Facebook révèle votre homosexualité aux annonceurs
Re: Facebook révèle votre homosexualité aux annonceurs
Facebook, à la base, c'est censé être un vitrine public de soi. Une sorte de curriculum vitae plus ludique^^
Pour les photo de déconne, y a les blog pour ça^^
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Re: Facebook révèle votre homosexualité aux annonceurs
Personnellement j'ai quand même mis deux informations capitales sur moi sur facebook :
- mes nom et prénoms
- une seule photo de moi (en train de jouer du piano).
Rien d'autre en revanche. J'ai bien sûr mis une fausse date de naissance, dont j'ai demandé à ce qu'elle ne soit visible par personne. Et bien sûr je n'ai pas mentionné mon orientation sexuelle.
Mais la mention de deux items plus hauts me semblait indispensable pour l'usage que je souhaitais en faire : un copain d'avant géant, une sorte de méga annuaire amélioré. Et ça marche assez bien : je retrouve des "anciens", on échange nos adresses mails, et on peut se donner des nouvelles, parfois réaliser qu'on habite la même ville (paris forcément ça aide) et aller prendre un verre.
En revanche je fais très attention : je demande toujours un mail pour échange de vrais infos, jamais je ne le fais sur l'outil de messagerie de FB. Pareil pour le tchat : j'évite scrupuleusement d'y mentionner trop précisément ma vie intime.
Pour le reste : j'ai interdit qu'on écrive sur mon mur, et surtout j'ai interdit qu'on m'associe à des photos ; j'ai aussi interdit la vue de mes amis à d'autres que mes amis, et la vue d'un nombre écrasant de mes quelques informations à tout le monde sauf moi. L'outil "je donne des nouvelles instantanément, ça ne m'intéresse pas et je ne m'en sers pas".
Je pense honnêtement que malgré la mention de mon état civil, j'en fais une utilisation qui ne peut pas me mettre en difficulté (Sauf à ce que l'un de mes "amis" s'amuse à recouper des informations sur mes autres "amis" et constate que certain d'entre eux se disent homosexuels).
- mes nom et prénoms
- une seule photo de moi (en train de jouer du piano).
Rien d'autre en revanche. J'ai bien sûr mis une fausse date de naissance, dont j'ai demandé à ce qu'elle ne soit visible par personne. Et bien sûr je n'ai pas mentionné mon orientation sexuelle.
Mais la mention de deux items plus hauts me semblait indispensable pour l'usage que je souhaitais en faire : un copain d'avant géant, une sorte de méga annuaire amélioré. Et ça marche assez bien : je retrouve des "anciens", on échange nos adresses mails, et on peut se donner des nouvelles, parfois réaliser qu'on habite la même ville (paris forcément ça aide) et aller prendre un verre.
En revanche je fais très attention : je demande toujours un mail pour échange de vrais infos, jamais je ne le fais sur l'outil de messagerie de FB. Pareil pour le tchat : j'évite scrupuleusement d'y mentionner trop précisément ma vie intime.
Pour le reste : j'ai interdit qu'on écrive sur mon mur, et surtout j'ai interdit qu'on m'associe à des photos ; j'ai aussi interdit la vue de mes amis à d'autres que mes amis, et la vue d'un nombre écrasant de mes quelques informations à tout le monde sauf moi. L'outil "je donne des nouvelles instantanément, ça ne m'intéresse pas et je ne m'en sers pas".
Je pense honnêtement que malgré la mention de mon état civil, j'en fais une utilisation qui ne peut pas me mettre en difficulté (Sauf à ce que l'un de mes "amis" s'amuse à recouper des informations sur mes autres "amis" et constate que certain d'entre eux se disent homosexuels).
