Noli a écrit :Abigail a écrit :Donc bref, je suis pas du tout d'accord avec Noli du coup. Dire que ça relève de la vie privée, c'est pas du tout "ne pas assumer" ou "cacher son homosexualité" comme Noli a l'air de le penser. Perso je me suis découverte lesbienne sur le tard, et quand j'étais hétéro je ne parlais JAMAIS de mes copains à ma famille
c'est pas ske j'ai dit... dans ton cas c'est cohérent, hétéro tu n'éprouvais pas le besoin de parler de ta vie de couple, voir de l'existence de ton couple, à ta famille, donc pas de raison que homo tu en ai soudain envie. ce que je dit, c'est qu'il n'y a pas de raison pour que parler de son couple/de sa vie amoureuse (et non sexuelle) quand on est homo soit plus considéré comme une question de vie privée que quand on est hétéro. Je lis souvent "ces homos faudraient qu'ils arrêtent de revendiquer, de se tenir par la main devant des enfants. c'est vrai, ils sont homo c'est la vie privée, zont pas à le montrer!" c'est ça que je critique.
sinon je suis d'accord avec Tsar.
Ah mais, dans ce cas on est d'accord alors
.
Je trouve passablement surfait et arrogant de déclarer qu'il suffit de se foutre de l'avis de ses parents et de ses proches pour vivre tranquillement. On peut avoir envie de parler de ses problèmes et de ses joies à ses parents, de leur présenter la personne qui partage notre vie, vouloir qu'ils sachent ce détail qui contribue à nous définir, sans jeter aux orties toute vie privée ou se livrer à une "folie" impudique. D'autant que ton utilisation du conditionnel suggère que tu n'es pas dans le cas de Daphné. Tant mieux pour toi, mais ne présage pas trop de ce qu'auraient pu être tes réactions et tes sentiments en cas d'intolérance parentale.
Tu peux avoir envie de parler de tes problèmes et de tes joies à tes parents, mais moi, je peux avoir envie de ne pas leur parler de tout (et je précise bien "de tout", parce que je suis plutôt du genre à raconter beaucoup de choses à mes parents justement - simplement le côté précieux et particulier pour moi de tout ce qui concerne les sentiments/les relations amoureuses fait que j'aime garder cette partie de moi pour moi seule ou presque). En quoi est-ce "arrogant" ? Je ne comprends vraiment pas pourquoi tu utilises ce terme. J'aime mes parents, j'ai une excellente relation avec eux, et on a d'ailleurs une belle complicité. A mes yeux, ce sont même des parents plutôt parfaits compte tenu de ce qu'ils font pour moi, de la confiance inconditionnelle qu'ils me portent, mais aussi de la liberté de faire et de penser qu'ils me laissent. Les quelques sujets sur lesquels nous ne sommes pas d'accord (politique par exemple), je me contente de les ignorer, oui. Mais c'est sans arrogance aucune ! Simplement, mes parents sont le fruit de tas de déterminismes dont ils n'ont pas pu sortir et qui ont fait qu'ils pensent aujourd'hui ainsi, et j'en suis consciente. Je m'en fiche parce qu'on ne peut rien y faire voilà tout. Mais ce n'est pas du mépris.
S'ils étaient contre l'homosexualité, je penserais pareil.
Alors même si ils n'ont aucune part dans ma vie privée, ils font partie de ma vie, et je me sens plus heureux quand ils me disent que mon copain est le bienvenu chez eux ou qu'ils me demandent de lui passer leur bonjour lorsque je les ai au téléphone. Et j'ai beaucoup de chance, comme le confirment certains des témoignages qui parsèment le forum.
Ça te paraît peut-être stupide, mais pour pas mal de gens, leurs parents font partie de leur vie, et ils les aiment.
Bouh je suis une méchante fifille qui n'aime pas ses parents
. Plus sérieusement, je crois que tu as mal compris mon message (ou alors je me suis mal exprimée) : j'essayais simplement de dire à Daphnée que si sa mère n'accepte pas son homosexualité, il faut essayer de s'en foutre, justement parce que sinon ça va lui pourrir la vie. (mais je n'ai ni dit que c'était facile, ni que mon conseil était le meilleur)