Créationnisme et évolutionnisme

Débats Gay et Lesbien

Vous être plutôt ...

Evolutionniste
137
85%
Créationniste
12
7%
Je ne sais pas
12
7%
 
Nombre total de votes : 161

Katy Mini

Message par Katy Mini »

My Precious a écrit : Comme à mon avis la plupart des débats religieux, ce n'est pas une question de philosophie, mais une question purement politique. Les textes sacrés ne sont qu'un prétexte, ce qui compte, c'est la fermeture et le repli sur soi à partir de la religion. Le débat créationnisme - évolutionnisme n'est que l'un des terrains d'affrontement entre fondamentalismes religieux de toutes obédiences et sociétés laïques.
Je crois que tout est dit! Ma question alors : Où se placent politiquement les creationnistes? Est-ce un genre d'extreme droite conservatrice (oui je débarque)? Je sais que ma question est maladroite mais je la pose quand même : ne pourrait-on pas les ranger dans les minorités dangeureuses comme les KKK ou encore les factions neonazies s'ils representent un réel danger pour une partie de nos sociétés (sans pour autant les priver d'un droit à l'expression)? Je ne suis pas beaucoup beaucoup les informations :oops: mais j'ai l'impression qu'on prend beaucoup de pincettes avec eux et d'ailleurs à chaque election americaine on nous parle des wasp qui representent un pouvoir politique de poids. Alors : ils ont déjà un certain pouvoir ou pas? Nos sociétés sont elles encore parfaitement laïques ou ils ont déjà un pied dans le plat?

Je ne sais pas quoi penser dessus mais j'ai vu que certains étaient très à propos de l'actualité, j'en profite :gentil:!
tkf
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Message par tkf »

spécimen a écrit : Euh non :roll: Je ne cherche pas à remettre en cause l'existence de Dieu.
Bon, c'est bien ce que je dis, je n'ai vraiment rien compris à vos débats :lol:
Mais je remercie beaucoup Mr Grumpy pour sa synthèse qui a rendu tout cela plus limpide :gentil:
spécimen a écrit : OK pour les cours de SVT que tu viens de raconter. Pas d'accord pour le soit-disant scientifique qui ferait un choix en fonction de sa conviction personnelle. La science est suffisamment rigoureuse, factuelle et objective pour justement s'affranchir des convictions personnelles (donc subjectives) dans l'orientation d'un choix, l'organisation d'une conclusion, ou encore la démonstration d'une théorie. La science est objective, elle ne laisse pas la place à la subjectivité.
Sauf s'il existe toujours des zones d'ombres (exemples du chaînon manquant dans la théorie de l'évolution, de l'apparition de la vie ou de l'origine du Big Bang dans la formation de l'univers). C'est bien pour cela que l'on parle de théorie scientifiue, et non de loi scientifique.

spécimen a écrit : A titre personnel, je vois une faille dans ce que tu écris quand tu expliques que l'élève, entre 2 théories contradictoires, il choisira ce qui lui convient le mieux. L'évolution est une théorie, le créationnisme est un dogme. Il faudrait peut-être commencé par expliquer ce qu'est un dogme, ce qu'est une preuve, comment fonctionne la science. Voilà les bases nécessaires pour fournir un libre arbitre suffisant à l'élève et ainsi l'aider à faire la différence entre ce que propose la science et ce que propose sa religion.
La piste est intéressante. Mais cela dépend de l'âge du public. Avec des 6ème ou des 5ème, je n'y crois pas, c'est trop conceptuel pour eux à mon sens. Ils manquent d'expériences et de recul pour intégrer ces concepts je pense. Enfin, surtout les 6ème en tout cas. Déjà qu'énormément d'élèves du collège ne font pas la distinction entre affimation et justification (et poutant on travaille tout le temps là-dessus avec eux :roll: c'est désespérant - mais il y a un problème de maturité derrière çà en bonne partie). Quand aux adultes... Cela demande à être testé.

