Coming out sur un coup de tête...
Publié : mer. mai 09, 2018 7:48 pm
Salut !
Bon, clairement, j'ai fais une boulette... Vous savez les petites boulettes avec de grosses conséquences. Le genre, moi, dans ma petite chrysalide et pouf, l'effet papillon !
Ca fait beauocup de métaphores. Bref.
J'ai 18 ans et je suis en couple avec un garçon de ma classe depuis presque deux ans (ouais l'amour fou avec les paillettes et les petits coeurs en confetti qui tombe autour, ouais ouais ). Nous assumons en public, nous n'hésitons pas à nous tenir la main, nous faire des petits bisous dans le cou et toutes les autres manies (niaiseries ?) que font les couples. Les parents de mon chéri nous ont surprit, en Avril dernier je crois, alors que lors d'une sieste en amoureux, je me suis malencontreusement retrouvé couché sur le torse nu de leur fils en mode chewing gum bien collant. So gay. Bon, après une bonne heure de discussion, ils ont accepté notre relation et maintenant, ils m'adorent ! Je suis irrésisitible, je sais
Bref, ça c'est le monde des bisounours comparé à la suite, qui s'est déroulée jeudi dernier. Il s'avère que mes merveilleux parents étaient en train de remettre en cause le mariage pour tous autour d'un (délicieux) poulet roti. Ma tante étant à l'opposé de l'opinion de sa soeur et son beau-frère, c'est vite parti en débat. Et évidemment, j'avais forçé mes parents à accepter que mon copain (Alias Chou (de bruxelle ou à la crème selon la situation) dorme à la maison sous prétexte que nous devions bosser sur un exposé et nous étions comme deux potatoes en fuite qui se retrouvent dans le bac à frites de McDo. Nous alternions avec brio entre bouchée de poulet, sourires polis et hochements de tête. Et puis mon père et sa grande gueule ont commencé à critiquer les homos avec des termes pas très "respectueux" que je ne vais pas citer pour le bien de tous.
Je commence à bouillir intérieurement et mon chéri a posé sa main sur mon genoux pour me dissuader de faire valoir ma grande gueule à moi (c'est héréditaire ce genre de chose!!!)
Et puis le débat prend une tournure violente et ma famille me regarde en mode "Vas-y, dikejairaison" comme si j'étais la voix de la raison.
Maintenant, je vous laisse deviner ma réaction :
A- Sourire poliment et la boucler
B- Prendre le parti de ma chère tante
C- Simuler un malaise
D- Balancer avec panache et un regard de défi : Je suis gay.
Je suis très cru, un peu trop vif et je tourne rarement ma langue sept fois dans ma bouche avant de parler.
Mon père a fait les gros yeux, ma mère avait un point d'interrogation sur le front et ma tante... Elle avait l'air d'être super fière. Elle est géniale Tata
Et c'est parti en c******. Mon père s'est mis à hurler, ma mère a pleuré, ma tante à essayer de calmer le jeu, mon copain a voulu me faire sortir de la pièce, moi je hurlais sur mon père qui me hurlait qu'il ne hurlais pas et que je hurlais mais je hurlais que c'était lui qui hurlait (grande gueule héréditaire j'vous dit). Honnêtement quand j'y repense... c'était presque comique. Jusqu'a ce que mon père me traite de tous les noms et me dise que je n'étais pas son fils. Là, j'ai merdé, je lui ai dit que c'était tant mieux et je me suis tiré avec Chou. Je regrette énormément.
Depuis, je vis chez mon chéri et ses parents qui m'ont accueilli à bras ouverts et m'ont assuré que je pouvais rester autant de temps que je voulais. Ces gens sont remarquables, ils me traitent comme si j'étais leur enfant : à leurs yeux, je suis de leur famille et ça me touche énormément.
Et là, je suis complètement perdu. J'ai essayé de joindre ma mère et elle m'a parlé a peine dix minutes avant que mon père ne s'énerve et qu'elle raccroche sans prévenir. Mon oncle, ma tante et moi (en compagnie d'une amie bi de mon chéri, qui est aussi la mienne d'ailleurs) avons passé de longues heures a dialoguer sur skype, ça m'a aidé à ne pas trop en vouloir à mes parents et à prendre du recul mais je ne sais toujours pas quoi faire. J'hésite franchement à aller chez moi pour leur parler, mon père est très sanguin et je voudrais éviter une deuxième esclandre à la maison. J'ai songé à leur faire une lettre mais je ne sais absolument pas comment m'y prendre, quoi écrire, comment exprimer ce que je ressens. J'ai toujours été quelqu'un de sérieux et j'avais beaucoup de libertés, je n'ai pas construit de liens forts avec mes parents mais maintenant que je me retrouve dans cette situation, je me rend compte à quel point vivre sans eux, c'est difficile parce que je les aime. J'ai beaucoup pleuré, ce qui m'arrive rarement, mon chéri est très présent pour moi et ça me conforte dans l'idée que j'ai choisis une personne merveilleuse et que je veux construire quelque chose avec lui, j'ai envie d'aller loin, mais je ne veux pas perdre mes parents en route, je veux un bonheur où tous ceux que j'aime sont là. Je voudrais rendre ça possible, mais je ne sais pas quoi faire.
