zigomio a écrit :ils se sont rendu surtout compte que les 9 milliards auraient pu être investis ailleurs et surtout que 4 stades ne serviront qu'a la coupes du monde
Et c'est pas par ce que on te donne l'image d'un pays qui aime le foot que c'est la réalité , beaucoup en ont rien a faire , c'est un peu comme l'image qui dit qu'a Marseille toute la ville est derrière son club de foot... alors que beaucoup en ont rien a aire

Oui, mais non. Il ne s'agit pas d'un pays "qui aime le foot", mais d'un pays qui s'est construit en grande partie grâce au foot. Ce sport a constitué, à partir des années 1930, le ciment de la nation brésilienne, alors que le pays était marqué auparavant par des mouvances intellectuelles ouvertement racistes, et n'avait aboli l'esclavage qu'en 1888. Des journalistes, des intellectuels, des scientifique ont fait du foot brésilien un symbole du métissage, et l'ont présenté comme un art introuvable ailleurs. Les hommes politiques de l'époque se sont jetés sur l'occasion pour forger une identité brésilienne, autrefois difficilement définissable dans un pays aussi immense et divers.
Les Brésiliens se sont ensuite rapidement appropriés ce processus et cette image. C'est d'abord grâce au football que leur pays a été connu et admiré à l'étranger, et l'équipe nationale, constituée de blancs, de noirs et de métisses, est devenu l'incarnation du Brésil. Les slogans des supporters, lors des matchs, ne sont pas dédiés aux joueurs, comme les Français qui hurlent "Allez les Bleus !", mais scandent "Brazil !"
Alors même si le rapport à l'équipe nationale évolue (la plupart de ses membres appartiennent désormais à des clubs européens), de même que celui au sport, le football reste profondément populaire, et dans toutes les classes sociales, comme l'a dit Sampa.