Act-up et l'illégalité

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basti
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Inscription : jeu. juin 30, 2005 5:13 pm

Act-up et l'illégalité

Message par basti »

Act-up s'est fait condamner (5000 € d'amende) pour violation de propriété :
Voir l'article

Apparemment il ne s'agissait pas d'un débordement occasionnel, mais d'une action préméditée.

La notion de "violence symbolique" me choque. Qui décide du caractère "symbolique" de la violence : l'agresseur ou la victime ?

Je pense que cette association perdra son âme si elle ne revient pas à une stricte notion de non-violence.

Peut-on continuer de faire la gay-pride aux côtés d'une association qui pratique la "violence symbolique" ?

/** edit by Soubi car le lien déformait la page **/
Céc
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Message par Céc »

Je suis tout a fait d'accord avec toi!
on ne peut se faire respecter sans respecter les autres!
je suis d'accord avec les revendications de cette assoc, mais je ne trouve pas que le non-respecte et la violence soient les bonnes armes!
deadxkorps
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Message par deadxkorps »

C'est clair que ça fait plusieurs fois que Act Up sont Borderline, mais là...

Ca me fait penser au groupe de Malcom X : buts louables mais méthodes plus que discutables...
samikenzzz
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Message par samikenzzz »

Je ne dis pas que j'approuve leur action et cette idée de "violence symbolique"
Mais je me demande ce que l'on peut faire contre la publication d'un livre qui prône les conduites à risque en terme de sexualité. Il est vrai que c'est très dangereux :?
Je ne suis pas sûr qu'on puisse faire interdire ce genre d'ouvrages... une fois encore je ne dis pas qu'ils ont eu raison de faire ça, mais bon... entre agir et laisser faire, je ne sais pas ce qui est le pire ici.
Coolio
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Message par Coolio »

Au grande conneries les grandes conneries. c'est un truc que tout le monde fait quasiement.

donc bon il font ça car comme ca ce qu'il revendique ne passe pas inaperçu...
Pirlouit
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Message par Pirlouit »

J'ai pas envie de repartir dans le débat, alors je signale juste ce
topic dans lequel on avait abordé la question des méthodes d'Act Up.

Je n'ai pas changé d'avis sur la question.
Que l'action soit illégale dans le sens où la loi la punit je veux bien le croire, mais compte tenu du problème que représente l'épidémie de SIDA, elle n'en demeure pas moins légitime.
Et, encore une fois, ça m'énerve d'entendre parler de violence au sujet des actions d'ACt Up sans que soit précisé ce que l'on entend par violence.

Dans cette action, personne n'a été blessé, personne n'a été insulté, Act Up a simplement mené une action symbolique et spectaculaire. Peut-on parler de violence?
Pour moi la violence, ça devient inacceptable lorsque quelqu'un tape sur quelqu'un d'autre ou bien lorsque quelqu'un prononce des injures envers une autre personne.
Occuper un local, local qui, qui plus est, n'est pas un domicile ça ne me choque pas outre mesure; surtout lorsque l'entreprise en question a commis de telles erreurs.

Mais, bon, j'ai dit que j'allais pas me répéter. J'ai déjà exprimé ma pensée dans l'autre topic.
iorini
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Message par iorini »

pirlouit,
tu es génial,
tu m'évites de devoir construire une argumentation.
Je suis entièrement d'accord avec ce que tu dis.
la soi-disant "violence" qui a consisté à coller des affiches sur les murs d'une maison d'édition qui fait paraître un livre encourageant à la prise de risque et/ou à la contamination d'autres n'est rien en fonction de la violence subie par les personnes qui seront malades suite à ce livre.

Si Act-Up fait une collecte parce que ses fonds associatifs ne suffisent pas à payer l'amende, je participerai sans hésiter.

Et enfin, vous les homosexuels, vous n'arriverez pas à trouver la place qui devrait être la vôtre dans la société si vous persistez à faire des différences entre les "bons" et les "mauvais", les "bons" étant ceux qui s'écrasent sans réagir, qui suivent le modèle hétéro, qui cherchent à passer inaperçu au risque d'avaler des couleuvres, comme celle de voir partir en fumée le travail de prévention patiemment construit depuis des années.
Cette place, vous ne la trouverez que quand ces "mauvais", les agitateurs, les provocateurs, ceux qui donnent l'alerte, vous les accepterez au lieu de chercher à vous en éloigner, au lieu de dire : "c'est eux mais pas nous, nous on est des bons des gentils, d'ailleurs on a un look hétéro".

Merci à Act-Up pour sa vigilance.
iorini
FiveStar
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Message par FiveStar »

La violence n'est pas seulement physique ou verbale.
En termes juridiques, par exemple, un vol est un acte de violence alors qu'il peut se faire à l'insu du possesseur de la chose dérobée. Et donc sans insulte ni coup.

La violence symbolique est définie comme "une situation de domination légitime ou non d'une personne sur une autre, d'un groupe de personnes sur un autre, mais mal vécue par l'une des deux parties". (Wikipédia)

En tous les cas, le juge n'aura sans doute fait qu'appliquer le droit.

Maintenant, comme l'évoquent Pirlouit et iorini, l'on peut se demander si l'"état de nécessité" aurait pu être invoqué...
Celui-ci est définit comme étant les circonstances invoquées par l'auteur d'un dommage comme fait justificatif consistant à avoir intentionnellement causé un dommage à autrui pour en éviter un autre plus considérable à une autre personne, à lui-même ou à un bien.
Mais il y a des conditions pr l'invoquer :
- la menace d'un mal grave et imminent ;
- la nécessité de commettre une infraction pour conjurer ce mal ;
- la sauvegarde d'un intérêt plus impérieux que celui qui a été transgressé.

La question est délicate et nous ne sommes pas juges... :)
fredouille
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Message par fredouille »

D'autant qu'a parler de violence symbolique, pourquoi n'aborderait-on pas la violence symbolique des entreprises pharmaceutiques qui opposent des brevets et des couts de recherche (ce qui est faux bien souvent) à un type qui n'en a pas les moyens lorsqu'il est en train de crever, ou encore de celle de l'etat qui renvoie de services en services assez souvent pendant les periodes ANPE ou encore ce qui arrive a Hara avec la CAF.
Pourtant, je doute que la moindre condamnation soit prononcée...
basti
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Message par basti »

S'attaquer à une librairie, à un éditeur, il y a peu de choses pires pour la démocratie.

« Il n'y a que les petits hommes, qui craignent les petits écrits »

Beaumarchais.

« Le remède du mauvais discours est le discours meilleur » (et non la censure)

Proverbe américain.
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