Conseils et remarques aux parents de transsexuel(le)s

Garçon, fille, un peu des deux ou encore ailleurs, ici on discute identité de genre.
Sibyllina
Messages : 123
Inscription : mar. mai 06, 2008 7:59 am

Conseils et remarques aux parents de transsexuel(le)s

Message par Sibyllina »

Chatlutations et bienvenue sur un de mes petits topics ! Afin de recadrer et de vous permettre de saisir le pourquoi de ce message, voici un petit historique et les liens qui vont avec :
- Naissance de l'idée de faire quelques articles et raisons de celle-ci :
http://www.et-alors.net/forum/sutra473142.php#473142
- Conseils et remarques aux parents de transsexuel(le)s, partie 1 :
http://www.et-alors.net/forum/sutra476596.php#476596
- Conseils et remarques aux parents de transsexuel(le)s, partie 2 :
http://www.et-alors.net/forum/sutra477573.php#477573
- Exemple d'une réaction d'une mère admirable (la mère comme la réaction) :
http://www.et-alors.net/forum/ftopic10778-0-asc-75.php

La liste s'allongera sûrement petit-à-petit, je rajouterai ce qui me paraîtra intéressant, selon mes expériences, découvertes, vos remarques, etc. Merci en tout cas de me lire !

Autres liens connus par moi-même sur le sujet (merci de me signaler les autres liens pour que je les rajoute) :
http://www.et-alors.net/forum/setopic_12595-.html




Comme le titre de ce topic l'indique, je m'adresse principalement aux parents de personnes qualifiées de transsexuel(le)s, mais cela peut se généraliser à tous les transgenres, voire aussi aux parents un peu perdus sur les différences de leurs enfants, qu'elles soient ou non à thème « sexuel ».


Tout d'abord, on va clarifier quelques points afin d'être sûr de bien tous se comprendre.
Comme je l'ai déjà dit dans le topic qui m'a poussée à écrire celui-ci, il y a des termes sur lesquels portent des revendications. Jusqu'ici, personne n'a su me prouver qu'il y avait un fondement grammatical réel à ces règles, mais cela n'empêche que le respect des personnes, de la logique, des apparences, font qu'elles ont le droit d'exister :
- un transsexuel est un ftm, female to male, femme qui devient un homme. Son sexe final est masculin, sa mentalité est principalement masculine, et à ce titre, vous DEVEZ lui donner le masculin. Après tout, vous seriez vexés si jamais on vous donnait le genre opposé à votre sexe, non ? Bin c'est pareil pour eux !
- une transsexuelle est une mtf, male to female, homme qui devient femme. Les remarques sont PRESQUE identiques à ce qu'il y a au-dessus, mais je mets un bémol majeur...
En effet, il existe une proportion non négligeable de « femmes en chaleur », excusez ces termes extrêmement péjoratifs et insultants, pourtant on ne peut plus proches de la réalité. Ces personnes sont des mtf qui, pour se venger, pour se réapproprier leur corps, ou simplement par obsession réelle et maladive, ont besoin de forcer le trait. Ces femmes sont toutes des nymphomanes provocatrices, jouant souvent sur l'ambiguïté de leur physique, et aucune n'est opérée. Où en trouver ? Dans tous les films pornos portant la motion « shemale ». Comme vous le sentez, je ne les porte pas dans mon cœur, car elles créent dans la conscience collective une image très dégradante de ce que nous sommes. Pour ce genre de personne, le genre n'a aucune signification... Et souvent, elles préfèreront se faire appeler « shemales » ou « transgenres ».


