hop mon petit grain de sel...
Une petite proposition de loi que ma chère môôôman a déniché :
(peut etre l'avez vous déjà lu, ca fait un moment que je l'ai sous le coude mais j'ai pas eu le temps de le poster ^^)
on clique ici et on dit merciiiiii môôôman de tribiout ^^
sondage sur la légalisation du mariage en france
Bonsoir,
Et je n'aime pas l'ordre social tel qu'il est construit…
Bonne fin de soirée
Cy
Au nom de l'égalité des droits, je serais plus favorable à la suppresion du mariage pour tous ! Pourquoi ? Parce qu'historiquement, il est symbole d'oppression des femmes et parce qu'aujourd'hui, il a fonciton principale d'être le ciment de l'ordre social.Fade Out a écrit : Tout simplement parce que sur les frontons de toutes les mairies il est écrit liberté égalité fraternité !!
Et je n'aime pas l'ordre social tel qu'il est construit…
Bonne fin de soirée
Cy
Salut Cy
Voilà un débat plus intéressant, pour ou contre le mariage, mais alors pour tout le monde, hétéros ou homos.
Personnellement je n'ai pas le projet de me marier pour tout de suite, mais je crois que si je rencontre "l'homme de ma vie" (existe-t-il ou est-ce encore un avatar du mythe du Prince Charmant, je finirai par le savoir), j'aurais envie de signifier à lui et à l'ensemble des gens que je connais que nous partons pour une relation à long terme.
Dans le mariage, il y a une portée d'engagement mutuel au sein d'un couple, que tout le monde connait.
Mais pour moi le mariage a surtout une portée symbolique - ça fait effectivement partie de l'odre social - qui est de dire à tout le monde : nous formons un couple, il faut nous traiter comme ça maintenant, les règles ont changé, vous devez nous inviter à deux, nous aider à conserver notre couple, éviter que le secret s'installe entre nous, nous ne sommes pas "disponibles" (dans tous les sens du terme), etc.
Voilà pour moi c'est ça le mariage. Tu as remarqué que ma définition est complètement égalitaire.
Le mariage a symbolisé quelque chose de négatif comme la possession de la femme par son mari, et je comprend la génération de 1968 qui l'a combattu, mais je pense qu'on est passé à autre chose maintenant (même si bien sûr il reste encore trop de femmes battues par exemple, et qu'on doit pouvoir améliorer la loi).
Ne penses-tu pas qu'il y a besoin d'une "union symbolique" (même si on ne l'appelle pas mariage) ?
J'ai un peu de mal à imaginer une société sans cela, soit la notion de couple n'existerait plus, soit les deux membres d'un couple auraient une vie assez séparée, pourraient avoir des aventures avec d'autres personnes ou arrêter le couple unilatéralement ?
Comment vois-tu cela ?
Voilà un débat plus intéressant, pour ou contre le mariage, mais alors pour tout le monde, hétéros ou homos.
Personnellement je n'ai pas le projet de me marier pour tout de suite, mais je crois que si je rencontre "l'homme de ma vie" (existe-t-il ou est-ce encore un avatar du mythe du Prince Charmant, je finirai par le savoir), j'aurais envie de signifier à lui et à l'ensemble des gens que je connais que nous partons pour une relation à long terme.
Dans le mariage, il y a une portée d'engagement mutuel au sein d'un couple, que tout le monde connait.
Mais pour moi le mariage a surtout une portée symbolique - ça fait effectivement partie de l'odre social - qui est de dire à tout le monde : nous formons un couple, il faut nous traiter comme ça maintenant, les règles ont changé, vous devez nous inviter à deux, nous aider à conserver notre couple, éviter que le secret s'installe entre nous, nous ne sommes pas "disponibles" (dans tous les sens du terme), etc.
Voilà pour moi c'est ça le mariage. Tu as remarqué que ma définition est complètement égalitaire.
Le mariage a symbolisé quelque chose de négatif comme la possession de la femme par son mari, et je comprend la génération de 1968 qui l'a combattu, mais je pense qu'on est passé à autre chose maintenant (même si bien sûr il reste encore trop de femmes battues par exemple, et qu'on doit pouvoir améliorer la loi).
Ne penses-tu pas qu'il y a besoin d'une "union symbolique" (même si on ne l'appelle pas mariage) ?
