Quand j'étais petite, je faisais de la danse (classique), et sans m'en rendre compte, j'admirai ces corps de femmes tous moulés dans les justaucorps. Je devais tirer une tête assez étrange, pcq je me souviens de la réflexion de ma prof à ma mère; un truc qui ressemblait à "oui c'est normal, elle est à un âge où le changement physique subjugue énormément". Sur le coup ça m'avait vraiment gêné.
Un peu plus tard, je regardais la TV et sans trop que je sache pourquoi je m'étais prise d'affection pour une actrice. C'était pas de l'amour (on peut pas être amoureuse à 10ans!), mais plutôt de la fascination. A tel point que j'étais troublée, à m'en rendre quasi malade. Je me disais "mais c'est pas normal d'éprouver ça pour une fille ... les filles n'aiment pas les filles ..."
Et puis le temps est passé, je suis entrée au collège. J'étais tombée raide dingue amoureuse de ma prof de français (soit dit en passant que j'ai accepté l'idée entre temps que les filles puissent aimer d'autres filles lol). Mais d'un amour limite fanatique (mwé.. sinon je sais pas comment formuler lol); je faisais toujours en sorte qu'elle s'intéresse à moi, qu'elle me prenne en tête à tête après le cours; à ne jamais être du même avis qu'elle pour qu'on discute tout ça.
J'ai voulu sortir avec une fille de ma classe aussi. Je l'avais même dis à une amie commune, mais je crois qu'elles ne s'en souviennent plus lol.
Et puis arrive mes 16 ans. LA prise de conscience que OUI j'aime les filles; et QUE les filles. Que mes tentatives infructueuses de sortir avec des garçons ne fonctionneront jamais pcq j'arrive pas à me forcer pour faire comme tout le monde..
Ca a été dur, pas de l'accepter pour moi, pcq dans le fond je le savais depuis (très) longtemps; mais de me dire que ma vie ne sera pas toujours rose, pcq vivre caché ...
Coming In, ou le Coming Out à soi même
Re: Coming In, ou le Coming Out à soi même
Cela a été progressif mais tout s'est joué lorsque j'avais 16-17 ans, avec mes premières sorties dans le milieu.
Lorsque j'étais petite, je commençais à ressentir certaines choses pour la maîtresse qui s'occupait de nous en maternelle. Je lui disais souvent que j'étais amoureuse d'elle sans réellement comprendre le sens de ce mot. Tout ce que je savais c'est que j'étais attirée par elle (pas sexuellement, c'était plus "qu'elle est belle la maîtresse").
En grandissant, en primaire, j'ai rencontré une demoiselle qui était dans la même classe que moi. Très jolie, très populaire dans l'école, nous sommes devenues amies. C'est vraiment à partir de ce moment que j'ai commencé à ressentir des choses très bizarres.
Au début, je mettais ça sur le compte de la jalousie mais plus le temps passait et plus j'avais la sensation que ce n'était pas d'elle dont j'étais jalouse mais des garçons qui l'approchaient. J'ai donc commencé à entrer dans le processus de rejet. Je faisais tout pour ne pas qu'elle m'approche, au point de la rejeter, d'être méchante avec elle. Bref, c'était pas très clair dans mon esprit, voir pas du tout. J'avais 12 ans. Je découvrais tout juste ma sexualité.
Enfin, vers l'âge de 13-14 ans, lorsque je suis entrée au collège, j'ai croisé le regard d'une fille totalement par hasard. Cela a été le coup de foudre instantané. Je ne sais même pas ce qui a pu se produire dans ma tête car nous ne nous étions jamais parlé.
Durant deux ans, je n'ai cessé de penser à cette fille qui d'allure, donnait vraiment l'impression d'être une garce en puissance, mais je m'en fichais.
Et puis un jour, je vais consulter mon meilleur ami et je lui explique. On en vient sur le sujet de l'homosexualité, bisexualité, etc. Il m'explique ce que c'est et me croit bien Bisexuelle. Je pense aussi à ça et me classe donc dans cette catégorie (pour garder un pied hétéro tout de même. Je ne voulais pas m'avouer homo).
Pendant quelques années encore, je suis sortie avec deux trois garçons, sans réellement éprouver d'envies particulières ni d'attirance. C'était vraiment pour me dire "toi aussi tu sors avec un garçon".