tkf a écrit :Il n'y a que par la critique historique et donc scientifique des textes sacrés que l'on put permettre à des gens à devenir plus autonomes et d'être moins crédules.
Spécimen a écrit :Je ne vois pas le lien entre critique historique qui induirait une critique scientifique. D'autant plus que dans ton explication, tu fais surtout mention à la remise dans son contexte la rédaction des textes. Je ne vois là aucune critique scientifique.
Je voulais rappeler que l'histoire est une science. Certes, pas une science "dure", exacte, mais une science quand même (ce sujet peut tomber par exemple au concours). Hélas, beaucoup l'oublient (même une fille qui a passé le concours devant moi et qui s'est planté lamentablement en disant que ce n'était pas une science devant le jury, la pauvre, j'ai eu pitié d'elle car elle venait ainsi de s'éliminer du concours). De plus, elle utilise de plus en plus d'autres disciplines pour parvenir à ses conclusions (archéologie, biologie, physique, chimie, mathématiques, etc...)
spécimen
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Message par spécimen »

Tkf a écrit :Sauf s'il existe toujours des zones d'ombres (exemples du chaînon manquant dans la théorie de l'évolution, de l'apparition de la vie ou de l'origine du Big Bang dans la formation de l'univers). C'est bien pour cela que l'on parle de théorie scientifiue, et non de loi scientifique.
On est d'accord, on ne parle pas de loi. On est d'accord, il subsiste de très nombreuses zones d'ombre à la théorie de l'évolution. Mais est ce pour autant une raison pour la disqualifier et la permuter avec celle de la création ?
A noter que l'apparition de la vie ne pose plus vraiment de problème aujourd'hui entre l'expérience de Miller et la théorie de la panspermie.
Tkf a écrit :La piste est intéressante. Mais cela dépend de l'âge du public. Avec des 6ème ou des 5ème, je n'y crois pas, c'est trop conceptuel pour eux à mon sens. Ils manquent d'expériences et de recul pour intégrer ces concepts je pense. Enfin, surtout les 6ème en tout cas. Déjà qu'énormément d'élèves du collège ne font pas la distinction entre affimation et justification (et poutant on travaille tout le temps là-dessus avec eux Rolling Eyes c'est désespérant - mais il y a un problème de maturité derrière çà en bonne partie). Quand aux adultes... Cela demande à être testé.
Là encore, toujours d'accord. C'est vrai que c'est un peu beaucoup de jeter les bases d la science à des 6ème. Mais il faut bien commencer à un moment n'est il pas ?
Tkf a écrit :Je voulais rappeler que l'histoire est une science. Certes, pas une science "dure", exacte, mais une science quand même (ce sujet peut tomber par exemple au concours). Hélas, beaucoup l'oublient (même une fille qui a passé le concours devant moi et qui s'est planté lamentablement en disant que ce n'était pas une science devant le jury, la pauvre, j'ai eu pitié d'elle car elle venait ainsi de s'éliminer du concours). De plus, elle utilise de plus en plus d'autres disciplines pour parvenir à ses conclusions (archéologie, biologie, physique, chimie, mathématiques, etc...)
Au temps pour moi, je n'entendais pas le terme science appliqué à l'histoire dans cette acceptation. Mais tu as raison, l'histoire étudie. En tant que tel il s'agit bien d'une science.

Je parlais en effet de science dure, une science dont les preuves qu'elle avance sont irréfutables et ne souffrent pas de la critique.
Régal Délice

Message par Régal Délice »

spécimen a écrit :Au temps pour moi, je n'entendais pas le terme science appliqué à l'histoire dans cette acceptation. Mais tu as raison, l'histoire étudie. En tant que tel il s'agit bien d'une science.

Je parlais en effet de science dure, une science dont les preuves qu'elle avance sont irréfutables et ne souffrent pas de la critique.
C'est une science humaine. La démarche est la même que pour les sciences dures mais l'expérience n'est pas renouvelable puisqu'elle est constituée de faits passés.
OFF-Topic :
Bon, allez, maintenant chacun compte ses points comme au scrabble et on voit qui a gagné ! :content:
spécimen
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Message par spécimen »

My Precious a écrit :
spécimen a écrit :Au temps pour moi, je n'entendais pas le terme science appliqué à l'histoire dans cette acceptation. Mais tu as raison, l'histoire étudie. En tant que tel il s'agit bien d'une science.

