Insultes et agressions homophobes

Homophobie,lesbophobie, biphobie, transphobie, sexisme et autres joyeusetés...
zphyr
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Re: promenade du matin

Message par zphyr »

Bon, te voilà bien épaulée. Bon courage, ça va être éprouvant ! :copain:
Otter~
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Re: promenade du matin

Message par Otter~ »

OFF-Topic :
Un bon coup de pelle dans la gueule la prochaine fois que tu le vois, ça peut être salvateur, aussi. :mrgreen:
popy
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Re: promenade du matin

Message par popy »

Oui, j'espère que cet abruti va enfin recevoir son compte !
Des bises.
spécimen
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Re: promenade du matin

Message par spécimen »

Et bien...
:gentil: :copain: :biz:

Moi, je t'adresse tout mon soutien et mes félicitations les plus respectueuses pour la façon dont tu gères à bras le corps cette situation. Beaucoup auraient lâché l'affaire (et moi le premier sans nul doute), alors que c'est comme toi qu'il faut réagir pour bousculer les choses :gentil:
Faudrait faire une sorte de "guide", une sorte de "check-list" à suivre concernant les démarches à entreprendre dans le cas d'une telle agression physique. Le but étant d'être certain de faire les choses suffisamment carrées de façon à aller jusqu'au bout de la procédure pour ne pas que le dossier ne se termine "sans suite"...

Encore chapeau, belle ! :copain:
La Noiraude
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Re: promenade du matin

Message par La Noiraude »

J'ai reçu un petit MP me demandant des nouvelles sur les suites de mon agression, du coup je poste ici, parce qu'au fond je trouve qu'il en ressort tout de même des choses positives, et du coup je me dis que c'est bon de le faire savoir !

Je n'ai toujours pas été convoquée par le commissariat pour la confrontation. Si l'affaire était classée sans suite, je me demande si je n'irai pas au civil juste pour le faire chier, pour qu'il sache que je ne vais pas baisser la tête et la fermer comme une malpropre. En même temps ça va me demander du temps et de l'énergie, est-ce que j'ai vraiment envie de lui en consacrer ? J'en sais rien pour le moment, donc j'attends.

En revanche j'ai reçu tout plein de soutien de voisins/voisines, dont certains que je ne connaissais qu'à peine de vue, et qui se sont présentés en me disant qu'ils avaient eu vent de cette agression, et que même s'ils connaissaient M; machin, ils ne cautionnaient absolument pas son comportement, qu'ils n'en revenaient pas qu'ils s'en soit pris à moi (avec tout plein de vil flatterie, vous si souriante / si gentille (ça c'est la mémé qui avait une voiture qu'elle pensait en panne et pour laquelle j'ai mis mes mains dans son moteur histoire de l'aider) / aimable / respectueuse (ça c'est parce que moi je ramasse les déjections de mon chien, les gens sont sensibles à ce genre de trucs !); certains ayant ajouté "il faut vraiment être con pour aller s'arrêter à la vie privée des gens et les juger pour ça" (non connaissance flagrante de la réalité, mais on va pas leur en vouloir pour ça !). J'ai eu 4 propositions de déclaration sur l'honneur (autant des jeunes que des vieux) pour venir témoigner en ma faveur si nécessaire (totalement inutile hélsa, puisque pas de témoins visuels de ce qui s'est passé, mais tellement généreux au fond), et franchement, sur le principe ça fait vraiment chaud au coeur. Alors certes je suis en périphérie d'Epinay sur seine, pas en plein centre, mais ces gens qui se sont manifestés, et mon agresseur lui-même vivent en cité, même si c'est loin d'en être une comme celles qui font la une des JT régulièrement ; et du coup je me dis que peut-être tout n'est pas perdu, et qu'on peut encore dans notre société espérer des avancées ; parce que finalement de toute cette histoire je retiens ces personnes, tous âges et tous horizons confondus, complètement étrangers à la base à la "cause gay", et qui ont su prendre ouvertement partie pour ce qu'il leur semblait juste plutôt que pour un mec qu'ils côtoient depuis des années. Du coup les jours qui ont suivis j'avoue que j'ai flippé au moment de sortir de chez moi,ce qui n'est plus le cas maintenant, et que là maintenant, allez je ne dirai pas que je suis contente que cela soit arrivé, mais qu'en même temps je suis contente des suites, parce que non seulement ça n'a pas généré d'hostilités particulières (j'avoue qu'à un moment j'ai eu peur de me voir jeter la pierre pour avoir osé l'ouvrir et ainsi faire envoyer un sale vieux mec malade en garde à vue), mais ça tout de même généré quelque chose de positif dirais-je, au lieu de l'indifférence à laquelle, au mieux, j'aurais pu m'attendre...
Constance Petersen
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Re: promenade du matin

Message par Constance Petersen »

Cool, la Noiraude est maintenant devenue la star de son quartier ! Méfie toi, ils vont bientôt t'embaucher pour Intervilles ou le jury du concours Miss Epinay sur Seine... ;)

(Constance, bon je plaisante, mais c'est quand même pas drôle à la base).
Tempérance
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Re: promenade du matin

Message par Tempérance »

Ne jamais désespérer du genre humain ! :lol:

Bon, je le fais souvent :s mais je me soigne et depuis que je suis sur le forum, j'apprends de plus en plus à relativiser et je suis bien contente de lire de si heureuses retombées suite à ton agression La Noiraude :gentil: :copain:

Un grand merci à toi de nous dire les suites ici, les bonnes nouvelles, ça compte tout autant sinon plus, en fait, le soutien et l'engagement envers nos voisins (et dans plein d'autres circonstances) ce n'est pas ce genre d'infos que l'on relate au journal tv mais c'est surement ce qui se passe le plus souvent dans la vraie vie :D
spécimen
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Re: promenade du matin

