Ce qui m’interroge, c’est l’origine de l’homophobie actuelle.
Comment faire court sur un tel questionnement ?
...Banzai !
Concernant l'origine ou plus exactement un bonne part de l'origine de l'homophobie... Je t'..., vous, invite à lire "La Méthaphysique des sexes" de S. Agacinski ainsi que "L'Invention de la culture hétérosexuelle" de LG. Tin. Cela devrait répondre à bon nombre de vos questions enfin je vous le souhaite...
Perso, je reconsidére déjà le fait que l'homosexualité existe depuis bien plus longtemps que l'humain (anthropologiquement parlant) au même titre que l'hétérosexualité, leurs origines se confondent dans la nuit des temps, elle est aussi légitime quand aux lois de la nature mais pas quant aux lois des humains visiblement mais rien ne nous oblige à suivre ces dernières toutes à la lettre car elles peuvent et sont souvent erronées, et un biologiste physicien disait, si les bactéries n'avaient pas fait une erreur nous ne serions pas là, nous sommes issus du chaos et nous sommes chaos...
Toutes les sexualités ont donc été comme j'ai pu le constaté décriée par les divers clergés qui contribuèrent fortement ainsi à l'homophobie, parce que le sexe strictement reproductif devait primer selon les époques ! Je constate comme vous surement les dégâts depuis… et possiblement avenir, de telles lois ?
Mais la phobie de son semblable ou de l'inconnu est bien plus profonde et ancienne, par crainte de ce même chaos, au même titre que la peur des dieux, du diable ou autre châtiments supérieur et inexpliqué, de l'invasion, de la contagion, de la mort... donc de disparaître, mais on ignore souvent pourquoi une telle peur et autant de drames puisqu'on nait pour mourir quoi qu'il arrive et sauf erreur ?
Ainsi l'homophobie entre non gay ou gay comme toutes les autres visiblement, ne participe pas d'une peur mais de plusieurs entremêlées... liées à notre Histoire commune ou individuelle. Ce qui expliquerait probablement pourquoi mais non "comment", un gay peut être homophobique, un européen, un africain ou un chinois raciste avec les siens, un juif antisémite, une femme gynéphobe ou misogyne, un homme misandrique... alors que c'est un non-sens pour beaucoup d'entre nous à la base ?
Mais au même titre qu'on peut devoir fuire sa propre famille proche parce qu'elle nous est toxique et dangereuse à vivre quelques fois !
Je constate aussi et avec vous que les clergés ou ordres comme toutes les structures telle la notre propre, offrent un cadre sécurisant, des règles adaptées sur le fil du temps qui évoluent avec les cycles, mais surtout, ils pensent, savent pour et à la place de tous ceux qui ignorent, et chacun alors à remet sa vie, son libre arbitre, ses attentes et illusions entre leurs mains; et alors que reste-il... où sont ils, ces êtres pensants et agissants ? Ne leur restent-il plus qu'a subir ou faire subir ?
Jadis la culture était privatisée moins aujourd'hui, les choses ont-elles changées sur ce point précis, oui, un peu mais aussi lentement que la mer érode la falaise... Manquerait-on de patience ou de curiosité ?
Pour reprendre le propos plus haut et selon moi l'ignorance engendre la peur qui engendre la recherche de sécurité, qui engendre la violence au même titre que le savoir (avoir) engendre une supériorité illusoire, la peur de perdre, ce pouvoir et la violence mais il a violence et violence celle qu'on intériorise et celle qu'on exteriorise, c'est encore et toujours le décalage qui pose problème à la plupart… Quand on perd le privilège de la supériorité, cela veut dire que quelqu'un en hérite, qu'en fera t-il ?
Je vous lis attentivement et je constate que l'homophobie érigée en loi et non en trouble individuel comme toute peur, fut vraisemblablement et aussi en partie inspirée par de nombreux faits divers marquants et comme par ex. l'histoire malheureuse d'un pape du nom de Jean VIII (du 14 décembre 872 au 16 décembre 882). Jean VIII fut jugé comme étant "un pape débauché" et parmi d'autres, il fut jeté plusieurs fois en prison parce qu'il ne s'occupait pas que de ses charges pontificales. Ce pape ouvertement homosexuel, et ce n'était pas rien déjà à cette époque, (et on le voit bien avec les religieux, les politiques, éducateurs, parents… homosexuels aujourd'hui, ça remue l'opinion publique qui juge ou pas, mais condamne, extermine, et oublie encore et toujours; sans chercher à discerner et encourager l'introspection, la compréhension...
On laisse tout en vrac, en dehors de son esprit ainsi on est pas dérangé donc, on intégre pas, on ne change pas... surtout pas...) il connut une fin tragique aux mains des membres de la famille de l'un de ses partenaires qui, trouvant que le poison qu'ils lui avaient administré n'agissait pas assez vite, tout pape qu'il fut, lui fracassèrent le crane a coup de marteau. sic ! Dans de tels exemples, on se demande bien pourquoi tout pape, tout chef politique, de famille se fera un devoir de condamner à disparaitre l'homosexuel et non la loi inadaptée ou à punir la famille meurtrière ?
