Votre vision de l'homoparentalité

Les questions d'union, l'installation à deux, les aspects juridiques, les différentes formes d'homoparentalité....
ZouPik
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Message par ZouPik »

C'etait dans le sens qu'il est facile de dire "mais c'est très facile de vivre sans" alors qu'on a justement cette "chose".

Tu as eu ton enfant, donc tu n'as plus ton ventre qui se tord des que tu vois un bébé parce que tu te dis que toi tu en auras jamais, et puis c'est pas non plus facile d'aimer une personne, d'avoir un désir d'enfant à deux mais savoir que non ce n'est pas possible d'avoir un titi bout qui est biologiquement à tous les deux, alors que des dizaines d'heteros tirent un coup dans un coin et paf eux peuvent alors que le bébé n'est pas forcement désirer.
Lexto
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Message par Lexto »

ZouPik a écrit :C'etait dans le sens qu'il est facile de dire "mais c'est très facile de vivre sans" alors qu'on a justement cette "chose".

Tu as eu ton enfant, donc tu n'as plus ton ventre qui se tord des que tu vois un bébé parce que tu te dis que toi tu en auras jamais, et puis c'est pas non plus facile d'aimer une personne, d'avoir un désir d'enfant à deux mais savoir que non ce n'est pas possible d'avoir un titi bout qui est biologiquement à tous les deux, alors que des dizaines d'heteros tirent un coup dans un coin et paf eux peuvent alors que le bébé n'est pas forcement désirer.
Je comprends ce que tu as voulu dire. C'est sans doute vrai mais pour moi c'est comme un leurre... mais je ne voudrais pas entrer dans un autre débat tout aussi intéressant en passant.

Je suis toutafé d'accord avec ta dernière reflexion. Oui ça doit être dur. Oui y'a des putains d'hétéros qui tirent leur coup et font des enfants malheureux alors que deux papa gays ou deux mamans lesbiennes seraient à donf... Mais justement, ça me fait penser. Ne seraient-ils/elles pas à donf parce que justement c'est trop dur d'en avoir ? N'y aurait-il pas autant d'enfants malhereux en banalisant la chose ? :roll: T'y vois c'ki j'veux dire ?

Et oui, mon ventre peut encore se tortiller quand je vois un 'tit bout même si j'en ai une... :roll:
JavaBleue24
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Message par JavaBleue24 »

Ce que je voulais dire en fait, c'est qu'un couple homo n'a pas de raison d'être retenu dans ses décisions pour une raison biologique, compte tenu des possibilités qu'offre la médecine.

Penses-tu vraiment que la privation peut-être tout aussi malsaine? Malsaine pour qui ? Pour le couple ? Et si l'amour est présent malgré l'absence d'enfant ? Et si le couple est entouré d'enfants et s'investit pour ces derniers ? Cela ne veut-il pas dire que des enfants porteront sur eux un regard autre et que le couple pourra aussi transmettre d'une manière différente ?


oui "malsain" n'était peut-être pas le bon terme, d'autant plus qu'on ne peut évidemment pas parler au nom de tous les couples, qui n'auront pas le même ressenti face à une même situation : ici, donc, le fait de vouloir un enfant et de ne pas en avoir. Disons que ça peut être particulièrement difficile à vivre.

Et la question biologique reste quand même primordiale, non? Regarde ces femmes qui rêveraient de concevoir un enfant avec les gènes de leurs deux ovules.
Bien sûr! C'était plutôt du point de vue de l'enfant que je disais ça : est-ce que la manière dont il a été conçu va jouer sur son épanouissement? Je ne pense pas.

mais ce n'est que mon avis, hein :wink: :gentil:
Lexto
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Message par Lexto »

JavaBleue24 a écrit :Ce que je voulais dire en fait, c'est qu'un couple homo n'a pas de raison d'être retenu dans ses décisions pour une raison biologique, compte tenu des possibilités qu'offre la médecine.
Ben c'est là que je tique moi, en fait...

JavaBleue24 a écrit :Bien sûr! C'était plutôt du point de vue de l'enfant que je disais ça : est-ce que la manière dont il a été conçu va jouer sur son épanouissement? Je ne pense pas.
Pareil! Du moment que la communication est en place... Mais bon, y'a qu'à lire le post de mali. C'est pas toujouts aussi simple!
JavaBleue24 a écrit :mais ce n'est que mon avis, hein :wink: :gentil:
Voui Madame! :gentil:
JavaBleue24
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Message par JavaBleue24 »

Mais bon, y'a qu'à lire le post de mali. C'est pas toujouts aussi simple!


