IL va être question d'homophobie bien sur, de religion, de comportement paternel... et qui en découle: de questions.
Donc, le cadre.
A 13h ce samedi, mon père m'envoi un mail, que je ne puis lire étant... à l'ombre de grands arbres dans un certain parc du coté de SevresBabylone.
Je ne le lis que dimanche matin, tôt, ou tard, bref, de retour de concert.
Quelques passages:
Gay pride : polémique à Biarritz entre l’évêque et le maire
26 juin 2009
Le 20 juin, s’est tenu à Biarritz une Gay Pride 2009. Mgr Aillet, évêque de Bayonne Lescar et Oloron a réagi officiellement et fait part au maire, Didier Borotra, de son indignation à l’annonce de cet événement hébergeant des provocations blasphématoires ouvertement anticatholiques.
[...]
Le prélat invite clairement au respect du droit, de la liberté religieuse et de la dignité de la personne humaine, en particulier celle des enfants, et des personnes homosexuelles elles-mêmes dont les revendications réelles ne peuvent se reconnaître dans l’étalage de la « licence sexuelle » :
« Je n’ose imaginer la réaction des musulmans et des juifs si les symboles de leurs traditions religieuses étaient récupérés de la sorte…
Les revendications tapageuses de groupes pour la plupart étrangers à la ville de Biarritz ne représentent pas, et de loin, la conviction profonde qui anime les personnes homosexuelles. Il suffit de lire tel ou tel témoignage pour comprendre à quel point celles-ci sont en souffrance.
Outre le fait que la jeunesse, particulièrement les enfants, n’a pas besoin de voir affichées des revendications aussi agressives, une telle licence sexuelle exposée sur la voie publique ne peut avoir que des effets négatifs sur la moralité sociale et le bon sens de la majorité de nos concitoyens. »
Piqué au vif, Didier Borotra a répondu dans une lettre aux propos extrêmement violents, à peine respectueux, et totalement décalés. Membre du MoDem, le maire de Biarritz avoue « avoir eu honte », mais… sans repentir :
« Monseigneur,
Je ne peux vous cacher que j’ai eu honte à la lecture de votre lettre du 18 juin. De toute évidence, vous ignorez les lois de la République. C’est dommage. En tant qu’homme politique, je ne me mêle jamais des affaires de l’Eglise et je vous conseille d’en faire autant, concernant les affaires de la Mairie. Pour le reste, nous n’avons pas la même conception de la liberté, notamment d’expression et de manifestation. Il s’agit pourtant d’un droit élémentaire dans tous les pays démocratiques. »
Le décryptage de Christian Vanneste
La conception de la liberté dont le premier magistrat de la ville s’estime le protecteur n’est en effet certainement pas la même que celle de l’évêque qui s’en tenait à la protection des plus faibles. Le député Christian Vanneste (UMP) — qui s’y connaît en matière de liberté d’expression — a vu dans cette affaire un témoignage typique de l’inversion des valeurs de notre société :
« L’échange récent entre l’évêque de Bayonne et le maire de Biarritz est révélateur de l’inversion des valeurs qui se développe dans notre pays autrefois réputé pour son intelligence.
Un défilé déploie publiquement la publicité d’un comportement qui, à l’évidence, appartient à l’ordre du privé et de l’intime. Des hommes déguisés en religieuses tournent en dérision des symboles catholiques, et à travers eux les croyances et le dévouement de celles qui portent cet habit.
L’évêque catholique exprime sa réprobation. Il fait remarquer que la manifestation est une offense à l’Église et à ses fidèles, qu’elle ne serait pas tolérée si elle portait atteinte à d’autres religions, et enfin qu’elle prône des revendications contraires à la moralité. Par ailleurs, l’évêque rappelle qu’au-delà de l’exubérante gay pride, il y a des personnes homosexuelles dont la dignité et la souffrance doivent être reconnues. En somme, l’évêque, qui ne représente jamais que la première religion du monde et celle dont l’histoire est indissociable de celle de notre pays, est parfaitement dans son rôle. Il défend publiquement le point de vue d’une religion qui appartient au moins à notre culture et est théoriquement protégée au sein d’une République laïque, c’est-à-dire neutre et respectueuse.
[....]
L’évêque s’est exprimé et a défendu publiquement l’Église et ses croyances. Il n’a pas demandé d’interdiction, mais suscité la réflexion. Le maire lui dénie ce droit à l’expression et prétend interdire à l’Église de se préoccuper des manifestations qui ont lieu dans une commune à la vie de laquelle elle participe. Qui n’est pas dans son rôle ? Qui porte atteinte à la liberté d’expression ? M. Borotra donne inconsciemment un bel exemple de la pensée unique : c’est sans doute en raison de la liberté qu’il prétend interdire à l’évêque de s’exprimer.
En tant que catholique, je suis assez fier de la lettre mesurée de l’évêque. En tant que politique, j’ai effectivement honte de la réponse du maire qui témoigne d’une ignorance et d’une complaisance à la mode également coupables. »
Bernard Antony, président de l’AGRIF, communique :
Plainte pour détournement de fonds publics au profit du groupe grotesque se dénommant « Les sœurs de la perpétuelle indulgence – couvent de Paname » par le Conseil Régional d’Ile-de-France et la Mairie de Paris. Le Conseil Régional d’Ile-de-France s’apprête à voter ce jeudi une subvention de 23 000 € à l’organisation dite « les sœurs de la perpétuelle indulgence » qui utilise par dérision anti-chrétienne l’image et l'habit des religieuses catholiques. [...] Les « sœurs » en question qui se promènent dans les gay-pride, ou manifestations dites de « la sainte capote », généralement habillées par devant et dénudées par derrière, ne se préoccupent évidemment pas de recherche médicale ni de subventions sans discrimination aux malades. Bien au contraire, elles agissent pour une banalisation des mœurs qui sont leur affaire mais qui ne vont pas à l’encontre du développement de cette maladie. Subventionner leur association de pitoyable carnaval exhibitionniste, c’est d’abord une injure à toutes les religieuses qui, de par le monde, dans les dispensaires et les hôpitaux se dévouent aux malades dans la discrétion et l’humilité, souvent jusqu’au sacrifice de leur vie . Mais cela constitue évidemment un cynique et intolérable détournement de fonds publics.
[..]
Désolé pour le pavé, mais tout dans ce mail était tellement que voila.
Donc, premièrement: ça fait pas plaisir de recevoir ça de la part de son père sans AUCUNE explication que ces simples copier coller / sorte de revue de presse.
Deuxièment: quel est le message?!! Il savait que je faisait la GP lui ayant dis, alors quoi? !!
il désaprouve et ne sais pas comment me le dire?
Il espère que le peu (!!) de foi ou de conscience catholique qu'il me reste réagisse à ces "infamies" dénoncées?!*
Admirez au passage la prose de ce cher Vanneste.
Oh que je l'aime pas celui là, oh que j'aimerais l'envoyer ad patres...
Merde quoi. Je pensais avoir fini par atteindre une sorte de statut quo avec lui, et le voila qu'il remet le couvert de son homophobie bien pensante.
Parce que ce qui me rend malade là dedans, c'est que "ces gens" ont conscience qu'il y a des "gens qui souffrent" derrière "ces homosexuels folasses".
Et qu'ils se disent que puisqu'ils repsectent la PERSONNE, ils ne sont pas homophobes.
Et bien pas d'accord: moi j'ai mal quand je reçoit/lis ça.