Notre enfance : un piège ?

Garçon, fille, un peu des deux ou encore ailleurs, ici on discute identité de genre.

Penses-tu que l'éducation est un frein à notre véritable genre ?

Oui, ça a été mon cas
7
30%
Oui, je pense mais ça n'a pas été mon cas
3
13%
Non, ça n'a pas été mon cas
1
4%
Ça dépend de l'éducation des parents, de l'entourage
11
48%
C'est quoi le genre ?
1
4%
 
Nombre total de votes : 23

Feozard
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Inscription : sam. avr. 15, 2017 7:43 pm

Notre enfance : un piège ?

Message par Feozard »

Yop !

J'suis nouvelleux et après avoir parcouru quelque peu cette section je me suis décidé à poster mon propre topic. En fait j'aurais aimé tout les gens qui posaient des questions, des paumé.e.s, mais si j'suis aussi paumé.e qu'eux je vais pas être très utile. C'est pourquoi je viens vers toi, être qui lit ce texte.

Voilà, j'ai été éduqué.e pour être une fille. Mais pas trop en fait. En fait j'ai un grand frère, et la moitié de mes jeux étaient les siens. Et puis, j'avais les cheveux courts, c'était chou. Dans mon enfance, pas de problème. Enfin non : il n'y a jamais eu de problème. Je ne sais pas comment je fais mais, j'arrive à trainer avec des garçons, qui me voit bien en tant que fille : j'ai une voix féminine, des cheveux blonds, un visage féminin... mais ils me trouvent jamais de trop. Je suis un garçon manqué quoi, si on peut le dire. Et même au lycée, j'ai pas de problèmes. Et je trouve ça dingue, parce que en lisant des témoignages, certaines jeunes filles, du moins filles perçues par la société, se sentaient obligés d'être féminine, de se maquiller, de s'habiller côté fille... moi je ne me maquille pas, je ne glousse pas avec 10 filles en voyant des garçons passés, je ne me coiffe pas, je porte des habits très neutres, sauf en été mais personne ne me vois à cette époque, personne de l'école quoi, sauf mes ami.e.s. Bref, aucune pression sociale, je suis libre. Je prévois d'ailleurs de me couper les cheveux courts.

Maintenant, ça fait depuis la rentrée que je me questionne sur mon genre. Et je suis perdu.e. Je me dis à l'heure actuelle non-binaire, genderfluid même et là j'aurais envie de me genrer au masculin, mais je sais que je le regretterais si je le lis un autre jour. J'ai beaucoup aidé par des amis FtM et par Youtube, notamment Princ(ess)e.

Vous ne voyez pas où est le problème ? C'est normal.

Voilà, j'ai été éduqué comme fille, quoiqu'on en dise. J'ai un prénom féminin que j'adore d'ailleurs. Mais en même temps j'aimerais être un garçon parfois.
Mais j'peux pas m'y résoudre.
En fait je me demande si... si je ne veux pas être pleinement un garçon parce que je suis habitué.e à être une fille. Ça peut paraitre con dit comme ça, mais ça fait depuis qu'on est né.e qu'on nous parle en fonction de notre sexe, même le cadeau : un hochet bleu ou un hochet rose, et fait pour nous conditionner ! On est emprisonner dans notre éducation. Et je trouve beaucoup plus dure de se détacher de son genre assigné que de son orientation sexuelle (hétéro quoi). Peut-être as-tu vécu la même chose, personne qui me lit, ou peut-être as tu des conseils ? Dans tout les cas, je suis preneureuse.
Et je viens de voir qu'on peut ajouter un sondage, donc j'le fait.
cloo
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Re: Notre enfance : un piège ?

Message par cloo »

wow c'est impressionnant comme je ressent la même chose que toi..
Je comprends tout ce que t'as dit la et je suis complètement d'accord avec toi mais par contre je me pose pas autant de questions que toi hahaa perso j'ai arrété de me prendre la tête avec tous ces questionnements et j'y réfléchi plus trop mais maintenant que j'ai lu ce que t'avais écrit voilà que je me remets à réfléchir mais sache que je suis tout aussi perdue que toi.
J'espère que tu trouveras vite des réponses ! :D
Alex.Tay
Messages : 32
Inscription : ven. août 04, 2017 5:36 pm

Re: Notre enfance : un piège ?