Eh non... ça c'est sûr

Ben c'est là que je tique moi, en fait...
Effectivement, c'est ici que nos points de vue divergent... mais bon, étant, je l'avoue, très peu calée sur le sujet, je crois que je ne m'étendrai pas plus loin dans le débat ...

:gentil:
Naelend
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Message par Naelend »

J'opterai pour l'adoption que je sois gay ou hétéro. Je résonne comme pour les refuges d'animaux.

Pourquoi acheter un animal en animalerie alors qu'il y en a plein dans les refuges qui attendent une famille ?

Je sais que certaines personnes n'aiment pas la comparaison animaux humains et non-humains mais dans ce cas c'est un exemple concret pour illustrer ma pensée.

Il y a tant d'enfants dans le monde qui attendent une famille pourquoi en faire un ? (dans mon cas ça ne change rien :P) D'autant plus que l'on peut aimer un enfant qui n'ait pas le notre...

Il est vrai que l'accès à l'adoption est (très) compliqué en France, notamment pour les homos.

Je ne dis pas qu'il ne faut pas faire d'enfant mais je pense que nous devrions essayer plus souvent de nous tourner vers cette solution (surtout avec l'avenir prédit que nous avons).
Indigo
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Message par Indigo »

Frénésie a écrit :Ne seraient-ils/elles pas à donf parce que justement c'est trop dur d'en avoir ? N'y aurait-il pas autant d'enfants malhereux en banalisant la chose ? :roll: T'y vois c'ki j'veux dire ?
Tu es en train de comparer le fait de tirer un coup sans capote avec une demande d'adoption ou une insémination.

Le principe, c'est que si enfant il y a dans un couple homoparental, c'est qu'il est désiré. Ca demande, quoi qu'il en soit, de parler avec le/la partenaire, et de faire une démarche, avec une réflexion derrière. Bien sûr, un bon nombre de couples hétéro font pareil pour le dialogue et la réflexion ( du moins j'espère :roll: ).

Ils sont surtout à donf parce qu'ils ont ce désir d'enfant qui les pousse. Facilité ou pas facilité. Et je ne vois pas en quoi autoriser l'adoption homoparentale rendrait tout ça si "simple". Ca reste une démarche d'adoption, avec les contrôles nécessaires ( encre une fois, du moins je l'espère :roll: ).
Frénésie a écrit :
JavaBleue24 a écrit :Ce que je voulais dire en fait, c'est qu'un couple homo n'a pas de raison d'être retenu dans ses décisions pour une raison biologique, compte tenu des possibilités qu'offre la médecine.
Ben c'est là que je tique moi, en fait...
Tu as fait vacciner ta petite ? Tu l'emmènes chez le médecin quand elle est malade ? Parce que bon, là, tu utilises les possibilités qu'offre la médecine. Et c'est mal, n'est-ce pas ?
Rusalka
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Message par Rusalka »

Le fait que tu aies envisagé d'être mère célib fausse peut-être ta perception du désir d'enfant.
Parce que pour moi, ce désir fait partie intégrante de l'amour du couple, amour qui évolue, voir est "transcendé" (j'y vais un peu fort, je sais, mais c'est pour donner une idée !) par le désir d'enfant et l'amour qui lui est apporté.
Ça vaut aussi pour les couples hétéros qui veulent l'enfant.
Et ça place les multiples formes de vie de couple à égalité ! Parce que, comme cela a été dit plus haut, un couple hétéro stérile a le droit (légal, médical) d'avoir un enfant, soit en adoptant, soit par FIV.

Dans la société patriarcale qui est la nôtre, le mariage est actuellement placé au sommet des droits et facilités sociales (impôts, succession, famille, etc.).
La vision des choses évolue en reconnaissant le concubinage, le partenariat, et en accordant des droits à certaines formes de célibat (quand il y a personne(s) à charge).
Cette évolution concernant aussi les couples homo (heureusement), soit, on la mène jusqu'au bout en reconnaissant l'égalité des couples homos et des couples hétéros pour la famille (puisque tel est le sujet ici), parce que, même non-mariés des hétéros peuvent adopter.
Soit, on change radicalement la société en ne plaçant plus le mariage et la famille au sommet, ce qui aplanirait bien des choses !

Frénésie, ce n'est pas ton "procès" que je fais dans ce constat. C'est, justement, un constat de notre environnement, lequel influe à mon avis beaucoup sur les perceptions de nos contemporains qui ne veulent pas réfléchir.
J'avoue que, par ce constat, je déplace aussi le problème d'une famille homo du simple désir d'enfant, aux problèmes socio-économco-légaux qui sont présents actuellement. Mais c'est parce qu'un désir d'enfant, réfléchi, est, à mon avis, obligé d'en tenir compte (malheureusement).


