Après la sortie du placard, prendre la première à gauche...
Publié : mar. févr. 26, 2008 7:59 pm
Ca risque d’être long. A vrai dire ca prend 3 pages A4 manuscrites, on verra en numérique…
Alors, déjà pour ceux qui voudraient connaître le contexte et/ou le début de l’histoire, c’est ici : http://www.et-alors.net/forum/setopic_7033-.html
Les nouveautés, c’est que j’ai présenté ma copine à mes parents au mois de juillet. Ca ne s’est pas vraiment mal passé, mais rien de génial non plus. 3 mois après mon CO, ca ne me paraît pas non plus très étonnant.
A la Toussaint mes parents sont venus passer quelques jours chez nous. C’est plutôt une avancée dirait-on : ils acceptent de nous voir chez nous ca semble une forme de reconnaissance. Mais on a quand même droit à une soirée « discussion » qui ressemble fort, de mon point de vue, à celle qu’on avait pu avoir au mois de juillet. Ces genres d’interrogatoires ont le don de m’horripiler.
Je sais que c’est normal que les parents aient des interrogations et qu’il vaut mieux y répondre si on veut faire avancer le schmilblick. Mais la forme de ces discussions (très solennelles, je ne sais pas trop comment décrire, mais j’imagine que vous y avez sans doute eu droit aussi) me met très mal à l’aise, j’ai l’impression qu’on me somme de m’expliquer, qu’ils ont droit à des explications, pour comprendre, pour « avancer » comme ils disent. Seulement il me semble que ça ne fait rien avancer, et je ressors de cette soirée aussi frustrée que quand je les avais quittés en juillet.
Depuis mon mot d’ordre c’était « il faut leur laisser du temps, ils disent qu’ils avancent, on verra bien ». En effet quand je téléphone, ils me demandent des nouvelles de ma copine, ils me disent qu’ils l’aiment bien, que ca leur a fait plaisir de nous avoir vu chez nous, etc.…
Au passage, je me souviens plus si c’était lors d’une de ces deux grandes discussions ou une autre fois où je les ai vus seule, ma mère a réussi à me glisser qu’elle aimerait me parler de certains sujets seule, c’est à dire sans ma copine, et qu’elle craignait que ma copine m’ait influencée dans mon « choix ». J’ai beau lui expliquer que je ne savais pas qu’elle était lesbienne avant de vouloir sortir avec elle, ça n’a pas l’air de suffire.
Il faut dire aussi que j’ai commis l’erreur de sortir avec un mec avant de connaitre ma copine. L’erreur était plutôt de l’avoir dit à mes parents, dans le cas présent. Je sens bien qu’elle se raccroche à ça, ma mère. Avec le fait que je n’aie pas répondu à sa question, parmi de nombreuses autres du même acabit : « pour vous c’est inenvisageable de coucher avec un garçon ? », alors que ma copine a répondu du tac au tac.
Bon tout ça finalement c’était encore le contexte. D’ailleurs, bravo à ceux qui sont encore éveillés !
Le point déclencheur c’est maintenant. Ta dam Je sais depuis plusieurs mois que je veux descendre chez mes parents une grosse semaine au mois de mars. C’est le festival du cinéma a Alès, et je ne le manque jamais. Au départ, j’ai dis a mes parents que je venais seule, ce qui était prévu. Mais ma copine étant en vacances, on s’est dis qu’elle pourrait venir aussi.
J’ai donc pris mon courage à deux mains et appelé mes parents hier soir. J’appelle essentiellement pour demander s’il est possible, qu’on dorme dans ma même chambre, ma copine et moi. La réponse est : « on est pas d’accord ». Ce a quoi je réponds que « quand ma grande sœur est venue pour la 1er fois avec son copain, ils ont eu droit a une chambre commune avec un grand lit ». Là je les entends dire, même s’il je le soupçonnais, « ça avait déjà demandé beaucoup de réflexion ». Et oui, des parents qui reçoivent des petits amis de leur fille et envisage de les faire dormir dans des lits séparés, ça existe encore ! Je précise que ma sœur avait 20 ans et son copain 23.
