Le con a l'intelligence paresseuse ; le savant, la connerie prétentieuse.
L'intelligence, est un processus et non quelque chose d'inné. Elle évolue donc en fonction du parcours de chaque homme.
Néanmoins, plutôt que de parler d'intelligences plurielles, je parlerais d'habilités (savoirs —homo sapiens sapiens— ou de techné —ars—etc…). Il n'est en tous les cas aucunement question de matérialité de l'intelligence, donc pas manière de l'aborder comme quelque chose de quantitatif (suis-je moins con que mon voisin ?).
Les habilités, sont les mêmes chez tous (héritages collectifs basiques humains : lire, manger…). Il est juste question de principes (priorités) : je peux choisir de lire télé Z ou, Derrida. Il s'agit d'affiner ses habilités en fonction de sa volonté. Le choix, la volonté de choisir une action plutôt qu'une autre est l'élément clé. Le choix est typiquement humain, le choix définit à lui seul la notion même d'intelligence. D'une certaine manière, le beauf qui zappe est aussi intelligent que le nouveau prix nobel de maths, mais il n' a pas le même usage de cette intelligence…
Tout le monde ou pas tout le monde il est intelligent ?
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Re: Tout le monde ou pas tout le monde il est intelligent ?
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Et je vote pour : "Pas tout le monde. Ô non. Pas tout le monde."
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Re: Tout le monde ou pas tout le monde il est intelligent ?
On risque une conversation sans fin à vouloir définir l'intelligence. En revanche, je crois qu'on peut dire que l'intelligence n'est jamais intransitive, qu'elle a toujours un objet : intelligere, c'est comprendre (quelque chose), se rendre compte (de quelque chose), concevoir (quelque chose)... Si le sens n'est plus le même aujourd'hui, on continue de juger de l'intelligence des gens par rapport à un objet : on dira de quelqu'un qu'il est intelligent parce qu'il est bon en mathématiques, parce qu'il a souvent des idées ingénieuses, parce qu'il sait bien argumenter au comptoir, etc. Mais qu'il est intelligent absolument, non, ou bien je ne vois pas ce que ça peut signifier.kataklopp a écrit :Peut-on vraiment croire que toutes les intelligences se valent de la même manière que, normalement, toutes les existences humaines ?
Partant de là, il me semble aisé de dire que toutes les intelligences ne se valent pas d'un domaine à l'autre. L'intelligence des textes ne vaut sans doute pas celle des nombres quand il s'agit de faire des recherches en mathématiques (exemple grossier sans doute, mais vous voyez l'idée). Au-delà de ces domaines, la question se lie aux domaines eux-mêmes, et le point de vue se déplace, mais devient aussi une interrogation : on peut bien décider qu'une intelligence littéraire vaut davantage qu'une intelligence mathématique, mais pour qui, pour quoi, selon quels critères ?