Le côté obscur

Sortez de l'ombre !
Sarablue
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Le côté obscur

Message par Sarablue »

Alors voilà, j'en parle, même s'il ne s'agit pas de moi, même si je ne peux rien y faire même si ...

Il y a plusieurs années, j'étais sur un forum d'animation "yuri". J'ai fait la connaissance d'une membre avec qui le courant est passé très vite.
J'étais encore novice dans le milieu internet et encore plus dans le milieu homo. Cette fille vivait à Paris, et ça m'a semblé logique qu'au bout de plusieurs échanges de mp's, nous nous rencontrions.

Nous l'avons donc fait et j'ai appris qu'elle était en couple avec une autre fille. Elles étaient guides scout toutes les deux et s'étaient rencontrées en camps.
Jamais aucune des deux jusque là n'avait été attirée par une autre fille mais, voilà, le destin, on ne sait quoi...Elles se sont aimées et se sont mises ensemble.

Familles catholiques ultra-conservatrices (ça parlera à certain/es d'entre vous ici), du genre à faire les JMJ, à animer l'aumônerie, à assister à la messe en latin, à manifester contre l'avortement, le droit à la vie etc ...
Recevoir "m'sieur l'curé" à table le dimanche.

Il était évidemment hors de question d'avouer ça à qui que ce soit. Elles ont donc parlé de colocation pendant le temps des études puisque toutes les deux "montaient à Paris" (l'une des deux a même choisi sa filière de manière à ne pouvoir la suivre qu'à Paris et justifier son déménagement)

Les amis, la famille, personne ne savait. Leur vie était segmentée.
Elles savaient qu'à terme, il leur faudra faire un choix, un sacrifice, quel qu'il soit. Qu'en "vieillissant" la pression se ferait plus forte, les interrogations, les suspicions, les doutes...Tout ça ferait son chemin.

Celle que j'ai connu sur le forum se cachait à tel point qu'elle mentait même sur sa date de naissance, le nom de son chat quand elle en parlait sur le forum, de peur d'être découverte par quelqu'un de sa famille (quelques uns aimaient les animés et auraient pu tomber par inadvertance sur le forum)

Je suis entrée dans leur vie et je suis devenue la seule au monde à connaître leur secret. La seule au monde devant qui elles pouvaient faire tomber le masque et se comporter en couple.
Une seconde est entrée dans le jeu, une autre membre comme moi à qui elles ont fait confiance.
Nous voilà quatre.

Les quelques fois où j'ai abordé le sujet du coming out avec elles deux, il était clairement établi pour elles que c'était impossible.
Pas forcément que leur famille les rejetteraient (j'en suis moins sûre pour l'une d'entre elles) mais elles seraient déçues et leur regard changerait et mes amies ne voulaient pas être à l'origine de cette tristesse de cette sans doute honte, de ces questions, de cette culpabilité peut être.

Elles vivaient très mal leur foi et leur couple. S'interdisaient de plus en plus d'aller à la messe car elles ne se sentaient pas en adéquation avec ce qui leur était prêché et leur vie.

L'une d'elle s'est confessée. Le prêtre leur a dit que s'il leur était impossible de se séparer, elles devraient alors vivre "en soeurs".

Elles ont essayé. Pendant un temps, elles ont tenter de cohabiter comme de vraies colocs, mais, elles ont fini par céder à leur désir, à leur amour.

Elles ont essayé aussi de sortir avec des garçons, peut être pour se détourner l'une de l'autre, peut être pour mettre fin à des questionnements de leur famille.
Mais, encore une fois, elles revenaient l'une vers l'autre, trop amoureuses, trop heureuses ensemble.

Depuis quelques mois, j'avais moins de nouvelles de l'une (la première que j'avais rencontrée) mais je continuais de communiquer avec l'autre.

