Voilà un bon résumé d'à peu près tous les biais structurels qui font loi du côté des pro-viande à tout prix Merci de ce rappel. D'une part, personne n'a accusé les carnivores de tous les maux, mais on s'est contenté de rappeler l'ensemble des bénéfices du régime végétarien ou végétalien sur le plan de la pollution et de la physiologie humaine, tout en expliquant également en quoi l'élevage industriel constituait une pratique qu'on peut juger barbare si on sort ne serait-ce qu'un tout petit peu du spécisme.WillTMG a écrit :Je bouffe de la viande et j'aime ça !
Enfin c'est bien joli toutes ces considérations mais crois-tu que lorsque l'Homme ne "contrôlait" pas les animaux, les animaux se posaient des questions avant de le bouffer. Penses-tu que si tu te retrouve face un animal sauvage il se posera la question "est-ce bien ou mal de le bouffer ?"
On a été fait omnivore, il y a bien une bonne raison.
Maintenant il y a une chose sur laquelle je suis d'accord, on pourrait mieux élever les animaux que l'on va manger.
Donc mangez des légumes si ça vous chante, si ce sont vos convictions mais arrêtez de juger ceux qui mangent de la viande et de nous accuser de tout les maux.
Ensuite, le fait qu'un animal ne va pas réfléchir avant de te tuer si tu lui fais peur ou s'il a faim ne constitue là encore en aucun cas une raison de complaire à son élimination, à lui. A ce rythme là, pourquoi s'acharner à la préservation d'animaux dangereux pour l'être humain, comme le tigre, l'ours ou le lion ?
Cet argument est d'autant plus tiré par les cheveux que les principaux animaux du régime carné français ne sont pas des prédateurs naturels de l'homme : les cas d'agression de la part de vaches ou de lapins sont rarement rapportés.
Enfin, la fin de la loi du Talion "dent pour dent oeil pour oeil" est là encore exactement ce dont se regorgent les sociétés occidentales. Je te signale qu'en France la société civile se félicite de ne plus mettre à mort les pires prédateurs qui germent en son sein, puisque la peine de mort, fut-ce pour les pires crimes, est abolie, et que la France est condamnée régulièrement par la CEDH pour traitements dégradants en prison. Pourtant pas mal d'individus incarcérés pour meurtre n'ont a priori guère pris de gants avant de consentir à l'exécution de leur prochain. Donc encore une fois cet argument de légitimité d'un rapport de force "naturel" est dénué de sens entre gens d'une société dont les valeurs cardinales convergent toutes vers le fait de se défaire justement de la force brute pour interagir.
Enfin, je te félicite pour ton argument : "On a été fait omnivore, il y a bien une bonne raison.". Je ne sais pas si tu as remarqué, mais souvent les anti-mariage ou anti-adoption m'ont sorti "On a été fait homme et femme pour concevoir des enfants, mais pas seulement l'un ou l'autre, c'est qu'il y a une bonne raison". C'est rigoureusement le même prémisse qui aboutit à cette conclusion : qu'il faut s'inspirer de la nature pour conclure sur ce qu'il est légitime ou non de faire.
Ce recours systématique au "bien-fondé" de dispositions naturelles qui devraient avoir force de loi morale, de la part d'homosexuels, c'est juste désespérant.
Je suis vraiment émerveillé des trésors de mauvaise foi que peuvent sortir les gens quand on argumente en face d'eux pour la fin de quelque chose qui est vécue comme une part de leur petit confort. C'est réellement prodigieux, et d'une saveur à chaque fois renouvelée. De même, essayez d'expliquer à un bourgeois bohème qui adore voyager que peut-être le faire via plusieurs voyages en avion par an et donc une empreinte carbone égale à 2 ou 3 fois celle du français moyen, soit 4 à 6 fois ce qu'il faudrait effectivement émettre pour avoir un niveau de vie "durable", et vous aurez des retours de bâtons rhétoriques dont le cuir chevelu aura souffert chaque cheveux qui aurait pu être tiré à mort, jusqu'à l'arrachage complet.