Ça c'est un p... de bon titre... et on n'imagine pas à quel point nos parents peuvent être des enfants, ou des "agneaux égarés" dans ton cas, sur ce point... Alors évidemment nous leur enfants, comment être zen, face à ces inversions de rôles, quand nos parents ont remis leur vie, leur esprit, leur raison, leur rationalisme et surtout leur devoir et droit dans les mains et par exemple ici d'un "sauveur" hypothétique, d'une idée qui n'a qu'a peine un peu plus de 2000 ans alors que l'humanité à 6 millions d'années... Imaginez-vous mettre votre vie, votre libre arbitre dans les mains d'un gosse de 2 ans ? Certes la spiritualité c'est bien autre chose alors ayons un instant un esprit rituel, ordinaire si vous permettez !
A grosse crise, gros post... désolée une fois n'est pas coutume !
On n'est pas ici face à ce sujet épineux pour faire l'inventaire d'une croyance, mais de plusieurs...
et y'a du boulot si on veut pouvoir éclairer ta lanterne dans la tempête ! MC !
Mais surtout en éclairer bien d'autres car dis toi que tu es un "belle" exemple !
Ce que j'aimerai de vous, c'est que vous puissiez peut être m'aider ou me conseiller sur la façon de faire preuve de la délicatesse nécessaire avec mes parents. Je ne souhaite pas rompre, ni avec eux ni, encore moins, avec mon amie. J'ai parfois des réactions qui peuvent sembler très abruptes et assez dures ou froides et c'est là que vous pouvez peut être m'aider. Quels pourraient être la façon de ne pas rompre le dialogue? Quels mots pourraient aider mes parents, les apaiser ?
Peut être certains d'entre vous on vécu des situations similaires et pourraient partager avec moi sur la façon qu'ils ont eu de la vivre.
"T'aider", non, je ne suis pas sûre, tu as largement la capacité de t'aider seule avec ton amour et tu l'as déjà prouvé... "Te conseiller" pas plus, qui le pourrait ? Mais te faire réfléchir encore un peu plus, oui... ça avec grand plaisir !
J'ai vécu ou reçu des témoignages, sur des choses similaires sur ces multiples plans, je vais tenter de t'apporter quelques lumières désolée rien de plus, pas de solution magique, mais j'ai tout relu attentivement et bien sûr comme toujours tu dis (comme les autres) des choses très sensées, édifiantes même, mais... entends-tu ce que tu produis mentalement, ces émotions qui se passent en toi...? As-tu pris suffisamment le temps du recul, de l'intuition...?
Non, tu le dis toi même
ça me gave.../... J'imagine qu'il faut que je sois patiente et ce n'est pas toujours mon fort…
Je te propose de faire une relecture de ton bon sens, mais avec une traduction qui vaudra ce qu'elle vaut... et puis en attendant, qu'il fasse Soleil, on a rien de mieux à faire LOL !!!
Et puis, tu es assez grande pour, de toute manière, redécouvrir que tu as vu juste depuis le début ! Et que tu as fais de nombreuses fois, exactement ce qu'il fallait...surtout dans une situation aussi chaotique ! Tu as su "assumer" (te protéger et protéger, autour, au mieux mais à l'impensable nul n'est tenu ?) Moi mon sentiment est que tu es quelqu'un de bien (au sens de bienveillante…), continue !
Alors je lis:
Je ne suis pas très souvent en contact avec mes sœurs ou mes parents. Je suis plutôt indépendante et les relations non pas été tjs simple avec ma famille. Malgré tout, on se voyait 4/5 fois par an, avec plaisir, papotions un peu eu téléphone, envoyons des mails.
Tu ne peux donc pas visiblement être "plus proche" maintenant qu'hier ? Tu sais pourquoi, et les choses ne peuvent pas être "plus simples" non plus, tu le sais aussi ? Tu vis juste un changement, que tu as certes provoqué, c'est vrai, mais, et là c'est important: c'est ta vie, tu te dois de la vivre, et tu n'es pas coupable, responsable des émotions et croyances des autres de la réaction que cela provoque chez autrui !!!!!
Tu es juste responsable de ce que tu as dis et c'est la vérité, non ?
