"Genderfluid", vraiment ?

Garçon, fille, un peu des deux ou encore ailleurs, ici on discute identité de genre.
Légion
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"Genderfluid", vraiment ?

Message par Légion »

(re)Bonjour Et Alorsien.ne.s

Je ne suis pas vraiment venu depuis mon inscription car piégé dans les études et le "oups, mince, c'était quoi mon pseudo, zut"... mais aussi dans des questionnements de plus en plus pressants qui ont fait que j'avais un peu peur de la vie que j'allais mener en ligne : en parler ou rester dans mon identité de femme cis.

Depuis le début de mon adolescence, j'ai des questionnements, par rapport à mon corps, par rapport à mon genre, mais c'est pas permanent et aucune trace pendant l'enfance.

Aujourd'hui, je pense être genderfluid, mais comme je me sens parfois à l'aise avec le faire d'être une femme, je m'interroge : juste misogyne ? je ne m'aime pas ? ou alors vraie dysphorie par périodes ? J'ai l'impression d'osciller entre mec, agenre et femme.

En plus de pas hétéro.

Je me sens mieux en "sachant" que je peux avoir cette étiquette non binaire, mais en même temps, j'ai un peu l'impression de "trahir" ma famille et de ne pas être légitime par rapport aux personnes qui ont toujours su leur genre.

D'autres dans le même cas ?
inconnu n

Re: "Genderfluid", vraiment ?

Message par inconnu n »

Un truc, déjà.

Tu ne trahis personne, et ce, peu importe dans quelle genre/absence de genre tu es. Tu n'as pas de "devoir" d'être ou de faire semblant d'être une femme (d'après ce que j'ai compris tu es une femme biologiquement) pour convenir à la famille ou la société.

Et ensuite, je sais que c'est plus facile à dire qu'à faire, bien sûr, mais essaye de dédramatiser. C'est en rien négatif, et encore moins grave, c'est un fait. Et ce, que tu sois "femme", que tu te sentes les deux, aucun des deux...

Bref, en un mot, il y a rien de mal à s'interroger, mais n'oublie pas que ça te concerne toi et que tu ne dois rien aux autres sur ce plan.

Et bon courage :gentil: .
Ma-el
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Re: "Genderfluid", vraiment ?

Message par Ma-el »

Hello Légion

Personnellement je me retrouve vachement dans ce que tu dis.

Déjà le fait que je n'arrive pas à mettre une étiquette précise sur mon genre, que ça varie. Des fois je suis totalement à l'aise avec mon genre assigné de mec alors que d'autres fois je me sens totalement femme et qu'à d'autres moments, aucun de ces deux genres ne me correspond. Du coup je me présente (enfin dans les milieux où j'assume tout ça) comme genderfluid, mais ça veut dire ce que ça veut dire : ça dépend.

Et aussi toute la question de la légitimité à parler de ça, dans la mesure où c'est difficile à définir donc que j'ai parfois l'impression que tant que j'ai pas réussi à me définir clairement je ne suis pas vraiment "en droit" d'en parler. Que je n'ai jamais été discriminé vis-à-vis de ça donc au final est-ce que je peux vraiment dire que c'est une souffrance ?
Pendant des années, dès que cette question se ramenait dans ma tête (c'est-à-dire dès que mon genre se mettait à fluctuer hors de la case "mec"), je l'occultais dans mon esprit, je ne m'autorisais pas vraiment à la creuser parce que "c’est bon, y des gens qui souffrent plus que moi donc de quel droit je me plains de pas être totalement à l'aise avec le fait d'être un mec? Je le suis un peu, c’est déjà pas mal..."

Aujourd'hui, même si c'est pas plus simple pour moi de définir mon genre, que je ne l'assume pas du tout auprès de mes proches (quelques rares personnes à qui j'en ait parlé) et qu'au final j'en souffre toujours, j'ai au moins arrêté de me faire souffrir sur un point : je suis légitime pour la ramener là-dessus, j'ai le droit d'en parler, je ne trahis personne. j'en souffre donc j'ai le droit de chercher à ne plus en souffrir !
C'est pas grand chose mais je l'ai quand même ressentis comme un immense soulagement, le jour où j'ai arrêté de minimiser ma souffrance pour faire plaisir aux autres !
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