Question pour jeunes éaloriens : culture politique pour 2007

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jedi69
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Message par jedi69 »

Pour ce qui est de la recherche, je ne peux qu'être d'accord avec toi, la France commence à accuser un retard important qu'elle va avoir du mal à rattrapper et c'est tout aussi vrai pour la recherche privée que la recherche publique. On peut même dire que notre recherche publique est sinistrée

La recherche c'est ma formation originales et ce que je voulais faire, moi dans le domaine de la chimie et plus particulièrementr de la pharmacie. Et justement la chimie française a été l'une des meilleure au monde, même devant la chimie Allemande et maintenant elle est totalement distancée.

On dispose de l'un des meilleurs et des plus réputé système de formation des ingénieurs et on est pas foutus de les garder
tkf
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Message par tkf »

deadxkorps a écrit :
Bobby a écrit :La par contre c'est toi qu'a une vision plutôt réductrice des choses : tous les profs sont pas des crétins qu'attendent juste d'influencer l'opinion politique de leurs élèves.
Non. C'est toi qui sembles avoir une vision naïve des enseignants... One ne *peut pas* être objectif quand on parle de politique. Je ne dis pas qu'elle l'a fait exprès pour vous faire adhérer à l'UMP loin de là, juste que si elle est pour le CPE forcément elle va présenter (même inconsciemment) les choses sous un certain angle. Les profs ne sont que des humains, ni irréprochables, ni impartiaux comme le voudrait l'éducation nationale... C'est bien pour ça que c'est interdit de parler de politique à l'école : loi qu'elle a enfreint.
Fredouille a écrit : bon je me permets d'intervenir sur un seul point:
Lorsqu'on est prof et que l'on enseigne correctement on ne peut pas etre impartial!!! Ou alors on n'enseigne pas avec ses tripes
Par contre, l'honneteté veut que l'on presente tous les choix, à charge aux eleves de se faire une opinion par la suite, et c'est valable pour toutes les disciplines
Bon, là je rejoins Bobby et Fredouille et Potiron. A priori on sait faire notre boulot : on présente les faits, les arguments pour et les arguments contre, et c'est à eux de se faire une opinion en se faisant eux même la synthèse.
Et non il n'est pas interdit de parler politique. L'école est même le lieu par excellence où les élèves apprennent ce qu'est la citoyenneté, alors cela me parrait tout à fait normal que l'on parle politique. Cela me parrait essentiel d'ailleurs ! Sinon, qui leur fera comprendre ce qu'est la politique ? Ce que sont la droite et la gauche ? La télé ? Laissez-moi rire doucement. L'apprentissage de la politique est à mon sens une mission de l'école. Elle doit fournir aux élèves futurs citoyens politiques les connaissances nécessaires pour exercer leur citoyennté politique.

Bien sûr, il ne s'agit pas de faire de la propagande politique mais de l'instruction. Il faut donc le faire de manière intelligente en faisant en sorte que les élèves se forgent par eux mêmes leurs propres opinions politiques. Ce qui disait Potiron en somme.
tkf
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Message par tkf »

