car en fait, je ne sais pas par où commencer, ou plutôt je ne sais pas quoi raconter ou quoi ne pas raconter.
Je ne sais pas non plus s'il y a un problème ou si c'est moi qui m'en crée un.
Donc hum. voilà les faits : j'ai eu de nombreuses relations avec les hommes, cela dit je mettrais "relations" entre guillemets, car même si c'était compliqué, je ne me suis pas franchement attachée à eux.
J'ai eu par contre des relations que je considérais sérieuses avec plusieurs filles. Et je suis tombée vraiment amoureuse une fois, et c'était l'été dernier. Il se trouve que ça coïncide avec le moment où j'allais mieux, dans le sens où j'ai mis un peu près 13 ans à me sortir d'un cercle vicieux d'autodestruction. Tous mes problèmes ne sont pas réglés, mais une énorme page a été tournée l'année dernière, et ça m'a fait l'effet d'un miracle.
Je crois que c'est à partir de ce moment là que j'ai pu aimer quelqu'un pour ce qu'il était, et en l’occurrence c'était une femme (R)
...à partir de là, même si cette relation a dû se terminer (on passera outre les détails), j'ai eu une espèce d'éclaircissement qui m'a donnée une toute autre perspective des choses et de moi-même, bien plus simple et saine que par le passé. J'ai compris que j'aimais les femmes, et que j'étais enfin capable de m'investir pour que ça marche et pour faire un bout de chemin aussi avec une personne.
En parallèle, que les hommes, en substance, c'était pas fait pour moi. Et quand bien même j'étais et suis toujours consciente que je pouvais être attirée par eux ou avoir une forte proximité, ça ne me posait aucun problème de me dire que je ne pouvais pas construire quelque chose de stable en étant moi-même avec un mec. (là aussi, je passe sur les détails, ce serait imbuvable comme récit sinon )
Sauf que.
Il y a une fois, une seule, dans tout mon passé, où un mec m'a réellement branchée... appelons le G. Dès la première fois où je lui avais parlé. On a sauté le pas le soir même où on s'est rencontrés, car on avait atteint un stade de complicité énorme, et ce mec (je me rends compte après recul...) a certains points communs avec R. auxquels je suis très sensible... et qui ne tombent pas à tous les coins de rue.
la rallonge utile ou pas que vous êtes pas obligés de lire :
Spoiler : :
On en est là.
Je sais trop plus où j'en suis. Je sais qu'il me plaît, toujours autant, toujours pareil, et qu'il m'a toujours plu. Je sais que j'aimerais que ça continue. et pourtant il suffit que je pense à lui pour avoir ce sentiment de tristesse ou nostalgie énorme, comme si ce qu'on avait vécu avait déjà une fin. vu qu'instinctivement je me sens incapable d'assurer une relation avec un mec.
Je n'ai aucun argument pour démontrer cette "incapacité".
En raisonnant, je vois un peu près pourquoi, mais ça ne m'avance pas à grand chose.
Donc là je suis en plein deuil d'une relation qui n'en est théoriquement qu'au début ( ),... juste parce que je ne contrôle pas cette impression d'incapacité et d'être dépourvue de tout moyen, presque de mon identité, avec un homme.
alors je ne sais pas ce que j'attends en postant ici, je voulais peut-être juste l'exprimer dans un monde qui me fait me sentir bien, des LGBT peut-être que je sais souvent se placer en dehors du système binaire homme/femme. Car je pense que mon problème est malgré tout bien lié au système "entendu" des genres, auquel je ne peux et veux pas appartenir.
...je sais aussi avoir reçu des images spécifiques et défavorables du modèle hétéro, (ou plutôt une image bien bien floue) qui me brouillent la vision dès qu'un mec entre dans mon petit monde.
En bref, sortir avec un mec, pour l'instant ça représente pour moi un renoncement de ma personne. imaginaire en premier lieu, puis concret du fait de mon auto-suggestion (je ne sais plus me comporter ou juste "être avec", c'est quand même con.)
Alors ce que je me pose comme question, c'est : dois-je chercher à travailler ce problème et me jeter à l'eau, sachant que j'éprouve ou peux éprouver réellement des sentiments pour un homme ? ...au risque de m'y perdre (que je distingue du risque de souffrir dans toute relation amoureuse)
ou dois-je renoncer devant le risque de renoncer au "respect" de moi-même, que je ne m'explique même pas ...et donc renoncer à sortir avec un mec qui me plaît ?
Merci de m'avoir lue.
jeez j'ai encore fait tout un roman.