Alors voilà, j'envisage très serieusement le coming out à ma mère. Ca fait plusieurs mois que j'ai décidé de le faire cette année, et vu nos emplois du temps superbookés, les vacances qui viennent devraient offrir quelques opportunités.. (enfin quelques.. surtout ce dimanche en fait!).
J'ai fait 2 CO cet été, mais à 2 cousines dont la soeur (donc ma cousine aussi mais avec qui je n'ai pas de contact car elle est bien plus vieille que moi) est lesbienne (et enceinte, la première de 4 enfants à être enceinte et la seul homo de 4, c'est pas cool?) .
Enfin bref, ça c'est super bien passé, c'était même plutôt épique. Le premier c'était chez ma première cousine vers 3h du mat, avant d'aller se coucher, ça faisait une semaine que j'attendais le bon moment, et puis après avoir répété dans ma tête "je voudrais te parler d'un truc" à peu près 10 fois en tremblant, j'ai réussi à l'articuler, on est allé dans sa chambre, et..et.. et après avoir commencé à pleurer j'ai réussi à dire "c'est un truc que ta soeur t'as surment dit y a quelques temps...", elle a fini par comprendre, "donc tu es..? "oui". bref j'ai pas été foutu de prononcer le mot "lesbienne", et encore moins avec "je suis" devant! Mais elle a été super, on a parlé pendant un bout de temps après, et je suis allée me coucher euphorique, et j'ai pas fermé l'oeil de la nuit. Bref, et pour faire court, le lendemain elle m'en a reparlé au petit dej, ske j'ai trouvé chouette vu que jme demandais si on le rementionnerai, elle m'a dit qu'elle était très contente que je lui ai dit, m'a demandé si je voulais en parler à sa soeur plus tard dans la journée, et oui, c'était l'idée. Et donc l'aprème, au centre commercial je dis à ma 2e cousine que je voudrais lui parler d'un truc quand on sera juste toutes les deux, on arrive à son appart, elle fait un café-glaçon, je tremble, on s'assois..je pleure. je m'énerve paske je pleure, je lui dit que j'en ai assez de tout faire de façon si dramatique, et puis pouf, je lui dit comme je l'avais dit à l'autre, c'est à dire de façon détournée sans avoir à prononcer le mot. Super bien passé aussi. Après ça je suis rentrée chez moi à 14h, me suis écroulée sur mon lit pour me réveiller vers 19h, la nuit j'ai rêvé de gens cramés qui couraient partout en criant, et le lendemain ça allait mieux!
Mais bon, ça c'était cet été, dans un autre pays, autant dire pour moi dans un autre espace-temps. Et maintenant que j'envisage de le dire à ma mère, jme mets à douter. Peut-être parce que la fille dont j'étais super amoureuse est parti y a bientôt 7 mois et qu'avec le temps, quând-même, je m'en détache, les sentiments s'en vont enfin, et du coup je n'ai plus la "preuve" de mon orientation sous les yeux..? Je sais pas... Peut-être pask'a force de lire tous ces gens qui disent que l'homosexualité c'est du à un oeudipe mal passé, que ça peut se rerégler, que du coup c'est pas net, et que à chauqe fois que je tombe amoureuse d'une fille, elle est plus âgée, ça fini par se mixer avec une espèce d'identification à la "je veux être comme elle" puis à une adoration divine, je me dis que y a ptet un truc qui cloche chez moi, que c'est peut-être pas ça être homo..
Alors depuis 2 jours je regarde tout le monde dans la rue, les magazines, filles, garçons, et je m'auto-arcelle : "alors alors ça te fais quoi?? elle te fais quoi elle? il te fait quoi lui? alors ??" résultat des courses personnes ne me fait quoi que ce soit et je fini par me dire que si ça se trouve je suis insensible ou asexuée. Tout en me disant bien que la méthode auto-agressive du "là, une fille, regard vite!alors ça te fais quoi?? Ici, un garçon!!" ne doit pas être bien probante... J'me demande pourquoi ces filles faut toujours qu'elles aient été plus agées, comme si je me cherchais un parent, une grande soeur, plutôt qu'une copine, voir une divinité à adorer.. En même temps y a eu cette attirance, y en au eu maintes fois, et ce gars que je connais, que j'admire et mets sur un pied d'estal, c'est pas pour autant qu'il m'atire.. Et pourquoi en primaire je suis tombé amoureuse 3 fois de garçons, qui eux avaient mon âge? (dont y en a un que j'ai pris pour une fille au début, soit.)
Bref, en ce moment je suis tout sauf sûre de moi, alors que y a quelques mois à peine j'étais sûre à 200 pour cent, paske cette fille était encore là et que je l'aimais énormément... et je sais pas par quel miracle j'en viens même à douter de ça maintenant, à me dire que c'était ptet pas un amour normal et donc que je suis ptet pas homo, mais alors si je suis pas homo, je suis quoi, et si c'était pas un amour normal, c'était quoi?
En général je pense qu'on s'en fout des étiquettes, de la façon d'aimer, si je sais que je l'aime peut importe comment on apelle ça, je l'aime et puis c'est tout, et puis si elle m'avait aimé aussi ça aurait été super et puis c'est tout. Mais là, même si je sais que c'est comme ça que je devrais penser ,j'y arrive plus trop...
Et tout ça à cause de ce CO.. J'ai vraiment envie d'en parler à ma mère maintenant, et au moment où jme décide enfin, paf je doute! Vous pensez que c'est la perspective cerieuse du CO qui me fait douter? Est-ce que c'est dejà arrivé à certains d'entre vous, de vous mettre à douter soudainement de votre orientation avant un CO? Peut-être la peur de se coller une éthiquète dont on ne pourrait plus se défaire...mais j'ai pas l'impression que c'est ça.. En tout cas un CO du type "maman je suis homo. enfin normalement hein, quoique si ça se trouve je suis bi, et puis va savoir, ptet quand-même hétéro", autant se taire. Sauf que j'en ai assez de me taire...
bref, un peu l'impression de repartir 10 ans en arrière, à l'époque où je doutais, où je commençais à comprendre que j'aimais les filles (mais j'étais pas sûr d'être homo paske..pask'elles étaient toujours plus agées
ba mon vieux, j'ai vachement avancé en 10 ans!)EDIT: j'oubliais, j'ai aussi un peu peur d'être déconcentrée après le CO pr rapport à mes révisions de partiels de janvier et autre dossier très important que je dois terminer pour janvier. Mais si j'attends ENCORE, ça me ramène à fin janvier, autour du 20.. et je sais pas pourquoi, ça m'énerve, ça fait loin.. du coup c'est soit ça, soit dans 2 jours, paske j'vais pas le faire à noel non plus, qu'entre noel et nouvel an je suis chez une amie d'enfance (à qui je frai un co d'ailleurs c'est prévu), bon puis ensuite c'est nouvel an et l'imminence des échéances et révisions.. (un CO? un instant je vous pris, je regarde mon emploi du temps..moui, alors j'ai dimanche 23 vers 16H? sinon ça nous mène au..vendredi 18 janvier, 15h30?) (trop nul^^ bon des exams tfaçon y en a tjrs hein..)
(Même si bien sûr j'en comprend les enjeux que tu peux y mettre...) 
J'ai l'image d'un poireau qui boue enfermé dans une cocotte de préjugés, de convenances, de croyances, posée sur des braises de contraintes... coooool bis ! "Saisi toi" de ton moment à toi, quand tu sera saisi en profondeur ou cuite à point, tu n'en sera que plus délicieuse ! 