jedi69 a écrit : Sinon, je suis du même avis et dans le même cas que Nathan (j'ai pas tout lu de votre affrontement avec Boby car à force de le lire j'aurais finit par m'énerver...), BAC+5 et sans emploi. On peut pas dire au chomage puisque je ne sis aps dans les critères pour avoir des allocations. Comme Nathan je suis ou trop ou pas assez diplomé, comme Nathan je suis effaré par l'incompétance de l'ANPE. Pour essayer de m'en sortir je me suis trouvé un poste à mi temps dans un collège de ZEP à 1h de chez moi où je m'occupe des absences, c'est pas payé cher (1/2 smic) mais ça permet au moins de vivre à peu près en attendant que je puisse passer le CAPES. En effetne trouvant pas d'emploi je me réoriente vers l'enseignement.
Voilà un autre grand problème français actuel : les défauts de notre système éducatif. On ne parvient plus aujourd'hui à former de manière adéquate les nouvelles générations au marché du travail de demain. Pourquoi ? Parce qu'il y a désormais trop de diplômes qui ne mènent qu'au chômage parce qu'il y a dans certaines filières trop d'étudiants par rapport aux débouchés. D'où primo des dépenses mal rentabilisées, secondo des chômeurs ou des primo-postulants à l'emploi qui ne trouvent pas de job dans leur branche et qui finissent par devoir faire le choix de se reconvertir (ce qui retarde encore plus l'indépendance financière pour les primo-postulants), tercio un chômage élevé (la période entre le moment où le travailleur pense qu'il va trouver du boulot dans sa branche et le moment où il se reconvertit le plus souvent par dépit). Perso, j'ai une amie qui a fait des études d'anglais pour passer une formation comme hôtesse d'accueil pour les compagnies aériennes - aujourd'hui elle travaille chez Pomme de pain, c'est du gâchis aussi bien pour elle que pour l'Etat.
Voilà une réforme urgente : celle de l'enseignement, notamment universitaire. Je crois que c'était dans l'émission quotidienne de débat sur la 5 (je ne me rappelle plus du nom de l'émission) qu'ils disaient qu'il fallait absolument que les coûts de formations à l'université augmentent (mais ce qui impliquaient beaucoup plus d'argent à débourser pour les étudants et de meilleurs systèmes de bourses d'études pour les classes populaires voir moyennes), et qu'il fallait établir des quotas d'entrées dans les filières pour éviter le surnombre par rapport aux débouchés, et développer encore plus les études professionnelles finalement beaucoup plus professionnalisantes que les études générales.

Par contre cela m'étonne Jedi69 que tu n'arrives pas à trouver du boulot dans ta branche, qui pourtant me semblait encore porteuse. Mais il est vrai que c'est surtout celle de la biologie qui se développe actuellement car c'est encore relativement récent, alors la France n'a pas encore eut le temps de se faire distancer (mais je ne crains que cela n'arrive à moyenne échéance...).


Donc pour moi ce n'est pas sur les patrons en priorité qu'il faut taper mais sur le système éducatif, qui explique en bonne partie nos difficultés. Mais c'est vrai qu'ajouté à tout le reste (déficit, concurrence, etc...) c'est encore pire. :?
tkf
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Message par tkf »

Nathan a écrit :Enfin bon on sait à quoi mène le libéralisme, requalifié néo-libéralisme : l'état garde seulement les pouvoirs régaliens (police, armée, justice) et délègue tout le reste, ce qui implique la disparition du système social dans sa plus tiède expression, et l'initiative totale au privé !
Plus de régulation, la jungle.
Quand on voit ce qui se passe et l'état de la planète, qu'on ne me dise pas que c'est autre chose qui se passe.
La "main invisible", moi je la vois, et elle nous fout une grosse baffe, à tous (sauf que certains seront touchés avant et plus que d'autres).
Le libéralisme a permis à la France d'être l'une des nations les plus riches du monde quand même ! Aujourd'hui, le déclin économique français n'est pas une conséquence du libéralisme mais du manque de compétitivité des entreprises françaises !
Aussi, pour retrouver le chemin de la croissance et de l'emploi, il faut rendre de nouveaux les entreprises françaises compétitives.
Le néolibéralisme n'en est qu'une voie mais pas la seule (à mon sens un système éducatif plus performant et une recherche active et créatrice tout en conservant un système de protection social élevé serait tout aussi efficace, mais plus lent).
Par contre conserver le système actuel, c'est se casser la figure directe. Et quand je vois ce que propose la gauche pour 2007, je trouve que cela empire la situation plus qu'autre chose : les 35 heures pour tout monde, le smic à 1500 euros c'est bien beau mais cela rend les produits français encore moins compétitifs que ceux des pays émergents qui font tout comme nous moins cher.

je ne dis pas que les propositions de politique économique de la droite sont réjouissantes, je dis juste qu'elles au moins sont plus réalistes et seront certianement plus efficaces en vue de la situation économique française et internationale, voilà tout.