Maintenant, un peu d'histoire... Je n'ai beau ne pas être une spécialiste, voici quelques conseils si vous souhaitez vous documenter comme je l'ai fait à une époque : aller sur wikipédia, tapez transsexuels célèbres, et admirez la liste qui apparaît.
Plus exactement, voici LE lien intéressant :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Transgenre ... .C3.A8bres
Désormais, vous n'aurez plus aucune excuse pour dire, comme certains et certaines « ouai, mais nous, on a personne de célèbre ou de mondialement reconnu pour avoir tracé notre route ». Ca suffit, l'inculture ! N'en rajoutez pas. *sourit*

Je conseille d'ailleurs à quiconque qui aime lire et qui en a le temps de feuilleter les très nombreuses pages sur la transsexualité que possède Wikipédia... On peut critiquer cette encyclopédie en ligne, mais les articles sont complets, nombreux et très variés. Une mine d'or, en réalité. Étonnant qu'aucun boulet n'ait encore tenté de saboter tout ceci... J'admire.




Bon ! On entre dans le vif du sujet ! Et oui, lorsqu'on aborde un tabou de la société, il y a beaucoup toujours beaucoup de précisions à donner avant.
Je me présente donc, intégralement, sans honte, puisque je vais me servir de mon cas comme référence. Je suis née en 1983, de sexe masculin, avec Geoffrey pour prénom. Loin de moi l'envie de critiquer le goût de mes parents, mais j'ai toujours détesté ce prénom... 1m80, 80 kg, de carrure sportive malgré moi... Pas vraiment le genre de personne qu'on imaginerait réussir à se féminiser efficacement, quoi... Et pourtant, je tente, et je suis prête à tout pour y parvenir.
Mes parents m'ont éduqué un peu à « l'ancienne école », m'inculquant des valeurs qui sont totalement démodées de nos jours, comme la galanterie, le respect, la politesse, la serviabilité, la fraternité, et tout ce genre de trucs totalement inutiles de nos jours, comme tout le monde le sait. Tout ça, c'est bon à décorer le frontispice de nos mairies et les billets de banque... Quoi qu'il en soit, à mes quinze ans, je suis donc un vrai dinosaure en décalage avec mon époque, dernier des paladins dans un monde cruel. Si on rajoute à ceci que mes parents m'ont toujours couvé, tenté de me faire croire que j'étais beau gosse, que j'irai loin, patati patata, vous comprendrez que j'ai été élevé comme un garçon exemplaire sous tout rapport. J'avais même des facilités à l'école...
Seulement voilà... Rien ne va plus, le garçon se renferme sur lui-même vers ses 18-19 ans, devenant hyper agressif, cherchant les embrouilles, répondant méchamment à sa famille, rejetant les marques d'affection, d'où qu'elles viennent. Aucune petite amie jamais connue à ce jour, que des copains, et un comportement assez étrange envers ces derniers...

J'étais, à l'époque, en classe préparatoire de Math informatique. Ce fut un fiasco sous tout rapport, hormis sur les méthodes apprises... Un jeune homme qui, très beau et charismatique, chamboulait mon cœur, réussit à me perturber assez pour devenir mon modèle, et m'entraina dans un cercle vicieux qui m'a menée à la perte d'estime, de confiance en soit. Je me suis lancée à corps perdu dans les jeux vidéos, à m'abrutir sans cesse. Ma mère, voyant cela, m'a fait revenir chez elle, me faisant perdre mon petit cocon douillet d'intimité.

Ici commencent les leçons que j'ai à vous faire tirer...

