Ma longue "acceptation"

Garçon, fille, un peu des deux ou encore ailleurs, ici on discute identité de genre.
Folixion
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Ma longue "acceptation"

Message par Folixion »

Mon histoire est longue, et pleine de souffrances. Je suis le deuxième d'une fratrie de 3 garçons, et mes parents ont toujours dit nous traité et nous aimés de la manière, mes frères et moi.

Depuis très longtemps, je me suis sentie différent des autres garçons, et même des autres enfants. Je voulais toujours être apprécié, et ça ne plaisais pas à tous le monde. Les garçons me trouvaient trop extravagant, les filles trop naze, je ne me sentais bien avec personne.
J'ai bien sur évoqué ce sentiment à mes parents, et avec le psychologue scolaire, qui en sont arrivés à la conclusion que j'avais un problème d'égo, que je focalisais toute l'attention sur moi, et que ça ne plaisais pas.

Tous ça à évolué vers le CM1 où j'ai commencé à regarder les garçons d'un autre œil, je les trouvais cool, drôles et même mignons pour certains. J'ai aussi vu les filles différemment, une sentiment de jalousie se créait, mêlé à de l'admiration, elles étaient capable du pire comme du meilleur, et pouvaient tout avoir des garçons qu'elles aimaient, simplement en leur demandant.
Sur la question de l'attirance, je n'en ai rien dit à personne à cette période, ne comprenant pas moi-même les raisons de tout ça.

J'ai commencé par me dire que je trouvais les mecs cool car j'en était moi-même un, et que je voulais leur ressembler, ayant une vie plus banale que la leur, mais cette attirance physique, pourquoi ? Et les filles, pourquoi de la jalousie, alors que je découvrais et appréciais la sexualité masculine tous doucement. Ces questions ont beaucoup tournés dans ma tête, jusqu’à ce que j'entende les mots "Trans" et "identité de genre".

Vers l'age de 10-11 ans, en 6ème, ces mots ont fait tilte en moi, comme si une porte s'était ouverte sur un avenir possible, jusqu’alors, inenvisageable. Je comprenais doucement que j'étais gay et que les garçons m'attirais, mais n'étant pas convaincu de la "normalité" de mes sentiments, je voulu sortir en 5ème avec une fille, ce qui déclencha le plus gros déclic de mon orientation. Celle ci m'insulta de tous les noms pendant 2 à 3 minutes suite à ma demande, me réduisant en larme, misérable et détruit. Je suis donc devenue résolument gay, comprenant (peut être à tord) que les filles ne m'aimeraient jamais.

Suite à quoi, je fis ma seule tentative de suicide à ce jour, je me mis volontairement sur la route d'une moto, tentant de mettre fin à mes jours, (avec d'autre cause, mais celle-ci étant la plus dure). Après ça, mes sentiments fût claires, mais je les gardèrent pour moi 2 ans complet avant de l'assumer pleinement en 3ème à mon ami Noah-Visual.

Mon année de troisième se passa bien, avec nos 2 amies communs, nous étions une bande de pote très soudés. Mes jalousies envers les filles ressurgir à cette période, et une idée germa doucement en moi, "pourquoi pas un transition de genre ?". Après de nombreuses années avec ce sentiment d'erreur d'appartenance sexuelle, d'autre énigme sensoriel c'était développé. Sans savoir pourquoi, je ressentais mon corps comme celui d'un autre et ressentais mes mouvement comme ceux d'un autre sur moi. Un caresse que je me faisait, me donnais l'impression à la fois de la donner à quelqu'un d'autre et que quelqu'un d'autre me l'a donnais.

Je suis encore terrifié de ce constat, et a parfois peur de souffrir de schizophrénie, et pas seulement dans cette exemple ci.
L'idée de transition est encore présente, mais je ne sais pas si je sauterais le pas un jour, car l'idée de perdre mon attribut masculine me ferait bizarre et je sais que certains garçons m'apprécient comme je suis, mais j'ai de plus en plus de mal à résister à la tentation de m'acheter robe, talon et maquillage pour enfin être celle que je suis au fond de moi.