Message par Alex.Tay »

Salut

j'ai aussi été éduqué comme une fille mais sa ne m'enpeche pas maintenant de me sentir garçons je pense que le choix du genre et un resenti en gros ses quelque chose qui et en nous et qui nes pas influencer par la ou on vie car depuis que je suis petit ma mère m'habille avec des vetements feminin (robe, jupes...) sa ne ma jamais empecher d'avoir pliens d'amis garçons et filles (plus garçons que fille) en grandissant je me suis habiller comme je voulait (logique) et la toute les robes jupes et vetements dit ''feminin'' on disparue je ne les métait plus donc je me suis possé (et je me posse encore) quels que questions sur mon genre.

Bien-sur que pour me sentir garçons se n'est pas arrivé d'un coup sa a mis du temps j'ai eux de moment ou je me sentais perdu un peu comme toi.

Donc ne temps fait pas tu va trouvez les réponse a tes questions.
Si tu doute vraiment entre garçon ou fille tu peut essayer de faire un tableau avec 2 colones une ou tu marque fille et l'autre garçons et tu marque tout les choses que tu aimes chez chacun de genre et les chose que tu serai près a abandonner pour prendre l'autre genre. c'est se que je faisait quand je me possait la question des genres.

Après je suis pas un profesionnel j'essaye juste de te donné des conseil en esperant que sa t'aide :^^:
Kaghan
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Inscription : dim. déc. 04, 2016 2:04 pm

Re: Notre enfance : un piège ?

Message par Kaghan »

J'ai une famille relativement ouverte. Ils ne sont pas très connaisseurs du monde lgbt+ du coup parfois ils tatonnent, posent des questions, mais ne sont jamais volontairement irrespectueux. Chez moi, l'on part du principe qu'un enfant doit être heureux, on s'en fou de son sexe. Pis franchement, les enfants eux-mêmes s'en fichent non ? Si une gamine de 5 ans est féministe ou un gamin du même âge machiste, c'est un soucis venant de la famille. Les enfants ne pensent pas à tout ces problèmes de sexisme qui plombent notre société, ils recopient juste les comportements qu'ils côtoient.

J'ai grandis au milieu de quatre soeurs aînées, et mon grand frère venait parfois passer un week-end mais était assez grand. (Il a 10 ans de plus que moi à une semaine prêt) Quand j'ai commencé à jouer avec d'autres, lui préférait courir après les filles :lol: N'ayant pas vécut et grandit avec nous, parent divorcés, il n'y avait pas de jouet dit pour garçon à la maison. Mes soeurs sont toutes féminines et si elles portaient des robes de princesse, c'était leur choix pas une obligation.

Pourtant, ça n'a jamais dérangé mes parents que moi je m'intéresse à autre chose. Des robots, des dinosaures, des pokemons ... Parce que j'aimais ça même si j'étais une petite fille. Mes soeurs m'invitait souvent à jouer avec elles, on mélangé tout les jeux. Tout le monde sait qu'un triceratops c'est plus classe qu'un simple cheval comme monture pour Barbie ! C'est là mes meilleurs souvenirs je crois ... Les seuls aussi.

Aujourd'hui, j'ai deux nièces et bientôt un troisième neveux. Entre 9 ans et bah naissance à venir avant fin août :lol: De deux soeurs différentes.

L'une et son mari donnent un peu la même éducation qu'ils ont reçus, proches de la mienne donc. Ils sont très ouverts (avec un parrain gay, une marraine bi et un tonton trans en même temps ...) et leur plus grande fille (6 ans) fait de la danse en club, porte des robes roses à vous déchirer la rétine, à des cheveux jusqu'aux fesses ... Et joue avec des mechas et des fausses armes à feu. Et les parents disent rien, ça les fait sourire, et ils l'encouragent. C'est la petite qui réclame des robes, mais c'est elle aussi qui réclame des jeux dit plus masculins.