En effet, j'allais très mal. Je me posais inconsciemment beaucoup de questions, ne serait-ce que « pourquoi regarder les lèvres de ce garçon me perturbe autant ? », je me détruisais lentement mais sûrement. Il y avait urgence, réellement. Le stade suivant, c'était soit la prostitution, soit aller dans les rues et tabasser les premiers couillons que je trouvais... Car oui, j'en étais là à cette époque, et je suis férocement anti-suicide. D'autres que moi auraient fait des TS...
Si vous, parents, êtes confrontés à une situation de ce genre, voici quelques conseils :
- ramener votre enfant près de vous le plus rapidement possible (merci maman pour ça). Ça limitera déjà énormément les possibilités et augmentera vos chances de pouvoir intervenir lors du drame
- ne pas s'arrêter là... Il faut réussir à établir un dialogue avec votre enfant.
Alors, attention ! Les trucs du genre « qu'est-ce qui va pas ? On voit bien que tu souffres », c'est à proscrire !!!! Votre enfant NE VEUT PAS vous parler ! A ses yeux, vous ne comprendriez rien ! A ses yeux, vous êtes out, d'un autre âge, vous ne pouvez pas ressentir ce qu'il ressent. Pire, vous risqueriez de le juger !
Sachant cela, vous devez commencer par recréer une relation de confiance avec votre enfant. Vous devez lui prouver que, quoi qu'il aura à vous dire, vous ne le jugerez pas. Pour ça, préparez vous au pire. Vous êtes homophobe ? Alors préparez-vous à un coming out sur l'homosexualité de votre enfant. Vous êtes chrétien croyant ? Préparez-vous à la transsexualité ou autre chose d'énorme. Si vous réussissez, lorsque vous aborderez votre enfant, à être sincère, à ne pas trembler, à avoir l'air de quelqu'un d'ouvert, alors, vous aurez une chance de briser la coquille.

Cela doit être fait en douceur... N'espérez pas réussir en un jour, à moins d'y aller avec un rouleau compresseur ou le rouleau à pâtisserie (attention aux séquelles, les rancunes sont dures à tuer).
Cette discussion, sachez que je ne l'ai eue que... *calcule* deux ans après que ma mère m'ait fait revenir à la maison. Si j'ai su remonter la pente, seule, ce n'est pas grâce à elle ! C'est grâce à mon petit ami, à mes rencontres sur le net, cet internet sur lequel je m'abrutissais et que ma mère critiquait. N'empêche que c'est lui qui m'a sauvée, et pas elle... Et que c'est moi qui ai dû faire le premier pas, moi, très grande timide...

Il ne faut donc pas perdre de temps... Soyez doux, soyez honnêtes. Il vaut mieux dire à son enfant « écoute, mon fils... Si tu as à m'avouer ton homosexualité, tu sais que je n'approuverai pas et que je ne voudrai pas en savoir davantage. Néanmoins, tu es mon fils, et à ce titre, je ne te jetterai pas de la maison. Après tout, c'est ta vie » plutôt que, d'un ton mielleux « Tu sais, si tu es homo, ça ne me dérange pas, hein ? J'ai rien contre les homos, moi. D'ailleurs, j'ai même un ami au boulot qui... patati patata ». La deuxième solution, je vous le dis tout de suite, vous vaudra un regard noir et une porte claquée sur votre nez.
Franchise... C'est le maître mot, et je ne me répèterai jamais assez là-dessus.



Voilà ! Vous avez réussi à faire parler votre enfant, il vous a avoué sa transsexualité ! (les autres cas, je ne les traiterai pas, mais ils sont en général assez similaires) Vous avez franchi l'étape la plus difficile ! Bien entendu, vous êtes de bons parents, votre enfant est toujours à vos côtés, vous ne l'avez pas rejeté comme un vieux slip sale.
Si ? Alors cessez de lire et allez voir un psy !

Bien, maintenant que le plus dur est derrière, il vous reste... Plein d'autres étapes ! Super, non ? Roooh, bande de rabat-joie... La première étape qui suit le coming-out, c'est bien entendu une discussion, une vraie, et non pas celle qui a mené aux aveux. Elle peut se faire dans la foulée, mais vaut mieux préférer prendre son temps, faire ça dans des conditions optimales, quand tout le monde a le temps, est assis, etc. Et là, vous jouez cartes sur table : posez toutes les questions qui vous viennent, soyez curieux, ne jugez pas, n'insistez pas quand vous sentez que l'enfant se bloque.
Il vaut mieux ne pas savoir quelque chose qui vous tracasse vraiment que de le forcer. Vos angoisses à vous vous vaudront peut-être des nuits blanches, mais cela vous évitera de perdre votre enfant, ou de le pousser à la TS. Alors prenez sur vous, vous êtes un parent responsable. Vous avez donné la vie à un merveilleux être dans la souffrance, ce n'est pas le moment de flancher et de penser à son propre nombril.