Re: Facebook révèle votre homosexualité aux annonceurs
Il y a trois niveaux de recoupement et exploitation des informations :
1. Approche sociale non nominative : on extrait les relations entre les utilisateurs, à travers les échanges, les sujets, les mots clés, les films, les musiques, le tout judicieusement pondéré et on obtient une cartographie des tendances politiques, des goûts, des orientations sexuelles, associations d'idées, etc. A la vue de cette cartographie, libre à certains d'introduire dans un sous-groupe identifié comme élément perturbateur pour affiner la pondération par l'analyse des conséquences. Le but étant que la tentative suivante soit toujours plus efficace pour casser un mouvement ou une idée, notamment diviser une contestation. On peut trouver des illustrations assez grossières de tentatives du genre avec les groupes bidons montés par la majorité en place pour diviser les mouvements de contestation politique à l'époque du CPE. Cependant, autant la carte peut être extraite automatiquement, autant l'introduction d'éléments perturbateurs (ou influents en d'autres termes) nécessite un intervenant externe dont l'efficacité reste à prouver.
2. Approche individuelle non réellement nominative : on extrait les goûts de la personne à travers tous les échanges, sujets, etc comme dans le cas 1, mais uniquement pour vendre de la publicité ciblée donc plus chère. C'est le business model le plus probable de Facebook. Au détail près que le listing vendu peut être soit sur la base d'un identifiant anonyme du compte, soit inclure les informations personnelles laissées par l'utilisateur. Et que les clients peuvent payer pour avoir un accès à la base de données pour implémenter un second niveau d'extraction d'information plus poussé selon leurs intérêts (et budget).
3. Approche individuelle que je qualifierai d'inquisitrice : elle ne va pas se contenter des informations données sur le site (au sens large comme indiqué précédemment) mais va les corréler avec les résultats d'autres moteurs de recherche in extenso comme google, le tout pondéré par des algorithmes de correction pour éliminer les fausses pistes et les données erronées. J'y crois moins car techniquement ça coûte plus cher à mettre au point et à appliquer systématiquement sur les profils. Ceci dit vu la capitalisation de l'entreprise, ce n'est pas impossible non plus.
Est-ce que Facebook a mis en place des moyens vraiment poussés pour s'informer sur ses utilisateurs ? Certes techniquement il y a foison d'algorithmes capables de recouper et synthétiser nombre d'informations et de corriger des informations fausses. Je ne pense cependant pas qu'ils soient appliqués de façon exhaustive sur tous les profils pour des raisons de coût. En revanche en appliquant des filtres bien ciblés, ça permet de réduire drastiquement le nombre de profils à surveiller et le coût global du fichage. Reste à définir le bon équilibre pour assurer le retour sur investissement de ces généreux-non-mécènes finançant ce "service" face au coût des infrastructures, au coût des moteurs de recherche, et face à la pertinence des informations extraites sur les utilisateurs qui seront vendues à des tiers (sociétés privées, églises, états, etc).
Comme en France nous n'avons pas la banane mais beaucoup d'idées [à la con], nous avons tenté des fichages vulgaires comme Edv*ge ou Ard*ise, avec au palmarès de la délicatesse : l'orientation sexuelle (L,G,B ou T), l'orientation politique, l'appartenance syndicale, la couleur de peau, la religion et j'en passe. La grossièreté de cette approche a le bénéfice de mettre en lumière les sujets considérés comme sensibles politiquement. L'orientation sexuelle en fait bel et bien partie. Je dirais que la différence entre cette approche et celle de Facebook tient surtout dans les moyens financiers investis et les lois mises en place concernant l'exploitation de la vie privée (très peu restrictives pour les sociétés commerciales aux US). Au final ces fichiers douteux que la France a tenté de mettre en place ont été [à juste titre] dénoncés alors qu'une large part de la population Française se livre volontiers à un fichage éternel et sans restriction légale aux US... Autant je peux comprendre l'engouement initial faute d'information et de compréhension des enjeux, autant aujourd'hui ça me laisse songeur de voir que le besoin a été créé au point que peu d'utilisateurs décrochent de ce service...
