Les élections cantonales, grandes oubliées des médias

[Harmodius]

’élément le plus frappant, c’est le score de l’abstention. Avec environ 53 % d’abstention, le chiffre est en hausse de 20 points par rapport au second tour de 2004. Sur le fond, on assiste à un vote de crise démocratique et de grands scepticisme republicain. L’UMP, avec 19%, perd 8 points par rapport à 2004 et le PS (à 36 %) trois points. C’est à noter dans le contexte actuel de discrédit de la majorité.

Je pense que si on ajoute le % des "divers droite" qui n'ont pas voulu faire campagne sous l'étiquette de la majorité présidentielle, on retrouve le % de 2004 concernant les résultats de l'UMP.
Toute la question est de savoir si les gens qui ont voté "divers droite" auraient voté pour l'UMP si "divers droite" n'avait pas existé dans les choix possibles ?

Je suis également impatient de voir le nouveau profil du Sénat en septembre - si nouveau profil il peut y avoir. Ce serait une chance inouïe pour la gauche (à condition qu'elle accède au pouvoir législatif et présidentiel) d'appliquer son programme sans entrave de cette chambre.

Appliquer un programme sans entrave dans le Sénat, c'est une phrase qui confine à l'oxymore... Le mécanisme législatif fait qu'en cas de désaccords entre le Sénat et l'Assemblée, c'est l'Assemblée qui a le dernier mot. Alors bien sûr, les sénateurs peuvent toujours modifier des textes de loi sur des points de détail, mais si l'A.N. n'est pas d'accord, légalement, y a pas moyen : les sénateurs s'écrasent.

[spécimen]

Entrave : fig. Ce qui gêne, embarrasse, retient. Obstacle qui gêne

Aussi absurde que cette allégation puisse te paraître, le Sénat a déjà dans le passé retardé, fait modifier, amendé des textes pourtant votés par l'Assemblée nationale, et qui ont donc dû repasser devant l'Assemblée nationale. Tu le reconnais toi-même.

[Harmodius]

Entrave : fig. Ce qui gêne, embarrasse, retient. Obstacle qui gêne

Aussi absurde que cette allégation puisse te paraître, le Sénat a déjà dans le passé retardé, fait modifier, amendé des textes pourtant votés par l'Assemblée nationale, et qui ont donc dû repasser devant l'Assemblée nationale. Tu le reconnais toi-même.

Tu joues sur les mots. En quoi ça gêne quoi que ce soit, de retarder le processus parlementaire ? De toute façon, même dans l'état actuel des choses (avec une AN et un Sénat de la même couleur politique), il est rare qu'un texte soit adopté dans les mêmes termes par les deux assemblées. Donc même actuellement, un projet de loi fait toujours la navette avant d'être adopté. Que le Sénat devienne socialiste ne changera rien à ça.

Et quand bien même, l'intérêt serait absolument minime.

[Moooooog]

En quoi ça gêne quoi que ce soit, de retarder le processus parlementaire ? De toute façon, même dans l'état actuel des choses (avec une AN et un Sénat de la même couleur politique), il est rare qu'un texte soit adopté dans les mêmes termes par les deux assemblées. Donc même actuellement, un projet de loi fait toujours la navette avant d'être adopté. Que le Sénat devienne socialiste ne changera rien à ça.

Dans un monde idéal où tous les parlementaires seraient présents lors de votes et totalement indépendants et constants dans leurs choix, effectivement ça ne changerait rien. Mais entre deux passages devant l'assemblée, beaucoup de choses changent :

Les amendements du sénat peuvent dénaturer voire tuer une proposition de loi.

Le taux de reprise, par l’Assemblée nationale, des amendements adoptés par le Sénat et qui figurent dans la version finale de la loi varie de 50 à 93 % selon les textes et les périodes de concordance politique entre les deux chambres du Parlement.

Au delà de l'aspect purement quantitatif, cette caractéristique de l'exercice sénatorial du droit d'amendement souligne la qualité du travail effectué par le Sénat, comme d'ailleurs le reconnaissent le plus souvent les rapporteurs de l’Assemblée nationale. On peut aussi relever l'importance du rôle des commissions dans le débat législatif et donc de leurs délibérations : ainsi, sur les 2 118 amendements adoptés en 2006-2007, 1 325 proviennent des commissions, soit plus de 60 %. Le nombre des amendements déposés et la proportion de ceux qui sont adoptés par le Sénat dépendent en large part de la majorité politique dans laquelle se trouve l'assemblée. Ainsi, en 2000-2001, le Sénat, alors dans l'opposition, a adopté pratiquement 50 % des amendements soumis à son examen. En 2006 2007, où le Sénat était dans la majorité, le pourcentage est resté inférieur à 40 %.

