Queen of Leon a écrit :
Hier, j'ai regardé un docu sur l'homosexualité féminine ("Dans les yeux d'olivier : les femmes qui aiment les femmes" pour ceux qui ça intéresse) et les propos d'une homo bien assumée de 50 piges m'ont interpellés.
Je cite : "Il y a une hypocrisie des parents qui est redoutable. Tous les parents qui ont des enfants homo, ils le savent ! Ou alors ce sont de mauvais parents. Ils devraient percevoir ça et aider leur enfant, pas nier les évidences. Comment certains parents peuvent attendre dans la misère que leur enfant vienne faire son coming out ?"
Je pense que cette femme projette sur tout le monde ce qu'elle aurait souhaité pour elle. Bien sûr, comme l'a dit Hybride, dans un monde idéal (ou du moins l'idée que nous nous en faisons), les parents seraient tous ouverts aux sexualités alternatives, en parleraient librement à leurs enfants et se foutraient de leur orientation sexuelle. Dommage, on vit dans le monde réel, hétéro-normé, où pas mal de gens ignorent tout ou partie de l'homosexualité et/ou rêvent d'avoir des petit-enfants. Est-ce que de parents ont du mal à renoncer aux rêves qui étaient les leurs pour le bébé qu'ils berçaient ? Oui. Est-ce que certain-e-s préfèrent ne pas voir ? Sans doute.
Et après, qui sommes-nous pour les juger ? De quel droit les appeler de "mauvais parents" ? Aurions-nous fait mieux si nous avions été hétéros ? Aurait-elle été aussi ouverte d'esprit, cette bonne âme, si elle avait aimé les hommes ? Si la chair de sa chair était venue lui annoncer, à elle et à son mari, qu'elle préférait les personnes du même sexe qu'elle ?
Et quand bien même des parents se douteraient de l'homosexualité de leur enfant, ils devraient forcément leur en parler ? Au nom de quoi ? Peut-être que les enfants ont aussi leur mot à dire, et le droit de choisir le moment qui leur semble approprié pour en parler à leur famille. Il y a autant de situations différentes qu'il y a de familles, qu'on laisse à chacun-e le choix d'agir pour ce qui lui semble le mieux, pour les autres et pour lui-elle. Que les parents fassent comprendre à leur enfant qu'il n'a rien à craindre, qu'ils l'aiment quoiqu'il puisse arriver, oui, mais ça de "bons parents" le font de toutes façons, en général...
Je trouve cette affirmation d'une arrogance exécrable, comme toutes celles des donneurs-donneuses de leçons professionnel-le-s.