Lu dans le figaro, édition du 14 octobre 2005.
RELIGION. A l'occasion de la messe de rentrée proposée chaque année aux parlementaires, l'archevêque de Paris, Monseigneur André Vingt-Trois, a dénoncé l'accumulation de «lois de circonstance», par lesquelles «on demande souvent d'engager la société dans la protection ou la justification des catégories particulières de citoyens ou de conduites contestables».
Pour le successeur du cardinal Lustiger, «en cédant à un processus de légitimation des moeurs partielles ou de besoins particuliers, le législateur épuise sa mission de formuler les moyens nécessaires à la vie sociale».
La famille, l'accueil des étrangers ainsi que le respect de l'identité humaine sont les trois thèmes majeurs sur lesquels Monseigneur André Vingt-Trois a demandé aux parlementaires chrétiens de réfléchir.
«La multiplication des modèles de référence transpose le débat [sur la famille] vers une sorte de tolérance indistincte. Le respect dû à chaque personne est confondu avec la reconnaissance légale de tous les choix particuliers comme modèles sociaux. Une société qui renonce à définir clairement les modalités de succession des générations et de l'éducation des enfants porte atteinte à la cohésion du tissu social», a encore déclaré l'archevêque de Paris.