(j'ai l'impression que ce post est très brouillon, n'hésitez pas à me le signaler!)
Lexto
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Message par Lexto »

OFF-Topic :
Je viens d'écrire un post qui m'a pris du temps et il s'est "perdu" virtuellement... Je répondrai donc plus tard. ça tombe bien car ma pensée va pouvoir s'éclaircir un peu. :wink:
Billy
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Message par Billy »

J'ai une petite fille née d'une grande histoire d'amour avec le père.
Quand j'ai enfin décidé d'assumer qui j'étais, je ne me suis pas posée du tout la question de cette homoparentalité. Lui me mettait la pression. "Tu as intérêt à cacher ça. Ca va être dur pour elle. Le regard des autres sera impardonnable". Je ne voyais pas du tout ce qui pouvait venir perturber mon équilibre et celui de notre fille. Une mère lesbienne ? Ouais ? Et alors...
Et puis le temps passe. J'apporte amour, sécurité, cadre, rire à ma fille, mais je doute de plus en plus. Je doute quant à la réelle stabilité de ma fille. Non pas que je n'en suis plus capable aujour'hui, mais elle grandit et prend conscience des familles qui l'entourent. "Pourquoi Rosalie a un papa et une maman" ? Elle a les deux, puisque qu'on a mis en place la semaine alternée. Mais elle voit déjà la différence. Elle pose de plus en de plus de question du type "Tu te marries quand ?" "En fait, sa conscience éveille la mienne. Je prends la mesure de ce qui nous attend. Des questions qui vont la tarauder, et peut-être la perturber. Surtout si on lui apporte les réponses avant que j'ai le temps de la rassurer sur le sujet.
PAr contre, il est hors de question que je la prenne entre quatre yeux et que je dramatise le contexte :"maman est lesbienne, elle aime les femmes et je vais vivre avec une femme". Elle n' a 5 ans et demi et est suffisamment engluée dans sa bulle...
Bref, je suis pétrie de doutes. Moi qui prenais ça avec beaucoup de légèreté. Non, avec philosophie, je commence à faire comme tous les parents réticents face à l'homoparentalité. Ma fille sera t-elle heureuse avec cette élément non négligeable dans sa vie : une mère lesbienne ? (ET qui va bientôt vivre en couple).
Je sais que certaines personnes avec lesquelles le sujet a déjà été abordé, me diront de nouveau "Ta fille sera bien si tu lui montres que tu es en accord avec ce que tu vis". Ouais. Pour le moment, j'appréhende davantage que je ne relativise.
Aujourd'hui, je me dis que ma réaction quelque peu je m'enfoutiste (je me flagelle. Oh oui, c'est bon !) était plus de l'arrogance qu'une façon délibérément philosophique et réfléchie de voir les choses. En quelque sorte, "Oui, je suis une mère lesbienne et j'emmerde celui que ça chatouille !"

Pour poursuivre sur Frénésie, je ne suis pas d'accord avec toi. Enfin, en demi teinte quoi... Je me mets à la place d'un couple d'amis galérant pour avoir un enfant depuis quelques années. J'ai eu la chance d'avoir une petite puce sans rien demander. La médecine peut les aider à obtenir ce qui leur manque. Un enfant. Yala ! Pourquoi ne pas permettre aux couples qui le souhaintent l'opportuinité d'avoir un enfant ? Sé résigner, se dire que "non, tant pis, je n'aurai pas d'enfant, je dois me faire une raison" est une démarche quasiment impossible à faire pour la plupart. C'est l'acharnement médical ou l'acharnement tout court qui te pose un problème Frénésie ?
Un couple qui tente d'avoir un enfant pour la 5 è fois via la médecine te pose davantage de problème qu'un couple essayant d'adopter depuis 10 ans ?
Si on m'avait dit il y a dix ans que je n'aurais jamais d'enfant, époque où je ne pensais qu'à ça, j'aurais énormément souffert. Et j'aurais, je pense, entrepri toutes sortes de démarches pour avoir un enfant.
L'acharnement est proportionnel au désir.

EDIT : j'ajoute également que niveau éducation, ma copine aura sa part à accomplir, bien sur, mais que les décisions finales reviendront à moi et à son père. Du moins, au début. Ma fille a besoin de savoir à qui se référer. Et je ne pense pas que multiplier les repères d'autorité, l'aide. Elle participera au bien être de ma fille (ce qui englobe la déconne et l'autorité), mais je trancherai.
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