Maman, sur la politique économique, je vire à droite :euh:
jedi69
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Message par jedi69 »

tkf a écrit : Voilà une réforme urgente : celle de l'enseignement, notamment universitaire. Je crois que c'était dans l'émission quotidienne de débat sur la 5 (je ne me rappelle plus du nom de l'émission) qu'ils disaient qu'il fallait absolument que les coûts de formations à l'université augmentent (mais ce qui impliquaient beaucoup plus d'argent à débourser pour les étudants et de meilleurs systèmes de bourses d'études pour les classes populaires voir moyennes), et qu'il fallait établir des quotas d'entrées dans les filières pour éviter le surnombre par rapport aux débouchés, et développer encore plus les études professionnelles finalement beaucoup plus professionnalisantes que les études générales.
Là dessus j'en suis bien d'accord avec toi, mais quel gouvernement aura la courage de mettre en place ces fameux quotas? réponse aucun, car ce système de quotas signifierait d'écarter des fac un grand nombre d'étudiants, ce qui gonflerait un peu artificiellement les choifres du chômage car ces jeunes se retrouveraient sur le carreau un peu plus tôt que prévu. Et il faut voir aussi la difficultés d'appliquer ces quotas, des études d'ingénieur par exemple c'est 5 ans, docn tes quotas d'entrée corrspondraient aux besoins de 5 ans danbs l'avenir, c'est imossible à prévoir, enfin disosn que ça rend les choses très difficiles à appliquer même si le principe de départ est bon : ne pas former plus de gens sur un métier que ce dont on a besoin, l'aplication pratique s'avère très difficile.
tkf a écrit : Par contre cela m'étonne Jedi69 que tu n'arrives pas à trouver du boulot dans ta branche, qui pourtant me semblait encore porteuse. Mais il est vrai que c'est surtout celle de la biologie qui se développe actuellement car c'est encore relativement récent, alors la France n'a pas encore eut le temps de se faire distancer (mais je ne crains que cela n'arrive à moyenne échéance...).
Ben la chimie française est sinistrée et n'embauche pas, de plus, dans mon domaine, la recherche pharma soit il me faudrait une thèse (mais va te trouver une thèse financée, je te souhaite bien du courage j'ai chercché pendant près de 2 ans), d'ailleurs on pourrait reparler du mode selection des candidats à une thèse parce que ce système est vraiment abhérant selon moi.

Donc pour moi ce n'est pas sur les patrons en priorité qu'il faut taper mais sur le système éducatif, qui explique en bonne partie nos difficultés. Mais c'est vrai qu'ajouté à tout le reste (déficit, concurrence, etc...) c'est encore pire. :? Pas taper sur les patrosnje veux bien mais bon, pour prendre mon exemple, j'ai travailler en stage chez Aventis, le n°1 de la pharma française, et bien il faut voir le nombre de stagiaires ingénieurs qu'ily avait... Moi en tant que français en allemagne j'étais plutot bien payé, 1000 euros net par mois environs (enfin on reste loin d'un salaire d'ingénieur malgrè tout); Et malgré la très grande satisfaction de mon maitre de stage (qui a cherché toutes les combines pour me garder, prolonger le stage, cherché une thèse), rien de possible, alors que les stagiaires ça défilait. Je connaissais une dizaine de stagiaires français, et 4/5 allemands mais il y en avait encore beaucoup plus. Là je trouve que vraiment il y avait de l'abus, mon maitre de stage avait une technicienne et trois stagiaires avec lui, 2 ingénieurs (moi et une autre française) et un technicien, bref l'effectif du labo était majoritairement composé de stagiaires, certes tous les labos n'étaient pas comme ça mais je trouve que c'est abusé.
tkf
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Message par tkf »

Encore un moyen de réduire les coûts par le biais des salaires. Je trouve çà légèrement abérant car il faut dans ce secteur à mon avis des gens compétents et non que des bleus sans assez d'expérience pour faire profiter de leurs compétences à leur entreprise. Ton secteur, surtout Aventis, c'est quand même pas une chaine de production de voiture où les gens sont interchangeables... Ce n'est pas logique, ou devrais-je dire ce n'est pas en concordance avec une logique économique rationnelle. Les patrons de l'entreprise se débrouillent mal là pour moi... Pas malin...Où là encore trop de stagiaires par rapport aux postes disponibles...