Normalement, vous réussirez plutôt bien à obtenir des informations pratiques. Du genre « comment veux-tu qu'on t'appelle ? » ou bien « souhaites-tu changer de vêtements ? », ce genre de choses qui, si elles ne sont pas abordées, vont créer d'énormes blocages....
Là, je repars sur mon exemple personnel... Je m'habille encore en homme, je parle en homme, je me déplace en homme. Pourquoi ? Parce que je ne veux pas que mes parents me jugent, me regardent bizarrement, en souffrant. Je ne veux pas de leurs remarques... Et pourquoi je pense ainsi ? Simplement parce que tous les indices que m'a laissé transmettre ma mère me poussent à croire qu'elle réagirait comme ce que je décris.
Un exemple tout bête... Pour elle, je dois m'habiller totalement en homme, ou totalement en femme, et c'est à moi de choisir quand me lancer. Elle se dit prête même à m'aider pour m'habiller, mais n'a pas l'air un instant de concevoir l'idée que, comme je suis en transition, je puisse désirer m'habiller en unisex, de façon neutre, à la fois sexy et non provocante. De même, jamais elle ne m'a demandé mon nom, elle l'a découvert en parlant avec ma belle-mère ! Rashel ! Elle était toute surprise ! M'a-t-elle demandé quelle coiffure je porterai ? Non, ou alors, du ton de la conversation banale...
Désolée, ce n'est PAS une conversation banale ! Moi-même, j'ai du mal à m'accepter, à voir mon corps changer, si lentement. Comment pourrais-je trouver banale l'idée de parler de ma future apparence, que je ne connais pas encore totalement ? Pour moi, c'est un sujet très important, qui mérite réflexion et concentration, sans verser dans le mélodramatique.

Alors, du coup, là encore, quelques conseils : Ne cherchez pas à paraître indifférents... A faire semblant de trouver ça normal. A moins que vous ne soyez un moine bouddhiste ou un autre style d'extra terrestre très en avance sur son temps, vous ne trouverez pas ça normal ! Ne mentez pas !
Bon, bien sûr, ne dramatisez pas non plus, n'allez pas gesticuler en tous sens, etc. Même s'il n'y a rien de banal, il n'y a rien de catastrophique ! Mais c'est extra-ordinaire, oui. C'est même au sens propre de ce mot qu'il faut voir votre aventure : cela sort de l'ordinaire. Et comment, vu le nombre de transsexuels des deux sexes dans le monde... Ça n'a rien d'ordinaire.


A propos du nom et du genre à utiliser, j'approfondis un peu...
Moi, j'ai fait une ânerie monumentale... J'ai répondu à mes parents, lorsqu'ils m'ont demandé comment m'appeler : « comme vous le souhaitez, je ne cherche pas à vous imposer quoi que ce soit »... Mon côté « sacrifice », comme dit mon fiancé... Bon, et bien c'était une bêtise taille XXL ! Je souffre énormément d'être vue en permanence comme un mec chez mes parents. Et comme la transformation est très influencée par le mental, ça nuit, et j'en suis convaincue, à mes changements...
Si jamais votre enfant vous sort une réponse comme la mienne, acceptez, gardez le genre initial de naissance quelques temps et, petit-à-petit, tentez de glisser le nouveau genre. Regardez comment l'enfant réagit. S'il est surpris, engagez de suite la conversation, afin de savoir si ça le dérange, ou si ça lui plait. VOS préférences n'entrent PAS en compte ! Votre enfant n'est pas à vous, il est à lui d'abord. C'est sa vie, et cela, vous devez le savoir. Donc, ne raisonnez pas de la façon suivante « je vois un homme en face de moi, je mets le masculin », et idem pour l'autre parcours. Il faut raisonner ainsi « je vois une femme dans mon fils... Je mets le féminin, même si cela me coûte ».