Nous sommes tous en "crise" mondialement, variablement; l'avons nous décidé ? Sommes nous responsables, à quel niveau, aurions nous dû l'éviter ou au contraire devons nous voir les choses en face, n'a t-on pas été aveugles ou n'avons nous pas refusés de voir ?
Et toi, tu vis aussi "en crise" en famille, mais tu n'es pas toi, "en crise", au contraire tu viens juste de te réconcilier avec toi-même en exprimant "qui tu es" à ceux qui devraient le savoir de puis longtemps ou si ce n'est le cas devront bien l'accepter… Donc je compatis doublement...
face à la crise de cette famille, mais saches, qu'il y'a un avant et un après, toujours ! Mieux, moins bien ? Peu importe, c'est l'évolution...! Y'a l'été et l'hiver, ils n'ont pas toujours l'apparence qu'on leur voudrait ! Hein ?
Crise, vient du grec Crinô = juger, jugement, décision prise, couper en deux, diviser, ceci en relation avec "la décision de justice" qui se prend généralement dans un tribunal mais aussi dans la vie quand la situation s'y prête ou l'exige !!!
Tu as dû déjà entendre: "Coupe budgetaire, division au sein des familles... politiques, sociales, religieuses..." et j'en passe !
Visiblement chez vous ... c'est aussi la crise... de nerf ?
Mais elle pourrait être "cardiaque" ici c'est une crise du cœur ! Et quoi de plus naturel et sain au fond après autant de contraintes ?
Il y a des changements qu'on subit et d'autres que l'on génère et c'est tant mieux... c'est la VIE et aussi l'Elan Vital qui y pourvoit !
On est mal, on fait en sorte d'aller mieux et si on peut: bien !
Ici c'est le cœur, c'est l'amour qui parle... Parce que tu aime, tu veux partager, et comme tu respecte tes parents tu as "juger" bon, utile, de dire les choses, de ne pas les taire, de ne pas mentir…
Ils ne sont pas en mesure, n'ont pas la capacité à recevoir ce généreux don, trop gros, trop fort pour leur entendement ? Quoi qu'il en soit, tu n'y peux rien… Si division il y a c'est
"en nous" qu'elle se produit non "entre nous"… Ils se déchirent sous la pression qu'ils s'imposent à eux mêmes, et décident de transférer le trop plein en dehors, sur toi, sur les autres c'est aussi leur choix…
Tu ne le désire pas forcément mais tu savais parfaitement que c'était le risque à courir pour accéder à toi-même et pouvoir partager ce que tu as reçu…
Mon père est une personne que j'estime.
J'espère bien...!
et que tu "estime" apprécie, considère, valorise, tous ceux qui t'entoure... C'est animal, ancestral, humain, nous le faisons tous un minimum ! Mais je précise et tu l'as constaté, on n'est pas obligé de s'aimer tous ... se respecter pour vivre ensemble, peut-être mais s'aimer sans aucune distinction hélas probablement pas...? C'est une question de vie, de survie aussi...! Car chacun aime différemment et on ne peut pas tout permettre, à l'image de la nature qui se rebelle parfois... elle comme nous avons nos limites mais aussi nos limitations.
C'est difficile pour moi de parler d'amour en ce moment parce que le rejet me fait mal et que je crois que je me protège en ne "testant" pas trop mes émotions.
On le comprend aisément c'est un sacré challenge que de parler d'amour à des gens qui ignore ce que c'est, qui ne parle pas cette langue, d'après ce que tu nous écris ?
Ce qui est le plus dur ici visiblement, c'est mon premier sentiment, est d'être assimilé non seulement à l'amour qu'on ressent, à la sexualité qu'on pratique, mais surtout d'être condamner et exilé par un groupe sectaire idéologique qui a phagocyté la famille ou lui a fait oublié son rôle, lieu protecteur où règnent amour et respect (en théorie, car on n'est pas chez les Bisounous, oui je sais et on le voit bien là !) la famille, dont tu fais partie, et ça nul ne peut te l'enlever, personne ne peut rejeter un membre de son arbre, de sa lignée... Contrairement à ses croyances, ses a prioris, ses liens ou relations toxiques dont on peut se défaire... ou du moins les remettre en question.
