Alors moi je veux bien participer à la discussion, s'il y en a une, mais je vous préviens : je joue le rôle du béotien, et je l'assume. Ne m'en veuillez pas si je dis des bêtises, si je vous choque, ou si on n'est pas d'accord (ces trois hypothèses n'étant pas équivalentes).Silver a écrit :Les deux mon général, je trouvais que la discrimination entre la communauté LGBT et les troubles évoqués et sensiblement identique. Les gens jugent sans connaître, sans creuser, des fois juste une parole, un geste est suffisant pour que les idées reçues aille bon train.Ma'iitsoh a écrit :Salutations !
Je ne comprends pas trop le but de ce topic. Tu veux plutôt débattre ? Plutôt récolter des témoignages ?
Moi, à première vue, je ne suis pas d'accord avec le parallèle que tu fais sur la question des discriminations. Le truc, c'est que dans la vie courante, avec des personnes LGBT, il n'y a aucun problème spécifique. Je suis attiré par des mecs, mais ça ne change pas grand-chose à ma manière de me comporter avec mes ami-e-s, avec mes collègues, avec des inconnu-e-s, etc. Les gens ne sont d'ailleurs pas obligés de le savoir. J'ai l'impression qu'avec un peu de bonne volonté de la part des autres, ma "différence" est absorbable sans aucun problème dans le cadre social. Si j'étais discriminé au travail, par exemple, ce serait clairement à cause d'un préjugé idiot. Concrètement, mon homosexualité ne change rien à mes qualités professionnelles. Dans la vie courante, pour la plupart des gens, il est parfaitement possible d'en faire abstraction.
Inversement, les autistes aspergers, et sans doute les gens appartenant aux autres catégories que tu énumères, ONT bel et bien des caractéristiques cognitives qui modifient leurs interactions sociales. Alors on peut toujours avoir des débats infinis pour savoir si le handicap dont souffre les autistes est "naturel" ou "culturel", etc., n'empêche qu'à l'échelle où se manifestent les discriminations (embauche, par exemple), eh bien, pour pas mal d'emplois, être autiste ou pas (et si oui, à quel degré, etc.) est EFFECTIVEMENT une question importante.
Donc déjà, non, je pense que ça n'est pas pareil d'être dans un cas discriminé-e pour des raisons essentiellement arbitraires, relevant du préjugé, et dans l'autre cas d'être discriminé-e parce qu'on a en effet des caractéristiques cognitives qui font qu'on a des difficultés d'adaptation sociale.
Par "pas pareil", je ne veux pas forcément dire "moins grave" ou "plus grave", et je ne remets pas en cause la souffrance des personnes concernées. Simplement, je n'ai pas l'impression que ce soient les mêmes mécanismes à l'oeuvre dans ces différentes formes de discrimination, et que le parallèle me semble trop rapide.