Merci d'avoir lu ce roman et merci d'avance pour vos conseils.
Bon, clairement, j'ai fais une boulette... Vous savez les petites boulettes avec de grosses conséquences. Le genre, moi, dans ma petite chrysalide et pouf, l'effet papillon !
Ca fait beauocup de métaphores. Bref.
J'ai 18 ans et je suis en couple avec un garçon de ma classe depuis presque deux ans (ouais l'amour fou avec les paillettes et les petits coeurs en confetti qui tombe autour, ouais ouais ). Nous assumons en public, nous n'hésitons pas à nous tenir la main, nous faire des petits bisous dans le cou et toutes les autres manies (niaiseries ?) que font les couples. Les parents de mon chéri nous ont surprit, en Avril dernier je crois, alors que lors d'une sieste en amoureux, je me suis malencontreusement retrouvé couché sur le torse nu de leur fils en mode chewing gum bien collant. So gay. Bon, après une bonne heure de discussion, ils ont accepté notre relation et maintenant, ils m'adorent ! Je suis irrésisitible, je sais
Bref, ça c'est le monde des bisounours comparé à la suite, qui s'est déroulée jeudi dernier. Il s'avère que mes merveilleux parents étaient en train de remettre en cause le mariage pour tous autour d'un (délicieux) poulet roti. Ma tante étant à l'opposé de l'opinion de sa soeur et son beau-frère, c'est vite parti en débat. Et évidemment, j'avais forçé mes parents à accepter que mon copain (Alias Chou (de bruxelle ou à la crème selon la situation) dorme à la maison sous prétexte que nous devions bosser sur un exposé et nous étions comme deux potatoes en fuite qui se retrouvent dans le bac à frites de McDo. Nous alternions avec brio entre bouchée de poulet, sourires polis et hochements de tête. Et puis mon père et sa grande gueule ont commencé à critiquer les homos avec des termes pas très "respectueux" que je ne vais pas citer pour le bien de tous.
Je commence à bouillir intérieurement et mon chéri a posé sa main sur mon genoux pour me dissuader de faire valoir ma grande gueule à moi (c'est héréditaire ce genre de chose!!!)
Et puis le débat prend une tournure violente et ma famille me regarde en mode "Vas-y, dikejairaison" comme si j'étais la voix de la raison.
Maintenant, je vous laisse deviner ma réaction :
A- Sourire poliment et la boucler
B- Prendre le parti de ma chère tante
C- Simuler un malaise
D- Balancer avec panache et un regard de défi : Je suis gay.
Spoiler : :
Mon père a fait les gros yeux, ma mère avait un point d'interrogation sur le front et ma tante... Elle avait l'air d'être super fière. Elle est géniale Tata
Et c'est parti en c******. Mon père s'est mis à hurler, ma mère a pleuré, ma tante à essayer de calmer le jeu, mon copain a voulu me faire sortir de la pièce, moi je hurlais sur mon père qui me hurlait qu'il ne hurlais pas et que je hurlais mais je hurlais que c'était lui qui hurlait (grande gueule héréditaire j'vous dit). Honnêtement quand j'y repense... c'était presque comique. Jusqu'a ce que mon père me traite de tous les noms et me dise que je n'étais pas son fils. Là, j'ai merdé, je lui ai dit que c'était tant mieux et je me suis tiré avec Chou. Je regrette énormément.
Depuis, je vis chez mon chéri et ses parents qui m'ont accueilli à bras ouverts et m'ont assuré que je pouvais rester autant de temps que je voulais. Ces gens sont remarquables, ils me traitent comme si j'étais leur enfant : à leurs yeux, je suis de leur famille et ça me touche énormément.
Et là, je suis complètement perdu. J'ai essayé de joindre ma mère et elle m'a parlé a peine dix minutes avant que mon père ne s'énerve et qu'elle raccroche sans prévenir. Mon oncle, ma tante et moi (en compagnie d'une amie bi de mon chéri, qui est aussi la mienne d'ailleurs) avons passé de longues heures a dialoguer sur skype, ça m'a aidé à ne pas trop en vouloir à mes parents et à prendre du recul mais je ne sais toujours pas quoi faire. J'hésite franchement à aller chez moi pour leur parler, mon père est très sanguin et je voudrais éviter une deuxième esclandre à la maison. J'ai songé à leur faire une lettre mais je ne sais absolument pas comment m'y prendre, quoi écrire, comment exprimer ce que je ressens. J'ai toujours été quelqu'un de sérieux et j'avais beaucoup de libertés, je n'ai pas construit de liens forts avec mes parents mais maintenant que je me retrouve dans cette situation, je me rend compte à quel point vivre sans eux, c'est difficile parce que je les aime. J'ai beaucoup pleuré, ce qui m'arrive rarement, mon chéri est très présent pour moi et ça me conforte dans l'idée que j'ai choisis une personne merveilleuse et que je veux construire quelque chose avec lui, j'ai envie d'aller loin, mais je ne veux pas perdre mes parents en route, je veux un bonheur où tous ceux que j'aime sont là. Je voudrais rendre ça possible, mais je ne sais pas quoi faire.
Merci d'avoir lu ce roman et merci d'avance pour vos conseils.