Ici ta famille en partie, a choisit de renier un des siens au profit d'une croyance qui fuient la réalité des êtres, cependant, chacun est libre de ses croyances, mais il y a, à mon sens, de leur part des manquements à leurs rôle et responsabilités !
Si dieu, il y a dans ta pensée, strictement personnelle, lui seul est juge de tes actes et de ta vie, aucun humain ne peut y prétendre... sinon y'a bug ! Enfin, si j'ai bien révisé mon chrétien 1ere année !
Donc si tu me permets ce jugement perso, toi 1 point et eux zéro !
Ils ont choisi de vivre une famille idéale, qui leur convient mieux, tout faite, d'apparence solide, ils ont aussi choisit d'y noyer celle qu'ils ont créée, humaine et bien ancrée dans la réalité, or on ne décide pas pour un autre que soi...
Pourquoi serais-tu privée toi, de créer la tienne, de faire partie d'une autre famille, tu es libre, ET ALORS ?
La liberté, certes implique quelques sacrifices parfois oui, quitter, se séparer... un temps... Surtout pour faire ce que tu te dois déjà, à toi même, et que tu rends à ceux qui t'aime: te protéger de...
Depuis cette annonce, j'ai reçu un appel téléphonique très tôt le lendemain de l'annonce, provenant de ma mère, très agressif. J'ai dit alors qu'il était très tôt, que je vu le ton, ce n'était pas souhaitable de discuter et j'ai raccroché. Depuis, j'avoue que je redoute la sonnerie de mon téléphone.
J'ai reçu plusieurs emails et 2 courriers très dur à lire, m'accusant d'être manipulée, immature, peu sympathique et que j'avais tout détruit. De ces courriers et email il ressort une très forte volonté de me culpabiliser, un chantage au suicide de ma mère, que relaie mon père. Je me retrouve en gros face à un ultimatum: largue ta copine, renonce à ton homosexualité ou ta mère se suicide. C'est très douloureux à vivre.
Cela s'appelle du harcèlement moral, je ne cherche nullement à te "victimiser", j'utilise juste ce mot fort pour que tu prennes la mesure du débordement dont la personne qui te téléphone, t'écrit… fait preuve, et il est important toujours à mon sens, que tu désolidarise cette personne de celle qui est ta mère, pour avoir une vision claire des choses…
Tu ne rejetterais pas ainsi ta mère, mais cette personne terriblement sectaire et odieuse visiblement qu'elle s'obstine a vouloir être mais qui n'est probablement pas elle… au fond !? Et ça pourrait l'aider à enfin se distinguer elle-même ?! Peut-être s'est elle perdue de vue ?
Un jugement, une condamnation, une exécution d'un vrai juge ou d'un faux, oui c'est toujours très difficile à vivre... Or tu a fais un choix, tu as pris la décision de vivre, d'être et de dire, cela implique un grand courage mais par conséquent tu es dans la position de celui que l'on condamne parce qu'il ne se comporte pas selon les règles de quelques autres, qui agis, qui aime, un être qui n'est pas du goût de son milieux, qui a révéler sa vérité que les autres ne veulent pas entendre, voir... En un mot une fois de plus tu es toi… n'en déplaise.
Dans un plateau de la balance le désir, les illusions, les croyances, les idéaux de ces autres, tes parents, dans l'autre plateau, les tiens, que vas-tu choisir... aux quels va tu donner la vie ou la retirer ? Car là est réellement la véritable et unique question ! Il faudra là trancher ou pas, mais pas les liens, ils sont impossibles à déliés ceux là... et là tu constate encore que ta mère se trompe...
Ils sont juges mais tu l'es aussi ne l'oublie jamais !
Ce que tu décides là c'est l'orientation que tu donne à ta vie, tu es la seule à pouvoir le faire, personne ne peut y prétendre autre que toi. Ton bonheur est la somme de tous les malheurs que tu n'as pas... or pour cela il faudra tôt ou tard soustraire et diviser !
Et là tu deviens une "bonne mère/père pour toi même"
Je veux bien entendre qu'ils sont malheureux avant tout, mais j'ai un peu l'impression d'être face à des gamins par moment.
Tu as bien compris...
