Je veux vivre avec toi Avoir pour musique le son de ta voix

[Lyanes]

Prenons un niais, en couple durable et sincère et aimant et pleins de projets ... et tout et tout avec un autre niais.
Situation des plus banales, vous en conviendrez!
Ces deux niais décident un jour d'habiter ensemble, parce que, quand même, payer deux loyers alors qu'on est toujours fourré chez l'un/chez l'autre.... voilà quoi. Marre d'engraisser le bailleur libidineux

(ça marche aussi pour les niais qui décident d'acheter un bioutifoul appart avec vu sur le Gange, hein! )

Donc.
J'aimerais débattre avec vous, que vous ayez vécu ou non cette situation, que vous la viviez encore... parce que, quand même, ça m'interroge.

J'ai passé un week end coolos en banlieue chez un pote, en couple avec sa niaise, habitant un T2 trop beau, genre nouvelle résidence château fort, trois digicodes, des caméras pour mater les pisseurs dans les ascenseurs, etc. Le truc de "rêve" quoi, genre cocon douilleux meublé ik$éa/co*nfo/ali*n*éa.

Je lui ai fait une réflexion assassine dont j'ai le secret, du style
" je pourrais pas vivre avec ma niaise dans une truc pareil, je SAIS que c'est la séparation assurée"
Les raisons de ma réflexion sont assez simple: j'ai déjà vécue la chose, je visualise parfaitement le genre de vie recluse en totale fusion les premiers mois, et j'ai des stats à domicile paske c'est mon métier, quand même.

Et ce matin, je le vois au boulot, sans sa bague de fiancé. A pu de copine avec qui ça fait 5 ans qu'il traverse les galères usuelles.
Prémonition? P'têtre.

Aujourd'hui, et la vie ne m'apprend rien, non rien de rien, sans contrefaçon je peux dire : Pas de vie à deux ds un petit appart trooooooooooooop mimi, loooooooooooooin du centre urbain vivant du coin.

D'accord, pas d'accord? A chacun de trouver son tempo?
Allez! un peu de franchise vivre à deux, c'est comment pour vous? La panacée? la fin des haricot? Les raisins de la colère? Le début de la fortune?

[xéxé]

Je suis d'accord avec mestic un couple c'est beaucoup de compromis, car pour moi les personnes évolues avec le temps, elle n'ont pas toujours le même point de vue, les même projets... Et je crois également qu'au bout d'un moment un petit appartement ça peut devenir compliqué à la longue, mais rien empêche de changer d'endroit si nécessaire, ou bien de ce trouver un repère à soi.

Aujourd'hui, et la vie ne m'apprend rien, non rien de rien, sans contrefaçon je peux dire : Pas de vie à deux ds un petit appart trooooooooooooop mimi, loooooooooooooin du centre urbain vivant du coin.

Sa c'est parce que tu aimes les magasins, non?. A mon sens se n'est pas nécessairement une difficulté.

j'ai déjà vécue la chose, je visualise parfaitement le genre de vie recluse en totale fusion les premiers mois, et j'ai des stats à domicile paske c'est mon métier, quand même.

Bon les premières semaines c'est un peu normale, mais il faut très vite oublier cela, car on a toujours besoin d'avoir des relations (euh platonique bien sur) avec d'autres personnes, car sa peut devenir étouffant rapidement ou bien à la longue, tous dépend des couples.

[Dokou]

La vie a 2 ça peut vite devenir le tue l'amour.

Faut des moments a soi. Un petit temps pour faire des choses en individualité. Et puis des amis qui ne soit pas forcément des amis du couple.

Sinon, a qui se confier quand ça va mal?!

Je pense par contre que c'est possible, que c'est meme tres bien et tres réconfortant de retrouver l'amour dans son lit tous les jours.
Il aut juste que cela soit refléchis, que cela soit partagé (je parle de l'envie d'habiter ensemble hein?) et que cela soit équitable.

Le complexe lesbien de toujours vouloir habiter ensemble au bout de 2 semaines, j'aime pas ça. Mais il n'empeche que cela ne doit pas etre un pretexte a rupture non plus.

Donc pour ma part, je dirais "oui, mais..."

[Gina]

Ça fait un peu plus de 4 ans que je suis avec ma copine, et ça va bien faire 2 ans qu'elle refuse coûte que coûte qu'on habite ensemble. Pourtant, on est systématiquement l'une chez l'autre. En deux ans dans la même ville, nous avons passé seulement 2 nuits chacune chez soi. Nous passons des fois des soirées l'une sans l'autre, chacune de notre côté avec nos amis respectifs, nos occupations, et même si on ne rentre pas à la même heure, on rentre au même endroit.

