Page 1 sur 1

Gay Games

Publié : dim. juil. 22, 2018 7:02 am
par Laird
Du 2 au 14 août, Paris va accueillir la dixième éditions des Gay Games. Pendant 15 jours, des amateurs et des pros peuvent s'affronter dans différents sports. Il y aura aussi de nombreux événements culturels dans la capital. Si on le souhaite. on peut devenir bénévole (Je le note. Si, ça peut intéresser, quelqu'un ici). Je trouve que cet événement semble super, conviviale. Des compétitions sportives sans prise de tête, dans la joie et la bonne humeur. Un événement qui regroupe des personnes du monde entier. Cependant, je me demande. Si cela va faire avancer les droits LGBTQ+ dans le sport. Personne ou peu en parle, les compétitions ne sont pas diffusées ni à la radio, ni à la télé. Peut-être que quelques sites et presses LGBTQ+ en parleront. Je ne suis même pas sûr que l'info soit connu dans la "communauté". Je trouve ça dommage.

Qu'est ce que vous en pensez? Connaissez-vous la venue des Gay Games à Paris? Ou des Gay Games tout court?

Re: Gay Games

Publié : lun. juil. 23, 2018 12:10 pm
par Norma
Mon hétéro de neveux va faire scorreur sur les épreuves de baseball parce qu'il n'y a pas beaucoup de scorreurs en France et encore moins qui ne soient pas complètement homophobes :ninja:

J'espère qu'il s'amusera bien.

A part ça je m'en bats un peu les gonades.

Re: Gay Games

Publié : mar. juil. 24, 2018 7:12 pm
par michka

Re: Gay Games

Publié : mar. juil. 24, 2018 8:44 pm
par Laird
J'avais pas vu qu'il y avait déjà un topic dessus :)

Re: Gay Games

Publié : jeu. juil. 26, 2018 6:07 pm
par dorinewp
Le souci comme tu le dis, c'est que c'est peu médiatisé. Les gay games sont sérieux, c'est toute une grosse organisation, ça fait plus de 20 ans qu'ils existent (je crois ... + peut-être ?) donc il serait temps qu'ils gagnent en visibilité. Mais ça n'avance pas très vite. Je ne comprends pas trop qu'aucune chaîne ne les diffuse. Genre l'Equipe 21, ils diffusent bien très fréquemment des championnats de pétanque, enfin je veux dire j'adore la pétanque et j'y joue mais franchement qui regarde aussi souvent des tournois de pétanques aussi ennuyeux ?! ils pourraient bien libérer un créneau pour diffuser au moins une petite part des gay games.
Je pense que le sport est un chouette moyen de communication, donc c'est une très bonne chose que ça existe, et ce sera encore mieux avec davantage de médiatisation. Comme c'est du sport, ça peut largement intéresser tous les publics, à la télé ça ne changerait pas grand chose que les athlètes soit gay, trans ou quoique ce soit. Ca apporterait juste cette lumière, pour dire "voilà, ces gens sont comme les autres, regardez, ils aiment le sport, ils en font comme tout le monde, ça n'a rien de monstrueux".

Enfin bon, au final c'est juste frustrant de pas pouvoir les voir ni en vrai ni nulle part, quand on est sportif, lgbt et habitant en province. Reste que les quelques vidéos rediff sur internet, donc ouais au final c'est le néant sauf pour les parisiens et les touristes qui ont la chance de pouvoir y être.


PS : cette année la présidente d'honneur des gay games est Mme LAMOUR, c'est tellement pertinent :amour:

Re: Gay Games

Publié : ven. juil. 27, 2018 6:27 am
par Laird
Totalement d'accord avec toi. Ils peuvent au moins diffuser un récapitulatif de la journée. Matthew Mitcham et Tom Daley y ont déjà participé. Je ne sais pas pour cette année.

Ça existe depuis 1982. Il y a eu pour la dernière édition plus de 8000 personnes. Déjà, qu'on n'a pas le droit au Euro Games. Je me suis bien tapé leur foot pendant un mois. Alors, un peu de Gay Games, ça peut ouvrir certains esprits.

Oui, c'est original. Ils l'ont bien choisi cette présidente d'honneur. :lol:

Re: Gay Games

Publié : ven. juil. 27, 2018 7:13 am
par Norma
Mouais.

Les sports diffusés, c'est, exception faite pour le sport "star" de France, le foot, dans lequel certains matchs amicaux passent à la télé uniquement les compét avec un enjeux.

Championnats de France, championnats du monde, grands tournois.

Là, c'est une "compét" amicale avec des niveaux hétéroclites sans enjeux sportifs.
Littéralement, le seul intérêt des Gay Games est l'orientation sexuelle des gens qui y participent.

Pour le coup, j'ai vraiment l'impression que ça ne concerne que les concernés, et que ça aurait + sa place sur PinkTV que sur sur eurosport.