Par ailleurs, la "constitution votante" de l'assemblée peut avoir significativement changé entre l'aller et le retour de la proposition de loi, par un jeu de calendrier et par un jeu de lobbying (intra parti, médiatique, industriel, religieux, etc), et du coup changer radicalement le résultat final. Une illustration théâtrale a eu lieu en Avril 2009 avec la loi Hadopi.

[spécimen]

Entrave : fig. Ce qui gêne, embarrasse, retient. Obstacle qui gêne

Aussi absurde que cette allégation puisse te paraître, le Sénat a déjà dans le passé retardé, fait modifier, amendé des textes pourtant votés par l'Assemblée nationale, et qui ont donc dû repasser devant l'Assemblée nationale. Tu le reconnais toi-même.

Tu joues sur les mots. En quoi ça gêne quoi que ce soit, de retarder le processus parlementaire ? De toute façon, même dans l'état actuel des choses (avec une AN et un Sénat de la même couleur politique), il est rare qu'un texte soit adopté dans les mêmes termes par les deux assemblées. Donc même actuellement, un projet de loi fait toujours la navette avant d'être adopté. Que le Sénat devienne socialiste ne changera rien à ça.

Et quand bien même, l'intérêt serait absolument minime.

C'est toi qui joue sur les mots. Je n'ai parlé de rien d'autre que d'entrave. Ton post, à part émettre un jugement de valeur (je te cite "Appliquer un programme sans entrave dans le Sénat, c'est une phrase qui confine à l'oxymore... ") était inutile puisque dans le même post tu reconnais que le Sénat peut entraver la "bonne marche" d'une législature...

Sinon +1 à Moooog

[Harmodius]

Oxymore c'est pas un jugement de valeur. Et je persiste : que l'élaboration d'une loi passe successivement par les deux assemblées, ce n'est pas une "entrave", puisque c'est en fait la norme. Et de toute façon la "bonne marche" d'une législature ne se juge pas à la rapidité avec laquelle les textes de loi sont adoptées. Et même si un Sénat socialiste pouvait ralentir le processus législatif, ça n'aurait pas grand intérêt.

Tout cela n'est pas bien important, mais ce pinaillage stérile m'agace.

Et l'exemple de la loi Hadopi (qui a été revotée et réadoptée peu de temps après) me confirme dans l'idée que ces petits jeux parlementaro-légalistes sont bien futiles.

[spécimen]

Il me semble que c'est toi qui pinaille de manière stérile à sur-interpréter ce que j'ai écrit initialement. Tu t'agaces tout seul, sans l'aide des autres.

Ce qu'a indiqué Mooog révèle très bien ce que j'ai écrit, et ce que j'entends par "bonne marche". Dans l'opposition, un Sénat sera plus enclin à amender des textes de loi votés par l'Assemblée nationale, au risque de dénaturer ou de vider de sa substance le texte initial.
Par "bonne marche", j'entends sans causer de délais supplémentaires visant à retarder l'application, où à la bloquer. Mais j'entends également par "bonne marche" le maintien de sa "forme" et de son effet originel pour lequel il a été créé.

[Harmodius]

Enfin bon, de toute façon, je trouve que vous vous emballez pour pas grand chose...

[spécimen]

Bah, laisse-nous nous émerveiller naïvement des possibles "conséquences" du résultat de ces dernières cantonales

[Moooooog]

Oxymore c'est pas un jugement de valeur. Et je persiste : que l'élaboration d'une loi passe successivement par les deux assemblées, ce n'est pas une "entrave", puisque c'est en fait la norme. Et de toute façon la "bonne marche" d'une législature ne se juge pas à la rapidité avec laquelle les textes de loi sont adoptées. Et même si un Sénat socialiste pouvait ralentir le processus législatif, ça n'aurait pas grand intérêt.

Tout cela n'est pas bien important, mais ce pinaillage stérile m'agace.

Et l'exemple de la loi Hadopi (qui a été revotée et réadoptée peu de temps après) me confirme dans l'idée que ces petits jeux parlementaro-légalistes sont bien futiles.

Pourtant :
Le Sénat rejette l'encadrement militaire des mineurs délinquants : La proposition de loi portée par le député UMP Eric Ciotti a été repoussée par la nouvelle majorité de gauche.