Message par spécimen »

Et bien La Noiraude :copain:
Comme quoi finalement, le monde n'est pas si perdu. Il y a des gens bien, et ça fait chaud au cœur de lire ce dénouement pour la partie voisinage.
Merci d'avoir partagé :gentil:
zphyr
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Re: promenade du matin

Message par zphyr »

:amour: Oui, mais bon, c'est pas si extraordinaire que ça la sympathie de ces gens quand on te connaît un petit peu... C'est juste mérité !
Lolo
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Témoignage d'une scène de haine ordinaire

Message par Lolo »

Hier soir, j'ai passé la soirée chez un ami gay qui n'allait pas bien depuis la veille. Il avait manifestement besoin de parler, de ne pas rester seul à la maison...

Je précise que cet ami est donc gay, en couple gay heureux depuis plusieurs années. Il est assistant maternel, en zone rurale, et il annonce la couleur aux parents qui font appel à ses services pour lui confier leurs enfants.

Il y a quelques semaines, ils ont changé de logis et se sont retrouvé dans un hameau caractérisé comme souvent par la présence d'une famille particulièrement désagréable avec son entourage (ils ne supportent rien, absolument rien, mais se permettent tout ce qui est défendu chez les autres - un grand classique du voisinage...)

Il y a deux jours, donc, il a eu le toupet de demander gentiment à sa voisine de crier moins fort car il avait un bébé qui faisait sa sieste (elle était devenu hystérique à l'encontre d'un de ses enfants qui avait eu l'idée saugrenue de fermer la porte de la voiture trop tôt). La voisine de rétorquer dignement "Ta gueule espèce de gros connard" (en employant les termes désormais en vigueur par les plus hautes autorités de notre grand pays, et ce malgré une évidence : mon ami n'est pas gros.). Bien entendu, sur le coup, en bon latin, mon ami a réagit sur le même registre, et de fait, le mari de la madame est sorti en rajouter une couche "vous êtes des morveux, des sales petits pédés" (oui, ces personnes sont âgées, mais seulement dans la tête, d'où l'emploi du terme "morveux" pour insister sur la différence d'âge et donc la grande sagesse qui les habite), "si vous vous baladez avec les enfants, regardez bien derrière vous". Sur ce mon ami a coupé court à la conversation, est rentré, et a fermé la baie vitrée. Drapé de toute sa dignité, le voisin a alors marqué son territoire en coupant la corde du parasol, corde qui était attachée à sa clôture, et jeté quelques pots de fleurs vides en plastiques qui étaient injustement accrochés à sa limite de propriété.

Mon ami qui était seul au moment des faits a très mal dormi; le lendemain, il est allé voir la gendarmerie, en leur demandant de ne pas intervenir tout de suite pour ne pas ajouter d'huile sur le feu (il n'a pas encore porté plainte). Dans la journée qui a suivi, il avait décidé de déménager, son propriétaire lui a proposé de réduire le préavis, l'agente immobilière lui a promis de les aider à trouver rapidement (pas évident ces temps-ci par chez moi). Hier soir, je suis passé le voir, les parents d'un des petits enfants gardés sont passés récupérer leur bambin, et un autre voisin a été convié pour discuter. Mon ami a annoncé les évènements aux parents du petit (pas du genre à se laisser impressionner, ils travaillent tous les deux en milieu carcéral), et bien entendu le stress de mon ami a encore grimpé d'un cran lorsque le père du petit est aller voir directement le voisin pour lui demander des explications au sujet de la menace voilée qu'il avait proféré à l'égard de son enfant. A son retour, discussions, bières, coups de fils d'autres amis, ont fini par résorber en partie l'envie de déménager si vite à cause de ces voisins. Mais il n'en mène pas large quand même : il vit à côté de ces gens à temps plein puisqu'il travaille à domicile. C'est un climat pesant.

Bref, pas encore de morale à cette mésaventure, si ce n'est que quelques constatations :
La gendarmerie a très bien réagit, l'interlocutrice qu'il est allé voir lui a laissé son numéro direct en cas de besoin,
Les parents d'un des enfants gardé ont su rassurer et ont géré en partie le problème en expliquant de façon équivoque aux voisins indélicats qu'il allaient devoir revoir leur comportement,
D'autres voisins ont réaffirmé leur soutien, regrettant avec humour de ne pas avoir encore eu le temps de prendre l'apéro avec mon ami nouvellement installé,
Le propriétaire était tout gêné d'apprendre qu'il y avait des problèmes avec cette famille,
La responsable de l'agence immobilière était prête à se plier en 4 pour rendre service (elle offre les frais d'agence si déménagement il doit y avoir)

C'était juste un petit témoignage : en un peu plus d'un an de vie gay assumée, c'était la première fois que j'étais confronté presque directement à de l'homophobie. J'ai été globalement assez rassuré de constater que dans leur écrasante majorité, la communauté alentour était consternée par l'attitude des ces voisins. Pas une consternation de soutien moral, mais une vraie consternation devant l'anachronisme de la situation. A leurs yeux, l'homophobie n'est même plus une idéologie, c'est le passé. Dans leur esprit, là, c'était surtout des propos révélateurs d'une connerie ordinaire, une énormité supplémentaire vomie par ces voisins décidément associables envers tout le voisinage.

Je m'explique peut-être maladroitement : j'essaie juste de témoigner ici qu'aujourd'hui, dans nos campagnes, l'homosexualité est devenue si banale qu'elle n'alimente même plus les commérages. Je retiens cette vision positive de cet incident.
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