Re: Gay Games

Publié : sam. août 04, 2018 7:24 am
par dorinewp
Les compétitions amateures sont peu diffusées sur les grandes chaînes, mais ça se fait sur d’autres médias.
Également, des sports plus “confidentiels” obtiennent des diffusions télévisées régulièrement. Je peux prendre l’exemple du foot freestyle, qui a diffusé ses championnats du monde sur l’Équipe 21 il y a quelques mois.
Et ça avait l’air peu suivi, sur Twitter il y avait peu de réactions.

Certes, les freestylers avaient un niveau de malade, par contre les juges et la présentation étaient plus qu’amateurs. Une catastrophe. La preuve quand on a demandé à l’antenne à la seule juge femme quels critières elle était chargée de noter, elle s’est trompée avant de se reprendre car on a du lui signaler dans l’oreillette. Incroyable pour un championnat du monde !

En plus de cela, il y avait donc une catégorie “femmes” et une “hommes”. Et bien ils n’ont rien trouvé de mieux que de zapper la compétition “femmes” en 15 minutes chrono à l'écran pour ensuite consacrer tout le reste du programme à la compétition “hommes”.

Tout cela montre que tout repose sur le bon vouloir et la bonne/mauvaise foi à la fois des organisateurs et à la fois du diffuseur. Ici, la présence de femmes dérangeait clairement, mais était nécessaire pour faire bonne figure. Quite à choisir une potiche qui ne connaît rien au sport pour lequel elle est juge des championnats du monde.

Et bien les Gay Games, c’est la même histoire. Sauf que dans le sport en général, on n’a pas encore passé l’étape du “on va montrer notre tolérance envers les gays car ça fait bien”.

Bref, sorry pour ce pavé mais je crois que c’est nécessaire d’en parler.

Le Monde parle des Gay Games ici dans deux articles :
https://mobile.lemonde.fr/sport-et-soci ... 16888.html

Et un autre, réservé aux abonnés donc lien non accessible. Je vais essayer de le copier/coller.

Encore une fois, c’est Le Monde qui est le premier et le seul à sortir quelque chose.
Même si parfois certaines formulations sont maladroites ...

Re: Gay Games

Publié : sam. août 04, 2018 7:29 am
par dorinewp
Le Monde - « Soutenir les Gay Games, contre les préjugés et l’homophobie dans le sport »

Du 4 au 12 août, Paris est l’hôte de la 10e édition des Gay Games. Une manifestation qui est l’occasion de rappeler, selon Patrick Karam, inspecteur général de la jeunesse et des sports, dans une tribune au « Monde », les valeurs fortes portées par le sport : le respect, l’égalité, la solidarité.

Tribune. Pourquoi soutenir les Gay Games ?
Parce que c’est un événement sportif et culturel d’envergure internationale ouvert à tous et une véritable fête en l’honneur du sport et des sportifs. Parce que tous les athlètes, tous ces passionnés venant de tous horizons témoigneront pendant huit jours de leur attachement à des valeurs fortes portées par le sport : le respect, l’égalité, la solidarité. Des valeurs que nous devons défendre. Mais aussi parce que cet événement permet de mettre en lumière un phénomène, celui de l’invisibilité des homosexuels dans le sport et d’en combattre les raisons, c’est-à-dire les discriminations qu’ils subissent.

A entendre le milieu des dirigeants, des joueurs, des éducateurs, il n’y aurait pas d’homosexuels dans certaines disciplines. Alors qu’ils sont entre 5 et 10 % de la population, qui peut croire qu’ils seraient moins nombreux sur les terrains ou les salles de jeu ? Pourquoi par exemple dans le football professionnel, les coming out sont exceptionnels, voire inexistants ? Pourquoi aux Jeux olympiques et paralympiques de Londres, en 2012, sur les 10 500 athlètes, seuls une quinzaine de sportifs, dont trois hommes, ont affiché ouvertement leur homosexualité ?

Le dernier tabou du sport
C’est que l’homosexualité, en particulier masculine, est le dernier tabou du sport. Il existe une omerta qui s’explique, pour les professionnels, par la peur des conséquences sur leur carrière, de perdre leurs sponsors et de décevoir leurs fans. Pour les amateurs, c’est la peur des quolibets, des brimades et de l’exclusion du groupe.
Les filles vivent, elles aussi, le sexisme homophobe et les violences verbales, voire physiques. En revanche, le haut niveau féminin est facteur d’ouverture envers l’homosexualité en raison du nombre plus important de sportives lesbiennes qui l’assument. D’ailleurs, contrairement aux garçons, les joueuses homosexuelles sont très bien intégrées.
La première utilité des Gay Games est de démontrer une évidence : on peut être homosexuel et faire du sport et parfois même au plus haut niveau. La pratique du sport et les résultats ne dépendent pas de l’identité sexuelle.

