Comme Maïzena, on est resté colloc un bout de temps dans la maison achetée en commun à la cambrousse, principalement parce qu’on s’entendait bien, qu'on n'avait aucune raison de changer ; ça m’a valu quelques filles soupçonneuses et mal à l’aise qui n’ont pas bien compris d’ailleurs (ce qui est compréhensible). Lorsque j'ai compris qu'en fait il espérait toujours un peu que je "redevienne" hétéro, un malaise s'est installé, puis carrément un étouffement, et chacun (surtout moi en fait) se devait de pouvoir vivre sa nouvelle vie seul ; il a pris une maison en location (ouf, grand bol d'air de bien être !) à 2,5km.
Comment ça se passe chez vous, la garde : On fait une semaine chez l’un, une semaine chez l’autre. On change le vendredi soir.
Avez-vous saisi le Juge des affaires familiales : Non. Nous n’étions pas mariés, pas pacsés, on a jamais fait de feuille d’imposition commune, on n’a fait intervenir personne dans notre séparation.
Comment gérez-vous le temps : Pas mal. J’adore mes semaines seule, j’adore mes semaines avec les enfants.
Les semaines avec, j’ai l’impression d’être plus présente pour eux encore, puisqu’avant, les tâches étaient partagées et je ne faisais pas tout (ménage, bouffe, sortie des poubelles, vérification des sacs, signatures des feuilles scolaires, écoute des bobos, comptes, linge à préparer pour le lendemain, etc) ; et comme ils sont hyper indépendants comme môman, ça ne prend pas tant de temps et c’est riche. Les "efforts" que je dois faire (comme la cuisine que je ne faisais jamais avant) n’en sont pas. On se marre bien.
Les semaines seule, c’est le bonheur aussi, bouffer quand je veux et n’importe quoi, me balader à poil, faire du bruit le matin, laisser le chat dormir avec moi, enfin, la vie cool quoi.
J’ai plaisir parce que je sais qu’il n’y a aucune rengaine, aucune monotonie, que la semaine suivante sera différente, qu’il n’y a pas de schéma définitif, et ce tout en gardant une stabilité et un rythme connu pour les mômes.
Tout le monde est-il content : Il semble que oui. Le rythme va aux enfants, ils ne perdent aucune habitude d’établissement scolaire ni de copains, et vivre juste à côté de l'autre parent permet qu'il n'y ait rien de grave (oubli d'affaires par exemple).
Et surtout quel est le discours des minis :
"T’es vraiment pas normale…heureusement"
Par contre, tout est en train de se bousculer, puisque j’ai décidé, pour diverses raisons (envie de changement, impossibilité (et non envie) d'entretenir correctement 1500m2 de terrain et 130m2 d'habitation) de vendre la maison de leur enfance et de m’installer en "ville"(où je travaille).
J’ai eu une période de culpabilisation, mais, après leur en avoir parlé, ils semblent maintenant voir les avantages d’habiter en ville, et non plus seulement les points négatifs à quitter leurs chambres de bébés, et le luxe de l’espace. Tout va changer, encore une fin de période importante ; mais je dois trouver une solution pour que ce rythme une semaine sur deux soit maintenu et que leurs établissements scolaires ne changent pas…ca va être rude, mais ça va aller me dis-je.
PS : Pas glop Maïzena... :s