mabouillaz a écrit :Euh si je peux me permettre tu vas un peu vite en besogne là. Je voudrais bien connaître les sources qui te permettent d'avoir en toute cohérence cette vision apocalyptique. N'étant pas au courant de l'existence de ce fameux gaz, j'ai fait ma petite recherche, de laquelle ressort deux choses : D'un ce gaz n'est utilisé que dans la fabrication d'un modèle précis de panneau solaire ( technologies couches minces ), la grande partie des rejets dans l'atmosphère venant en fait de la fabrication d'écrans plats et de micro-technologies, et de deux l'impact réel de ce gaz n'est absolument pas clairement définit aujourd'hui. Je me demande comment tu peux énoncer une telle vérité en l'état actuel des choses...
Je terminerais en citant l'article le plus clair dans ses sources que j'ai trouvé (
http://www.naturavox.fr/Le-trifluorure- ... glige.html ) : Il reste à faire le ratio entre l’impact négatif de la production d’un panneau de cellules photovoltaïques (production de NF3), et l’impact positif (CO2 non émis) du même panneau.
Non, non, tu m'as mal compris.
Je voulais juste souligner de manière implicite (trop implicite, j'aurais pu être plus clair) le fait qu'on ne peut pas vraiment se fonder uniquement sur l'énergie solaire pour s'orienter vers une manière écologique de produire de l'énergie. Outre des problèmes de dépendance énergétique, l'investissement nécessaire pour construire des champs de panneaux solaires suffisament important pour alimenter en énergie tout un Etat est tellement énorme (pour le moment) qu'il est plus rentable économiquement et stratégiquement parlant de diversifer ses sources d'approvisionnement.
Par ailleurs, tu cites le Bedzed comme exemple. Il faut juste souligner que le prix au m2 de ce quartier résidentiel est de 20% plus élevé que la moyenne londonaise, qui est déjà très importante (pour le Bedzed, 930£/m2 environ, soit environ 1400€/m2). Cette différence est très vite amortie certes par les économies d'énergie (et l'expérience prouve son efficacité), mais il faut déjà avoir les moyens économiques d'acheter une telle habitation. Le coût des énergies renouvelables doit bien se répercuter quelque part.
De plus, il apparaît que ce n'est pas encore la solution parfaite :
-infrastructures trop complexes
-empreinte écologique de 2 planètes ou lieu d'une pour les habitants (mais c'est déjà mieux que le 3 de la moyenne britannique)
-les effets positifs dépendent aussi en grande partie de la mentalité des habitants (faut aussi compter la dépense en eau, les ordures, ...)
Source :
http://www.energie-cites.eu/IMG/pdf/Eco ... ed-Zed.pdf
Au final, l'écologie ne peut pas se fonder uniquement sur le solaire. Elle peut le faire majoritairement, mais il faudra prévoir des énergies "de secours". Et, actuellement, le coût d'un tel investissement est si énorme (on ne parle pas de 100 habitations là, mais de 63 000 000 d'habitants, rien que pour la France, c'est pas vraiment la même échelle), que crise ou pas crise, je doute qu'un gouvernement accepte d'investir autant dans un seul projet. Et puis, je suppose que la question de la place se posera un jour ou l'autre. C'est un début de solution mais je doute très sincèremment qu'elle soit universalisable.
Et j'ai usé de mauvaise foi tout simplement parce que le trifluorure d'azote ne fait pas partie des gaz à effet de serre pointés par le protocole de Kyoto.