Alors, je ne comprends pas qu'elle refuse toujours qu'on prenne un appartement une bonne fois pour toute, parce que là, c'est des fois galère ! Un exemple à la con : un soir, on a voulu aller faire un jogging, mais comme on était chez elle, je n'avais pas mes affaires de sports. C'est pareil pour la bouffe qui reste dans le frigo, les cours, les fringues, le DVD qu'on veut revoir un soir, les médicaments pour le rhume qui sont chez elle et pas chez moi...

Pour ce qui est des deux loyers, depuis cet été je suis dans un appartement qui appartient à mes parents : c'est un T2 de 50m², avec une cour, il y a de l'espace, donc pour 2 c'est vraiment bien ! Ça veut aussi dire, un tout petit loyer à payer : les charges et les impôts quoi !

Deux ans que c'est non : tous nos couples d'amis ont sauté le pas et ça se passe bien ! Je ne vois pas quels inconvénients il y aurait à ce qu'on vive ensemble elle et moi : dans la pratique, c'est déjà le cas, et tout va bien.

(oui, je sais, on a la vingtaine seulement, mais je ne crois pas que l'âge est en soi vraiment un garant satisfaisant !)

[Billy]

Houlà... Bon, je parle librement parce qu'elle sait ce que j'en pense.

La vie à deux dans le même appartement, c'est le début des emmerdes. En vivant avec moi. Oui, parce qu'avec une autre, c'est jouable. Mais vu comme je suis facile à vivre. Bref.

L'idéal est pour moi que chacune vive dans son appart. A la limite, il peut être dans le même immeuble, sur le même palier, je m'en tape mais chacune sa grotte. Dans le cas ou ce n'est pas possible parce qu'on est pauvre, alors là c'est parti pour les concessions et les prises de bec.
Je dis ça alors que Kro et moi allons emménager dans quelques mois ensemble. Oui, j'ai peur, parce que je me connais. Je sais qu'elle flippe aussi.
Nous vivons actuellement (épisodiquement) à trois la semaine et à deux le week end, dans 42 mètres carrés. Une pièce à vivre : le salon qui nous sert de chambre aussi. Je peux vous dire que pour une ourse comme moi, c'est hardcore. J'ai pas tout le temps envie de parler et de partager (comme dit plus haut par Mestic) et là, je me renferme carrément. Y a pas moyen de tirer quoi que ce soit de moi. DOnc : vive les grands apparts où chacune à son espace perso.

Et puis je pars du principe qu'un couple (tel que le le conçois) ce n'est pas forcément partager le quotidien: les courses, le papier Q, les poils laissés dans la douche après l'épilation... Bref, tout ce qui bouffe le mystère de l'autre. Le couple idéal, est pour moi, celui qui se voit pour partager des vrais moments agréables. Je ne dis pas : chacun pour sa gueule, loin de là ! Mais si on pouvait s'épargner les désagréments du quotidien...

Quand je vois mes parents et la vie qu'ils mènent (toujours amoureux après X années de mariage), ça ne me fait pas envie. Certes ils s'aiment mais ils sont tellement bouffés par les habitudes. Ca me fait terriblement peur.

Je veux avoir mes propres amis, mes moments où je veux rester muette, ne pas écouter, ne pas manger ou me faire un plateau de ouf pour moi toute seule, danser devant la glace, écouter ma zic sans avoir ma douce qui vient taper la discut' à ce moment là (elle est très forte pour ça), sortir je sais pas où sans avoir besoin de me justifier, passer des coups de fil sans entendre "Tu appelais quiiiiiiiiii ?"...

Bref ! Ca fait envie, hein ?
Ceci étant dit, elle est la seule avec qui je suis capable de vivre et la seule avec laquelle j'ai envie.
Vivement notre futur appartement.

Et bien moi, Gina, je comprends ta copine. Elle a son cocon. Elle t'aime, ok, mais elle n'a pas envie de lâcher ce petit endroit rien qu'à elle. Il est à elle quand elle est seule et à vous deux quand t'es là. Mais il y a toujours cette possibilité de se retrouver seule.

[Védra]

Vive mon appart!

[Billy]

Vive mon appart!

Ouais.
M'en parle pas...

[anonymeB]

Je connais une fille qui a fait fort, dans le genre: avec un gars depuis 2 ans, elle habitait Strasbourg, lui Paris. Ils se voyaient une fois toutes les deux semaines.