Pour revenir à la conversation téléphonique, ma mère me dit qu’elle m’aime, que le but n’est pas qu’on s’éloigne, qu’ils ont fait beaucoup d’efforts, qu’il faut qu’on soit chacun respectueux de l’autre, qu’ils ont fixé une limite (chambre séparée) mais que ce n’est pas une interdiction bête, etc.… je sens quasiment une invitation à transgresser l’interdit : « nous on a bonne conscience on a fixé un interdit, on est cohérents avec nos valeurs morales d’éduction »
Tout ça agrémenté de « ca nous ferait plaisir de la voir, mais peut être pas toute la semaine on veut pouvoir parler avec toi, mais on l’aime bien … »
Je me souviens pas trop de toute la conversation, mais c’est à priori le plus important. Je les ai quittés en disant qu’on allait réfléchir.
Je vous expose les solutions que j’ai envisagées :
1- On va chez eux et , selon leur désir, on dort dans des chambres séparées : impensable, ils peuvent mettre les règles à la con qu’ils veulent chez eux, mais je ne rentrerai pas dans ce jeu où ils font semblant qu’ils acceptent. Je rappelle que ça les a pas dérangé de venir 4 jours chez nous.
2- Je vais seule chez eux : je me plie quasiment plus à leur volonté. En plus de ça, je vais encore devoir subir des soirées discutes les rares fois où je ne serai pas de sortie au festival.
3- On va toutes les deux à Alès mais on ne dort pas chez eux : c’est ce qui me paraît le plus explicite vis à vis de mes parents. Mais ca gêne ma copine de dormir chez des connaissances à moi (on ne peut pas se payer l’hôtel toute la semaine, quand même), dans le sens où elle les connaît pas et en plus comme la plupart connaît mes parents ca risque de les mettre en porte-à-faux.
4- Je descends toute seule à Alès et je loge chez des connaissances à moi : finalement c’est ce qui me paraît le plus faisable. Il faut juste que j’explique à cette connaissance pourquoi je ne vais pas chez mes parents.
5- On les emmerde
6- on eur explique notre point de vue, et on leur met un ultimatum
Pour conclure, est ce que vous avez un avis sur la question ? Ma plus grosse interrogation c’est est ce que je suis trop impatiente ? ca fait 10 mois que je leur ai fait mon CO, c’est peut être trop tôt pour s’affronter comme ça. D’un autre côté je ne vois pas ce qui pourrait les faire évoluer plus si je reste gentille, juste laisser passer le temps. Jusqu’à quand ?
Merci à toutes et tous de votre attention. Bonne nuit
Alors, déjà pour ceux qui voudraient connaître le contexte et/ou le début de l’histoire, c’est ici : http://www.et-alors.net/forum/setopic_7033-.html
Les nouveautés, c’est que j’ai présenté ma copine à mes parents au mois de juillet. Ca ne s’est pas vraiment mal passé, mais rien de génial non plus. 3 mois après mon CO, ca ne me paraît pas non plus très étonnant.
A la Toussaint mes parents sont venus passer quelques jours chez nous. C’est plutôt une avancée dirait-on : ils acceptent de nous voir chez nous ca semble une forme de reconnaissance. Mais on a quand même droit à une soirée « discussion » qui ressemble fort, de mon point de vue, à celle qu’on avait pu avoir au mois de juillet. Ces genres d’interrogatoires ont le don de m’horripiler.
Je sais que c’est normal que les parents aient des interrogations et qu’il vaut mieux y répondre si on veut faire avancer le schmilblick. Mais la forme de ces discussions (très solennelles, je ne sais pas trop comment décrire, mais j’imagine que vous y avez sans doute eu droit aussi) me met très mal à l’aise, j’ai l’impression qu’on me somme de m’expliquer, qu’ils ont droit à des explications, pour comprendre, pour « avancer » comme ils disent. Seulement il me semble que ça ne fait rien avancer, et je ressors de cette soirée aussi frustrée que quand je les avais quittés en juillet.
Depuis mon mot d’ordre c’était « il faut leur laisser du temps, ils disent qu’ils avancent, on verra bien ». En effet quand je téléphone, ils me demandent des nouvelles de ma copine, ils me disent qu’ils l’aiment bien, que ca leur a fait plaisir de nous avoir vu chez nous, etc.…
Au passage, je me souviens plus si c’était lors d’une de ces deux grandes discussions ou une autre fois où je les ai vus seule, ma mère a réussi à me glisser qu’elle aimerait me parler de certains sujets seule, c’est à dire sans ma copine, et qu’elle craignait que ma copine m’ait influencée dans mon « choix ». J’ai beau lui expliquer que je ne savais pas qu’elle était lesbienne avant de vouloir sortir avec elle, ça n’a pas l’air de suffire.