Hier soir, j'ai dîné avec cette dernière.
J'ai appris qu'elles se mariaient, chacune avec des hommes. L'une en janvier, l'autre en mai.
Elle venait me le dire. j'ai compris alors que la première avait cessé de me donner des nouvelles à partir du moment où elle s'était fiancée.
Elle comptait me le taire.
La seconde a préféré que je sache. Par honnêteté et aussi parce que ce n'était pas juste que je sois exclue de leur vie sans savoir pourquoi.
C'est ainsi que j'ai compris que ce repas était la dernière fois que je la voyais.
Unique témoin, avec mon autre amie (avec qui elles coupent aussi les ponts) de leur vie secrète, elles tournent une page et je suis tournée aussi.
Trop dur de nous revoir, nous, synonymes de ce qui ne doit plus exister et qui sera toujours et à jamais tu. Trop dur d'expliquer qui nous sommes si d'aventure nous devions nous revoir.
Un nouveau départ pour elles.

En m'annonçant 'la bonne nouvelle', elle tripotait nerveusement sa bague que je n'avais pas remarquée jusque là. Elle avait les larmes aux yeux, elle si fière habituellement.

Je n'en ai pas rajouté une couche en leur hurlant ce qui me martelait la tête : que c'était une erreur, qu'elles feraient leur malheur et peut être celui de ces garçons, ignorants de tout, tout ça pour une famille qui n'a jamais rien su et dont on ne peut qu'estimer la réaction.

Mais je n'ai rien dit. Parce que je sais bien que cette conversation elles se la sont tenue à elles-mêmes 1000 fois. Que personne peut être ne comprendra. Et que finalement, elles sont adultes. C'est leur décision. Leur choix, même s'il me semble aberrant.
Elles sont assez en détresse comme ça.
Mais je suis bouleversée. De la perte de deux amies d'un coup. Pour une raison aussi moyenâgeuse qu'un mariage de raison, que s'imposent elles-mêmes ces filles.

Elles ont une volonté de fer, elles ont toujours su au fond d'elles qu'elle finiraient par se séparer pour "rentrer dans le droit chemin".
Cette volonté, cette pugnacité elles l'ont employé dans ce sens là.

S'agissant de quiconque, je dirais que tôt ou tard, elles réaliseront leur erreur, qu'elles divorceront alors pour se remettre ensemble ou pour en tout cas, s'affranchir.
Mais, elles sont si dures, elles ont fait ce choix pour correspondre "à leur milieu" et dans ce milieu là, on ne divorce pas.

Je sais qu'en faisant ce choix, elles s'efforceront d'être de bonnes épouses, de bonnes mères, elles se feront passer en dernier pour ne pas faire payer à leurs époux les conséquences de leur choix dont ils ignoreront probablement toujours tout.

Mais je reste coite.
Je conçois sans comprendre.

J'avais envie de le partager même si finalement, il n'y a rien à faire.
On voit tellement souvent des jeunes qui se battent "contre" leur famille, comme Euterpe, Lyanes et tant d'autres, qui s'exposent à de la souffrance, la leur, celle de leurs proches, pour s'affirmer, conscientes que c'est leur vie et qu'il n'y a qu'elles qui peuvent la vivre, à leur manière...Et là, c'est l'autre côté du gouffre, le côté obscur.
Je n'aurais jamais pensé rencontrer ce genre de personnes ... Je n'aurais jamais pensé être exposée à ce genre de chose. Je n'aurais jamais pensé pouvoir rester silencieuse, ne pas monter au créneau, face à ce genre d'annonce.
Et pourtant ... Je respecte ce choix qui me semble abominable.
Je crois que je les aime trop pour ne pas les croire forcées de réussir à continuer le spectacle de leur vie.


[aux modérateurs : si vous pensez que ce sujet devrait se trouver ailleurs, désolée, je ne savais pas trop où le caser]
Naelend
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Re: Le côté obscur

Message par Naelend »

Qu'elle histoire bouleversante !

Je n'aurais jamais fait un tel choix pour ma famille... Perso, je considère qui'il y a deux familles, la famille qu'on ne choisi pas et celle qu'on choisi...
Autant dire que si je ne plaît pas à la famille qu'on ne choisi pas et bien elle irait se faire voir...

Bref, il n'y a pas d'échec mais que des leçons.

Courage à toi !
Queen of Leon
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Re: Le côté obscur

Message par Queen of Leon »

J'ai tout lu, ça m'a bouleversé...

