parcours de bi

To bi or not to bi ? Telle est la question.
tomasz
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parcours de bi

Message par tomasz »

Souvent je lis qu'être bi, c'est être un homo qui ne s'assume pas ou mal, ou être un hétéro qui n'est pas complètement à l'aise avec les filles, ou encore un pervers polymorphe qui voudrait profiter du beurre, de l'argent du beurre, et du cul de la crémière et du petit mitron.
Souvent je me dis que je suis peut-être tout ça à la fois, mais pas seulement.
Alors, je me suis dit, tiens, si je racontais ici brièvement mon "parcours de bi", juste une contribution parmi d'autres, mais en essayant d'être le plus honnête possible, essayer de me souvenir précisément des différentes étapes, ça peut pas faire de mal.
Difficulté 1 : ça a commencé quand ?
Très tôt, il me semble qu'on nous fait comprendre subtilement (ou pas) mais avec insistance que les garçons doivent être attirés par les filles et inversement.
Alors, quand arrive le grain de sable ?
Rien n'est précis mais je me souviens partiellement de plein de choses:
je me souviens qu'on avait 9 ou 10 ans avec un camarade de classe, on a appelé les plus belles filles de la classe et on s'est embrassés sur la bouche devant elles en disant qu'on adorait ça. C'est surtout elles qui ont adoré.
Je me souviens, beaucoup plus tard déjà (15-16 ans), que j'adorais le moment des vestiaires de piscine où l'on se déshabillait entre mecs, je ne matais pas mais je me montrais discrètement, et j'aimais ça.
Je me souviens d'un rêve où un de ces camarades de vestiaires (je m'attendais à tous sauf à lui) m'a pris sans hésiter. Réveil troublé mais j'ai beaucoup aimé.
Et puis les filles sont venues et j'ai oublié tout ça.
J'ai eu des aventures, j'ai vécu en couple, des mecs plus questions.
Difficulté 2 : comment c'est revenu ?
Après une séparation, peut-être je me suis dit que les filles c'était trop compliquées (affectivement, sexuellement) et aussi j'avais tellement envie de toucher le sexe des hommes, mais pas facile sans dire "je suis homo".
Alors j'y vais par petites touches, dans une vie parallèle, rencontrer des mecs dans des bars avec qui on joue à touche zizi. Des petites choses.
Mais eux-mêmes n'y croient pas, ils me disent que je n'ai rien d'un homo. Ben non.
Il y en a même un qui me dit un jour, sommet de la disgrâce "tu suces comme une fille". Patatras où suis-je ?
Difficulté 3 : franchir le pas, le vrai
En fait, ça a été le plus facile.
J'ai appris la mort d'un ami; je me suis dit : "cette semaine, il faut que je passe à la casserole"; drôle de réaction, peur de mourir sans avoir fait ce qu'il fallait sans doute.
En tous cas, à la casserole je passais la semaine dite, et je n'ai plus arrêté depuis, multipliant les rencontres torrides avec des mecs sans lendemains.
Je suis donc devenu définitivement homo dévergondé vous allez me dire ?
Ben non, en même temps que tout ça, je filais une vie conjugale plus que satisfaisante avec une belle blonde.
Mais ce sera l'objet d'un autre post, intitulé Difficulté 4 : comment lui expliquer tout ça ?
gentiane
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Re: parcours de bi

Message par gentiane »

Bonjour,
Je me souviens de rêves que je faisais quand j'étais ado, où j'avais une chatte et où je saignais (pardon d'être direct). Dans d'autres rêves qui revenaient souvent, j'étais une fille et je n'arrivais pas à trouver mes bas, ma robe, dans une penderie où il n'y avait que des vêtements de garçon. J'ai grandi au sein d'une famille tout ce qu'il y a de plus courant, parents hétéro, frère hétéro, attiré plutôt par les filles dès la puberté mais piquant les culottes et les collants de ma mère pour prendre des poses devant la glace quand j'étais seul à la maison. Avec ça j'ai commencé à avoir des seins à 12 ans. J'ai fait l'objet des moqueries que tu imagines pendant les cours de gym où je n'avais pas envie de jouer au foot et pire, au vestiaire de la piscine. Ces seins ont continué de se développer toute mon adolescence, mais pas au point que cela devienne handicapant. Ils sont néanmoins fort sensibles et parallèlement, j'ai développé un corps cambré, avec des hanches et peu de pilosité. Ce n'est pas pour autant que je jouais à la poupée et que je recherchais des aventures sexuelles avec des garçons.
Actuellement, j'ai trouvé un semblant d'équilibre dans la tenue d'une maison où je fais la cuisine, je couds, je m'occupe de moi (soins de la peau, épilation, choix de la lingerie) conjointement à une vie de couple où se posent tout de même quelques problèmes d'ordre sexuel avec une compagne qui a du mal à accepter ma féminité.
Pour te dire, tomasz, que la question de l'identité est quelque chose de difficile à cerner et souvent, de difficile à vivre selon les personnes que l'on rencontre, du moins tant qu'on n'a pas tiré au clair le fond de ce que l'on est, au regard de la forme qu'on veut lui donner.
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