Ma mère pense que l'homosexualité est une perversion et là elle s'adresse à moi comme si je la détestais et lui voulait du mal.
que derrière cette montagne de préjugés, de haine, se cachent toujours des peurs, des blessures du passé, derrière les difficultés relationnelles se cachent des responsabilités. Derrière la violence des mots, des gestes, des attitudes reproduites depuis des siècles, se cache un mécanisme de défense, on a tous subit cette violence là un jour, abandon, humiliation, maltraitance, culpabilisation en famille, à l'école, à l'église, au tribunal,... au travail, en société, la violence sera reproduite au moindre dépassement de seuil de stress retourné contre soi ou contre l'environnement.
Une culpabilité héritée des autres qui entraîne ici ta mère et une partie de son entourage dans la folie... des mots, des actes. Quel choix aurais tu, si ce n'est de rompre avec cette héritage là ?
maintenant je reçois des lettres qui me disent que je ne dois pas tout leur reprocher, que ma vie n'a pas tjs été horrible, que c'est de ma faute si on n'a pas de bonnes relations etc.
J'ai l'impression d'être passée à côté de mon objectif: dire que j'étais homo soit, mais surtout que je suis heureuse. Là, on en est à débattre de ce qu'ils ont fait pour moi, du respect que je leur dois, de la personne dure et violente que je suis.
Ne le dit pas, soit... heureuse avec ceux que tu aime et que tu as choisis ! Montrent leur ce que c'est, car selon toute vraisemblance, ils l'ignorent... éclaire leur la route comme tu le fais déjà d'une certaine manière que l'on peut bien sûr ne voir qu'en surface mais qui est bien profonde... Ils sont dans l'avoir non dans l'être, ils sont entrain de t'entraîner dans un inventaire malsain et nauséabond, tu n'es pas comptable de leur actes pas plus qu'ils ne le sont des tiens !
Ma mère m'a envoyé un email pour me dire "A DIEU". J'ai téléphoné à mon père tout à l'heure pour la 1ère fois et il pleurait au téléphone. Il est désespéré et à bout, surtout que ma mère lui fait vivre un enfer, avec menace de suicide, refus de toute discussion, de toute rencontre avec qui que ce soit.
Elle t'envoi "a dieu" en se conduisant tel le diable...avec lui, avec toi elle vous fait payer ... Mais quoi ? Ses peurs et son ignorance...?
En outre, tu n'es pas la mère de ton père, encore moins de ta mère, mais leur fille, ils sont adultes sains de corps et d'esprit (sauf erreur ou omission) ne te doivent rien et toi tu ne leur dois rien d'autre qu'assistance en cas de péril, bien sûr je parle dans la réalité des faits, pas dans le cadre des croyances, des habitudes acquises ou des lois des sociétés diverses et on n'est pas dans une situation catastrophique, ce n'est qu'un simple coming-out difficile à digérer… ça coince dur dur !
Comme tu peux le constater les rôles bien qu'on en tienne de nombreux chaque jour et dans une vie chacun individuellement, ne sont pas clairement assumés ou définis ici… or ils ne sont plus "des parents" au sens strict aujourd'hui, ils ont à faire à une personne en couple et qui plus est adulte, indépendante ? Ils n'ont plus à juger de ta conduite, avoir un avis dessus certes, mais s'en tenir là !
Tu acceptes de leur faire part d'une portion de ta vie, ils en prennent acte et c'est tout… dans l'idéal, ils te font part de leur sentiment ce qu'ils font anormalement et exagérément, ils auraient pu s'en tenir à: "on aurait souhaité autre chose, on n'est pas en mesure d'accepter ta vie telle que… etc." bon… On se tient à distance, on trouve des arrangements pour chacun, soit !
Quant à ton père, cet homme a choisit une personne pour compagnon de route dans l'existence, comme toi, ça vous fait un point commun !
Son couple et ce qui s'y passe n'est pas de ton ressort à ce niveau du moins (et réciproquement dans le tien), il peut accepter ou pas qui elle est et la manière dont elle se comporte bien ou mal avec lui et il doit donc se faire un peu aussi respecter... tout comme toi.
Tu as proposé des solutions qu'ils refusent, fort bien !
Quant à elle, si elle dépasse les bornes et donc empiète sur vos vies de part et d'autre, elle doit en assumer les responsabilités, et s'attendre à être remise à sa place… le problème est visiblement que les rôles comme je le ressens, ne sont pas forcément bien définis, et qu'elle s'arroge des droits sur vos vies et vos consciences aussi… et se permet de vous juger mais surtout de vous condamner et c'est inadmissible !
