Homophobe, ma mère ?
Publié : sam. juil. 25, 2015 11:42 pm
Bonsoir à tous !
Je viens vous raconter ici l'histoire de mon coming out à ma famille, ou plutôt à ma mère.
J'avais déjà mit au courant mes amis du fait que j'étais avec quelqu'un depuis quelques temps, mais que cette fois, il s'agissait d'une fille. Tous ont été surpris, mais tous l'ont très bien prit. Effectivement il s'agit à 22 ans de ma première relation homosexuelle. J'aimerais raconter mon long chemin d'acceptation mais dans un autre post sans doute, celui-ci sera déjà assez long.
Il y a un mois donc, cela me pesait vraiment trop de mentir à ma mère et sans avoir rien préparé, bien qu'y ayant souvent pensé, je lui ai dit simplement que mon amie dont je lui avait parlé quelques fois était plus qu'une simple copine. Même si j'angoissais de lui dire, au fond de moi j'étais persuadée qu'elle me dirait qu'elle m'aimait malgré tout, et que passée la nouvelle, notre relation ne changerait pas. Mais elle m'a juste dit que c'était le plus gros choc de sa vie. J'avais l'impression de lui avoir annoncé une maladie incurable. Le choc a fait place à la colère. Pendant deux jours elle ne m'a pas parlé, répondait brièvement et méchamment à mes questions, et n'abordait pas le sujet. Elle a pleuré pendant plusieurs jours, ne mangeait pas. J'étais effondrée moi aussi. Quelques jours plus tard elle est redevenue "normale" avec moi, mais j'ai comprit qu'elle pensait que j'avais fait le choix de ne plus voir ma copine. Je lui ai donc subtilement fait comprendre que ce n'était pas le cas. J'ai donc eu droit à une semaine de calvaire, je ne l'avais jamais vu dans un tel état de détresse et ça me tuait de ne pas avoir réalisé plus tôt qu'elle ne l'accepterait pas, sans quoi je n'aurait sans doute jamais voulu me confier. J'eu droit à un appel téléphonique qui se transforma en monologue. À la pelle elle m'a dit : qu'elle ne me reniait pas, qu'elle serait là si j'avais un gros problème mais que ça s'arrêtait là, qu'elle ne voulait jamais entendre parler de ma copine car elle m'avait sans doute embobinée, que Dieu ne voulait pas de moi, que j'étais paumée, qu'elle était homophobe à 300%, que ça la dégoûtait, que c'était contre nature, qu'elle ne comprenait pas comment "ils" faisaient pour se reproduire, qu'elle avait honte, qu'elle n'avait pas mit au monde une lesbienne, que je l'avais plus déçue qu'elle ne l'avait été par quiconque etc.
Heureusement une de mes sœurs me soutient, rien n'a changé dans ma relation avec elle depuis, mais elle ne m'aide pas à arranger les choses avec ma mère pour autant. Je pense que comme moi, même si elle trouve la réaction de ma mère exagérée, elle sait qu'elle ne fait pas "exprès" d'être malheureuse. Elle ne digère vraiment pas du tout la situation.
Plus d'un mois s'est écoulé depuis mon annonce, et les choses sont calmes en apparence. Tant que je ne parle pas de ma copine les choses se passent à peu près normalement, mais si je dis simplement que je vais la voir ma mère redevient froide avec moi, ou me balance des horreurs, et je me rend compte qu'elle a un avis de plus en plus négatif sur ma situation. Elle en est au point de prendre des anti-dépresseurs depuis, et vous devez vous douter que pour moi c'est difficile de savoir que c'est par ma faute. Et je sais que les autres membres de ma famille le pensent aussi.
Je suis donc partagée entre compatir à son mal-être, parce qu'évidemment ça me fait du mal de la voir comme ça, et le fait de penser à moi. Parce que malgré tout je souffre horriblement que cette partie de ma vie soit passée sous silence et de la tournure qu'à prit la situation.
Si vous avez des conseils ou des questions pour mieux comprendre je vous écoute, je voudrais simplement qu'elle accepte la vie que j'ai choisie, je ne supporterais pas de rester dans cette situation.