L'acceptation de sa nouvelle identité passera FORCEMENT par l'acceptation de cette dernière par son entourage : petit(e) ami(e), parents, ami(e)s, etc. Soyez forts, soyez les premiers à lui permettre de se lancer !


Un point très important, pas très en relation, mais que je donne tout de même... Ma mentor, transsexuelle mft plus âgée que moi, a perdu ses parents lors de son coming-out. Son père était un abruti fini, violent. Sa mère était, désolée de le dire ainsi, assez simple. Lorsque son fils lui a dit vouloir devenir sa fille, elle lui a alors sorti cette horreur : « tu as tué mon garçon, je ne te pardonnerai jamais ».
C'est pourtant en parti vrai, surtout chez certains et certaines... Chez certains d'entre nous, nous devons tuer la personne que nous avons été pour espérer renaître et enfin vivre une vie décente. Dans ce cas très précis, oui, la personne à qui vous avez donné naissance est morte. La nouvelle sera totalement différente, autant physiquement que mentalement. Pourtant, cela reste votre enfant !! N'oubliez jamais ce point ! Votre fille devient votre fils ? Et bien votre fille est morte, mais votre fils est né ! Et ça, c'est le plus important !
La mère de mon amie n'a vu que la mort de son fils, sans voir la beauté de la naissance de sa fille... Quel égoïsme ! Elle tenait à ce point là d'avoir des petits enfants ? Ça lui coûte tant que ça que son enfant cherche à être heureux ? Qu'il ne respecte pas ses souhaits de mère hyper possessive ?

Ces questions n'auront et ne doivent pas avoir de réponse... Mais vous devez les avoir en tête. Lorsque votre enfant, transsexuel, vous avouera son état, sachez qu'il y aura de grands risques qu'il doive, tel un phénix, renaître de ses cendres. Et pour ça, il aura besoin d'aide (je mets le masculin, mais rappelez vous que c'est valable pour l'autre sexe). Ma mentor a, par exemple, brûlé tous ses anciens vêtements masculins. C'était symbolique... Elle venait de mettre au bûcher les derniers vestiges de son ancienne identité. Sans aller jusque là, aider votre enfant à refaire sa vie sera appréciable, voire indispensable.

Pour ma part, je ne tuerai pas celui que j'ai été... Sachez qu'il existe des transsexuels des deux sexes qui, au lieu de tuer l'identité précédente, vont simplement « fusionner » leurs deux êtres. Je n'ai jamais été un homme... Jamais. Mais j'ai été éduquée comme, et j'ai donc un moi masculin. Naturellement s'est développé un moi féminin, qui a finit par l'emporter et est désormais écrasant. Et bien non, je ne serai jamais non plus une femme, mentalement parlant. Je serai « moi », majoritairement femelle, minoritairement mâle. Je garderai mes souvenirs, mon éducation, mes connaissances. Je parlerai alors à la fois « le langage de Mars et celui de Venus ». Un gros avantage que pour rien au monde je ne laisserai perdre. Ma galanterie ? Je la garde ! Une femme galante, surprenant ? Pas à mes yeux.
Si votre enfant à l'air de vouloir faire comme moi, sachez que votre travail sera grandement facilité... Vous n'aurez pas à dire « tu te rappelles quand tu étais gamine » alors que votre enfant a changé de sexe à plus de vingt ans. Vos souvenirs n'auront pas à être maquillés de mensonges. Votre enfant change de sexe, point. Avant, c'était il. Après, c'est elle. Ou vice versa.