Ainsi, "elle te renvoi… A DIEU", alors qu'elle pourrait elle-même se remettre en question en tant que "mère" et non en tant que "mère d'une personne homo-amoureuse et/ou sexuelle"; ce qui est déjà en soit une aberration; car on est avant tout la mère d'un être humain ?
Marie, la sainte, que je connais peu, c'est vrai, mais j'en ai souvent parler avec des gens qui la connaissent bien, doit cependant selon moi avoir des hauts le cœur à la voir ainsi se comporter ? Comment peut-on donner des leçons (de religion ici) à quelqu'un quand on ne se les applique déjà pas à soi-même ou qu'on ne s'y conforme pas ? Où sont les valeurs de respect, d'amour, de soin, d'attention, d'écoute que l'on doit minimum à son semblable ?
En fait, je sais bien que c'est difficile, pour elle, elle vient de voir s'écrouler des montagnes de belles illusions patiemment échafaudées depuis tant d'années… Et donc son rejet de la réalité, de toi, de ses peurs, qui ne la protège pas de celle-ci; d'ailleurs, on le voit bien c'est une chose très dur à encaissé pour elle, elle doit admettre que rien ne pourra la protéger de ces peurs qu'elle refuse d'admettre…
ma mère est devenue "hystérique"
c'est presque tout naturel, l'hystérie est un mécanisme de défense face à un le conflit psychique qui s'exprime par des manifestations (et ici quelles manifestations waouh !) parfois manifestations fonctionnelles (anesthésies, paralysies, (incapacité à bouger, de ces convictions, à réagir positivement face à…) cécité (refus de voir, d'entendre), contractures (repli sur soi)...) plus ou moins sans lésion organique selon les conséquences annexes et induite par cette "névrose", ou ces crises émotionnelles avec grand renfort de théâtralisme, et donc où resurgissent des phobies, des peurs trop longtemps ignorées...
En plus de cela, elle doit faire le deuil de l'image de la fille idéale, qu'elle voulait t'imposer. Et tu sais comme moi qu'un deuil passe par 5 phases, et prend du temps, elle n'en n'est qu'au début...
En étant
qui tu es , tu heurte tout ce
qu'elle veut que tu sois… car visiblement les deux sont très différents ! C'est ainsi, c'est la vie, les gens, et aussi simple à comprendre que vouloir faire cohabiter l'eau et le feu… Ça donne des vapeurs et l'écran de fumée nécessaire à la reconnaissance des limites et la structure de chacun ! Ainsi, dans l'hystérie et dans le refoulement, nous pouvons ignorer quelque chose tout en le sachant ! On sait que l'autre, notre enfant, notre mère n'est pas nous mais on a du mal à l'accepter parfois, le cordon à beau être coupé physiquement, psychiquement c'est jours une autre histoire ! Supporter ce qu'est l'autre sans pouvoir le changer n'est on le sait jamais facile… et ce n'est qu'a ce prix qu'on peut accepter de vivre avec tous ceux qui nous entoure ! Nous sommes tous cernés par des frontières invisibles, celles de nos aspirations…
Je me sens complètement dépassée.
ce n'est pas toi qui l'est c'est ta mère qui a perdu pied, elle est submergée par sa haine, qu'elle s'inflige tant tôt qu'elle inflige aux autres, elle se noie et refuse tout secours, et son époux lui est dépassé, oui… quant à toi tu ne peux pas tout faire, tout assumer, tout résoudre seule...
Le dialogue est impossible avec ma mère, difficile avec mon père. Mon père a tenté de voir un psychologue mais il dit que ça sert à rien (je suppose que le psychologue a du lui dire que je ne changerai pas), il a regardé les sites de contact et David et Jon mais il me dit que si c'est juste pour entendre les autres lui dire qu'il faut faire avec, ça ne l'avance à rien. Il me propose de me faire aider pour que je redevienne normale, me demande si j'ai été agressée sexuellement etc.
Tu constates donc que tu ne peux plus parler, "on te l'interdit clairement", mais tu peux écrire… ! Sans garantie qu'ils liront, mais au moins tu pourras t'exprimer sereinement !