Merci à ceux qui ont eu le courage de me lire jusqu'au bout
Je viens vous raconter ici l'histoire de mon coming out à ma famille, ou plutôt à ma mère.
J'avais déjà mit au courant mes amis du fait que j'étais avec quelqu'un depuis quelques temps, mais que cette fois, il s'agissait d'une fille. Tous ont été surpris, mais tous l'ont très bien prit. Effectivement il s'agit à 22 ans de ma première relation homosexuelle. J'aimerais raconter mon long chemin d'acceptation mais dans un autre post sans doute, celui-ci sera déjà assez long.
Il y a un mois donc, cela me pesait vraiment trop de mentir à ma mère et sans avoir rien préparé, bien qu'y ayant souvent pensé, je lui ai dit simplement que mon amie dont je lui avait parlé quelques fois était plus qu'une simple copine. Même si j'angoissais de lui dire, au fond de moi j'étais persuadée qu'elle me dirait qu'elle m'aimait malgré tout, et que passée la nouvelle, notre relation ne changerait pas. Mais elle m'a juste dit que c'était le plus gros choc de sa vie. J'avais l'impression de lui avoir annoncé une maladie incurable. Le choc a fait place à la colère. Pendant deux jours elle ne m'a pas parlé, répondait brièvement et méchamment à mes questions, et n'abordait pas le sujet. Elle a pleuré pendant plusieurs jours, ne mangeait pas. J'étais effondrée moi aussi. Quelques jours plus tard elle est redevenue "normale" avec moi, mais j'ai comprit qu'elle pensait que j'avais fait le choix de ne plus voir ma copine. Je lui ai donc subtilement fait comprendre que ce n'était pas le cas. J'ai donc eu droit à une semaine de calvaire, je ne l'avais jamais vu dans un tel état de détresse et ça me tuait de ne pas avoir réalisé plus tôt qu'elle ne l'accepterait pas, sans quoi je n'aurait sans doute jamais voulu me confier. J'eu droit à un appel téléphonique qui se transforma en monologue. À la pelle elle m'a dit : qu'elle ne me reniait pas, qu'elle serait là si j'avais un gros problème mais que ça s'arrêtait là, qu'elle ne voulait jamais entendre parler de ma copine car elle m'avait sans doute embobinée, que Dieu ne voulait pas de moi, que j'étais paumée, qu'elle était homophobe à 300%, que ça la dégoûtait, que c'était contre nature, qu'elle ne comprenait pas comment "ils" faisaient pour se reproduire, qu'elle avait honte, qu'elle n'avait pas mit au monde une lesbienne, que je l'avais plus déçue qu'elle ne l'avait été par quiconque etc.
Heureusement une de mes sœurs me soutient, rien n'a changé dans ma relation avec elle depuis, mais elle ne m'aide pas à arranger les choses avec ma mère pour autant. Je pense que comme moi, même si elle trouve la réaction de ma mère exagérée, elle sait qu'elle ne fait pas "exprès" d'être malheureuse. Elle ne digère vraiment pas du tout la situation.
Plus d'un mois s'est écoulé depuis mon annonce, et les choses sont calmes en apparence. Tant que je ne parle pas de ma copine les choses se passent à peu près normalement, mais si je dis simplement que je vais la voir ma mère redevient froide avec moi, ou me balance des horreurs, et je me rend compte qu'elle a un avis de plus en plus négatif sur ma situation. Elle en est au point de prendre des anti-dépresseurs depuis, et vous devez vous douter que pour moi c'est difficile de savoir que c'est par ma faute. Et je sais que les autres membres de ma famille le pensent aussi.
Je suis donc partagée entre compatir à son mal-être, parce qu'évidemment ça me fait du mal de la voir comme ça, et le fait de penser à moi. Parce que malgré tout je souffre horriblement que cette partie de ma vie soit passée sous silence et de la tournure qu'à prit la situation.
Si vous avez des conseils ou des questions pour mieux comprendre je vous écoute, je voudrais simplement qu'elle accepte la vie que j'ai choisie, je ne supporterais pas de rester dans cette situation.
Merci à ceux qui ont eu le courage de me lire jusqu'au bout