1. Approche sociale non nominative : on extrait les relations entre les utilisateurs, à travers les échanges, les sujets, les mots clés, les films, les musiques, le tout judicieusement pondéré et on obtient une cartographie des tendances politiques, des goûts, des orientations sexuelles, associations d'idées, etc. A la vue de cette cartographie, libre à certains d'introduire dans un sous-groupe identifié comme élément perturbateur pour affiner la pondération par l'analyse des conséquences. Le but étant que la tentative suivante soit toujours plus efficace pour casser un mouvement ou une idée, notamment diviser une contestation. On peut trouver des illustrations assez grossières de tentatives du genre avec les groupes bidons montés par la majorité en place pour diviser les mouvements de contestation politique à l'époque du CPE. Cependant, autant la carte peut être extraite automatiquement, autant l'introduction d'éléments perturbateurs (ou influents en d'autres termes) nécessite un intervenant externe dont l'efficacité reste à prouver.
2. Approche individuelle non réellement nominative : on extrait les goûts de la personne à travers tous les échanges, sujets, etc comme dans le cas 1, mais uniquement pour vendre de la publicité ciblée donc plus chère. C'est le business model le plus probable de Facebook. Au détail près que le listing vendu peut être soit sur la base d'un identifiant anonyme du compte, soit inclure les informations personnelles laissées par l'utilisateur. Et que les clients peuvent payer pour avoir un accès à la base de données pour implémenter un second niveau d'extraction d'information plus poussé selon leurs intérêts (et budget).
3. Approche individuelle que je qualifierai d'inquisitrice : elle ne va pas se contenter des informations données sur le site (au sens large comme indiqué précédemment) mais va les corréler avec les résultats d'autres moteurs de recherche in extenso comme google, le tout pondéré par des algorithmes de correction pour éliminer les fausses pistes et les données erronées. J'y crois moins car techniquement ça coûte plus cher à mettre au point et à appliquer systématiquement sur les profils. Ceci dit vu la capitalisation de l'entreprise, ce n'est pas impossible non plus.
Est-ce que Facebook a mis en place des moyens vraiment poussés pour s'informer sur ses utilisateurs ? Certes techniquement il y a foison d'algorithmes capables de recouper et synthétiser nombre d'informations et de corriger des informations fausses. Je ne pense cependant pas qu'ils soient appliqués de façon exhaustive sur tous les profils pour des raisons de coût. En revanche en appliquant des filtres bien ciblés, ça permet de réduire drastiquement le nombre de profils à surveiller et le coût global du fichage. Reste à définir le bon équilibre pour assurer le retour sur investissement de ces généreux-non-mécènes finançant ce "service" face au coût des infrastructures, au coût des moteurs de recherche, et face à la pertinence des informations extraites sur les utilisateurs qui seront vendues à des tiers (sociétés privées, églises, états, etc).
Comme en France nous n'avons pas la banane mais beaucoup d'idées [à la con], nous avons tenté des fichages vulgaires comme Edv*ge ou Ard*ise, avec au palmarès de la délicatesse : l'orientation sexuelle (L,G,B ou T), l'orientation politique, l'appartenance syndicale, la couleur de peau, la religion et j'en passe. La grossièreté de cette approche a le bénéfice de mettre en lumière les sujets considérés comme sensibles politiquement. L'orientation sexuelle en fait bel et bien partie. Je dirais que la différence entre cette approche et celle de Facebook tient surtout dans les moyens financiers investis et les lois mises en place concernant l'exploitation de la vie privée (très peu restrictives pour les sociétés commerciales aux US). Au final ces fichiers douteux que la France a tenté de mettre en place ont été [à juste titre] dénoncés alors qu'une large part de la population Française se livre volontiers à un fichage éternel et sans restriction légale aux US... Autant je peux comprendre l'engouement initial faute d'information et de compréhension des enjeux, autant aujourd'hui ça me laisse songeur de voir que le besoin a été créé au point que peu d'utilisateurs décrochent de ce service...