Je ne sais pas trop quoi dire, sinon que je compatis à ta douleur de perdre deux amies que tu sauras jamais vraiment heureuses dans leur choix de vie.
aldo
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Re: Le côté obscur

Message par aldo »

Je ne connais pas tes amies, et tout ce que je sais sur elles, c'est par ton seul intermédiaire. Je me garderais donc de prétendre parler pour elles. Par contre je souhaiterais réagir sur un point.

C'est un lieu commun de nos jours que de dire que l'Amour doit passer devant toute autre considération. L'Amour est censé triompher de tout, et on ne peut être heureux qu'en couple avec la personne que l'on aime, en sous-entendant souvent par couple un couple monogame et hétérosexuel. L'aspect hétérosexuel est en train de disparaître, suivant en cela le côté engagement « jusqu'à ce que la mort nous sépare » qui existait auparavant, et c'est tant mieux ; cependant j'ai l'impression que ces disparitions s'appuient sur les autres éléments pour avancer. Si la partie « à vie » a disparu, c'est parce qu'on pense que dès que l'Amour cesse le couple n'a plus de raison d'être ; de la même manière s'il faut accepter les couples homosexuels, c'est parce qu'il ne faut pas s'opposer à l'Amour, quelles que soient ses formes. Évidemment, je ne conteste pas cela, mais il me semble qu'une vision un peu critique de ce diktat de l'Amour est nécessaire.

Car, ne le nions pas, c'est devenu un impératif pour vivre une vie heureuse que de connaître l'amour, et qui plus est de vivre en couple avec. L'amour doit être à la base du mariage, et il doit naturellement être aussi derrière le désir d'enfants. Et quand on dit amour, on ne parle évidemment pas de simple amitié. Cependant, n'est-il pas étrange que l'idée de deux amis décidant de se marier, d'avoir des enfants même, semble si inconcevable ?

Pourtant, si on regarde un peu en arrière, on se rend compte que l'Amour ainsi conçu comme raison d'être de la vie en couple est quelque chose d'assez moderne. L'histoire est pleine de mariages arrangés ou de convenance, qui continuent d'ailleurs encore d'exister dans certains milieux. Dans les livres ou dans les films, on dit dans ce genre de situations qu'une forme d'amour peut naître entre les époux après quelques années de mariage ; c'est peut-être vrai, mais ce n'est tout de même pas l'amour-passion dont je parlais plus haut, et à ce titre ce type de mariage nous semble aujourd'hui odieux.

Il y a de bonnes raisons pour mettre ainsi l'amour au-dessus de toute autre considération. L'amour et le désir font sans doute partie des émotions les plus puissantes qui puissent être ressenties ; vouloir les réprimer conduit donc très souvent à des situations douloureuses et insupportables. Il me semble que c'est d'autant plus vrai aujourd'hui, qu'il s'agit d'un des rares moyens encore à disposition qui permettent de donner facilement un sens à sa vie. Traditionnellement, il y avait aussi la religion, la famille, ou la politique. Mais Dieu est mort, la famille est explosée, et il n'y a plus vraiment d'idéologie qui fasse encore rêver.

À bien y réfléchir, l'amour n'est pas véritablement la meuilleure voie vers le bonheur. Déjà, on peut passer sa vie sans jamais le rencontrer une fois. Pire, on peut le rencontrer, plusieurs fois même, mais sans qu'il soit jamais réciproque. Et même quand il arrive, et qu'il est réciproque, ce n'est pas pour autant que tout est bien : il me semble qu'on compte plus d'histoires qui se révèlent être complètement foireuses, que d'histoires heureuses. Dès lors, je pose la question : pourquoi faudrait-il mettre l'amour au-dessus de tout ? L'essentiel n'est-il pas plutôt de réussir à vivre sa vie d'une manière qui permette de savourer les instants heureux et de supporter les moments plus difficiles ?