A ceux qui considèrent qu’il s’agit d’un événement qui enfermerait les athlètes dans une identité sexuelle et confirmerait les stéréotypes, nous disons que ces jeux sont, au contraire, un levier de sensibilisation pour combattre les préjugés, les discriminations et la banalisation des injures homophobes que l’on entend régulièrement dans les salles et sur les terrains, même quand il s’agit d’un hétéro – « tu joues comme une tapette », « on ne va pas perdre, on n’est pas des pédés », quand ce n’est pas « petite tarlouze », « gonzesse »… Le plus grave est que ces injures ne sont pas perçues par les auteurs comme homophobes, mais comme une façon de parler, de « chambrer » l’adversaire ou de se motiver.

Prise de conscience et sanctions
Mais pour un adolescent qui se construit, entendre régulièrement sur le terrain des injures homophobes nourrit le sentiment d’être différent, inférieur. Pour rester dans le collectif, il va se sentir souillé, vivre dans la terreur d’être démasqué. Parfois même, il en rajoutera sur les quolibets homophobes. Il peut aussi finir par désespérer, arrêter le sport, tourner la page et le dos à ses copains. Et n’oublions pas que les taux de suicide des jeunes homosexuels sont plus importants que la moyenne nationale.

NOUS PRÉFÉRONS PARFOIS FERMER LES YEUX, REGARDER AILLEURS ET NOUS CONVAINCRE QUE LE SPORT EST PAR NATURE UN LIEU D’OUVERTURE, DE RESPECT ET D’INTÉGRATION

Voilà pourquoi nous devons combattre ces dérives avec détermination. Cela passe par l’éducation avec une prise de conscience généralisée que l’homophobie blesse, détruit et peut parfois conduire à des gestes désespérés. Cela passe également par des sanctions disciplinaires qui doivent être implacables pour être dissuasives.
Il faut se dire la vérité : nous préférons parfois fermer les yeux, regarder ailleurs et nous convaincre que le sport est par nature un lieu d’ouverture, de respect et d’intégration. Pourtant, l’homophobie est plus répandue dans le milieu sportif que dans le reste de la société, parfois même avant le racisme.
Une étude de 2013, montre qu’elle est la première discrimination dans le football professionnel : 41 % des joueurs professionnels et 50 % des joueurs en formation ont des attitudes ou expriment des opinions homophobes. Plus le niveau de pratique est élevé et plus l’homophobie est forte, surtout dans les centres de formation et dans certains pôles où les athlètes se retrouvent en environnement fermé, avec une forte rivalité interne et une codification des comportements.

C’est particulièrement vrai dans les sports d’équipe où l’on est souvent en contact – on se douche ensemble, on passe du temps dans les vestiaires – mais aussi dans les sports dits « virils », où on loue la « virilité » en vouant un culte à la force, au courage, à la combativité, ce qui exclut les homosexuels fantasmés comme forcément efféminés.

Les risques de défier la loi de l’omerta
Celui qui fait son coming out finira sur le banc de touche à regarder les autres jouer. Il connaîtra les entraînements qui se passent mal, les copains qui refusent de prendre la douche avec lui, les violences verbales et parfois physiques. Humilié, méprisé, la salle de sport deviendra son cauchemar et les vestiaires son enfer. Voilà pourquoi peu défieront la loi de l’omerta, et moins encore iront en justice, de peur que les plaintes se retournent contre eux.
Le footballeur anglais Justin Fashanu en a fait la terrible expérience en 1990 après son coming out. Pris en grippe par ses collègues, il termine sa carrière dans l’anonymat et finit par se suicider après avoir subi les pressions de son entourage sportif, sur fond de rumeurs d’agression sur un jeune de 17 ans.

Chaque sportif a droit à une égale dignité et au respect de son identité. Les Gay Games, bien loin de signifier un repli communautariste, sont ouverts à tous, sans préjugés. C’est pour cela qu’il faut soutenir ces jeux, et espérer que cet événement marque un tournant, qui permettra dans quelques années de dire qu’il y a eu un avant et un après dans la lutte contre l’homophobie dans le sport.
A près de six ans des Jeux olympiques et paralympiques Paris 2024, il faut souhaiter que ces Gay Games soient une première pierre qui inscrive le sport sur notre territoire comme un socle de valeurs universelles, celles du respect de tous et de la lutte contre toutes les discriminations.

Patrick Karam (inspecteur général de la jeunesse et des sports, vice-président du conseil régional d’Ile-de -France)
Le 4 août 2018 à 07h02

Re: Gay Games

Publié : dim. août 05, 2018 6:49 pm
par Laird
SI ça intéresse quelqu'un, France 3 Nouvelle-Aquitaine a diffusé la cérémonie d'ouverture de Gay Games. On peut retrouver les vidéos sur Yout*** (Je ne sais pas. Si on peux dire le nom du site^^)