Homosexualité: à quand le coming-out de l’ONU ?

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anchois-man
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Homosexualité: à quand le coming-out de l’ONU ?

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Homosexualité: à quand le coming-out de l’ONU ?

Conférence - Plus de 200 activistes et défenseurs des droits des lesbiennes, gays, et transgenres sont à Genève. Ouvert à tous, le forum dure jusqu’au 3 avril.

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Tabou au sein des Nations Unies, le «droit d'être homosexuel» ne figure dans aucun document international. Pour faire entendre leurs revendications et faire valoir leurs droits, plus de 200 militants homosexuels vont se réunir au Centre international de conférence de Genève (CICG).

L'événement démarre aujour-d'hui à quelques mètres seulement du Palais des Nations où doivent redémarrer les travaux de la dernière Commission des droits de l'homme. Lieu de rencontres, de débats, et de lobyying, la 23e conférence de l'Association internationale des lesbiennes et des gays (ILGA) dure jusqu'au 3 avril et est ouverte à tous.

Peine de mort dans 9 pays

«Aujourd'hui, il y a encore 80 pays qui pénalisent l'homosexualité. La pratique va de l'interdiction pure à la peine de prison. Et dans neuf pays, cette orientation sexuelle est passible de la peine de mort.» Yves de Matteis, politicien genevois vert, premier pacsé du Canton et organisateur de la manifestation rappelle que les discriminations sont courantes. Pas la peine de regarder bien loin: à Genève, aussi, être gay reste parfois difficile. «Mon ami, qui travaillait dans une grande entreprise genevoise, s'est fait licencier... quelque mois après que je l'ai accompagné au cocktail de la société», raconte-t-il.

En 2003, le Brésil a présenté la première résolution contre la discrimination sur l'orientation sexuelle devant la Commission des droits de l'homme. Une thématique qui sera ajournée deux années de suite, avant d'être mise de côté. «A l'époque, il y a eu une levée de boucliers de la part de certains Etats, dont le Vatican et certains pays musulmans», souligne Stephen Barris, directeur de l'ILGA. Pourtant, la cause des gays, lesbiennes et transgenres commence à être entendue au sein du Palais des Nations. Il y a deux ans, une délégation forte d'une cinquantaine d'activistes d'ILGA venus du monde entier a tenté de faire avancer le débat. «Il faut un coming-out de l'homosexualité à l'ONU», poursuit-il.

Plusieurs thèmes seront abordés lors de cette 23e conférence mondiale de l'ILGA. Du 27 au 29 mars, une série de préconférences, ouvertes au public, ont lieu au CICG. La première journée sera consacrée à la question des droits des personnes transgenres. «Il s'agit des gens parmi les plus discriminés», rappelle Stephen Barris.

Mardi 28 mars, les débats porteront sur la religion et l'homosexualité, ou comment être croyant et homosexuel? Le rabbin genevois François Garaï figure parmi les intervenants. Le 29 mars, plusieurs questions seront débattues, dont la santé des lesbiennes et gays et la discrimination dans le monde du travail. Du 30 mars au 3 avril se tiendra la conférence plénière de l'ILGA, qui réunit les militants de l'association. Des personnalités venues des quatre coins du globe seront présentes tout au long de la semaine pour témoigner. Parmi elles, la première candidate transsexuelle au parlement péruvien et Roberto Mendoza, l'hom-me qui est en train de faire un procès à Coca-Cola Mexique pour l'avoir licencié parce qu'il était homosexuel.

Renseignements et programme: http://www.ilga-world-conference-2006.ch/
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