Bon, sur ce, je stoppe pour le moment, et continuerai plus tard. Il y a encore beaucoup à dire... Tellement à dire !
Dernière modification par Sibyllina le mer. févr. 18, 2009 3:12 pm, modifié 1 fois.
Leonil
Messages : 4
Inscription : mar. mai 06, 2008 4:30 pm

Message par Leonil »

très intéressant :) avec de la chance cet article pourra aider des parents en détresse :)
Avatar de l’utilisateur
michka
Messages : 1559
Inscription : dim. avr. 29, 2007 7:07 pm

Message par michka »

Effectivement, c'est très intéressant, comme la plupart de tes interventions ici. Personnellement, j'apprends plein de choses.
Il n'y a plus qu'à espérer que les parents à qui tu t'adresses aient l'idée de venir déjà jusqu'ici...
Kliban
Messages : 2089
Inscription : ven. janv. 16, 2009 9:19 pm

Message par Kliban »

Plus qu'intéressant, même. Essentiel et de référence. Merci. Beaucoup.
Samain
Messages : 101
Inscription : dim. févr. 15, 2009 6:05 pm

Message par Samain »

Un post long et que j'ai lu en entier! C'est dire s'il est de qualité ^^

J'en reste à mon pont de vue, une personne qui n'est pas à sa place dans son genre et qui peut en changer à le droit au respect de sa personne et de son genre, qu'il soit celui de sa naissance ou pas.
dys
Messages : 16
Inscription : mar. mai 06, 2008 6:38 am

hé bien moi je suis dys... la future belle maman de...

Message par dys »

la future belle maman de Sibyllina !!! et si je viens peu ici, c'est que je ne vais pas bien actuellement ! et cela n'a rien à voir avec ma future belle fille Sibyllina que je n'ai toujours ni vu ni entendu 'soupir'... je suis très fière d'elle et j'aimerais tellement que mes deux tourtereaux parviennent enfin à vivre leur amour ensemble et construire leur vie de couple... je suis une maman, qui a beaucoup pleurée dans sa vie, et aussi en apprenant que son fils chéri était tombé amoureux d'une transexuelle... mais j'ai découvert une merveilleuse personne que j'aime déjà énomément... tout simplement parcequ'elle rend mon fils heureux, mais aussi parceque c'est une personne hors du commun... j'ai tellement hâte de la voir, de la connaître, de la serrer dans mes bras et de l'aimer comme une maman... aussi fort qu'elle le mérite... je sais que trop ce qu'est la souffrance... d'être rejetée.. mal aimée... pour d'autres raisons... mais bien réelles... Il faut savoir, que toute différence est rejetée et fait souffrir terriblement... je voudrais tellement, ma petite sybillina, que ton apparence actuelle n'a aucune importance à mes yeux... je voudrais que tu aies confiance en moi et que tu n'ais plus peur de me choquer... me parler, me voir, apprendre à te connaître autrement qu'un point d'interrogation sur un corps inexistant... même si ta voix est masculine, même si ton image est encore celle d'un homme, cela ne change rien à l'amour d'une maman qui t'aime déjà et qui a envie de te connaitre... tu t'es dévoilée devant le papa de ton amoureux, mon ex mari... il ne t'a pas rejeté... je lui avait parlé de toi, je l'avais prévenu... pour cela, c'est un homme bien, quoiqu'il se soit passer entre lui et moi... et pour cela, je suis comme lui... n'aies plus peur... mon fils t'aime.. tu aimes mon fils... je vous aime tous les deux... aies confiance en moi... tendrement à toi petite fleur...
dys
Messages : 16
Inscription : mar. mai 06, 2008 6:38 am

aux parents...