J'ai un peu de mal à imaginer une société sans cela, soit la notion de couple n'existerait plus, soit les deux membres d'un couple auraient une vie assez séparée, pourraient avoir des aventures avec d'autres personnes ou arrêter le couple unilatéralement ?
Comment vois-tu cela ?
Bonsoir,
Pour vous répondre…
Je suis bien sûr sensible aux symboles qui peuvent entourer une union et la "consacrer" socialement me paraît une revendication tout à fait légitime. Pour autant, je ne vois pas quel lien automatique vous proposez entre "officialiser ou non l'union" et "fidélité"… En fait si, je le vois très bien, car l'une des choses essentielles que je "reproche" au mariage, c'est justement de permettre à l'Etat de se mêler de ce qu'il se passe dans nos lits.
Un peu d'histoire…
Si l'engagement de fidélité à été inscrit dans le mariage républicain, ce n'est pas du tout parce que la République considérait qu'il était une condition de l'amour (l'amour est une condition très récente du mariage). En obligeant les époux à la fidélité, c'est de filiation qu'il était question (je dis était car le régime de la filiation a depuis changé). Autrefois, faute de test ADN, on considérait en effet que tout enfant né dans le mariage avait pour père le mari. C'était au temps où l'on faisait un distinguo important entre les enfants dits "légitimes" (né dans le mariage) et les "naturels" (nés hors mariage).
En droit, cette condition de fidélité avait donc un sens : elle fixait la filliation, donc tout le régime patrimonial (succession).
Aujourd'hui, garder la fidélité dans les conditions du mariage n'a donc plus qu'un sens symbolique, sens qui vise effectivement à établir un lien entre amour+mariage+fidélité. Le mariage tel qu'il est revient ainsi à donner droit à l'Etat de nous dicter nos manières d'aimer. Quand je dis "Etat", je suis resctrictive car si l'on y regarde bien, cette trilogie est le ciment de l'idée que l'on a du "vrai amour" : si je t'aime, alors je suis fidèle et je t'épouse.
Je n'ai pas envie de contester cette équation ; je la pratique. Mais je veux qu'elle soit contestable, en ce sens que je ne la crois juste (et viable) que si elle est un choix, et non le produit d'une "obligation sociale et culturelle" née d'une simple question de droit.
Ce à quoi j'aspire, c'est donc que l'Etat reconnaisse toutes les unions soit la possibilité pour les couples de se faire reconnaître comme tel mais sans que la loi ne se mêle de leur manière de vivre l'amour.
Par extension, je suis assez opposée à tous les avantages accordés aux couples : pourquoi un couple paierait moins d'impôt que deux célibataires ? J'en connais les raisons d'ordre social : la stabilité est bonne pour l'ordre et donner du pouvoir d'achat au couple (historiquement enclin à procréer), c'est l'aider dans son aspiration à la patrimonialisation, donc la stabilité ; une fois encore, elles ne me conviennent pas.
(Les avantages accordés aux parents sont une autre quesiton, puisque l'on peut être parent et célibataire).
J'espère avoir éclairé mon premier message.
Bonne soirée
Cy
Merci à vous de me suivre sur ce débat !Fade Out a écrit :Voilà un débat plus intéressant, pour ou contre le mariage, mais alors pour tout le monde, hétéros ou homos.
(…)
Ne penses-tu pas qu'il y a besoin d'une "union symbolique" (même si on ne l'appelle pas mariage) ?
J'ai un peu de mal à imaginer une société sans cela, soit la notion de couple n'existerait plus, soit les deux membres d'un couple auraient une vie assez séparée, pourraient avoir des aventures avec d'autres personnes ou arrêter le couple unilatéralement ?
Comment vois-tu cela ?
Pour vous répondre…
Je suis bien sûr sensible aux symboles qui peuvent entourer une union et la "consacrer" socialement me paraît une revendication tout à fait légitime. Pour autant, je ne vois pas quel lien automatique vous proposez entre "officialiser ou non l'union" et "fidélité"… En fait si, je le vois très bien, car l'une des choses essentielles que je "reproche" au mariage, c'est justement de permettre à l'Etat de se mêler de ce qu'il se passe dans nos lits.
