Un peu découragée en ce moment
Publié : jeu. mai 16, 2019 3:36 pm
Ce n'est pas une problématique spéciale LGBT+ mais il y a quand même un lien. Voici mon "épreuve" du moment : j'ai déménagé avec ma compagne et nos enfants dans une nouvelle région, il y a presque deux ans de cela. Nous avons quitté Paris, qui est une ville très belle et très stimulante mais compliquée à vivre avec une famille (petits appartements, pollution, pas d'espaces verts...enfin, vous connaissez le tableau). Et nous nous sommes installées en Province (grand appartement, air pur, des pins partout). Mon travail me plaît davantage aussi que celui que j'avais à Paris.
J'étais si satisfaite du changement que ça m'a donné force et optimisme pour soutenir notre fille aînée qui a eu des gros problèmes d'adaptation dans son nouveau collège, et a été embêtée parce qu'elle a deux mamans (il y a des petits cons partout, et des grands aussi, puisque l'homophobie s'inculque aussi à la maison). Mais j'ai quand même culpabilisé parce que si elle était restée avec son groupe de copines d'avant, ça n'aurait pas été aussi difficile pour elle. Il a fallu que j'assume que j'avais eu envie de quitter Paris à la recherche de ce qu'on peut appeler vaguement de la qualité de vie, et cette qualité est bien réelle, j'ai une vie plus facile et moins stressante ici.
Sauf que...une fois que les problèmes au collège ont été surmontés, il s'est trouvé que l'état de santé de ma mère s'est détérioré, j'étais trop loin de Paris pour aller la voir régulièrement, mais j'ai fait plusieurs aller-retours en train quand même. Et elle est finalement décédée en janvier dernier. Même pas quatre mois. J'ai donc été en deuil cet hiver et au printemps, mais je surmonte et je ne vais pas si mal, je trouve même un peu de temps pour écrire (c'est mon loisir favori). Et voilà que malheureusement, j'apprends hier que mon père a un cancer du sang. Lui aussi habite en région parisienne, c'est 5h de voyage minimum pour aller le voir.
Je suis sous le choc et je culpabilise à fond d'avoir déménagé, j'ai l'impression que tout est triste et compliqué, alors que je voulais juste une terrasse, un chat, des fleurs et des enfants au plein air... Je me dis que je m'y suis prise trop tard pour partir, parce que les enfants étaient déjà grands et les parents déjà "vieux". J'adore ma nouvelle région mais j'ai l'impression que tout dérape, que je ne m'intégrerai jamais parce que j'ai trop de soucis, du coup je ne suis pas disponible pour faire des activités sur place, je passe mon temps à me faire du souci pour les autres. Je sais qu'il y a des tas de situations plus dures, que j'ai de la chance d'avoir un travail et une famille, mais je voudrais un peu de répit, un peu de temps pour moi.
Il va falloir faire face, encore.
J'étais si satisfaite du changement que ça m'a donné force et optimisme pour soutenir notre fille aînée qui a eu des gros problèmes d'adaptation dans son nouveau collège, et a été embêtée parce qu'elle a deux mamans (il y a des petits cons partout, et des grands aussi, puisque l'homophobie s'inculque aussi à la maison). Mais j'ai quand même culpabilisé parce que si elle était restée avec son groupe de copines d'avant, ça n'aurait pas été aussi difficile pour elle. Il a fallu que j'assume que j'avais eu envie de quitter Paris à la recherche de ce qu'on peut appeler vaguement de la qualité de vie, et cette qualité est bien réelle, j'ai une vie plus facile et moins stressante ici.
Sauf que...une fois que les problèmes au collège ont été surmontés, il s'est trouvé que l'état de santé de ma mère s'est détérioré, j'étais trop loin de Paris pour aller la voir régulièrement, mais j'ai fait plusieurs aller-retours en train quand même. Et elle est finalement décédée en janvier dernier. Même pas quatre mois. J'ai donc été en deuil cet hiver et au printemps, mais je surmonte et je ne vais pas si mal, je trouve même un peu de temps pour écrire (c'est mon loisir favori). Et voilà que malheureusement, j'apprends hier que mon père a un cancer du sang. Lui aussi habite en région parisienne, c'est 5h de voyage minimum pour aller le voir.
Je suis sous le choc et je culpabilise à fond d'avoir déménagé, j'ai l'impression que tout est triste et compliqué, alors que je voulais juste une terrasse, un chat, des fleurs et des enfants au plein air... Je me dis que je m'y suis prise trop tard pour partir, parce que les enfants étaient déjà grands et les parents déjà "vieux". J'adore ma nouvelle région mais j'ai l'impression que tout dérape, que je ne m'intégrerai jamais parce que j'ai trop de soucis, du coup je ne suis pas disponible pour faire des activités sur place, je passe mon temps à me faire du souci pour les autres. Je sais qu'il y a des tas de situations plus dures, que j'ai de la chance d'avoir un travail et une famille, mais je voudrais un peu de répit, un peu de temps pour moi.
Il va falloir faire face, encore.