Re: Le Big Brother d'Hadopi
Publié : mer. déc. 22, 2010 4:56 pm
Maxime, je ne vois pas trop le rapport de ton post avec le problème posé ici.
Le problème n'est pas tant la volonté de moderniser les moyens d'enquête face à l'évolution des technologies et de la grande criminalité.
Le problème posé par la LOPPSI2 est que certaines actions peuvent être décidées sans l'aval de la magistrature. Certaines actions comme
- le fait de moucharder ton PC pour savoir tout ce que tu fais dans l'optique de trouver tout élément pouvant être retenu contre toi, non sur la base d'éléments d'une enquête ou d'une plainte mais dans le cadre d'un procès d'intentions
- le fait qu'un site internet puisse être filtré de la même façon, tout aussi arbitrairement
Les deux combinés, ça donne un très fort goût d'atteinte arbitraire (avec tout le sens que peut avoir ce terme en politique) à la liberté d'expression.
En gros demain quelqu'un de bien placé t'a dans le collimateur, parce que ta tête ou tes idées ne plaisent pas, parce que ton orientation sexuelle ou politique pose problème, ou que tu l'ouvres un peu trop. On pourra alors monter un dossier contre toi en toute liberté, en violant ta vie privée, filtrer l'accès à ton blog ou l'accès à ton site internet dont le contenu dérangerait, et ce en dehors de tout encadrement judiciaire.
Mais c'est vrai que l'excellent score de la France au palmarès de la liberté de la presse, qui nous a valu une chute libre à la 44e place mondiale derrière des pays de piètre réputation justifie probablement que l'on continue dans ce sens... L'Express a raison de titrer "Les dictateurs en ont rêvé, Sarkozy l'a fait". C'est tout simplement inadmissible et particulièrement inquiétant. Mais peut-être que cela préfigure de l'année pré-électorale qui nous attend ? Une seule voix audible ?
Le problème n'est pas tant la volonté de moderniser les moyens d'enquête face à l'évolution des technologies et de la grande criminalité.
Le problème posé par la LOPPSI2 est que certaines actions peuvent être décidées sans l'aval de la magistrature. Certaines actions comme
- le fait de moucharder ton PC pour savoir tout ce que tu fais dans l'optique de trouver tout élément pouvant être retenu contre toi, non sur la base d'éléments d'une enquête ou d'une plainte mais dans le cadre d'un procès d'intentions
- le fait qu'un site internet puisse être filtré de la même façon, tout aussi arbitrairement
Les deux combinés, ça donne un très fort goût d'atteinte arbitraire (avec tout le sens que peut avoir ce terme en politique) à la liberté d'expression.
En gros demain quelqu'un de bien placé t'a dans le collimateur, parce que ta tête ou tes idées ne plaisent pas, parce que ton orientation sexuelle ou politique pose problème, ou que tu l'ouvres un peu trop. On pourra alors monter un dossier contre toi en toute liberté, en violant ta vie privée, filtrer l'accès à ton blog ou l'accès à ton site internet dont le contenu dérangerait, et ce en dehors de tout encadrement judiciaire.
Mais c'est vrai que l'excellent score de la France au palmarès de la liberté de la presse, qui nous a valu une chute libre à la 44e place mondiale derrière des pays de piètre réputation justifie probablement que l'on continue dans ce sens... L'Express a raison de titrer "Les dictateurs en ont rêvé, Sarkozy l'a fait". C'est tout simplement inadmissible et particulièrement inquiétant. Mais peut-être que cela préfigure de l'année pré-électorale qui nous attend ? Une seule voix audible ?