Tu constate aussi que selon le point de vues, c'est toi qui es "dérangée" du placard d'où tu viens de sortir justement; or la crise n'est pas chez toi mais chez eux pour l'instant ?
Tu constate aussi que le psy, lui est convaincu !!! Que "tu ne changeras pas…"
La dernière est merveilleuse... "et que de toute façon, il ne faut pas mélanger religion et sexualité..." mais il est où, alors le problème ???
Bref, que de belles solutions et certitudes… ont-ils là pour se sortir de ce qui semble être malgré tout "leur problème" car nous sommes d'accord toi à la base tout va bien jusque là ?
Alors ne prend pas en charge non plus comme eux le font, ce qui ne t'appartient pas… Ils ne veulent pas de "ton problème…" ils te harcèlent même pour que tu ailles t'en débarasser au plus vite sauf que ce n'est pas une grippe et ce n'est pas un problème pour toi !
Pourquoi irais-tu te charger du leur, de celui qu'ils cherchent à te refiler ? Ne sont-ils pas assez grands pour résoudre par eux-mêmes leurs conflits internes ? Et tu fais bien de résister même si tu ne sais pas pourquoi !
Je sais plus vers qui me tourner, surtout que j'ai très peur que ma mère fasse une connerie. Je ne sais pas si c'est une bonne idée que je fasse appel à une aide médicale pour faire hospitaliser ma mère de force.
Que tu te substitue à ton père qui devrait pendre soin de son épouse, si tant est, qu'elle est souffrante au point où, elle n'est plus en capacité de prendre les bonnes décisions pour sa santé… Il faut consulter un médecin ou un psy… seuls eux professionnels pourront légalement, médicalement t'aiguiller et donc t'orienter dans le bonne direction, faire ou laisser ces gens assumer leur responsabilité et notamment ton père…
Je te rappelle que tu n'as tué personne tu as juste exprimé qui tu es... Ce n'est pas un crime !
Mais de part mon expérience entre "parler de suicide", en culpabilisant les autres, et "parler de suicide" face à une dépression pathologique sont déjà deux choses différentes, ensuite passer à l'acte une autre grande, très grande marche à franchir…
Sans voir un psy, voir peut-être un médecin traitant (celui de la mère par exemple) et lui en parler afin qu'il soit alerté de la situation serait déjà une précaution… Car même s'il ne peut intervenir sans une demande de ses patients, il peut évaluer mieux les choses lors de la prochaine visite et je le rappelle il est tenu au secret médical, mais tu peux le lui rappeler ?
Que tu ais peur est normal, que ta mère fasse "une connerie" c'est-à-dire "attente à ses jours" c'est une autre histoire, car n'est pas suicidaire qui veut, et puis attention, ce sera sa décision, sa responsabilité pas la tienne en tout cas pas unique !!! Comment pourrais-tu être 24h sur 24 auprès d'elle pour la protéger alors que son mari qui l'est n'y parvient pas ?
Si elle le désire réellement, tu ne pourras pas l'éviter, un futur suicidé déterminé, on ne l'arrête bien souvent pas… Ma propre mère m'a fait ce chantage mille et une fois… et elle tente encore parfois de me tester sur ce point… A toi de combattre ta peur et ce chantage, mais pas ta mère encore une fois ! Tiens bon et une fois de plus je te le dis… Montre lui, la route sans violence mais avec énergie, et la même détermination dont elle fait preuve à ton égard, de femme à femme !
Sans oublier de te protéger… et sans oublier ton ou tes amours !
Ah une dernière chose, pourquoi irais-tu faire le deuil de ta maternité, enfin déjà, tu as le temps d'y repenser, ce n'est pas parce que ta mère tente de faire "le deuil de sa fille idéale et de ses hypothétiques petits enfants" (qui auraient tout aussi bien pu ne jamais arriver, au sein d'un couple hétéro, soit dit en passant), que tu dois en faire autant, tu as une capacité énorme et très remarquable à ne pas céder à la manipulation mentale qu'elle, ils cherchent à t'imposer, tu as un esprit sain et je suppose dans un corps sain... continue à l'être et au moindre coup de blues tu sais où nous trouver !