Cet aboutissement législatif fait suite à la décision constitutionnelle du 1er décembre 2005. Plus d'infos ici : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 ... 525,0.htmlL'Afrique du Sud est devenue, mardi 14 novembre, le premier pays africain à légaliser le mariage homosexuel. A l'issue d'un débat très mouvementé, la loi sur l'union de deux personnes du même sexe, par mariage ou partenariat civil, a été ratifiée par deux cent trente députés, quarante et un votant contre, et trois s'abstenant. Elle doit à présent être examinée par le Conseil national des provinces (Chambre haute, à pouvoir consultatif) avant d'être promulguée par le président, Thabo Mbeki.
"Pour rompre avec notre passé, (...) nous avons besoin de lutter et de résister à toutes les formes de discriminations et préjugés, y compris l'homophobie", a déclaré lors des débats au Parlement la ministre de l'intérieur, Nosiviwe Mapisa-Nqakula. Le gouvernement a inscrit cette nouvelle législation dans son "engagement à combattre toute forme de discrimination". En décembre 2005, la Cour constitutionnelle avait donné un an au législateur pour se mettre en conformité avec la Constitution de 1996 – qui interdit toute forme de discrimination–, et pour modifier la loi sur le mariage, défini jusqu'ici comme "une union volontaire (...) d'un homme et d'une femme, à l'exclusion de toute autre".
ÉTAPE HISTORIQUE
L'adoption de ce texte dans un pays du continent africain – où l'homosexualité est presque partout illégale et souvent synonyme de discrimination – a été saluée comme une étape historique par les associations de défense des droits des homosexuels, telles que Joint Working Group. "La [loi] symbolise le rejet de tentatives préalables de [nous]classer comme des citoyens de seconde zone, a déclaré Kikile Vilakazi, porte-parole de cette coalition nationale, dans un communiqué. C'est une démonstration forte de l'engagement de nos parlementaires à garantir que tous les êtres humains sont traités avec dignité."
Les organisations religieuses et de nombreux partis d'opposition se sont montrés très critiques."C'est le jour le plus triste en douze ans d'existence de notre Parlement démocratique", a estimé le leader du Parti démocrate chrétien africain (ACDP), Kenneth Meshoe. "Cette loi méritait un référendum national, si ce Parlement avait été respectueux du peuple de ce pays", a estimé de son côté Motsoko Pheko, leader du Parti du Congrès panafricain.
Source : Le Monde
J'avoue être encore 'sonné'.
L'Afrique du Sud, 15 ans après l'apartheid en est là, et pendant ce temps en France...