Condition qui n'est pas atteinte en France et qui est encore très loin d'être atteinte. On a même pas le bout de début de commencement de statistiques officielles fiables sur la délinquance. Alors, si c'est pour discuter d'une chose dont les conditions minimales d'application ne sont même pas à l'ordre du jour, c'est parler pour ne rien dire ...Emixam a écrit :2 - Je ne dit pas qu'actuellement la méthode du faciès est efficace ou bien appliqué, simplement, qu'en théorie cette méthode peut être utile, de façon ponctuelle, dans des cas bien spécifiques. Cela à condition de disposer des bonnes données et de bien les appliquer.
Par contre, on sait très bien, parce qu'elle occupe le temps de l'IGPN, quelles sont les dérives du contrôle au faciès et les dérives générales du contrôle d'identité. Et dans les cas qui nous occupent, ce n'est pas la volonté de bien faire son travail, mais un racisme policier latent et sous-jacent, et fréquent dans les polices au contact des cités sensibles (y a qu'à lire le bouquin de Didier Fassin La force de l'ordre pour en avoir une idée ...). Donc niet, efficacité réelle ou pas, on ne me fera pas avaler l'idée que les contrôles au faciès, c'est théoriquement ( ) le bien, surtout quand on est incapable de fournir une base statistique fiable. Si l'on veut discuter d'un projet, encore faut-il pouvoir l'assurer. Là, c'est un château construit sur un banc de sable, bref : beaucoup de bruit pour rien.
J'aimerais juste rappeler un truc : le contrôle au faciès est une dérive d'une pratique liberticide mais malheureusement nécessaire à l'Etat pour assurer ses fonctions de sécurité. Et on voudrait faire de ce qui est fondamentalement anormal dans une démocratie un principe d'action ? Les statistiques ne signifient RIEN pour les individus.