Il la supplie de venir habituer avec lui à Paris. Elle déménage donc de Strasbourg... et se trouve un appart' pour elle toute seule à Paris. Et qu'est-ce qu'elle fait tout les Week-Ends? Elle revient à Strasbourg.

Gnark ark ark, son gars doit être désespéré.

[Obsidienne]

Je vis avec ma chérie depuis début janvier (en stand by à droite à gauche pour l'instant pour cause de plafond effondré chez moi et fin de coloc pour elle), nous emménageons "officiellement" chez nous le 20 mars. Nous sommes ensembles depuis... début décembre.
C'est la première fois que je vis en couple aussi vite, c'est la première fois que je suis avec quelqu'un beaucoup plus jeune, c'est la première fois que je vis avec quelqu'un avec les deux noms sur le bail...
J'ai une trouille bleue de ce que je suis en train de faire ! Mais j'ai réfléchi et je me suis dit : au fond qu'est ce que je risque ? soit ça marche et tant mieux, soit ça marche pas et... tant pis !
Mais de par mon expérience passée de vie à deux, je sais qu'il est essentiel de préserver sa vie sociale extérieure au couple. Je fais partie de plusieurs associations et j'ai mes propres amis, et c'est indispensable pour moi de faire des choses seules, autant que pour elle.
On a d'autant plus de plaisirs à se retrouver

[Lyanes]

Hantise, hantise.. non, je ne penses pas que ce soit une hantise. Je comprends ce que tu veux dire par "égoïsme", "incapacité à faire des concessions", parce que c'est souvent une réalité! Notre génération n'a pas appris à vivre en collectivité. Le règne de l'enfant roi, unique, c'est une plaie que beaucoup de couple vont devoir panser. Comment vivre à deux quand depuis le ventre de sa mère tout tourne autour de soi?!

La sociologie de la famille avec De Singly en tête, apporte des idées intéressantes et rarement prise en compte dans les débats. Faire fit de l'individualisme omniprésent est une erreur: OUI chacun d'entre nous a le droit d'aspirer à être "soi", oui c'est normal de se soucier de SON développement personnel .. etc .
NB: Les thèses de ce mossieur, ainsi que celles d'Irène Théry dans la même veine, sont très centrées sur les "upper" class, et font abstraction des déterminations sociales. Notamment les comportements liés au genre.
Mais du coup, ça colle plutot bien avec "nos" modèles à nous, homos.
Classes aisées (sur ce forum... ) qui n'avont pas à nous conformer à des rôles sexués.


Je cite le sieur de Singly :

il ne s'agit plus seulement de vivre ensemble mais aussi d'être libres ensemble, donc de trouver l'équilibre entre le maintien d'une vie personnelle et d'une vie conjugale.
L'individualisme peut mener à l'atomisation de la société - chacun se repliant sur soi - si la vie commune, vécue sous le mode de la contrainte, empêche l'épanouissement.

Du coup, c'est là qu'est le noeud de mon problème. Comment vivre la vie à deux autrement que comme une contrainte?

J'ai des éléments de réponses, mestic je partage à 300% ton point de vue: un appart avec au Minimum trois pièces me parait plus que nécessaire. Indispensable.
sollal .. oui ... et non. Un couple c'est aussi les emmerdes, les coups durs, les galères de plombier, les portes claquées avec clef à l'intérieur (speciale kass dédi à la Noiraude
) parce que ça constitue ce que j'appellerai l'Histoire du couple.
Masi ej te rejoins sur la necessité de pouvoir ... vivre sa vie. Toujours dans l'optique de développer son soi.

Gina Ker, je comprends ta nana! dormir ensemble, c'est pas vivre ensemble. Là est toute la différence. Il y a deux univers. Deux mondes. Et les plans galère que tu présente, m'ont fait rire .. C'est ça l'anti routine pour moi !!!

Bon, en vous relisant, je trouve que certaines sont beaucoup trop réductrices dans ce qu'est la vie à deux: ce n'est définitivement pas que dormir ensemble!

OFF-Topic :

xéxé, je suis loiiiiiiiiin d'être une fan des magasins... Mais je suis une fille qui a besoin de Vie autour d'elle, et l'urbanité en est une . Un pote à moi m'a dit un jour, qu'il ne me voyait pas habiter ailleurs qu'en ville. Peuh. et mes rêves de maisons en pierre avec des volets bleus en Bretanie?!!