En lisant la première page, je pensais surtout intervenir pour dire que je suis d'accord avec Norma.
Finalement, j'interviens pour dire que je suis d'accord avec Norma, et surtout le post CapitalT.
Norma a écrit : Du moins j'ai bien envie de faire confiance à la parole des personnes racisées qui ont soulevé la question.
Je suis régulièrement étonné d'être surpris (ou l'inverse) en découvrant un aspect du sexisme que je ne connaissais pas, et si je me suis fait longtemps avoir à croire que quand je lisais un article sur ce que je croyais être de la mauvaise foi, les bons arguments et le temps arrivaient à me faire changer d'avis. Au final la seule chose dont je suis vraiment sûr c'est qu'en tant que personne privilégiée (homme blanc cisgenre) je serai toujours à la traîne sur les questions de discriminations qui ne me concernent pas directement.
L'appropriation culturelle c'est une notion que j'avais déjà rencontrée, mais pas un problème dont j'entends particulièrement parler, donc je la maîtrise assez mal, mais j'ai eu l'impression de vraiment mieux comprendre grâce à cet extrait dans une vidéo du premier article (traduis avec les pieds):
La séparation entre échange culturel et appropriation culturelle sera toujours floue [...] L'appropriation se produit quand un style mène à des généralisations racistes ou fait apparaître des stéréotypes, mais est considéré comme cool ou drôle quand les privilégiés le prennent pour eux-même [...] ne sont pas conscient de la profonde signification de la culture dans laquelle ils se servent.
L'incompréhension vient du fait que les personnes qui s'approprient les éléments d'une culture ne sont pas forcément celles qui stigmatise une communauté à cause de ces mêmes éléments culturels. Le problème du double standard n'est donc pas forcément présent chez des individus isolés, mais sur l'ensemble des privilégiés en tant que groupe. C'est le problème du "tous les mecs ne sont pas comme ça", ça n'est pas parce que tous les hommes ne sont pas sexistes, et qu'un homme n'est lui même pas (ou ne se croit pas) sexiste qu'il doit faire comme s'il n'y avait pas de problème, et ne doit pas remettre en question le fait que son salaire est deux fois plus élevé que celui de sa collègue à compétences et ancienneté égales. "C'est pas mon problème, moi je ne suis pas comme ça", c'est sous entendre que le problème on s'en moque, et qu'au fond ça n'est pas un vrai problème.
Et j'ai surtout eu l'impression de bien comprendre à la lecture du post de CapitalT, que j'aurais bien recité dans son intégralité si ça n'était pas juste contre productif et stupide. J'invite donc ceux qui l'ont survolé à aller le lire plus en détail. L'argument dont j'aimerai me souvenir si jamais je dois débattre à nouveau du sujet :
CapitalT a écrit :ils peuvent devenir des éléments de discrimination par la majorité dominante, ce qui donne lieu à des discours comme "oui mais ils ne font aucun effort pour s'intégrer, ils sont communautaires,...". Or, lorsque les mêmes éléments sont repris par la majorité dominante, cela devient une preuve d'ouverture d'esprit, voire d'effort d'adaptation envers d'autres cultures
Quant à l'analogie racisme / homophobie, personnellement l'exemple qui me parait le plus parlant est la notion d'hétéro pride. Les arguments étant que les hétéros aussi peuvent être fiers de leur sexualité, ou que eux aussi peuvent choisir d'être visibles. C'est (faire semblant de) ne pas comprendre que le "pride" de gay pride n'a de sens que parce qu'il s'oppose à la honte que les homosexuels peuvent être amenés à ressentir, que le surplus ponctuel de visibilité est là à cause d'un manque au quotidien, et réduire la gay pride a un rassemblement ou on s'éclate bien dans un groupe qui fait parler de lui et qui passe à la télé.
Et je pensais juste faire un petit post pour dire que j'étais d'accord avec CapitalT et Norma, mais j'ai glissé chef