Quand à la réforme de l'éducation ... mouai .... cela va encore provoquer des grêves monstrueuses.... il faudrait un gouvernement qui n'ai pas peur de devenir impopulaire et qui ne craque pas devant les manifs, et qui se dit "on fait tout le sale boulot, on perdra les prochaines élections, c'est logique et il faut qu'on l'accepte, mais au moins on aura fait cel qu'il fallait". Cà existe encore ce genre de gouvernement ? :lol:
jedi69
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Message par jedi69 »

Pour le coup c'est bien la seule chose sur laquelleje serait d('ccord avec allegre, l'edcation nationale est un mamouth inreformable et pourtant elle en aurait bien besoin...
Jonsi
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Message par Jonsi »

Pour le coup c'est bien la seule chose sur laquelleje serait d('ccord avec allegre, l'edcation nationale est un mamouth inreformable et pourtant elle en aurait bien besoin...
A ce propos le livre " la fabrique des crétins " de Jean-Paul Brighelli (un prof en tout cas) soulève vraiment les bon problèmes.
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Potiron
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Message par Potiron »

Il n'est pas le seul à soulever ces problèmes. Et, à mon sens, il n'apporte guère de bonnes solutions. Il pense peut-être que le système "de son temps" était meilleur, et c'est peut-être vrai. Mais on ne peut appliquer à une réalité différente un système vieux de quarante ans. C'est ridicule.
Et puis le personnage m'énerve à jouer les victimes de l'Éducation nationale.

Pour ce qui est de la réforme de l'ÉN, je suis persuadée qu'il existe une solution raisonnée qui ne mécontente pas tout le monde. Il faudrait un peu de machiavélisme :twisted: Alterner les restrictions et les dons. Et surtout, faire quelque chose de logique et efficace ; une vraie réforme structurelle est indispensable. Pas des mesurettes accumulées qui ne servent que l'égo de quelques mégalomanes qui veulent absolument leur nom attaché à une réforme pour la postérité.
Mais nos hommes politiques actuels en sont bien incapables :roll: Au niveau de l'éducation, le monde politique ne se donne jamais les moyens de ses ambitions (fort irréalistes, d'ailleurs).

Et sur le libéralisme, je suis d'accord avec tkf. On ne peut pas survivre dans le monde tel qu'il est sans adopter le libéralisme, parce que c'est le seul système qui reste. Par contre, on a le devoir de le rendre à la fois performant et humain, ce qui est très possible si on s'en donne les moyens. Et ça passe par l'encouragement de la recherche et par un bon système éducatif, qui forme les élèves au monde tel qu'il est, non à un fantasme de vieil énarque nostalgique des trente glorieuses.
Jonsi
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Message par Jonsi »

Pas des mesurettes accumulées qui ne servent que l'égo de quelques mégalomanes qui veulent absolument leur nom attaché à une réforme pour la postérité.
Je ne crois pas trop à la mégalomanie (sauf pour Jack bien sur :twisted: ), c'est surtout de la frilosite.
Ne jamais contrarier des électeurs, toujours caresser dans le sens du poils, au final un sac de noeuds. Ca me rappelle Devos et son accordeon, comme quoi ça ne change pas.
Tout le monde est d'accord pour dire qu'il faut des réformes, mais personne n'ose au final.
Et ne mettons pas tout sur le dos des hommes politiques non plus, à la moindre réforme la moitié du pays est dans la rue.
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