Alors, j'ai un avis qui vaut ce qu'il vaut.
Ce n'est pas parce qu'on a écouté 4 fois le même titre qu'on "doit" forcément avoir envie de l'acheter
On s'est habitué à un autre mode d'accès à la culture; à présent, Internet est plus ou moins associé à la gratuité : si on tombe sur un site limité ou payant, on le perçoit comme un "obstacle", et on le quitte, dans l'optique d'en trouver un plus accessible.
Si de nouvelles limites sont posées à Deezer, s'ils constatent l'apparition de plateformes d'écoute à plusieurs vitesses, les utilisateurs iront voir ailleurs, là où il n'y a pas de restriction. Personnellement, si au bout de 4 écoutes, je n'ai plus accès au titre, je vais peut-être m'agacer, fermer la fenêtre, en ouvrir une autre pour me connecter à des sites de partages de vidéos ... mais je ne vais pas me jeter sur une plateforme de téléchargement légal ou autre!
Deezer et les autres seront délaissés au profit de plateformes équivalentes, jusqu'à ce qu'elles aient à leur tour assez de succès pour attirer l'attention, et ainsi de suite... Détruisez une taupinière, elle ressort trois mètres plus loin.
Je veux bien croire qu'il y ait une crise réelle dans l'industrie culturelle, mais son idée n'est pas un moyen de la résoudre; là il fait ch***, et c'est tout.
Avant toutes choses, il faudrait voir ce qu'un artiste gagne sur la vente d'un de ses disques.
Si les mesures annoncées sont prises, c'est bien dommage! Car, en plus d'être de méchantes tueuses de chanteurs, ces plateformes ont aussi un important rôle de médiation culturelle. Pour moi qui n'ai pas une grande culture musicale, et qui ne savais pas toujours où chercher pour l'améliorer quand j'entrais dans une médiathèque, j'ai découvert pas mal de choses grâce à elles, ces dernières années. Notamment parce qu'elles me paraissent plutôt bien organisées (thématiques, rapprochement d'artistes, petites biographies et discographies qui vont bien). Enfin, je répète que tout cela n'est que mon avis!