Pour revenir à tes amies, Sarablue, il semble clair qu'il était finalement plus facile pour elles de faire le sacrifice de leur amour, que de continuer à le vivre et d'en subir les conséquences. De la manière dont tu l'as décrit, on peut deviner que cela ne sera pas évident pour elles : le fait même qu'elles cherchent à nier le passé en coupant les ponts n'est pas véritablement bon signe. Ce que cela révèle, c'est qu'il n'y avait de leur point de vue pas de bonne solution. Ce qui semble insupportable pour nous, c'est que nous avons l'impression qu'elles n'ont pas pleinement conscience d'une part de la difficulté qu'elles auront à vivre de la sorte, et d'autre part qu'elles ignorent le bonheur et la force qu'elles tireraient d'accepter leur amour. C'est que nous connaissons des gens dans des situations semblables, qui ont fait d'autres choix, et qui en semblent bien plus heureux. Mais nous ne connaissons pas le détail des relations qu'elles entretiennent avec leur famille, avec leur religion, avec leur fiancé, et nous ignorons ce qui semble véritablement important pour elles. Pourtant, tout cela aussi peut leur apporter leur lot d'instants heureux, et on ne peut que leur souhaiter que cela leur permette aussi d'endurer les moments difficiles. Mais ça sera sûrement moins évident que ce qu'elles imaginent...

:ah:
Lyanes
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Re: Le côté obscur

Message par Lyanes »

J'ai pas répondu dès la fin de ma lecture de ton post, Blue. Pas possible. trop... secouée. J'y reviens quelques jours plus tard, et c'est toujours pareil.
Combien? Combien sont-elles, sont-ils à ne pas pouvoir dépasser la sacro Valeur Familiale ???

ça me rend chèvre. Et pour ma part Blue, je ne conçois pas. Peut être que chez moi, ce n'est pas encore assez cathotradi, et que je ne peux pas comprendre. :grmbl:
muchomachomarlboro
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Re: Le côté obscur

Message par muchomachomarlboro »

[Philo de comptoir on]Tiens c'est drôle j'avais exactement cette discussion hier avec un ami lors d'une longue ballade : je disais que parfois la vie "amoureuse" me semblait vaine, qu'on y cherchait plus de satisfaction, de reproduction de modèles sociaux garants d'un certain sens existentiel à moindre frais que de bonheur. Il me répondait que, en gros, si je disais cela c'est que je ne savais rien de l'amour, que l'amour c'est aussi douter, souffrir, renoncer, insister, que c'est beaucoup de choses et que le bonheur comme fin de l'amour est une perspective trompeuse. Cela me paraît pertinent en un sens. A la suite de cela, il me semble que l'amour est plus du côté de l'émancipation que du bonheur et en ce sens, Bloue, tes copines renoncent à une voie ouverte sur l'émancipation, et si elles ne croient pas en la valeur spirituelle, c'est tout simplement l'aliénation qui les attend. C'est là où tu as raison Aldo, si l'on met le gros du sens de la vie dans la conquête amoureuse, alors il est simplement fou d'y renoncer. Mais peut-être ont-elles quelque chose d'encore plus "puissant" dans leur vie, une passion, un art, une foi garants du sens de leur vie. Je connais pas mal de personnes qui courent après les relations amoureuses comme cache-misère au néant existentiel dans lequel leur quotidien les plonge. Et encore une fois je dirais que c'est bon d'avoir une voie de sortie à cet étouffoir par la passion amoureuse. De plus comment peut-on en éprouver la vacuité si la relation est le lieu des tabous, de la renonciation et des larmes dans une société qui met l'expérience amoureuse des amants aussi en avant? Ce sera dur quoiqu'il en soit pour elles.[/philo de comptoir off]
zphyr
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Re: Le côté obscur

Message par zphyr »

Moi j'adhère à la philo de comptoir !

Remettez-nous ça la patronne !

Sinon je n'envisage cette affaire qu'avec une infinie tristesse. En gros, je ne comprends pas comment on peut renoncer à l'amour, surtout pour des carcans familiaux et pire, religieux. Mébon, c'est moi, hein, chacun ses priorités...
Chrysé
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Re: Le côté obscur

Message par Chrysé »

C'est effectivement triste, en même temps à l'âge de se marier, chacun est largement libre de monter à l'échafaud pour ses convictions (encore faut-il que ce soit les siennes ! Or il ne semble pas ici. Je garde toujours foi dans la capacité de prise de conscience de chacun, un jour, le réveil se fera... ou pas ?)