La suite est encore assez mouvementé. A l'age de mes 16 ans, j'annonce mon homosexualité à mes parents, qui me conseille de ne pas aller trop vite en me disant que tant que je n'aurais pas couché avec un mec, je ne pourrais pas savoir. Aucun autre événement sur ma 3ème, la seconde est calme également, des crush par ci par là, mais aucune copain, ni aucune relation sexuel.

C'est à mes 17 ans que commence les ennuis, enfin, vis-à-vis de mes parents. Un garçon rencontré sur internet, qui ne leur plait pas, et ça fini par une séparation douloureuse au bout de 4 mois, sans qu'il ne se soit rien passé. Un second à mes 18 ans, ma première fois, et un bonheur d'être avec lui, mais il me quitte au bout de 4 mois aussi pour des raisons de santé et familiale.

Aujourd'hui, je suis célibataire avec encore plein de question dans la tête et une envie folle de trouvé l'homme de ma vie, pour être heureux, j'espère le rencontré bientôt (je suis en contact avec un garçon actuellement, donc, pour l'instant, je ne suis pas encore pris).

C'est un peu long comme je disais, des passage plus joyeux que d'autres, et il manque encore des passages, mais ça résume bien mon histoire, au moins sur mon homosexualité et mes questions d'identité de genre.
Cérès
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Re: Ma longue "acceptation"

Message par Cérès »

Les gens qui disent qu'on ne peut pas savoir si on est homo tant qu'on n'a pas couché avec quelqu'un du même sexe, et bien ils ont tort ! C'est comme si on disait à un hétéro qu'il ne peux pas connaitre son orientation tant qu'il n'a pas couché avec quelqu'un du sexe opposé.

Tu sais, se sentir femme ne rime pas forcément avec opération de vaginoplastie. Il est vrai que c'est parfois mal vu par la communauté trans (pas par moi en tout cas) de rester une "femme à pénis".
Pour l'instant essaie d'acheter des vêtements féminins, par correspondance si tu n'oses pas aller dans les boutiques. Peut-être qu'un jour tu réussiras une sortie en fille, mais évidemment pas la peine de se pointer en tenue vulgaire (bon j'exagère, mais certaines trav/trans tombent dans ce piège).

Bonne chance pour la suite.
Folixion
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Re: Ma longue "acceptation"

Message par Folixion »

C'est ce que je leur ai dit, "c'est ridicule de dire ça, est-ce que vous avez dit la même chose à mes frères quand ils ont commencé à sortir avec des filles ? Nan, vous les avez laisser faire, alors faites pareil". Et après, ils me parlent du danger que les gays représentent avec les maladies, alors qu'avec une capote, j'ai moins risque d'avoir des ennuis que des hétéros, des bébés alors qu'il y avait une capote, beaucoup sont né.

Sinon, j'y pensais aussi, et surement ce que je vais essayer cette année, mais il faut que je trouve un moyen pour que mes parents ne tombent jamais dessus.
Norma
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Re: Ma longue "acceptation"

Message par Norma »

Dans ce que tu dis, à aucun moment tu n'évoque le fait de te sentir femme où de ne pas te sentir masculin. Tu parles plutôt d'être différent des autres (de tous les autres) ou d'être jaloux des filles (notamment au primaire où elles arrivaient à avoir des histoires avec des garçons ... ce que toi tu voulais sans pouvoir alors le formaliser ou le vivre.

Il se peut que tu sois cisgenre et que tu ais tendance à être jalouse de filles parce que "c'est plus facile pour elles avec les garçons".

Il se peut aussi que tu sois alternatif, mais en te lisant je ressens pas ça du tout vue que tu n'as pas l'air mal à l'aise avec le fait d'être garçon, d'avoir un corps masculin et que tu n'exprimes pas de désir particulier de vivre au féminin ou avec un corps de femme.

Pour le reste bon courage et n'hésite pas à cherche une aide psy si tu sens avoir encore des choses à résoudre.
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