Un père, une mère de famille qui inculquerait ces peurs (phobie des homo, des serpents, des communistes,...) par son enseignement à son fils, sa fille n'agit pas différemment, d'une personne grippée face à un groupe d'amis... Ils tentent tous de partager ce qu'ils n'ont pas su intégrer, surmonter et refoule; et en face on prend ou pas.
Peuvent-ils s'empêcher de transmettre, reproduire,...? Est-ce génétique et héréditaire, et individuellement ne pouvons nous pas nous protéger, "assumer", nous détacher, discerner, adopter ou refuser, sortir du cadre, constituer notre propre immunité et étudier, penser, vivre par nous même ! Certes la sagesse impliquerait d'affronter cette épreuve et pas forcément de faire référence systématiquement et durablement aux croyances des autres, à leur propre peur et établir nos propres schémas. C'est aussi valable pour la grippe, l'alimentation que la sexualité (pratique plus que réflexe), la masculinité et féminité de chacun, chacun la sienne et sa manière de la gérer quant à ses besoins ou son état. Et pourtant la peur comme la sexualité, c'est bon pour la santé quand c'est bien dosé (adapter à soi-même et respectueux de l'autre) !
Vous l'avez constaté depuis que vous êtes au monde l'humanité comme votre organisme propre d'ailleurs et votre esprit retravaille en permanence ses structures continuellement, elle les révise, les ébranle, les détruit pour mieux reconstruire neuf et propre (personnel), de l'actuel... et ce au contact d'autrui via la communication, les liens formés et défaits...
Néanmoins, on conserve toute sa vie une part de nos vieux schémas... hérités, pourquoi ? Probablement parce que y toucher détruirait trop de chose de nous, ferait trop mal, et forcément c'est effrayant
jusqu'a ce qu'on découvre souvent que c'est réformable ?
Et si les différents ordres ont patiemment et longuement transmis leurs enseignements et de nombreuses peurs irrationnelles, peut-être nous appartient-il aussi de faire de même et de rencontrer aussi les mêmes écueils, je vous renvoi aussi aux articles sur le sujet:
http://www.et-alors.net/articles/imprim ... ennes.html
Les différents ordres se sont imposés quasi tous par la force, la violence, la domination/soumission ou l'effacement du partenaire parce que la sexualité à longtemps été et est encore vécu sur ce mode aussi… Toute pulsion de mort et de vie mêlée qu'elle est initialement, l'amour est bien secondaire… même si omniprésent et sans doute indispensable… Si on veut ne pas aller dans le mur ? Or sur les différentes cartes qui recensent la régression de l'homophobie, on voit qu'elle se tendrait à se faire en partie dans le sens inverse des "lumières" ou progrès en faveur du respect humain et découvertes de territoires (Afrique du sud, Amérique du Nord,… pour finir aproximativement au berceau historique de l'humanité) les plus soumis aux religieux, fermés, intégristes, passéïstes sont souvent les premiers à se révolter contre ces "régimes", et évoluer dans le sens inverse… Plus on comprime plus ça explose et repart comme un élastique vers sa forme fondamentale ou presque... En clair, notre société et c'est plutôt bon signe respire, elle exprime et réprime, elle avance et recule, parfois elle marque une pause, s'élève, puis régresse… et ainsi de suite. Une chose est sûr, on avance mais, aura t-on assez d'essence...?
Je vous invite aussi à lire
http://cannabis.free.fr/medias/expertise.html
Je conclurais en rappellant tout de même, que homophobie est une discrimination au même titre que toutes celles que l'on rencontre ici, ailleurs, nous discriminons et sommes discriminé chaque jour individuellement de par son état, être soi ou tenter d'être un autre, être enfant, adulte, être en bonne santé, malade, être valide, invalide, en robe, en pantalon, nu, de type européen, africain, asiatique, homme, femme, petit, grand, jeune, vieux, de droite, de gauche, centriste, extrémiste, faible, violent, fumeur, non-fumeur, brun, blond,...etc. nous sommes discriminé à longueur de journée plusieurs fois par jour, depuis la naissance, dans le regard, l'attitude ou le propos de chacun même nos plus proches se disant les plus aimants; Chacune des discrination ne peut-être minimisée ou maximisée, elles sont inhérentes à la comparaison et au désir d'exister plus et mieux parfois chronique ou excessif de chacun au milieu des autres !
On peut donc constater que comparer ou se comparer est très souvent autant une source de dévalorisation et de frustration que l'inverse et cela appelle souvent à réagir en conséquence ou pas. Nous avons à mon sens très souvent l’impression que nous devons faire des efforts surnaturels pour se sentir à la hauteur des attentes des autres. Et de là survient parfois le drame de nos existences...: Vouloir nous conformer excessivement et oublier de nous respecter et nous distinguer.
Excellente et chaude soirée à tous...