Il faut dire aussi que j’ai commis l’erreur de sortir avec un mec avant de connaitre ma copine. L’erreur était plutôt de l’avoir dit à mes parents, dans le cas présent. Je sens bien qu’elle se raccroche à ça, ma mère. Avec le fait que je n’aie pas répondu à sa question, parmi de nombreuses autres du même acabit : « pour vous c’est inenvisageable de coucher avec un garçon ? », alors que ma copine a répondu du tac au tac.
Bon tout ça finalement c’était encore le contexte. D’ailleurs, bravo à ceux qui sont encore éveillés !
Le point déclencheur c’est maintenant. Ta dam Je sais depuis plusieurs mois que je veux descendre chez mes parents une grosse semaine au mois de mars. C’est le festival du cinéma a Alès, et je ne le manque jamais. Au départ, j’ai dis a mes parents que je venais seule, ce qui était prévu. Mais ma copine étant en vacances, on s’est dis qu’elle pourrait venir aussi.
J’ai donc pris mon courage à deux mains et appelé mes parents hier soir. J’appelle essentiellement pour demander s’il est possible, qu’on dorme dans ma même chambre, ma copine et moi. La réponse est : « on est pas d’accord ». Ce a quoi je réponds que « quand ma grande sœur est venue pour la 1er fois avec son copain, ils ont eu droit a une chambre commune avec un grand lit ». Là je les entends dire, même s’il je le soupçonnais, « ça avait déjà demandé beaucoup de réflexion ». Et oui, des parents qui reçoivent des petits amis de leur fille et envisage de les faire dormir dans des lits séparés, ça existe encore ! Je précise que ma sœur avait 20 ans et son copain 23.
Pour revenir à la conversation téléphonique, ma mère me dit qu’elle m’aime, que le but n’est pas qu’on s’éloigne, qu’ils ont fait beaucoup d’efforts, qu’il faut qu’on soit chacun respectueux de l’autre, qu’ils ont fixé une limite (chambre séparée) mais que ce n’est pas une interdiction bête, etc.… je sens quasiment une invitation à transgresser l’interdit : « nous on a bonne conscience on a fixé un interdit, on est cohérents avec nos valeurs morales d’éduction »
Tout ça agrémenté de « ca nous ferait plaisir de la voir, mais peut être pas toute la semaine on veut pouvoir parler avec toi, mais on l’aime bien … »
Je me souviens pas trop de toute la conversation, mais c’est à priori le plus important. Je les ai quittés en disant qu’on allait réfléchir.
Je vous expose les solutions que j’ai envisagées :
1- On va chez eux et , selon leur désir, on dort dans des chambres séparées : impensable, ils peuvent mettre les règles à la con qu’ils veulent chez eux, mais je ne rentrerai pas dans ce jeu où ils font semblant qu’ils acceptent. Je rappelle que ça les a pas dérangé de venir 4 jours chez nous.
2- Je vais seule chez eux : je me plie quasiment plus à leur volonté. En plus de ça, je vais encore devoir subir des soirées discutes les rares fois où je ne serai pas de sortie au festival.
3- On va toutes les deux à Alès mais on ne dort pas chez eux : c’est ce qui me paraît le plus explicite vis à vis de mes parents. Mais ca gêne ma copine de dormir chez des connaissances à moi (on ne peut pas se payer l’hôtel toute la semaine, quand même), dans le sens où elle les connaît pas et en plus comme la plupart connaît mes parents ca risque de les mettre en porte-à-faux.
4- Je descends toute seule à Alès et je loge chez des connaissances à moi : finalement c’est ce qui me paraît le plus faisable. Il faut juste que j’explique à cette connaissance pourquoi je ne vais pas chez mes parents.
5- On les emmerde
6- on eur explique notre point de vue, et on leur met un ultimatum
Pour conclure, est ce que vous avez un avis sur la question ? Ma plus grosse interrogation c’est est ce que je suis trop impatiente ? ca fait 10 mois que je leur ai fait mon CO, c’est peut être trop tôt pour s’affronter comme ça. D’un autre côté je ne vois pas ce qui pourrait les faire évoluer plus si je reste gentille, juste laisser passer le temps. Jusqu’à quand ?
Merci à toutes et tous de votre attention. Bonne nuit