Je répond rapidement (ne faite pas attention à moi, continuez...)
Ce n'est pas une question d'encaisser les insultes ou non. C'est simplement que c'est du fait qu'on laisse des insultes tels que "PD, tafioles,..." qui contribue à faire évoluer les gens avec de l'homophobie latente, des clichés à la pelle etc.
Vouloir mettre fin aux insultes du genre c'est vouloir couper l'herbe sous le pied à bien des comportements homophobes actuels et futur
Mais non, car se faire insulter renvoi à questionnement, (suis-je ce qu'il dit croire que je suis ou suis-je qui je suis...et deviens ?) à débat avec soi ou l'autre donc à communication dans tous les cas et à tirer enseignement c'est toujours mieux que les coups, la violence ! (Ayant connu, testé les deux crois-moi je nuance...) !
Alors tu me répondra peut-être et tu auras raison que c'est un peu comme "entre la peste et le choléra que choisir...?" Oui, mais à l'ombre de mon expérience toute humble et relative et même quand cela parait insoluble, impensable je reste perduadée que même si cela doit prendre le temps qu'il faut mais que c'est possible...
Discuter comme nous le faisons, de manière houleuse, difficile, pénible, ironique jouissive, ou au raz des paquerettes,...
même ne serait-ce que pour faire changer de point de vu 1 seul d'entre nous acteur ou simple lecteur, ça vaut le coup !
Ensuite... Je ne dis pas que l'insulte c'est bien, que l'homophobe à raison, je ne suis pas là pour justifié, mais donner un avis, et faire au mieux réfléchir, sur le fait il a ses raisons mais c'est celles là qui m'interresse, car l'insulter ou le rejetter dans un sens ou l'autre n'arrangera rien, ne fera rien avancer ! Et finalement nous rendrait tout aussi "c..." que ce qu'il à l'air lui ? Il nous revoit à notre propre apparente "impuissance".
Enfin, je pense que simplement supprimer les insultes ne changera pas grand chose, faire revenir le respect de soi et de l'autre toute sorte confondu sera bien plus utile ( et ça rend les choses tellement plus viable) à mon sens, c'est plus gros, chiant, plus difficile, plus long et un peu comme faute de combattants la guerre s'arrête, faute de choc émotionnel, de pollution ou comportements toxiques diverses le cancer s'arrêterait... Le terme de respect ne désigne pas un sentiment psychologique ou affectif mais plutôt un sentiment rationnel, et moral intime. C'est quelque chose d'assez abstrait je sais, pour beaucoup. Par exemple, même si votre père alcoolique et violent en gestes, en paroles, vous répugne, si vous le haïssez, etc. (sentiments d'ordre affectif, des pulsions, en somme) ou s'il vous a abandonné, vous devez le respecter car c'est un être humain (ce n'est qu'un être humain avec ses forces et ses faiblesses...). Mais c'est évidemment quelque chose de très difficile… Il est toujours associé en ce sens à la notion de personne, à la dignité (l'homme a une valeur, pas un prix). On respecte souvent quelqu'un parce qu'on en a peur, parce qu'il nous domine, donc par intérêt, etc.
Ou parce qu'on le considère comme admirable, et hélas selon le sens commun, on doit respecter celui dont on reconnaît une certaine supériorité et qui possède cette supériorité depuis quelques siècles (notamment sous influence dogmatique...) les hommes, pas les garçons, pas les filles ou femmes, pas les faibles, les anormaux,... uniquement "les hommes, les vrais, les poilus, les musclés..." comme dirait certains, tout ce qui n'est pas homme de ce type idéalisé (à la mode du moment ou passée) n'est rien ! De la découle tous les discriminations vis à vis de tout ce trouve automatiquement infériorisé... Or un peu comme la famille idéale n'existe pas l'homme/humain idéal, pur, parfait non plus... Ne devrions nous pas apprendre à respecter non plus cette image virtuelle divine ou supérieure mais tout ce qui existe réellement nous-même, les autres et même les c... ou les "folles" c'est franchement le minimum qu'on puisse faire !