Ce que je trouve le plus triste surtout dans ce récit, c'est toi Sarablue et l'autre internaute aussi peut-être, ces deux personnes vous ont chargées d'un tel poids et d'une certaine manière un peu vous ont, comme tous les autres de leur entourage, prisent en otages dans leur complot secret
je suis devenue la seule au monde à connaître leur secret. …/… Une seconde est entrée dans le jeu, une autre membre comme moi à qui elles ont fait confiance.

"Entrée dans le jeu", oui un terrible jeu de dupes et en fait c'est cela qui nous rend le plus mal à l'aise au fond comme toujours: le mensonge.
Il ne s'agissait pas que de confiance mais de se libérer d'un lourd secret qui ne devrait pas en être un, mais nous connaissons la raison de ce choix, et les possibles conséquences sur tout ceux qui ne sont pas concernées, au lieu de s'adresser aux bonnes personnes et de se libérer… Le "manque de foi", tellement paradoxal quand on y pense… :innocent:

Et après cela les clergés religieux ou civils viennent faire la leçon aux homosexuel(le)s ?! :pascontent:

Actuellement, plus aucun des principaux "clergés religieux" ne pratique dit-on "le sacrifice humain" en tant que rite. Cependant, certains comportements ancestraux comme contemporains aboutissant à la mise à mort d'êtres humains, comme la peine de mort, bien que non reliés à une pratique explicitement religieuse.
On peut voir aussi les choses sous un angle plus symbolique, plus psychique, plus philosophique, quand il s'agit de tuer une partie de l'être, de tuer ses sentiments; ces comportements sont également parfois analysés comme des sacrifices humains sociétaux… Chercher à tuer "l'animal", tuer "l'homosexuel", tuer "l'étranger", tuer l'agressivité, tuer l'amour, etc. en l'autre. Peut être donc d'un certain point de vue envisagé comme un sacrifice parce que toutes les clergés quasi sans exception ont le sacrifice érigé en loi, je ne dis pas qu'il ne faut jamais se sacrifier mais au moins qu'on nous en laisse seul le libre choix ! erf:

Cependant, si selon le moment de notre longue histoire, les religions ont eu et ont encore leurs bons côtés, et sagesse ont eu et ont encore leurs mauvais et absurdes aberrations, comme tout un chacun, et pour cause.
Sans présager outre mesure de l'avenir, tant, que l'on persistera dans cette idée vague (et pour mieux régner aussi) à tenter de diviser, cherchant obstinément à tuer en nous le jugé "mauvais" (l'ombre, le démon ?) au lieu de l'intégrer, de l'assumer, voire de l'équilibrer au mieux avec le jugé "bon" (la lumière, l'ange ?) et que l'on n'aura surtout pas trouvé tous à faire consensus une bonne fois pour toute sur l'intérêt de se réunifier (et non s'unir) au lieu de nous scinder nous même, individuellement ou collectivement, "le problème" restera probablement lui, entier…? erf:

Elles devrons probablement faire ce chemin là pour ce retrouver un jour en tout cas, c'est possible, tôt ou tard et je leur souhaite…

Pour paraphraser Mme Roland : "O croyances ! Que d'erreurs ne commet-on en votre nom !"
Dernière modification par Chrysé le mer. juil. 18, 2012 2:48 pm, modifié 1 fois.
floridjan
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Re: Le côté obscur

Message par floridjan »

Je plussoie les autres : triste histoire. Dommage...
En même temps, peut-être trouveront-elles une sorte de bonheur dans le sacrifice de leur propre personne pour la sérénité de la famille, etc. car si elles sont chez des catholiques purs et durs, c'est un peu le message dont on leur martelle le crâne depuis l'enfance : rien de plus beau, de plus noble, de plus digne chez les catho qu'un martyr, le sacrifice de sa vie pour sa Foi.
Si elles y croient vraiment, peut-être y trouveront-elles leur bonheur.
Ou peut-être à 40 berges (ou plus tôt ou plus tard), elles péteront un câble violent et plaqueront mari et gosses pour s'en aller folâtrer avec une femme.

En tout cas, voilà déjà deux mariages qui débutent avec une belle casserole attachée à la carrosserie.
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