a fortiori aux yeux des creationnistes) et que la société a ses propres codes legislatifs. Dès lors quelle position adopter vis a vis du « désir de vaincre » des creationnistes?
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