Bons Baisers de Russie...
Publié : sam. mai 27, 2006 2:47 pm
Les homosexuels russes privés de «Gay Pride» par la police et les ultranationalistes
MOSCOU (AP) -- Les forces de police mobilisées pour l'occasion et plusieurs dizaines de manifestants ultranationalistes ont empêché samedi des militants homosexuels d'organiser à Moscou la première «Gay Pride» russe, manifestation qu'avait interdite la municipalité.
«Nous menons une action pacifique. Nous voulons montrer que nous avons les mêmes droits que les autres citoyens», avait pourtant expliqué Nikolaï Alexeïev, leader du mouvement homosexuel russe, devant la presse quelques heures avant le début de ce qui aurait dû être la première parade gaie, lesbienne, bisexuelle et transgenre dans la capitale russe.
Les organisateurs de cette manifestation interdite avaient invité les participants à déposer des fleurs sur la tombe du Soldat inconnu, près de l'enceinte du Kremlin, et à se rassembler par la suite sur une place située devant les bureaux du maire de Moscou, Iouri Loujkov
«J'appelle la communauté gaie de Moscou à surmonter sa peur et prendre part à notre action», avait pour sa part lancé Ievguenïa Debrianskaïa, autre figure du mouvement pour la défense des droits des homosexuels en Russie.
Mais un cordon policier barrait samedi l'entrée du jardin où repose le Soldat inconnu et les premiers gays à se présenter ont été agressés par une centaine d'extrémistes religieux et d'ultranationalistes vêtus de noir. «Moscou n'est pas Sodome», scandaient ces derniers.
«Nous nous attendions à tout cela. Ce sont les autorités qui ont laissé faire», a commenté une jeune lesbienne prénommée Anna, les bras chargés d'oeillets rouges.
La police anti-émeute a dû intervenir pour séparer les deux camps, mais elle a interpellé Nikolaï Alexeïev «en tant que chef de clan», selon le militant homosexuel britannique Peter Tatchell, présent au moment des échauffourées. «Les autorités et les fascistes avaient le même objectif: empêcher la Gay Pride de Moscou d'avoir lieu», a-t-il constaté.
La police a ensuite fait savoir que 120 individus, manifestants anti-»Gay Pride» et militants gays et lesbiens, avaient été appréhendés au cours de ces violences.
Un tribunal moscovite avait auparavant conforté les autorités municipales dans leur interdiction de cette «Gay Pride», en marge d'un forum international sans précédent sur les droits des homosexuels en Russie. La municipalité avait mis en avant le risque de violences pour justifier sa décision.
Les organisateurs de la conférence avaient juré de maintenir la parade, à l'occasion du 13e anniversaire de la dépénalisation de l'homosexualité dans le pays, malgré les menaces émanant de groupes religieux et ultranationalistes. AP
http://permanent.nouvelobs.com
On aurait bien envie de s'indigner mais en même temps, cela étonne est il vraiment etonnant ?
MOSCOU (AP) -- Les forces de police mobilisées pour l'occasion et plusieurs dizaines de manifestants ultranationalistes ont empêché samedi des militants homosexuels d'organiser à Moscou la première «Gay Pride» russe, manifestation qu'avait interdite la municipalité.
«Nous menons une action pacifique. Nous voulons montrer que nous avons les mêmes droits que les autres citoyens», avait pourtant expliqué Nikolaï Alexeïev, leader du mouvement homosexuel russe, devant la presse quelques heures avant le début de ce qui aurait dû être la première parade gaie, lesbienne, bisexuelle et transgenre dans la capitale russe.
Les organisateurs de cette manifestation interdite avaient invité les participants à déposer des fleurs sur la tombe du Soldat inconnu, près de l'enceinte du Kremlin, et à se rassembler par la suite sur une place située devant les bureaux du maire de Moscou, Iouri Loujkov
«J'appelle la communauté gaie de Moscou à surmonter sa peur et prendre part à notre action», avait pour sa part lancé Ievguenïa Debrianskaïa, autre figure du mouvement pour la défense des droits des homosexuels en Russie.
Mais un cordon policier barrait samedi l'entrée du jardin où repose le Soldat inconnu et les premiers gays à se présenter ont été agressés par une centaine d'extrémistes religieux et d'ultranationalistes vêtus de noir. «Moscou n'est pas Sodome», scandaient ces derniers.
«Nous nous attendions à tout cela. Ce sont les autorités qui ont laissé faire», a commenté une jeune lesbienne prénommée Anna, les bras chargés d'oeillets rouges.
La police anti-émeute a dû intervenir pour séparer les deux camps, mais elle a interpellé Nikolaï Alexeïev «en tant que chef de clan», selon le militant homosexuel britannique Peter Tatchell, présent au moment des échauffourées. «Les autorités et les fascistes avaient le même objectif: empêcher la Gay Pride de Moscou d'avoir lieu», a-t-il constaté.
La police a ensuite fait savoir que 120 individus, manifestants anti-»Gay Pride» et militants gays et lesbiens, avaient été appréhendés au cours de ces violences.
Un tribunal moscovite avait auparavant conforté les autorités municipales dans leur interdiction de cette «Gay Pride», en marge d'un forum international sans précédent sur les droits des homosexuels en Russie. La municipalité avait mis en avant le risque de violences pour justifier sa décision.
Les organisateurs de la conférence avaient juré de maintenir la parade, à l'occasion du 13e anniversaire de la dépénalisation de l'homosexualité dans le pays, malgré les menaces émanant de groupes religieux et ultranationalistes. AP
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On aurait bien envie de s'indigner mais en même temps, cela étonne est il vraiment etonnant ?