L'autre à un mari beaucoup plus fermé. Mais genre ... BEAUCOUP plus. Pour l'instant ils n'ont qu'un fils de cinq, le deuxième arrive donc. Mais j'ai vu une fois le père punir son petit parce qu'il jouait à la dînette avec sa cousine de 2 ans ... "C'est un truc pour fille, t'es pas un pédé". Ça n'a pas plus à la famille, très franchement. C'est aussi le seul qui m'embête vis à vis de mon corps. Pour lui t'es soit 100% mâle soit 100% femelle. Le pauvre à sans doute aucune idée qu'il existe des non binaire :lol:

Tout ça pour dire que je pense que l'éducation joue sur l'ouverture d'esprit en premier lieu. Il est souvent difficile d'oublier et se détacher des clichés dont on nous a bourré le crâne enfant. Le genre, tout comme l'orientation sexuelle, sont des ressentis propres à chacun que rien hormis le travail sur nous-mêmes peut changer. On accepte ce que l'on est avec plus ou moins de facilité. Énormément de personne coupent les ponts avec leur famille parce que les proches n'acceptent pas qui ils sont vraiment ...
juggwa
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Re: Notre enfance : un piège ?

Message par juggwa »

J'ai eu la chance d'être dans une famille bienveillante, où il n'y a eu aucune pression sur ma façon d'être. Je suis un homme, bi, avec pas mal de cotés féminins, intérieurement. Enfant, je me sentais tantôt féminin, tantôt asexué, puis garçon. Je n'ai jamais aimé l'agressivité masculine et j'ai toujours préféré la douceur, la nuance.

Ma famille m'a laissé devenir ce que je suis, et je ne me suis jamais senti jugé, comme j'ai pu le sentir à l'école par exemple.

L'éducation et le formatage des genres m'est surtout apparu dans la culture dans laquelle on baignait il y a 30 ou 40 ans. Dans les films, les séries, la publicité, la mode. Hors les modèles bleu garçon et rose fille, tout l'entre deux était quasi tabou.

Mais finalement, qu'il y ait deux poles masculins et féminins très caricaturaux, érigés comme modèles aide à se construire, si on les prend comme points de repère, sans essayer de s'y conformer.

Aujourd'hui il y a plus de liberté de parole, de possibilité d'accéder à l'information, aux autres. Mais il y a tellement de sollicitations, de prosélytisme, que les jeunes d'aujours'hui doivent avoir beaucoup de mal à se situer, et à trouver leur voie.

Je pense que la clé est le recul, recul sur soi, sur les autres, sur la culture, les traditions, et les histoires familiales.
Cedehel
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Re: Notre enfance : un piège ?

Message par Cedehel »

juggwa a écrit :L'éducation et le formatage des genres m'est surtout apparu dans la culture dans laquelle on baignait il y a 30 ou 40 ans. Dans les films, les séries, la publicité, la mode. Hors les modèles bleu garçon et rose fille, tout l'entre deux était quasi tabou
Personnellement j'aurais plutôt tendance à penser que ce consensus de "normes établies" demeure toujours bel et bien de rigueur, même si quelques efforts sur ce point précis ont tout de même depuis été consentis. Je le ressens notamment chaque année en période de Noël, lorsqu'affluent les catalogues de jouets invariablement divisés en sections filles/garçons. A ce sujet je me souviens d'une scène précise survenue en supermarché, lorsqu'un père de famille avait refusé un jouet à son fils au prétexte que "c'est pour les filles". :erm:

La mentalité collective a encore aujourd'hui bien du mal à se défaire de ces carcans qui conditionnent et emprisonnent, parce que c'est ainsi que se définit (selon qui d'ailleurs ?) la norme à suivre. Il y aurait encore un énorme travail de fond pour tenter de faire évoluer ces mentalités, dans l'optique de permettre à chacun(e) de suivre le cheminement personnel qui lui paraît le plus conforme à ses attentes et non pas en vertu de ce que d'autres ont décidé pour nous.

A ce titre, et pour répondre à la question du sondage ci-dessus, oui il me paraît assez évident que l'éducation reçue étant enfant influence grandement la façon dont on peut ensuite être amené(e) à se définir puis à orienter ses préférences sexuelles.

Personnellement j'ai été élevée au sein d'une famille très conservatrice qui a toujours eu beaucoup de mal à tolérer que l'on puisse s'écarter des normes établies. En conséquence de quoi j'ai passé mes 35 années à me rebeller, effectuant plus ou moins consciemment des choix de vie en totale opposition avec les conceptions familiales. Le jugement, le manque de tolérance vis-à-vis d'autrui est en soi quelque chose de difficile à expérimenter, surtout lorsque cela touche la sphère familale. Certain(e) ont plus de mal que d'autres à s'en affranchir, chaque expérience étant différente en la matière.
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