Je parlais en effet de science dure, une science dont les preuves qu'elle avance sont irréfutables et ne souffrent pas de la critique.
C'est une science humaine. La démarche est la même que pour les sciences dures mais l'expérience n'est pas renouvelable puisqu'elle est constituée de faits passés.
C'est pourquoi pour moi, l'histoire n'a pas autant d'appui, voire de valeur à défendre l'évolution, tout du moins à l'étayer. Au mieux, elle permet de dresser un contexte dans lequel ont été rédigés les textes sacrés.
Régal Délice

Message par Régal Délice »

spécimen a écrit :C'est pourquoi pour moi, l'histoire n'a pas autant d'appui, voire de valeur à défendre l'évolution, tout du moins à l'étayer. Au mieux, elle permet de dresser un contexte dans lequel ont été rédigés les textes sacrés.
Par exemple, mais aussi comment et pourquoi ces textes sacrés comme les différentes théories scientifiques ont été élaborés et défendus, en tenant bien compte de l'importance des enjeux sociaux, politiques, économiques, idéologiques... et pas que des idées. Parce que souvent derrière une idée il y a d'autres enjeux.
Les nonosses, les fossiles, la phylogénétique, c'est de la biologie / paléontologie, c'est une autre discipline.
Allez, c'est l'heure de compter les points, je pense que le score va être bien serré ! :souris:
Manchette
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Message par Manchette »

Le XIXe siècle a été central pour la déchristianisation de l'Europe.
Avec le développement d'une théologie critique, qui virera parfois à l'athéisme (surtout en Allemagne : Bruno Bauer, Ludwig Feuerbach, David Strauss), et puis la volonté d'une approche vraiment historique de la lecture de la Bible (Renan), avec les découvertes scientifiques importantes, comme les squelettes de dinosaures, ont quand même permis au XIXe siècle de bouleverser et de mettre à mal la domination intellectuelle de l'Eglise.
Et puis Darwin fut la cerise sur le gâteau, surtout avec La filiation de l'homme.
Puis vint enfin le Big bang, qui nous donna la dernière explication matérialiste, et certainement la plus importante : l'origine de l'univers !

On peut donc avoir une explication matérialiste qui englobe tout l'existant, de l'univers à la vie, qui rend à mon sens absurde toute métaphysique (aussi bien religieuse que philosophique).
Kliban
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Message par Kliban »

Olivierz a écrit :On peut donc avoir une explication matérialiste qui englobe tout l'existant, de l'univers à la vie, qui rend à mon sens absurde toute métaphysique (aussi bien religieuse que philosophique).
Hum, tout dépend ce qu'on appelle métaphysique :lol: La métaphysique analytique (cf. le bouquin de F. Nef) sembel avoir de beaux jours. Je vois mal aujourd'hui la science être en mesure de nous dire ce qu'est une cause ou une probabilité. Quant à la la matière ou l'énergie... On sait les modéliser, sans aucun doute - prédire des comportements qualitatifs ou des résultats de mesures. Mais ce que c'est ? On ne sait pas ce que c'est. Et pour se débarrasser de cette question - prouver par exemple qu'elle est mal posée - on a besoin d'une ontologie qui soit aussi une théorie de la connaissance. Et là, la "métaphysique" - science des premiers principes - n'est jamais très loin.

Quant au Big Bang, à constituer une singularité pour le moment fort dérangeante - tant qu'on ne possède pas de théorie unifiée de la gravitation et de la mécanique quantique -, c'est plus un problème qu'une pierre dans le jardin d'un éventuel créateur.

Donc pour résumer : yé né souis pas d'akor awec ta conncloujionne ! :D

(d'autant qu'elle comporte une contradiction dans les termes : le matérialisme est bel et bien une position métaphysique ; dans la mesure même où il n'est pas réfutable :) )
Manchette
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Message par Manchette »

Mais ce que c'est ? On ne sait pas ce que c'est.
E=mc².
Quant au Big Bang, à constituer une singularité pour le moment fort dérangeante - tant qu'on ne possède pas de théorie unifiée de la gravitation et de la mécanique quantique -, c'est plus un problème qu'une pierre dans le jardin d'un éventuel créateur.
Certes, on n'a pas encore cette fameuse théorie. Mais le satellite Planck va nous donner une belle confirmation du Big bang.
(d'autant qu'elle comporte une contradiction dans les termes : le matérialisme est bel et bien une position métaphysique ; dans la mesure même où il n'est pas réfutable)
J'employais plutôt matérialisme au sens physique : la matière est ce qui existe, tout ce qui existe est matière.
Kefka
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Message par Kefka »

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Dernière modification par Kefka le mar. sept. 06, 2016 2:39 pm, modifié 1 fois.
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