Un peu d'histoire…
Si l'engagement de fidélité à été inscrit dans le mariage républicain, ce n'est pas du tout parce que la République considérait qu'il était une condition de l'amour (l'amour est une condition très récente du mariage). En obligeant les époux à la fidélité, c'est de filiation qu'il était question (je dis était car le régime de la filiation a depuis changé). Autrefois, faute de test ADN, on considérait en effet que tout enfant né dans le mariage avait pour père le mari. C'était au temps où l'on faisait un distinguo important entre les enfants dits "légitimes" (né dans le mariage) et les "naturels" (nés hors mariage).
En droit, cette condition de fidélité avait donc un sens : elle fixait la filliation, donc tout le régime patrimonial (succession).
Aujourd'hui, garder la fidélité dans les conditions du mariage n'a donc plus qu'un sens symbolique, sens qui vise effectivement à établir un lien entre amour+mariage+fidélité. Le mariage tel qu'il est revient ainsi à donner droit à l'Etat de nous dicter nos manières d'aimer. Quand je dis "Etat", je suis resctrictive car si l'on y regarde bien, cette trilogie est le ciment de l'idée que l'on a du "vrai amour" : si je t'aime, alors je suis fidèle et je t'épouse.
Je n'ai pas envie de contester cette équation ; je la pratique. Mais je veux qu'elle soit contestable, en ce sens que je ne la crois juste (et viable) que si elle est un choix, et non le produit d'une "obligation sociale et culturelle" née d'une simple question de droit.
Ce à quoi j'aspire, c'est donc que l'Etat reconnaisse toutes les unions soit la possibilité pour les couples de se faire reconnaître comme tel mais sans que la loi ne se mêle de leur manière de vivre l'amour.
Par extension, je suis assez opposée à tous les avantages accordés aux couples : pourquoi un couple paierait moins d'impôt que deux célibataires ? J'en connais les raisons d'ordre social : la stabilité est bonne pour l'ordre et donner du pouvoir d'achat au couple (historiquement enclin à procréer), c'est l'aider dans son aspiration à la patrimonialisation, donc la stabilité ; une fois encore, elles ne me conviennent pas.
(Les avantages accordés aux parents sont une autre quesiton, puisque l'on peut être parent et célibataire).
J'espère avoir éclairé mon premier message.
Bonne soirée
Cy
Dans ce cas, il suffit d'accorder les mêmes droits et de préciser que l'union entre personnes de sexe différents s'appelle le mariage, l'union entre personne de même sexe s'appelle ... autrement (ex: l'union civile).Fade Out a écrit :Mais ils ne sont pas contre la notion de couple homo ni qu'ils aient les mêmes droits que les hétéros... du moment que ça ne s'appelle pas mariage.
Cool de te revoir ici Mattheo ! J'espère que tu vas bien !
Comme si on cherchait à inférioriser ... d'un côté un mariage normal, de l'autre une "union".
Il ne faudrait pas que "ces gens là" se sentent égaux à nous quand même, ma bonne dame.
Dans ce cas pourquoi ne pas ne pas faire :
- un mariage pour les blancs et une "union maritale" pour les noirs, parce que les noirs et les blancs ne sont pas pareil tout le monde le sait,
- un droit de vote pour les hommes et un "droit de consultation" pour les femmes, car tout le monde le sait les hommes et les femmes se sont pas fait pareil, c'est la nature, n'y voyez surtout pas une discrimination
Je caricature, mais à peine...
(tiens, Cy, il faudait aussi que je te réponde...)
Pourquoi appeler différemment une chose qui est identique ?Mattheo a écrit :Dans ce cas, il suffit d'accorder les mêmes droits et de préciser que l'union entre personnes de sexe différents s'appelle le mariage, l'union entre personne de même sexe s'appelle ... autrement (ex: l'union civile).
Comme si on cherchait à inférioriser ... d'un côté un mariage normal, de l'autre une "union".
Il ne faudrait pas que "ces gens là" se sentent égaux à nous quand même, ma bonne dame.
Dans ce cas pourquoi ne pas ne pas faire :
- un mariage pour les blancs et une "union maritale" pour les noirs, parce que les noirs et les blancs ne sont pas pareil tout le monde le sait,
- un droit de vote pour les hommes et un "droit de consultation" pour les femmes, car tout le monde le sait les hommes et les femmes se sont pas fait pareil, c'est la nature, n'y voyez surtout pas une discrimination
Je caricature, mais à peine...
(tiens, Cy, il faudait aussi que je te réponde...)