Au lycée, rebelotte, me croyant "sauve" je tombe sous le charme d'une jolie rousse au regard un peu ténébreux, d'allure froide et désintéressée. J'ai tout de suite aimé ce qu'elle véhiculait. Et bam, cela s'est mis à s’enchaîner. J'ai commencé à regarder les filles dans la cour de récré "tiens elle est mignonne celle-ci!" "Oh cette fille...". Sans réellement me poser de question. De toute façon je ne faisais que de regarder et entre filles, parfois on se relook. Puis un jour de rentrée, je suis tombée nez à nez avec une jolie fille de 23 ans (je ne connaissais pas son âge au début. Elle faisait clairement 18 ans). Je pensais dur comme fer qu'elle était élève mais j'ai appris plus tard qu'elle était professeur d'anglais-Néerlandais...
J'en ai pleuré car je connaissais les réalités de ce type de relation stérile, sans lendemain et platonique. J'étais tellement dégoûtée par cette réalité que je faisais la navette avec mon meilleur ami (je sortais avec lui pour oublier).
Je me suis maudis de ne pas être hétéro car j'avais pour meilleur ami un garçon qui était génial et qui plus est amoureux de moi. Je voulais vraiment lui rendre ses sentiments mais j'étais perdue entre une admiration sans borne et une sorte de béguin pour ma prof.
Un jour j'en ai eu plus qu'assez et j'ai craché le morceau à ma mère. Lui avouant que j'étais folle amoureuse d'une professeur, que c'était invivable et que j'allais pratiquement en crever à cette allure.
Encore une fois, j'ai du sortir avec un garçon entre temps jusqu'à ce qu'un ami Gay me fasse entrer dans la tête que je n'étais pas pour les garçons mais bel et bien pour les filles et ce depuis le début. Pour me le prouver, il m'emmena plusieurs fois dans des soirées où j'avais la sensation d'être dans mon élément (oui au début j'étais dans l'euphorie des premières sorties
). Cela a été le gros déclencheur car à partir de ce moment, je me suis dit "bon arrête de te voiler la face, tu es lesbienne, c'est tout". Je suis sortie avec mes premières copines et je me suis sentie curieusement bien dans ma peau. Je pense qu'il n'y a pas mieux comme réponse à ses interrogations 
Voilà pour ma part. J'ai toujours eu du mal à m'accepter jusqu'à mes 17 ans. Toutefois, je suis loin de me promener main dans la main avec ma copine du moment. Je suis toujours restée discrète. Pas de bisous en public. Je m'assume mais je suis très pudique. Même à l'époque où je sortais avec des garçons, je n'aimais pas les marques d'affection en public. Bon cela commence à changer depuis ces deux dernières années. Je travaille sur moi![=]](./images/smilies/oldsite_icon_turned.gif "Très drole !")
Lorsque j'étais petite, je commençais à ressentir certaines choses pour la maîtresse qui s'occupait de nous en maternelle. Je lui disais souvent que j'étais amoureuse d'elle sans réellement comprendre le sens de ce mot. Tout ce que je savais c'est que j'étais attirée par elle (pas sexuellement, c'était plus "qu'elle est belle la maîtresse").
En grandissant, en primaire, j'ai rencontré une demoiselle qui était dans la même classe que moi. Très jolie, très populaire dans l'école, nous sommes devenues amies. C'est vraiment à partir de ce moment que j'ai commencé à ressentir des choses très bizarres.
Au début, je mettais ça sur le compte de la jalousie mais plus le temps passait et plus j'avais la sensation que ce n'était pas d'elle dont j'étais jalouse mais des garçons qui l'approchaient. J'ai donc commencé à entrer dans le processus de rejet. Je faisais tout pour ne pas qu'elle m'approche, au point de la rejeter, d'être méchante avec elle. Bref, c'était pas très clair dans mon esprit, voir pas du tout. J'avais 12 ans. Je découvrais tout juste ma sexualité.
Enfin, vers l'âge de 13-14 ans, lorsque je suis entrée au collège, j'ai croisé le regard d'une fille totalement par hasard. Cela a été le coup de foudre instantané. Je ne sais même pas ce qui a pu se produire dans ma tête car nous ne nous étions jamais parlé.