Re: Facebook révèle votre homosexualité aux annonceurs
Cela tient aussi à l'approche américaine : les statistiques ethniques ou religieuses n'ont rien de choquant pour un Américain.Je dirais que la différence entre cette approche et celle de Facebook tient surtout dans les moyens financiers investis et les lois mises en place concernant l'exploitation de la vie privée (très peu restrictives pour les sociétés commerciales aux US).
La simple idée que l'on puisse en débattre en France m'afflige profondément.
Mais je trouve étonnant que de gens se fichent eux-mêmes directement sur Facebook, faisant eux-mêmes le travail des flics. Cette extinction volontaire de la vie privée me turlupine quand même pas mal. A quand les maisons transparentes comme dans Nous autres ?
Pour un peu, on verra bientôt des journalistes s'espionner et se piquer leurs ordinateurs...
Re: Facebook révèle votre homosexualité aux annonceurs
Le truc, Manchette, c'est : est-ce qu'un profil facebook reflète exactement la vie privée d'une personne ?
Re: Facebook révèle votre homosexualité aux annonceurs
Personne n'est obligé d'étaler sa vie privée ou ses opinions politiques sur fb. On peut simplement s'en servir pour rester en contact avec des gens qui vivent loin et partager ce qu'on choisit de partager (une photo, une chanson...) ou jouer...
Si certains choisissent d'être fichés volontairement, grand bien leur fasse. Sur mon fb, on n'apprendra rien que je n'ai pas envie qui se sache.
Si certains choisissent d'être fichés volontairement, grand bien leur fasse. Sur mon fb, on n'apprendra rien que je n'ai pas envie qui se sache.
Re: Facebook révèle votre homosexualité aux annonceurs
D'accord avec toi Hybrid
A la base avant de mettre un truc sur Facebook il faut se dire "si je mets telle chose sur facebook, il faut que cela ne nous dérange pas si quelqu'un d'inconnu le voit".
A la base avant de mettre un truc sur Facebook il faut se dire "si je mets telle chose sur facebook, il faut que cela ne nous dérange pas si quelqu'un d'inconnu le voit".
Re: Facebook révèle votre homosexualité aux annonceurs
Il révèle ce que l'on veut bien en dire.Le truc, Manchette, c'est : est-ce qu'un profil facebook reflète exactement la vie privée d'une personne ?
Mais le simple fait de s'inscrire sur un groupe suffit déjà à mettre en lumière ta vie privée.
S'en tenir à des contacts avec d'anciennes connaissances, et rien de plus, permet une sauvegarde de la vie privée, effectivement.
Re: Facebook révèle votre homosexualité aux annonceurs
Je suis dans un groupe "fan de Marguerite Pitivier", est-ce que tu pense que cela révèle mon intimité au point de dresser mon profil psychologique ?
Re: Facebook révèle votre homosexualité aux annonceurs
Ce genre de site n'a que faire de la motivation qui t'a poussé à t'inscrire à un groupe ou un autre. Il fait juste des stats pour établir un profiling avec tout, non seulement tout ce qui tu écris et fait (les "I like", les "tags", les "amis" et leur profil, les groupes, etc.) et ce que les autres font relativement à toi ("tags", "I like", etc.)Nicofoto a écrit :Je suis dans un groupe "fan de Marguerite Pitivier", est-ce que tu pense que cela révèle mon intimité au point de dresser mon profil psychologique ?
Il ne cherche pas et ne peut pas comprendre la motivation des actions que tu fais via cette plateforme. Si demain tu te lances dans une enquête personnelle sur l'extrême droite en t'inscrivant à des groupes pour comprendre leur fonctionnement et leur idéologie, le profiler va probablement te cataloguer d'extrême droite si tu n'as pas assez d'éléments dans tes actions publiques pour compenser la balance.
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