Message par dys »

j'aimerais que tous les parents de transexuelles, d'enfants différents, l'acceptent avec leurs coeurs et leur amour... c'est déjà assez difficile et douloureux pour ces enfants de s'accepter eux mêmes et de combattrent la réalité des "gens normaux" ! ils n'y sont pour rien ! si en plus, nous, parents, nous les condamnons ou nous les abandonnons, alors autant les abattre tout de suite ! plus que n'importe quel enfant "normal" ils ont besoin de nous, de notre amour, de notre soutien ! ils doivent savoir qu'on les aime comme ils sont, que cela ne fait pas de différence et nous devons les aider avec toutes nos forces à franchir les barrières qui se dressent devant eux tout au long de leur parcours pour s'épanouir et trouver le chemin du bonheur ! qu'y a t il de plus beau pour une maman, pour un père, de voir son enfant heureux !! ne leur fermer pas la porte, tendez leur la main, prenez les dans vos bras, essuyez leurs larmes, donnez leur otre amour et votre force... ils ont autant que n'importe qi le droit de vivre ! si vous avez besoin de conseil, de soutien, d'en parler, n'hésitez pas à me contacter... je serais toujours là pour eux, pour vous... dys
Sibyllina
Messages : 123
Inscription : mar. mai 06, 2008 7:59 am

Message par Sibyllina »

Suite de l'article ici, afin de garder plus de lisibilité :
http://www.et-alors.net/forum/sutra477573.php#477573

Désolée de faire si long... Mais je ne sais pas faire autrement si je veux être claire.


Pour toi, belle maman, ce qui suit :
Je ne m'aime pas encore, je ne m'accepte pas, je ne supporte toujours pas mon reflet. Certes... Mais je progresse, et viendra le jour où je vous ferai face, avec le sourire. Vous me verrez sûrement mieux que je ne me vois moi-même. Je fais des efforts... Je songe de plus en plus à changer de vêtements, à passer à l'unisexe, voire à oser quelques folies avec des pantalons moulants, car on m'a plusieurs fois fait comprendre que j'avais des charmes à mettre en avant. A la fois flatteur et cruel à entendre, lorsqu'on sait que ma pilosité m'obsède et que je n'ai tjr pas réussi à trouver une méthode à la fois efficace, pas trop chère et qui me permette d'accéder à des zones... Hmm... Intimes, dirons-nous.
Vos paroles me font un bien fou... Et aussi pot de colle que je pressens que vous allez être, sachez que je vous adore déjà. *tire la langue*
Après tout, c'est tout ce que je recherche, en réalité : un peu d'amour ;)
Sibyllina
Messages : 123
Inscription : mar. mai 06, 2008 7:59 am

Message par Sibyllina »

michka a écrit :Il n'y a plus qu'à espérer que les parents à qui tu t'adresses aient l'idée de venir déjà jusqu'ici...
J'en profite pour signaler un point là-desus. :) C'est à vous tous, moi comprise, de faire des efforts pour les attirer ici, de gré ou de force ! *cache le fouet dans son dos*

Blague à part, oui, mes articles sont pour les parents, mais pas uniquement... Ils sont aussi pour ceux qui n'y connaissent rien, les transsexuel(le)s qui s'ignorent encore, les homos qui souffrent et voient ici des ressemblances, des idées, des personnes qui reconnaissent dans ce que je décris un de leur proche, qu'en sais-je...

Alors, du coup, si vous souhaitez m'aider, faîtes circuler ce lien, ainsi que ceux que j'ai trouvés, ou même ceux que vous connaitriez (je suis preneuse de tous liens intéressants, Et Alors comme sur d'autres sites, du moment qu'ils soient parlants et accessibles. Du genre, pas un site médical, avec son lot d'explications horribles et au vocabulaire scientifique.). Moi, j'écris, mais c'est vous qui lisez. Un écrivain n'est, sans ses lecteurs, rien d'autre qu'un dieu qui fait joujou à la poupée avec ses personnages. Lu, il devient alors un porte-parole, une passerelle entre les rêves, les espérances et le monde matériel.
Répondre