Durant deux ans, je n'ai cessé de penser à cette fille qui d'allure, donnait vraiment l'impression d'être une garce en puissance, mais je m'en fichais.
Et puis un jour, je vais consulter mon meilleur ami et je lui explique. On en vient sur le sujet de l'homosexualité, bisexualité, etc. Il m'explique ce que c'est et me croit bien Bisexuelle. Je pense aussi à ça et me classe donc dans cette catégorie (pour garder un pied hétéro tout de même. Je ne voulais pas m'avouer homo).
Pendant quelques années encore, je suis sortie avec deux trois garçons, sans réellement éprouver d'envies particulières ni d'attirance. C'était vraiment pour me dire "toi aussi tu sors avec un garçon".
Au lycée, rebelotte, me croyant "sauve" je tombe sous le charme d'une jolie rousse au regard un peu ténébreux, d'allure froide et désintéressée. J'ai tout de suite aimé ce qu'elle véhiculait. Et bam, cela s'est mis à s’enchaîner. J'ai commencé à regarder les filles dans la cour de récré "tiens elle est mignonne celle-ci!" "Oh cette fille...". Sans réellement me poser de question. De toute façon je ne faisais que de regarder et entre filles, parfois on se relook. Puis un jour de rentrée, je suis tombée nez à nez avec une jolie fille de 23 ans (je ne connaissais pas son âge au début. Elle faisait clairement 18 ans). Je pensais dur comme fer qu'elle était élève mais j'ai appris plus tard qu'elle était professeur d'anglais-Néerlandais...
J'en ai pleuré car je connaissais les réalités de ce type de relation stérile, sans lendemain et platonique. J'étais tellement dégoûtée par cette réalité que je faisais la navette avec mon meilleur ami (je sortais avec lui pour oublier).
Je me suis maudis de ne pas être hétéro car j'avais pour meilleur ami un garçon qui était génial et qui plus est amoureux de moi. Je voulais vraiment lui rendre ses sentiments mais j'étais perdue entre une admiration sans borne et une sorte de béguin pour ma prof.
Un jour j'en ai eu plus qu'assez et j'ai craché le morceau à ma mère. Lui avouant que j'étais folle amoureuse d'une professeur, que c'était invivable et que j'allais pratiquement en crever à cette allure.
Encore une fois, j'ai du sortir avec un garçon entre temps jusqu'à ce qu'un ami Gay me fasse entrer dans la tête que je n'étais pas pour les garçons mais bel et bien pour les filles et ce depuis le début. Pour me le prouver, il m'emmena plusieurs fois dans des soirées où j'avais la sensation d'être dans mon élément (oui au début j'étais dans l'euphorie des premières sorties
). Cela a été le gros déclencheur car à partir de ce moment, je me suis dit "bon arrête de te voiler la face, tu es lesbienne, c'est tout". Je suis sortie avec mes premières copines et je me suis sentie curieusement bien dans ma peau. Je pense qu'il n'y a pas mieux comme réponse à ses interrogations Voilà pour ma part. J'ai toujours eu du mal à m'accepter jusqu'à mes 17 ans. Toutefois, je suis loin de me promener main dans la main avec ma copine du moment. Je suis toujours restée discrète. Pas de bisous en public. Je m'assume mais je suis très pudique. Même à l'époque où je sortais avec des garçons, je n'aimais pas les marques d'affection en public. Bon cela commence à changer depuis ces deux dernières années. Je travaille sur moi
Re:
Hoooo c'est trop mignon-McPhee- a écrit :Ca commence à être assez vieux maintenant
Ca été progressif en fait, une petite accumulation de choses qui ont fait qu'arrivé en 3ème je me suis dis clairement "j'aime les garçons". Mais ça a commencé réelement quand j'avais 10ans je m'étais attaché à un ami de la famille qui avait 20ans environ (trop trop beau) et à l'époque c'est là que je me suis dis "mais c'est un garçon...", enfin tout était flou à cet âge làCe qui m'empechait pas de pleurer quand il partait,...
Sinon vraiment l'acceptation que je sois gay par moi même c'est tout récent! C'est venu d'un raz le bol de vivre caché, de me mentir à moi même
